samedi, décembre 03, 2005

Accord de défense Iran-Russie de plus d'un milliard de dollars

MOSCOU - La Russie et l'Iran devraient signer un contrat de défense d'un montant de plus d'un milliard de dollars portant sur la vente par Moscou à Téhéran de missiles tactiques sol-air et de matériel militaire, rapportent vendredi des médias russes.

D'après le quotidien économique Vedomosti, qui cite des sources militaires, Téhéran va acheter 29 systèmes TOR-M1, qui peuvent être employés contre des avions et des missiles à basse altitude.

Il s'agit de la plus importante vente de matériel militaire russe à l'Iran de ces cinq dernières années, selon le quotidien qui précise que le contrat a déjà été signé.

L'agence de presse russe Interfax rapporte que l'accord comprend également la vente de matériel pour moderniser l'armée de l'air et la marine iraniennes.

Une source proche de l'industrie de l'armement, citée par Interfax, a souligné qu'aucune restriction internationale n'empêchait la vente de matériel militaire à l'Iran.

"De plus, pratiquement toutes les armes que la Russie délivrera à l'Iran dans les années à venir sont à caractère défensif et non pas offensif", a ajouté ce responsable.

Selon un diplomate occidental, ce nouvel accord militaire entre les deux pays est inquiétant et risque d'accroître les tensions dans le cadre des discussions entre l'Union européenne et Téhéran sur le programme nucléaire iranien.

"La Russie se présente depuis longtemps comme un médiateur de paix important entre l'Iran et l'Occident et, subitement, ils envoient cette bombe. Ça n'a aucun sens", a déclaré ce diplomate sous le sceau de l'anonymat.

En visite à Moscou, le secrétaire d'Etat adjoint Nicholas Burns n'a pas caché l'irritation de Washington.

"A notre sens, l'Iran soutient depuis 25 ans les terroristes au Proche-Orient et aux Etats-Unis. C'est la raison pour laquelle nous entretenons avec lui de très mauvaises relations", a-t-il déclaré.

"Vous comprendrez donc aisément que nous ne pouvons soutenir la vente d'armes à un tel pays", a ajouté le diplomate américain, en précisant qu'il avait soulevé cette question avec ses interlocuteurs russes.

Iran chosen member of WTO executive council

LONDON, December 3 (IranMania) - Iran has been elected as a member of the executive council of the World Tourism Organization once again after 30 years, CHN said.

The decision has been made during the 16th session of the general assembly of the World Tourism Organization which is held in Dakar, capital of Senegal.

?26 of the member countries have been elected as members of the executive council; Iran was one of them,? said Mehdi Tabeshian, director general of the international affairs department of the Cultural Heritage and Tourism Organization of Iran.

According to Tabeshian, Iran had once been a member of the council for two years, however, its inactive role caused the isolation of the country. ?The Executive Council which holds sessions every two years, is regarded the second most important body of the association after the General Assembly and adjust the budgets and plannings,? added Tabeshian.

?With membership in the Executive Council, we will become aware of the budgeting process in the Assembly, according to which we could plan some comprehensive programs for our tourism development,? explained Tabeshian.

According to Tabeshian, holding the International Conference of ?Handicrafts and Tourism?, which will be held in April/May 2006 by the World Tourism Organization in Iran, will be a serious challenge for Iran, during which Iran should reveal its true capabilities and potentials.

World Tourism Organization General Assembly reelected Francesco Frangialli as the Secretary General for another 4 years during the yesterday session.

Iranian team attending the session under the supervision of Esfandiar Rahim Hashayi, director of Iran?s Cultural Heritage and Tourism Organization, held meetings with the tourism authorities of some countries such as Indonesia, Kuwait, and Pakistan.

The General Assembly session of the World Tourism Organization is held every two years in one of the member countries, and it is for the first time ever that an African country is hosting an assembly.

An international tourism poster exhibition is held alongside the Assembly in a place reserved for this purpose at the Meridian President hotel. The five best posters selected by the participants will be awarded the Vettor Giusti prizes during the General Assembly.

The session will run through to 2nd of December.

dimanche, novembre 27, 2005

Le festival iranien de Kisch menacé

LE MONDE | 26.11.05

les déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad n'ont pas tardé à produire leurs effets sur le cinéma. Le 14 novembre, il a réaffirmé que " toutes les activités politiques, économiques et culturelles du pays doivent tendre vers la réalisation des idéaux islamiques" ; fin octobre, il avait annoncé l'interdiction de tous les films jugés "libéraux", "féministes" ou "laïques" et diffusant "la propagande de l'oppression mondiale" (les Etats-Unis), ou encourageant la consommation de drogue (Le Monde du 28 octobre).

Le directeur fondateur du Festival international de documentaires de Kish (KIDFF), Kamran Shridel, a fait savoir par lettre à tous les réalisateurs invités que "le bureau du festival a été pris d'assaut par les autorités et que les films et les formulaires de candidature ont été confisqués". Son interprétation est claire : "A la suite du virage politique qui a suivi l'élection présidentielle en Iran, et de l'arrivée de la droite au pouvoir, KIDFF, qui est à ma connaissance le seul festival de cinéma indépendant de la région, était voué à subir le même type de changement. Ce qui est en jeu c'est la liberté d'expression dans le documentaire." Aux réalisateurs, M. Shridel demande de récupérer leurs films, afin d'éviter que ceux-ci ne soient "instrumentalisés comme un signe de soutien au nouveau régime".

Présents à Tokyo, au Filmex, festival spécialisé dans le cinéma indépendant asiatique, quelques Iraniens ont réagi. Abolfazl Jalili, président du jury du Filmex, souligne : "Kamran Shridel est un intellectuel, et son festival est très important." Selon lui, ce type de méthode était courant pendant les premières années de la révolution. "Il semble que nous soyons en train de retourner en arrière", dit-il. Invité pour présenter son nouveau film, Sound Barrier, Amer Naderi, qui vit à New York depuis une vingtaine d'années, est surtout peiné : "C'est un pays de fous. C'est vraiment très triste que de telles choses se passent encore."

Du point de vue d'Abolfaz Jalili, dont les films n'ont jamais été montrés en Iran, les déclarations du président Ahmadinejad n'ont rien de neuf : "Chaque fois qu'une nouvelle personne arrive au pouvoir, elle dit plus ou moins la même chose. Et puis, petit à petit, elle finit par faire ce que les gens attendent. De toute façon, quel que soit le niveau de censure, les gens continueront à accéder à toutes sortes de films du monde entier, sans la moindre coupe, en achetant des DVD pirates." Il se montre plus inquiet des atteintes à la liberté de la presse, parce qu'il a lui-même longtemps été journaliste.

"La politique en Iran est comme un cercle, estime-t-il : une personne arrive, ouvre une porte, une autre la remplace, referme la porte, et ainsi de suite... Depuis l'ère qui s'était ouverte avec Khatami, nous avions le sentiment d'être sortis du cercle et d'avancer enfin sur une ligne droite. Aujourd'hui, nous nous rendons compte que nous sommes toujours dans le cercle."

vendredi, novembre 25, 2005

L'Iran pétrolier en pleine tension

L'Iran a annoncé un grand "chambardement" diplomatique avec le rappel prochain d'une quarantaine d'ambassadeurs ou assimilés, dont certains interlocuteurs privilégiés des Occidentaux sur des questions aussi sensibles que le nucléaire.

L'Iran compte à l'étranger 98 représentations diplomatiques et 15 consulats, selon les Affaires étrangères. Ce seraient donc près du tiers au moins des chefs de missions iraniennes qui changeraient dans les prochains mois.Cette annonce ne va pas manquer d'être interprétée comme un coup de balai qu'opèrerait l'ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad après son accession à la présidence en août, et un nouveau signe de la détérioration des relations avec les Occidentaux.

Sur le plan économique, la nomination de personnalités expérimentées a dans un premier temps rassuré les investisseurs. Mais les discours économiques d'Ahmadinejad, qui a notamment suggéré que les taux d'intérêt soient fixés par décret présidentiel sans prise en compte de l'inflation, ont provoqué la consternation.

I - Impact économique

Depuis juin, la Bourse de Téhéran a perdu 25% et les fuites de capitaux se sont multipliées. Les accrochages diplomatiques ont conduit à des embargos officieux sur les importations de produits britanniques et sud-coréens. Les relations avec l'Italie, solide partenaire de Téhéran, se sont dégradées.

La crispation des relations avec les Occidentaux n'en demeure pas moins. Rien ne permet de prévoir une reprise du dialogue avec les Européens. L'Agence internationale de l'énergie atomique, qui se réunit le 24 novembre, pourrait avoir à décider de saisir le Conseil de sécurité de l'Onu.

Mercredi matin, un engin explosif de faible puissance à explosé, pour la deuxième fois depuis août, devant les locaux de grandes compagnies britanniques à Téhéran, sans faire de blessé.

II - Invasion passée de l'Iran et risque actuel

L'Iran est en 1941 un pays neutre mais il est envahi par la Grande-Bretagne et l'URSS en août 1941, qui veulent empêcher les Allemands de s'emparer des gisements pétroliers, le pays possédant déjà à l'époque d'énormes réserves de pétrole, mais aussi parce que l’Iran était devenu un important corridor que les Américains empruntaient pour approvisionner en armes l’Union soviétique.

"L'Iran doit réaliser que la communauté internationale ne peut pas tolérer une conduite qui soutient le terrorisme dans le monde, qui ne respecte pas ses obligations à l'égard de (l'AIEA) concernant les armes nucléaires", a déclaré très récemment le Premier ministre britannique Tony Blair, tout en précisant que "personne ne parle de menaces militaires ou d'invasion de l'Iran".

Le président américain George W. Bush avait refusé d'exclure le recours à la force contre l'Iran à la suite de la décision de ce pays de reprendre ses activités de conversion d'uranium, lors d'une interview à la télévision publique israélienne diffusée le 12 août 2005.

III - Synthèse du secteur pétrolier iranien

A l'heure actuelle, l’Iran compte 32 champs pétroliers en exploitation dont 25 ONshore et 7 offshore. La capacité de production théorique est estimée à 4,037 M b/j et la production moyenne maximale soutenable à moyen terme à 3,941M b/j. En 2004 la production peut être estimée à 4,1 M b/j. L’Iran a exporté en 2004 environ 2,5 Mb/j de pétrole à destination principalement du Japon, de la Chine, de la Corée du Sud, de Taiwan et de l’Europe.

Les réserves prouvées de l’Iran ont été réévaluées fin 2003 par le Ministère du Pétrole à 125,8 Mds de barils (contre 90 Mds précédemment), soit plus de 10% du total des réserves prouvées mondiales, les deuxièmes au monde après l’Arabie Saoudite. Elles assurent à l’Iran, au taux d’extraction actuel, 93 années de production.

IV - Principaux opérateurs présents en Iran

En mai 2005, un contrat a été signé sur les 16 blocs mis en concurrence onshore avec le Thaïlandais PTT et les négociations sont en cours de finalisation avec des intérêts chinois. Offshore, des blocs ont été attribués notamment à Repsol et l'opérateur brésilien Petrobras.

En termes de développement, des projets importants sont en cours, objets de mémoires d’ententes (MOU) ou à l’étude avec principalement
. les champs de Azadegan par Inpex (150.000 b/j en phase 1 puis 260.000 b/j en phase 2),
. Azadegan nord (90 à 100.000 b/j), Yadavaran (300 à 400.000 b/j – MOU signé avec le chinois Sinopec),
. Jofeyr par PetroIran en association avec Schlumberger (30.000 b/j) ou South Pars Oil layer (5.000 b/j).

mardi, novembre 22, 2005

Le président irakien entame sa visite en Iran

TEHERAN, 21 novembre (XINHUANET) -- Le président irakien Jalal Talabani est arrivé lundi à Téhéran, capitale iranienne, pour une visite officielle de trois jours à ce pays voisin jadis hostile.

Le président irakien doit rencontrer le guide suprême iranien Seyyed Ali Khamenei, le président Mahmoud Ahmadinejad, le président du Conseil de discernement des intérêts de la République Akbar Hachémi Rafsandjani, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale Ali Larijani et le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki.

Lors d'une réunion avec M. Mottaki, M. Talabani a présenté ses remerciements au gouvernement iranien pour "son assistance à l'Irak dans le passé et dans le présent et pour leurs efforts en vue d'élargir la coopération politique, culturelle et économique", selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.

Après une cérémonie d'accueil formelle au palais présidentiel, MM. Ahmadinejad et Talabani ont tenu des négociations officielles à huis clos.

La visite de M. Talabani intervient deux jours après une visite effectuée par le conseiller irakien de la sécurité nationale Muwafaq al-Rubaiye, durant laquelle les deux pays ont signé un accord sur la coopération de sécurité.

"Aucun pays, dont les Etats-Unis, ne pourrait oser empêcher Bagdad de se rapprocher de Téhéran puisque l'Irak est un pays indépendant", a dit M. Talabani cité par la télévision irakienne.

"Depuis que l'Irak a recouvré son indépendance et sa souveraineté par des élections et conformément au droit international, le pays est libre de prendre ses propres décisions indifféremment des souhaits d'autres pays", a-t-il ajouté.

La chute de l'ancien président irakien Saddam Hussein a préparé le terrain pour la normalisation des relations entre les deux anciens adversaires, qui ont mené de 1980 à 1988 une guerre qui a fait plus de 500 000 morts.

Le premier ministre irakien Ibrahim Jaafari a effectué une visite officielle en Iran à la mi-juillet, ouvrant un nouveau chapitre dans les relations bilatérales.

Dès lors, les deux pays ont signé plusieurs accords pour renforcer la coopération dans les domaines de l'économie, de la défense et de la sécurité.

dimanche, novembre 20, 2005

L'Iran et l'Irak signent un accord de coopération sur la sécurité

TEHERAN, 18 novembre (XINHUANET) -- L'Iran et l'Irak ont signé jeudi un accord soutenant la coopération en matière de sécurité, a rapporté vendredi l'agence de presse officielle IRNA.

L'accord a été signé jeudi soir par le chef du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale, Ali Larijani, et le Conseiller irakien pour la sécurité nationale, Mowaffaq al-Rubaie.

Selon l'accord, les deux parties travailleront ensemble pour traiter les questions liées à la sécurité et organiseront des formations sur le terrain, a indiqué l'IRNA.

"Si le pacte de sécurité est appliqué, cela aidera l'Irak à rétablir la stabilité", a déclaré M. Larijani.

L'Iran et l'Irak se sont opposés de 1980 à 1988 dans une guerre ayant fait plus de 500 000 morts.

La chute de l'ancien président Saddam Hussein a ouvert la voie à la normalisation des relations entre les deux voisins.

Le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari, a effectué une visite historique en Iran à la mi-juillet, ouvrant un nouveau chapitre dans les relations bilatérales.

jeudi, novembre 17, 2005

Le conseil de discernement et des intérêts de la République approuve la loi sur le recours aux prêts étrangers

Réuni le 12 novembre le Conseil de discernement et des intérêts de la République a approuvé la loi sur le recours aux prêts étrangers. Adoptée par le Parlement le 27 juin 2005 la constitutionnalité de cette loi, et le paiement d’intérêts en particulier, avait été débattue lors de la prise de fonction du nouveau gouvernement.

Ce conseil qui réunit notamment le ministre des finances, le gouverneur de la Banque centrale, le président du MPO (Management and Planning Organization), le président de la commission économique du Parlement ainsi que des membres du clergé siégeant au Conseil des gardiens de la Révolution, a conclu que les financements étrangers ne posaient pas de problème juridique et
que le gouvernement était autorisé à y recourir.

mercredi, novembre 16, 2005

Privatisations des banques

Conseil de Discernement des Intérêts de l’Etat a confirmé le principe de la privatisation des banques Téjarat, Mellat, Sadérat et Réfah Kargaran à hauteur de 65% de leur capital. Cette décision qui sera exécutoire après validation du Guide Suprême de la Révolution autorise également le gouvernement à rembourser ses dettes au système bancaire par les recettes de ces privatisations.

Les modalités et le calendrier de vente des actions de ces banques ne sont pas encore connus. Concernant la Banque Réfah Kargaran, selon M. Hamid Pour Mohammadi, Vice Ministre de l’Economie, chargé des sociétés publiques, a indiqué qu’elle serait transférée à l’Organisation de la Sécurité Sociale. Le principe de la privatisation des banques avait déjà fait l’objet de l’approbation du Conseil le 4 décembre dernier. Outre la Banque Centrale, sont exclues du processus les banques Melli, de l’Industrie et des Mines (Sanat-o-Madan), de l’Agriculture, du Logement, du Développement des Exportations (Export Development Bank of Iran) et Sépah.

Autonomie financière de la NIOC

Le budget voté au Parlement confère une relative autonomie financière à NIOC

Le Parlement (7ème Majlis) avait rejeté, l'été dernier, les dispositions du projet de quatrième plan quinquennal visant à conférer à National Iranian Oil Company (NIOC) 50% des recettes d'exportation pétrolières contre paiement de royalties à l'Etat. Le Plan finalement approuvé fin 2004 a réaffirmé les objectifs de croissance de la production (+ 1Mb/j sur 5 ans) sans, toutefois, évoquer les conditions d'une autonomie financière, même partielle, de NIOC.

Cette disposition a été réintroduite lors de la préparation de la loi de finances pour 1384 (mars 2005 à mars 2006) et l'article 11L du budget voté par le Parlement concède à NIOC, pour un an, une relative autonomie financière selon un mécanisme qui peut être présenté comme suit :

En date du 14 mai 2006, NIOC, le Ministère du Pétrole et le gouvernement de la République Islamique d'Iran ont, en application de l'article 11 du budget, signé une convention aux termes de laquelle 100% des recettes de la vente de pétrole brut sont la propriété de NIOC. 78,2% de ces recettes sont reversées à l'Etat au titre le "paiement spécial", le solde de 21,8% étant laissé à la jouissance de NIOC pour financer ses projets de développement.

Il convient de noter que la comptabilisation de la vente des produits pétroliers en application de la convention signée par NIOC et le gouvernement se fera en référence au prix de marché (défini trimestriellement) pour la part exportée ainsi que pour le marché domestique. De même, la vente des produits raffinés par NIOC (et notamment l'essence) sera comptabilisé dans ce schéma en référence à un prix de vente moyen constaté dans les pays du Golfe.

En termes de flux financiers, NIOC ne percevra directement aucune recette d'exportation de pétrole brut en devises. Les recettes continueront comme par le passé à être versées en totalité à la Banque Centrale. Un organe indépendant sera chargé au sein de l'Organisme public d'audit (Audit Organisation) de contrôler la répartition ultérieure de ces recettes (part Etat, part NIOC).

Cet accord concerne également le gaz, dont la production appartient désormais à NIOC. En contrepartie, la compagnie pétrolière versera à l'Etat un prix forfaitaire pour chaque m3 de gaz produit (hors gaz réinjecté ou torché) pour le revendre ensuite à NIGC. Là encore, la comptabilité des transactions se fera sur la base tarifaire convenue et non sur les tarifs subventionnés dont le différentiel
devra être supporté par l'Etat.

jeudi, novembre 10, 2005

L'Iran procède à un vaste remaniement diplomatique

Alors que s'approche l'échéance de la réunion, le 24 novembre, du conseil des directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui pourrait décider d'un transfert du dossier du nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'ONU, les échanges entre Téhéran et les capitales occidentales se sont faits, mercredi 2 novembre, encore un peu plus acrimonieux.

Après avoir créé le scandale, il y a une semaine, en appelant à « rayer Israël de la carte », le président iranien ultraconservateur, Mahmoud Ahmadinejad, a commencé à procéder à un remaniement des représentations diplomatiques de l'Iran dans de nombreux pays, dont la France et la Grande-Bretagne. Ces deux pays, aux côtés de l'Allemagne, tentent, en vain, depuis des mois, de convaincre Téhéran de renoncer à un programme d'enrichissement d'uranium, en échange de propositions économiques. Une quarantaine d'ambassadeurs et de chefs de mission diplomatique iraniens seront rappelés à Téhéran d'ici mars 2006, a annoncé le ministère iranien des affaires étrangères. Si l'information n'a pas surpris les chancelleries occidentales, qui s'attendaient à des changements de personnel après la prise de fonctions, en août, du nouveau dirigeant iranien, elle confirme la crispation du régime des mollahs dans ses rapports avec le monde extérieur.

INJONCTIONS EUROPÉENNES

Dans le dossier du nucléaire, Téhéran a manifesté un nouveau refus de céder aux injonctions des Européens, en faisant savoir, par une déclaration auprès de l'AIEA, que les équipes iraniennes commenceraient prochainement de nouvelles activités de conversion d'uranium sur leur site d'Ispahan. L'Iran a parallèlement voulu envoyer un signal plus coopératif, en autorisant, depuis quelques jours, des visites d'inspecteurs de l'AIEA sur un site militaire à Parchine. Toutefois, on estimait, de source française, que ce geste iranien ne changeait pas fondamentalement la donne, les modalités de ces visites étant encore peu claires, et d'autres sites sensibles demeurant interdits d'accès.

La France a réitéré, mercredi, que, faute de coopération satisfaisante de la part de l'Iran, une saisine du Conseil de sécurité pourrait intervenir. Cette mesure peut en principe - à condition d'avoir l'assentiment de la Russie, fortement impliquée dans le programme nucléaire iranien - ouvrir la voie à des sanctions contre Téhéran. Mais, du point de vue français, le recours au Conseil de sécurité, s'il a lieu, doit en priorité consister à donner plus de poids aux démarches de l'AIEA, et non à déclencher un mécanisme de sanctions. Le ministre français des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a déclaré mercredi, devant l'Assemblée nationale, que, le 24 novembre, « il y aura de la part de la France à la fois une fermeté, mais également une recherche de l'unité de la communauté internationale ».

Le premier ministre britannique, Tony Blair, a affirmé, le même jour devant la Chambre des Communes, que « personne ne parlait de menace militaire ni d'invasion » de l'Iran. Téhéran, a dit M. Blair, « doit réaliser que la communauté internationale ne peut tolérer un comportement qui soutient le terrorisme », ou des programmes visant à doter le pays de l'arme atomique.

A Téhéran, un engin explosif de faible puissance a explosé, mercredi, devant des locaux de compagnies britanniques. C'est le deuxième incident de ce type depuis août.

Natalie Nougayrède, LE Monde, 5 novembre 2005

Nucléaire iranien : appel à l'investissement

Le gouvernement iranien a approuvé un plan autorisant la participation des entreprises étrangères au programme d'enrichissement d'uranium iranien, a rapporté ce week-end une agence de presse iranienne d'envergure quasi-officielle.
Le gouvernement a autorisé également l'Organisation iranienne de l'énergie atomique à prendre des mesures nécessaires pour attirer les investissemens étrangers et domestiques en vue du programme d'enrichissement d'uranium. Ce plan devrait être approuvé par le Parlement avant d'être mis en application.

Selon Téhéran, une participation étrangères pourrait garantir que ses recherches nucléaires ne seraient pas utilisées pour des fins militaires.... cela reste cependant à vérifier ...

Il n'est peut être pas totalement irréaliste de penser qu'un groupe comme Areva expert mondial dans les métiers de l'énergie, puisse être éventuellement intéressé par un tel type d'investissement; des pays tels que la Chine, l'Inde et le Japon pouvant aussi y trouver leur intérêt.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait proposé en septembre d'inviter des parties étrangères à participer au programme nucléaire iranien, lors de son discours à l'ONU, dans l'intention de dissiper le soupçon de la communauté internationale sur l'objectif du programme nucléaire iranien.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté fin septembre une résolution demandant à l'Iran de suspendre complètement ses activités nucléaires ultra-sensibles afin d'éviter une saisine du Conseil de sécurité de l'Onu. Téhéran a rejeté cette résolution, disant qu'il ne reviendra jamais à une suspension complète et menaçant de reprendre l'enrichissement d'uranium.

Les Etats-Unis accusent l'Iran de développer l'arme nucléaire sous le couvert de son programme nucléaire, ce que dément Téhéran. Par ailleurs les relations entre ces deux pays sont extrêmement tendus cf. l'Iran pétrolier en pleine tension.

Reste que l'Iran mène une diplomatique d'envergure vers de nombreux pays et se tourne notamment vers l'asie (Inde / Chine / Japon), certains experts parlant même de POLITIQUE ASIATIQUE DE LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE et il se pourrait bien que l'un de ses pays profite de cet "appel" du pied de l'Iran.
Ne pas oublier - et ce n'est qu'un exemple - qu'outre son marché, l’Iran offre en effet à New Delhi un accès aux hydrocarbures dont elle a besoin pour alimenter son développement économique. L’Inde est effectivement très dépendante en matière énergétique. Dans le domaine pétrolier, elle doit ainsi importer 70 % du pétrole qu’elle consomme. L'Inde investit déjà dans le développement de nouveaux champs pétroliers iraniens en échanges de la possibilité d’accès à son secteur de technologies modernes.
Si l'on poursuit le raisonnement , l'Inde pourrait investir dans le nucléaire iranien en échange de l'accès à une partie de la production pétroliere iranienne, l'objectif essentiel étant désormais d'avoir la plus grande part du gâteau possible , en ne laissant que quelques miettes aux concurrents, et ce d'autant plus que cela freinera la croissance de ces derniers qui ont besoin de cette matière essentielle pour leur économie.

Ce raisonnemennt est d'autant moins aberrant si l'on sait qu'après plus d’une année et demi de discussions, New Delhi et Téhéran ont finalement trouvé un terrain d’entente en vue de conclure un accord sur la livraison de gaz naturel liquéfié (GNL), la République islamique utilisant l’intérêt indien pour son pétrole afin de l’amener à accepter le compromis. L’Iran devrait ainsi exporter, à partir de 2008, 5 Mt par an de gaz naturel liquéfié vers l’Inde pour une durée de 25 ans.

dimanche, novembre 06, 2005

Iran oil exploration rate needs huge investments

November 6 (IranMania) - If the required investments are made and the world?s state-of-the-art technologies are used in the sector, Iran's oil exploitation rate from its oilfields would increase by over 28 %, noted the vice president of Norway?s Norsk Hydro Oil Company.
The oil expert who was commenting on the oil production from Iran?s oilfields said that, due investments for increasing the exploitation rate of Iran's oil reserves have not been made.
The average oil exploitation rate from Norwegian oilfields is about 50%. However, based on the planning and making use of modern technologies as well as drilling multi-branch horizontal wells, the figure is expected to grow by 60 %, he added.

Elsewhere in his comments he pointed to the Norsk Hydro Oil Company's $170m investment in Iran's oil sector and stated that if the exploratory project in Iran?s Anaran Oilfield leads to the development and operational phases the Norwegian company will invest about one mbn dollars in the project, Iranian Students News Agency (ISNA) reported.

Téhéran veut attirer des investissements étrangers dans son programme d'enrichissement de l'uranium

Téhéran a autorisé l'Organisation iranienne de l'énergie atomique à recevoir des investissements étrangers ou privés iraniens pour son site d'enrichissement d'uranium de Natanz dans le centre de l'Iran, a rapporté samedi la radio officielle iranienne.

Le mois dernier, le gouvernement avait approuvé le cadre d'une loi sur la participation des compagnies privées et des pays étrangers dans son programme nucléaire, que Washington soupçonne d'avoir des fins militaires.

Selon la radio iranienne, les autorités décideront de l'ampleur de la participation de chaque partenaire.

L'Iran assure qu'il ne compte pas redémarrer pour l'heure les activités d'enrichissement d'uranium à Natanz, suspendues depuis 2003 dans le cadre d'un accord avec les Européens. Téhéran compte faire tourner 50.000 centrifugeuses pour enrichir l'uranium à Natanz, officiellement afin de fournir le réacteur nucléaire de Bushehr, construit dans le sud du pays avec l'aide russe.

Le président iranien ultra-conservateur, Mahmoud Ahmadinejad, avait soulevé en septembre l'idée de laisser les investisseurs privés iraniens et étrangers jouer un rôle dans le programme nucléaire iranien, estimant que cela permettrait de montrer au monde que ce programme est uniquement destiné à un usage civil.

Source : Associated Press

mardi, novembre 01, 2005

Iran-Russia contracts can reach $10b

LONDON, November 1 (IranMania) - Majlis Energy Committee Chairman Kamal Daneshyar said that industrial contracts between Iran and Russia can reach a value of $10 billion per year if Russia participates in various oil projects and more nuclear power plant constructions in Iran, said MNA.

In a meeting with Yuriy Savelyey, head of the Iran-Russia parliamentary friendship group, Daneshyar noted that the ground is currently set for the expansion of all-out ties between the two countries.

Iran and Russia, as two important energy abundant countries, have great potential for further cooperation and can benefit from the oil and gas markets through encouraging joint ventures between Iranian and Russian oil and gas companies,? he observed.

Welcoming Russia?s proposal to expand technological cooperation with Iran particularly in the field of oil extraction and plans to optimize oil exploitation systems, Daneshyar added the parliament supports efforts to deepen scientific, technical and commercial ties between the two countries.

Savelyey, for his part, described Iran-Russia scientific and industrial ties as very important, stressing that parliaments should make efforts to improve the level of ties and make joint projects feasible.

Norsk Hydro to make energy investment in Iran

LONDON, November 1 (IranMania) - The Norsk Hydro ASA of Norway is going to continue its work in Iran. The company, second largest oil giant in Norway, intends to stay and invest in the nation?s energy sector by initiating serious negotiations with the country?s officials, executive director of the company Eivind Reiten announced, MNA said.

?Norway is an energy-oriented country, holding 52% of identified oil reserves of Europe,? Reiten said, adding, ?Comprising only one % of Europe?s population, 4.5 mln, Norway sits on 27% of the continent?s gas fields and also produces 31% of hydroelectric power of the sum.? It is one imperative task of the company to implement its experiences in Iran and future investment in aluminum industry is another indication of Norway?s long-term outlook in Iran, he maintained.

The Norsk Hydro ASA is also going to follow up on ongoing oil exploration in Anaran region and Khorramabad exploration block is also on the company?s list.

Pointing to buyback contracts with Iran, he stated ?We have not made a list of preferable contracts to sign with Iran, for we always follow the laws and regulations of any country that we invest in?.

vendredi, octobre 28, 2005

Durcissement radical de la censure en Iran

L'Iran a interdit tous les films étrangers « laïcs, féministes et de propagande en faveur des États-Unis », alors que le président ultraconservateur iranien, Mahmoud Ahmadinjead a déclaré que les Iraniens « avaient pour mission de créer une société idéale basée sur le Coran ».

Dénigrer la culture orientale
Le Conseil suprême de la révolution culturelle, dirigé par le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, a interdit « la distribution et la projection de films étrangers qui font la propagande des idées laïques, féministes, libérales, nihilistes et dénigrent la culture orientale », selon l'édition de jeudi du quotidien Shargh.

Oppression mondiale
Le Conseil a également interdit les films mais aussi les CD qui favorisent « la violence, la consommation de drogue et font la propagande de l'oppression mondiale », un terme utilisé pour désigner les États-Unis.

Un durcissement anticipé
Tous les organes, notamment la radio et télévision d'État et le ministère de la Culture ont reçu l'ordre d'appliquer cette décision. L'élection de M. Ahmadinejad en juin dernier avait crée des craintes dans les milieux culturels sur une possible remise en cause de la politique d'ouverture du président réformateur Mohammad Khatami.

Tentatives timides d'ouverture
Durant les huit ans de présidence de Khatami, le gouvernement avait partiellement ouvert le pays à la culture occidentale, autorisant notamment la projection de films occidentaux dans les salles de cinéma. La télévision, pourtant contrôlée par les conservateurs, montrait de plus en plus de films étrangers. Mais la plupart de ces films étaient censurés, ne comportant aucune scène contraire à la morale islamique.

Iran imposes harsh new censorship rules

CBC Arts

Hardline Islamic leaders in Tehran have banned most foreign films in an effort to wipe out "corrupt Western culture."

The Supreme Council of the Cultural Revolution, presided over by Iranian president Mahmoud Ahmadinejad, said Iranians had to be protected from the "propaganda of the ideas of secular people, feminists, liberals, nihilists and those that degrade Eastern culture."

The ban is a cultural reversal of the opening to the outside world Iranians had experienced under former reformist president Mohammad Khatami.

The ban is likely to be almost impossible to enforce. Iran's booming black markets distribute scores of pirated Western movies, though few of these movies will ever be shown on local screens.

Iranians also have a taste for Bollywood, and access to foreign satellite feeds that carry both Western and Indian movies and television shows.

Many of Iran's 70 million people are young and say they'll find ways to get around the censorship. Four years ago, Iranian students protested over press censorship.

"A policy of censorship never works. Hardliners don't understand that they can't tell the people what to watch and what not to watch," said cinema fan Hasan Jamali, according to Associated Press.


RELATED STORY: Thousands demand end of censorship in Iran

In 2003, plays by William Shakespeare returned to an Iranian stage for the first time in 25 years, in a modified form to suit conservative Iranian tastes. Embraces between males and females were omitted from performances.

Even under Khatami's more liberal regime, state censors cleaned up western programs shown on TV, cutting out sections that exposed too much skin or showed men and women touching. Most TV programs selected were crime or action shows.

Ahmadinejad had campaigned for president on a promise to promote Islamic culture and confront what he called the western cultural invasion.

Among the practices Islamic clerics don't want to see on their screens are drug-taking, drinking of alcohol, violence and "oppression."

Critics of the new policy say the terms are so vague that the group of hardline clerics who act as censors will be able to ban almost anything.

Even Iran's acclaimed filmmakers, beginning to make their mark on the world with films such as Stray Dogs and Taste of Cherry, are feeling the chill.

The past three films made by the country's most prominent director, Abbas Kiarostami, have been banned from Iranian cinemas.

Award-winning director Mohsen Makhmalbaf was forbidden to make a new film entitled Amnesia earlier this year. He says he is considering taking production into neighbouring Afghanistan.

"It seems that the new censorship strategy intends to push the Iranian artists to migrate from the country," Makhmalbaf said in a statement.

jeudi, octobre 27, 2005

L'Iran est prêt à accueillir des investissements étrangers dans le secteur des mines

L'Iran est prêt à accueillir des investissements étrangers dans le secteur des mines
Dépêche publiée le 10/11/2005


Par Franck MADIOT, dépêche tirée d'Irna




Téhéran, 10 novembre - Le premier vice-président Parviz Davoudi a déclaré lundi que l'Iran était prêt à accueillir des investissements étrangers dans son secteur d'extraction qui s'avère lucratif.

Il a conseillé aux investisseurs et aux entrepreneurs étrangers de tirer bénéfice du savoir faire des experts iraniens. Parviz Davoudi a souligné le progrès technique du gouvernement dans les secteurs d'exploration et d'extraction, l'achat de la propriété intellectuelle, l'amélioration de la compétence de conception et l'exécution des projets miniers.

Le gouvernement projette d’installer une zone spéciale et de prolonger l'assistance technique aux secteurs non gouvernementaux afin de s’impliquer dans les activités d'extraction.

L’industrie minière représente une part de 0.7% dans la économie nationale, ce qui est minime en comparaison avec les normes internationales.

Fiat Siena production to start in Iran by yearend

LONDON, October 27 (IranMania) - Production of Fiat Siena, is going to kick off in Iran in March 2006, acording to an MNA report.

The production capacity for this B-class car is to reach 200,000 in two phases.

Fiat and Bonyan Tose Sanat Pars Company, Fiat?s partner in the country, signed a contract in January 2005 to manufacture Siena with a host of other models such as Palio hatchback, Adventure station wagon and Strada van.

Moreover, other dual -fuel models, using gasoline and CNG (compressed natural gas), Doblo and Multipla, will be introduced into domestic market.

The total volume of investment is anticipated to reach 200 million euros and the price range for different models is expected to be 90 to 170 mln rials.

samedi, octobre 22, 2005

GNCCI says Ghana will import Iran Khodro cars


LONDON, October 22 (IranMania) - President of Ghana National Chamber of Commerce and Industry (GNCCI) said the West African country would import the cars of Iran Khodro, reported the national automaker.

Solomon Abam Quartey voiced Ghana's willingness for meeting some part of its fleet needs by the Iranian company in his visit to the industrial group's production line, said MNA.

"The French carmaking giant Peugeot has a lion's share in Ghana's auto market", said the visiting official noting that Iran Khodro, thanks to its close cooperation with Peugeot company, can develop a lucrative market in his country.

Quartey hailed Iran Khodro products as attractive, assuring that Samand and Aryan sedans will be highly welcome in Ghana.

Samand enjoys high technical features and appeals the clients, he said, expressing hope Iran will export the national car to Ghana in the near future.

Ghana has already imported buses from Iran Khodro Diesel.

dimanche, octobre 16, 2005

Le développement du secteur ferroviaire en Iran

Le secteur ferroviaire a bénéficié d’une croissance annuelle moyenne du trafic
fret en tonnes/km de +7,1% et passagers/km de +3,8% entre 1994 et 2004. Les
autorités iraniennes tablent sur une accélération de cette tendance sur les cinq
prochaines années pour satisfaire un trafic fret de 66.5 millions de tonnes et le
transport de 36.2 millions de passagers à l’horizon 2010-2015 (contre 18.2 et

17.3 en 2004). A cette fin, le gouvernement a inscrit le développement des

infrastructures ferroviaires comme un des axes stratégiques du quatrième plan

quinquennal de développement (2005-2010) dont les principales lignes

directrices sont :

Achever les corridors Nord-Sud et Est-Ouest pour le transit de

marchandises et le transport de passagers par voie ferroviaire, tout

en complétant le réseau ferré « asiatique » pour mieux desservir

l’Asie centrale,

Relier prioritairement les grandes villes et les rives de la

Caspienne et du Golfe persique, ainsi que les grands centres

touristiques du pays avec Téhéran, en développant notamment un

réseau ferré à grande vitesse,

Développer la participation du secteur privé à l’activité ferroviaire

notamment en encourageant l’acquisition de wagons et les

activités industrielles de maintenance, réparation et construction

de matériel roulant afin de moderniser et maintenir la flotte,

Equiper le réseau en systèmes de signalisation et de

communication : projets CTC (centralized trafic control), RC

(remote control) & LC (local control), développement des réseaux

de fibres optiques et stations de communication

Liste de projets ferroviaires programmés par la RAI

LIGNES LONGUEUR

(KM)

COUT

(MILLIONS

USD)

CALENDRIER

Bam- Zâhedan 539 290 2007-2008

Tabriz - Miyaneh 210 320 2006-2007

Arak – Kermanshah –

frontière Irak

556 620 2007-2008

Esfahan - Shiraz 506 300 2008-2009

Qazvin - Rasht –

Anzali

225 170 2014-2015

Projet NOSTRAC

Orumieh - Maragheh 183 150 2007-2008

Qom – Esfahan 420 NC Double voie à

l’étude

Ardebil – Miyaneh 171 NC Etude faisabilité en

cours

Source : RAI

Fin 2004, les actifs de la RAI incluaient 571 locomotives dont 533 en services,

16 058 wagons de fret et 828 voitures passagers. Avec 8.353 km de voies en

opération et environ 3.340 km de voies supplémentaires programmées, le

secteur ferroviaire iranien représente donc un important marché de fourniture et

de rééquipements en wagons & locomotives, pièces de rechange, rails &

traverses, systèmes de signalisation et matériels de communication, machines

d’entretien & de pose de voie.

L’Iran, premier producteur d’acier du Moyen Orient

Après une hausse de 20% en 2004 à 9M tonnes, la production d’acier iranienne devrait encore croître de 10 à 15% en 2005 compte-tenu des chiffres trimestriels publiés. Une part croissante des nouveaux projets d’aciéries sont conduits par des compagnies privées. Mais en dépit d’une diversification de la production, les importations de produits de l’industrie de l’acier restent incontournables alors que la demande domestique atteignait 12M tonnes en 2004.

Le mouvement de privatisation s’accélère :

les objectifs du plan quinquennal fixent à l’horizon 2010 à 30% du total la production privée d’acier. Malgré les retards constatés sur plusieurs projets, 4 nouvelles unités de production privées devraient s’ajouter en 2006 aux 21 usines déjà existantes. La capacité de production de l’ensemble des usines privées d’acier serait alors portée à près de 5M de tonnes par an.

En dépit d’investissements publics croissants, l’industrie sidérurgique peine à exploiter les immenses réserves en minerais dont le pays dispose : l’Iran n’exploitait en 2004 que 0,5% de ces réserves en fer. Les acteurs appellent à davantage d’encouragements à l’investissement privé dans ce secteur, et en particulier à une gestion plus libre des prix de l’acier brut.

Les approvisionnements extérieurs en matériaux et équipements restent incontournables :

l’approvisionnement en matières premières métalliques de l’Iran souffre d’une mauvaise adéquation de l’offre et de la demande. Une partie importante de la production de certaines matières premières est exportée alors que la demande domestique n’est pas satisfaite. Les importants besoins en ferraille (« scrap iron »), évalués à 1M de tonnes pour l’année en cours en sont une bonne illustration : alors que la plupart des pays de la région ont banni les exportations de ferraille, les entreprises iraniennes exportent en majorité vers l’Inde et la Chine, où la demande et les prix sont plus élevés que sur le marché local. En 2004, l’Iran avait importé 500.000 tonnes de ferraille des pays frontaliers, 200.000 tonnes d’Irak, et 150.000 tonnes d’Europe. Au final, et malgré les objectifs d’autosuffisance, l’industrie iranienne importe 60% de la ferraille nécessaire à sa production d’acier.

D’autre part, le projet de porter la production nationale d’acier à 25M tonnes par an d’ici à 2010 implique une augmentation rapide des achats d’équipements et de matières premières, le nombre d’appels d’offres lancés par la NISCO (National Iranian Steel Company) en atteste (www.niscoir.com).

vendredi, septembre 16, 2005

Plan de développement à 5 ans des réseaux ferrés urbains

* 1 USD = 9030 Rials

Les 80 kms du réseau ferré urbain actuellement en service en Iran devraient être

portés à 120 km au cours des cinq prochaines années. Au plan institutionnel, les

organisations responsables du développement des projets de métros en Iran sont

regroupées depuis 2001 au sein de l’Union des sociétés de transports urbains

ferrés (URCI), dirigée par M. Bayatmako. Cette dernière réunit régulièrement

les directeurs des sociétés publiques qui dépendent des sept grandes

municipalités maîtres d’ouvrage de la construction de métros ou de LRV1

(Machad, Chiraz, Ispahan, Téhéran, Karaj, Ahwaz, Tabriz). Six autres

organisations municipales devraient bientôt adhérer à l’URCI, notamment

Kermanshah et Qom. Cette union professionnelle a pour mission d'informer ses

membres sur les technologies existantes ainsi que d’optimiser la circulation de

l’information entre les différentes organisations impliquées dans les projets,

mais également, à terme, de coordonner les achats. Le budget des organismes

publics de métro est financé pour moitié par les municipalités et pour moitié par

le gouvernement central. Les ressources allouées aux sept grands projets de

construction de métros en Iran dans le cadre du 4ème plan quinquennal de

développement (2005-2009) sont réparties comme suit :

Organismes de

transports urbains

ferrés

Ressources

publiques

prévisionnelles

(Millions USD)

Autres

ressources

(Milliards

Rials*)

Nature des projets

Mashad / MURCO 350 3 000 3 lignes / LRV1

Shiraz / SURO 180 1 380 2 lignes / LRV1

Esfahan / EURO 170 5 740 3 lignes / LRV1

Tabriz / TURO 235 2 010 2 lignes / LRV1

Karaj / KUSRC 300 2 565 Ligne 2 / Métro

léger

Ahwaz / AURO 240 2 100 2 lignes / LRV1

Téhéran /

TURSCO

750 6 258 Lignes 6 & 7 /

Métro lourd

TOTAL

(2005-2009)

2 225 23 053

LRV : Light Railways Vehicle

(Source : URCI)

New complex to up Turkmen gas exports to Iran

LONDON, September 15 (IranMania) - Turkmenistan President Saparmurat Niyazov has opened a new gas compressor complex that will allow the former Soviet republic to substantially boost natural gas exports to Iran, Turkmen media said Thursday.

The facility built by German and Iranian contractors at Korpedzh, near the border with Iran at a cost of 114 million euros (139 million dollars), "will allow an increase in the volume and reliability of gas deliveries" by pipeline to Iran, Niyazov said at a ceremony on Wednesday shown on national television.

"Talks are under way with the Iranian side on increasing gas supplies" to Iran next year, Niyazov said, according to AFP.

This year Turkmenistan is due to export five billion cubic metres of natural gas to Iran via a pipeline that runs from Korpedzh to Kurt Kui, in northern Iran, that opened in 1997.

But that volume is well short of the eight billion cubic metres that the pipeline -- which was 80-percent financed by Iran -- was intended to carry.

The pipeline is Turkmenistan's only gas export pipeline that is not part of the ageing Soviet-era network.

While Iran is considered to have massive potential to produce and export its own natural gas, its reserves are mainly in southern Iran, making imports from Turkmenistan a potentially convenient alternative for the north.

Turkmenistan has also agreed to supply 36 billion cubic metres to Ukraine and four billion cubic metres to Russia this year, Turkmen officials said.

The Central Asian state is thought to have among the largest natural gas reserves in the world.

EU Foreign Ministers meet Iran president

LONDON, September 16 (IranMania) - Three European Foreign Ministers held their first talks with Iranian President Mahmoud Ahmadinejad ahead of his announcement of new proposals for averting a showdown over Tehran's nuclear issue.

"It was a useful meeting," said British Foreign Secretary Jack Straw, who met the new Iranian leader with his French and German counterparts, Philippe Douste-Blazy and Joschka Fischer, according to AFP.

"We now look forward to the speech," said Straw, referring to Ahmadinejad's scheduled address to the UN General Assembly on Saturday when he is expected to unveil some fresh initiatives in the nuclear dispute.

"We're going to listen carefully to what the president has to say and we'll take it from there," Straw said.

The speech could have a significant impact on Monday's meeting in Vienna of the International Atomic Energy Agency (IAEA), which will discuss possible UN action against Iran for resuming suspected nuclear weapons activities.

Iran agreed to suspend sensitive uranium enrichment activities last November under the so-called Paris agreement. But Tehran resumed its fuel-cycle work in August after angrily rejecting the latest EU-3 offer.

As a signatory to the Non-Proliferation Treaty (NPT), Iran insists it is allowed to make nuclear fuel.

European Union foreign policy chief Javier Solana, who also attended the brief meeting with Ahmadinejad, said there were no actual negotiations.

"We have only prepared the ground," Solana said. "If it is possible to continue? .... It's not clear yet. We have to wait until the speech."

Both Solana and Straw stressed that the EU-3 strategy had never been geared toward dragging Iran before the UN Security Council.

"Our aim all the way through when we started these negotiations was to keep the matter out of the Security Council," Straw said.

Fischer said the overriding concern was to prevent the nuclearisation of the Middle East, which he said would have "very negative consequences" at both the regional and global level.

Kazakhstan sees Iran as possible future oil route

LONDON, September 9 (IranMania) - Kazakhstan's Oil Minister Vladimir Shkolnik said the Central Asian nation could turn to Iran for an extra route to export oil as current pipelines reach their limits in a decade or so, Reuters reported.

The nation, which is about five times the size of France, expects output to surge to 3.5 million barrels per day (bpd) by 2015 from less than half that now, which would put the former Soviet state in the world's superleague of oil producers.

Even after expanding the Caspian Pipeline Consortium route through Russia, the Atyrau-Samara also through Russia, the new Baku-Ceyhan line and shipments to China, Kazakhstan will need to find more room, if current estimates hold, Shkolnik said on the sidelines of a conference for potential investors.

Asked whether Iran would be a possible location for a new pipeline, he said through a translator: "Iran is included in the considerations which are made on this particular issue."

He added, however, that decisions on how to ship oil are made by private oil companies.

Shkolnik also said that swap operations with Iran -- sending Kazakh oil to the north of Iran in exchange for Iranian oil in the south -- could be "rather profitable."

Kazakhstan, now among the world's top 20 oil producers, pins its hopes of future prosperity on developing its Caspian Sea oil riches. Shkolnik reiterated that the government plans to tender Caspian oil blocks next year, but gave no detailed timeframe.

Shkolnik also said he expected the price of oil to fall from current high levels, though he said it was difficult to predict oil prices. A price drop "is only natural, except I don't think it will be as low as $20-$25 a barrel -- maybe $40-$45," he said.

French major Total had said in June that Iran remained a promising future export route for at least part of the crude from Kazakhstan's Kashagan field in the Caspian, despite U.S. opposition to Tehran.

Kashagan, discovered in 1999, was the world's largest offshore field in 30 years and its volumes are so huge that other export routes will be needed, Total's Vice President for the Caspian, Jean Michel Salvadori, said at the time.

Iran's oil revenue tops projected budget

LONDON, September 15 (IranMania) - Iran's oil income hit dazzling amount of 120,918 billion rials in first five months of the fiscal year (March 21 to August 22, 2005) compared to projected 55,956 billion rials revenue from crude oil exports within the same period.

This is 30% increase from 93,157 billion rials crude oil export in the same period last year. However, the Ministry of Economic Affairs and Finance, while emphasizing on allocating the oil money for improving economic infrastructure and production, insists that the allocated budget should come from taxation and non-oil revenues within the 4th and 5th socio-economic and cultural development plans.

An informed source in the ministry also stated that the government is expecting to earn $14,128b this fiscal year (Iranian year falling between March 21, 2005 and March 20, 2006) from crude oil exports, an amount that is going to be realized within months.

jeudi, septembre 15, 2005

Iran for mutual agreement on gas security and investment

Iran for mutual agreement on gas security and investment

Anupama Airy

New Delhi, Sept 14 Tehran has proposed the signing of a comprehensive economic and political cooperation agreement with India. The mutual areas of cooperation between the two countries could be security of gas supplies and opportunities to invest in Iran.

The proposal was mooted by Iran’s special envoy, Al Larijani, during his visit to India in the first week of September during which he met various government dignitaries, including Prime Minister Manmohan Singh.

“Mr Larijani said the cooperation between the two countries would be more meaningful in case there is a combined package addressing the economic and political cooperation issues. He has requested us for a clear framework for initiating such a cooperation,” a government official told FE.

However, officials agreed that with US raising concerns over India’s expanding ties with Iran, New Delhi will have to adopt a cautious approach while entering into any such agreement with Iran.

Step On The Pedal
Iran says cooperation would be more meaningful if it also addresses economic and political issues
It has requested India for a clear framework for initiating such a cooperation
Tehran is keen on sorting out all pending issues concerning gas pipeline and LNG
US President George W Bush reportedly discussed India’s position over Iran during talks on Tuesday with Dr Singh on the sidelines of the UN General Assembly in New York.

In contrast, during his meeting with the petroleum ministry brass, Mr Lariajani said that Iran considers its ties with India a “strategic relationship” and is keen on sorting out all pending issues concerning the two big projects — the gas pipeline and LNG exports — between the two countries.

India has recently entered into a sales purchase agreement (SPA) with Tehran for importing 5 million tonne per annum of LNG. The deal is valued at close to $22 billion and is the biggest ever commercial deal entered into by India in the hydrocarbon sector.

The agreement was executed between Indian oil and gas companies — GAIL India, Indian Oil and Bharat Petroleum — and the National Iranian Gas Export Company Limited (Nigec) in June. But the Nigec board is yet to take the approval of the board of parent company — National Iranian Oil Company.

mercredi, septembre 14, 2005

L’Iran va exporter 25.000 taxis au Maroc Retour aux dépêches

L'Iran va exporter prochainement quelque 25.000 taxis de marque Samand au Maroc, dans le cadre de la promotion des échanges commerciaux avec les pays africains, a annoncé Moussaoui Mir Calabi, responsable de la cellule Afrique-Pays arabes au ministère iranien du commerce. Le département iranien de la promotion du commerce multiplie les efforts en vue de promouvoir les échanges avec les pays africains, a de son côté précisé mercredi l'agence de presse iranienne "Isna". Plusieurs milliers de véhicules de production iranienne seront exportés vers des pays africains, dont le Maroc, a ajouté Calabi, sans donner plus de détails.

Indo-Pak talks on Iran pipeline project end: Gasline work to start by 2007

* Tripartite Framework Agreement to be signed by December
* Iran has 14 trillion cubic feet gas to export
* Tripathy says no proposal to include China

By Khalid Mustafa


ISLAMABAD: Indian Petroleum Secretary SC Tripathy said on Friday that a proposed $7 billion Iran-Pakistan-India pipeline project was likely to be initiated by the mid of 2007 and completed by 2010.

“Some areas of Pakistan and northern parts of India will start benefiting from the Iranian gas by early 2010,” Tripathy said at a press briefing along with Pakistan’s Petroleum Secretary Ahmad Waqar after the end of a two-day meeting of the Joint Working Group (JWG) in Islamabad. The next meeting of the group might be held in the 2nd week of November while the Tripartite Framework Agreement is likely to be finalised by December.

The main points discussed at the JWG meeting included gas reserve certification and allocation, gas quantity and build-up, gas quality, system configuration and project structure, pipeline route, delivery points, transportation tariff, transit fee, capital, operation costs and pipeline security.

Tripathy said that pre-feasibility study of the project would be completed by the end of December 2005, after that it would take one-and-a-half years to initiate the project. He said that Iran had told Pakistan and India that it had 14 trillion cubic feet gas for export. “However Pakistan and India will require only two trillion cubic feet gas, to be consumed in 30 years,” he said.

Asked about the statement by Indian Prime Minister Manmohan Singh during his visit to the United States in which he described the project as fraught with risks, Tripathy said: “Our prime minister was misunderstood. Actually, he said that there was uncertainty as the project was at the preliminary stage.” The Indian official said that in his statement in parliament, Singh said that it was a matter between India, Pakistan and Iran and the US had nothing to do with the project. He added that for the time being, there was no proposal to include China in the project.

Pakistani Petroleum Secretary Ahmad Waqar said that India had appointed Earnest & Young its financial consultants while Pakistan would appoint its financial advisor this month for which the bidding process would be completed by September 14. Mr Waqar said that Pakistan would receive a maximum gas of 2.5 billion cubic feet per day while India will have 3.1 billion cubic feet per day. Rashid Lone, managing director of the Inter-State Gas System, told Daily Times that in case of sanctions against Iran, Pakistan would immediately move towards the other proposed Turkmenistan–Afghanistan-Pakistan or Qatar-Pakistan pipeline.

Lancement d'un appel d'offre pour la construction de deux centrales nucléaires

L'Iran lancera un appel d'offre international pour la construction de deux nouvelles centrales nucléaires, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, dimanche lors d'une conférence de presse.

"Le parlement a passé une loi pour la construction de vingt centrales nucléaires et la production de 20.000 mégawatts d'électricité. La décision de lancer un appel d'offre est un premier pas du gouvernement pour appliquer la décision du parlement", a affirmé M. Mottaki, sans donner d'autres détails.

La première centrale nucléaire iranienne est en construction à Bouchehr (sud) par les Russes, et devra entrer en fonction fin 2006. Récemment, des responsables nucléaires iraniens ont affirmé que des négociations étaient en cours avec la Russie pour la construction de nouvelles centrales. Téhéran justifie son programme d'enrichissement d'uranium par ses besoins de combustibles pour ses futures centrales nucléaires.

Les pays européens, qui ont mené des négociations avec l'Iran pendant deux ans à propos de son dossier nucléaire, demandent à Téhéran de renoncer à son programme d'enrichissement qui peut également être utilisé à des fins militaires. Les négociations nucléaires entre l'Iran et l'UE (représentée par la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne) ont été suspendues après que Téhéran eut relancé ses activités nucléaires en août dernier.

mardi, août 16, 2005

Vaste programme d’investissement estimé à 55 Mds USD à l’horizon 2015

Les réserves prouvées de l’Iran ont été réévaluées fin 2003 par le Ministère du Pétrole à 125,8 Mds de barils (contre 90 Mds précédemment), soit plus de 10% du total des réserves prouvées, les deuxièmes au monde après l’Arabie Saoudite. L’Iran a exporté en 2004 environ 2,5 Mb/j de pétrole à destination principalement du Japon, de la Chine, de la Corée du Sud, de Taiwan et de l’Europe. La consommation intérieure, estimée en 2004 à 1,5 M b/j, est en forte progression tirée par la démographie et la croissance économique.

Un des objectifs prioritaires de l’Iran est de maintenir sa part de marché au sein de l’OPEP, actuellement de 14 %. A cette fin, eu égard aux anticipations de
croissance de la demande mondiale, l’Iran prévoit d’augmenter sa capacité de
production à 5,4 b/j en 2010 et 8Mb/j en 2020. Inscrit au 4ème plan
quinquennal (2005/2010), cet objectif ambitieux vise un accroissement annuel,
net du taux de perte, de l’ordre de 200 000 b/j. Il impose le financement de très
importants investissements (estimés par le Ministère du Pétrole à 55 Md USD à
l’horizon 2015) pour maintenir les installations existantes et développer de
nouvelles capacités de production.

Concernant l’exploration, deux contrats de buy back a été signé ce mois de juin sur les 16 blocs mis en concurrence onshore (Saveh attribué au Thaïlandais PTTEP et Koudasht attribué au chinois CNPC). Les blocs offshore de Fars, Forouz, Iranmehr et Tousan ont été attribués notamment à Repsol et Petrobras.

En termes de développement, des projets importants sont en cours , objets de mémoires d’ententes (MOU) ou à l’étude avec principalement les champs de Azadegan par le japonais Inpex (150.000 b/j en phase 1 puis 260.000 b/j en phase 2), Azadegan nord (90 à 100.000 b/j), Yadavaran (300 à 400.000 b/j – MOU signé avec Sinopec), Jofeyr par PetroIran en association avec Schlumberger (30.000 b/j) ou South Pars Oil layer (5.000 b/j).

lundi, août 15, 2005

Iran is moving Eastward, and ignoring the West altogether

Iran looks to China for backing in nuclear dispute


By Salar Ghahramani


Iran's decision to resume its uranium conversion activities signals a major shift in
the country's foreign policy under the newly-inaugurated conservative president,
Mahmoud Ahmadinejad.


Prior to Ahmadinejad and during the reign of the more moderate president Mohammad
Khatami, Iran accepted a temporary freeze on most of its nuclear programme. It agreed
to multilateral negotiations with France, Germany, and Britain and also allowed the
International Atomic Energy Agency (IAEA) to inspect its nuclear facilities on a
regular basis.


But Iran's internal dynamics have drastically changed in the past few weeks.


With Ahmadinejad in office, the conservatives now run every major decision-making
body in Iran. After eight years of having to share power with moderates,
conservatives can now pursue Iran's nuclear programme which, they insist, is for
peaceful means only.


Iran's policy-makers have calculated that they can move forward with the country's
nuclear programme without any serious repercussions. Instead of worrying about what
the West might do to hold back the nuclear programme, Iranians are looking east,
where they see a rising giant and a close ally in China.


The alliance is mutually beneficial: Iran supplies the energy-hungry China with oil
and key industrial minerals essential to China's rapidly expanding economy. In
return, China provides Iran with military and civilian technology.


The business dealings are fuelled and politicized by both countries' dislike of the
United States.


For China, Iran's vast oil and gas reserves are a reliable and constant source of
energy, especially because the market's most powerful players – Exxon Mobil,
Chevron-Texaco and other American companies - are barred from drilling in Iran due to
the existing U.S. sanctions.


In the past 15 months, China has signed a number of energy contracts with Iran,
including a 25-year agreement valued at more than $100 billion over the next decade.
That deal gives Chinese companies a 51% interest in the vast Yadavaran oilfield,
Iran's biggest onshore field.


Under the agreement's additional terms, Chinese engineers and excavation specialists
will be helping Iran develop its South Pars fields in the Persian Gulf, the largest
natural-gas reserve on the planet.


Iran shares the South Pars fields with its small Persian Gulf neighbor, Qatar.


Soon after this agreement was signed, Li Zhaoxing, the Chinese foreign minister, paid
a visit to Iran, saying that China saw “no reason'‘ to refer Iran's nuclear programme
to the United Nations. Such comments from a Chinese official are good news for Iran,
because China sits on the United Nations' Security Council, the only body that can
impose economic sanctions on member states.


As a permanent member, China can veto any resolution that comes before the Council.


It is expected that China would veto any resolution aimed at Iran's nuclear
programme.


Given the Sino-Iranian relationship, the U.S. and the EU are reluctant to see Iran's
case go before the Security Council.


They would rather see continued negotiations and hope the impasse will end.


Due to the precariousness of the situation, the IAEA's board of governors' most
recent resolution, adopted by consensus on August 11, only expresses “serious
concern'‘ over Iran's resumed activities in Isfahan.


It urges Iran to re-suspend its enrichment related activities on a “voluntary,
non-legally binding basis'‘.


The resolution contains no mention of a Security Council referral, although it asks
Iran to suspend its renewed uranium conversion activities by September 3. If Iran
does not comply with the request by September, the IAEA will probably revisit the
case and come up with another resolution, which will, most likely, also be void of a
referral to the Security Council.


This is not just because of the China factor, but also because IAEA board members,
which represent 13 of the 35 board seats, are in the nonaligned movement (Nam), which
aims to safeguard the nuclear interests of developing countries. Nam members include
nuclear states such as Brazil, Argentina, Pakistan and South Africa, who fear that a
resolution against Iran could later comeback to haunt their own nuclear programmes.


As a result, the current circumstances leave the U.S. and the EU with limited options
on how to deal with Iran. Ultimately, EU members might create a sanctions regime of
their own, although European countries have historically been reluctant to act
unilaterally and without the blessing of the Security Council in such cases.


As for the U.S., surgical military strikes against Iran's nuclear facilities are a
possibility.


However, they are unlikely because of the U.S. involvement in Iraq, the U.S.
military's diminished resources, and President Bush's low approval ratings,
particularly in regard to his handling of the war in Iraq.


Until an agreement is reached, through diplomacy or by force, the world will be
watching Iranian technicians roll out barrels of yellowcake.


* Salar Ghahramani is a lecturer in political science at Pennsylvania State
University.

samedi, août 06, 2005

L'UE propose à l'Iran de devenir une voie de transit énergétique

Reuters

L'Union européenne propose à l'Iran d'acheminer via son territoire l'essentiel de ses importations d'hydrocarbures en provenance d'Asie centrale, déclare un responsable iranien proche des négociations sur le nucléaire iranien.

Cette proposition fait partie des mesures présentées par l'UE pour inciter l'Iran à renoncer à ses activités nucléaires.

"Parmi ces propositions, ils soutiennent l'idée de faire de l'Iran la voie principale d'acheminement énergétique d'Asie centrale vers l'Europe", a déclaré ce responsable.

India may invest in gas pipeline project from Iran

New Delhi, Aug 5, IRNA- The prospects of Iran-India gas pipeline project looked particularly bright when Iran and Pakistan - through which the pipeline will be constructed to India - signed a basic agreement over the project last month.

Iran's Deputy Petroleum Minister Hadi Nejad-Hosseinian arrived in New Delhi on Wednesday for talks with Indian officials on how to push the project further toward reality. Nevertheless, the announcement in local media on Friday that India may invest in the project brought even more good news for the supporters of the "Peace Pipeline" scheme.

The media have also reported that the latest Indian position is a departure from its earlier stance that it would only take delivery of gas on the Indo-Pakistan border.

The Hindu has quoted unnamed Indian Petroleum Ministry officials as saying that a cabinet approval will have to be sought for joining the project consortium.

The officials said after the conclusion of the two-day meeting of the Indo-Iran Joint Working Group that India's involvement in the project would also help to ensure the security of the pipeline.

India and Pakistan are expected to appoint financial consultants by the end of the month to outline the project structure.

The press have also quoted Iran's Deputy Oil Minister for International Affairs Hadi Nejad-Hosseinian as saying that the project structure should be in place by November.

This could involve the three countries laying the pipeline separately in their territory or having a consortium of Indian, Pakistani and Iranian companies along with international firms, which would build and operate the pipeline.

At the end of the meeting, a statement issued said that as soon as an agreement on the project structure was reached, the trilateral framework accord would be finalized by the year-end.

The Indian side reiterated its commitment to carry forward the project.

On the question of security of the pipeline which is the main concern of the Indian side, Hosseinian said it was a "very important" issue, which needed to be addressed in the framework agreement.

As for requirement, he said India and Pakistan sought more than the capacity of the 56-inch pipeline. It would have a capacity of only 120 million standard cubic metres of gas a day.

An Indian technical team will visit Teheran in the third week of this month to review the pre-feasibility report prepared jointly by the National Iranian Gas Export Company (NIGEC) and BHP Billiton.

vendredi, août 05, 2005

Principaux points de l'offre européenne à l'Iran pour qu'il mette fin à son programme nucléaire

PARIS (AP) -- Principaux points du «cadre pour un accord à long terme» détaillant, sous trois volets, l'offre faite par la troïka européenne à Téhéran, négociable tous les dix ans, si elle est acceptée:

PROGRAMME NUCLEAIRE CIVIL IRANIEN
- L'UE réaffirmera le «droit inaliénable de l'Iran à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire», en conformité avec le TNP, le traité de non-prolifération nucléaire.
- L'Iran pourra avoir «accès aux technologies nucléaires civiles dans le cadre d'appels d'offres internationaux» et avoir un «accès continu au marché international de l'énergie nucléaire.»
- Les Européens garantiront «l'approvisionnement durable de l'Iran en combustible nucléaires pour ses centrales».
- L'Iran devra s'engager «à ne pas poursuivre ses activités de conversion et d'enrichissement destinées à tout autre but que la construction et la gestion de centrales à eau légère et des réacteurs de recherche». L'Iran devra retourner tous les déchets nucléaires à son fournisseur.
- L'Iran devra s'engager à ne pas se retirer du TNP et de maintenir toues les facilités nucléaires iraniennes sous bonne garde en toutes circonstances.
- L'Iran devra cesser la construction de son réacteur nucléaire à eau lourde à Arak, dans le centre du pays, qui a suscité de fortes inquiétudes.
- L'Iran devra accepter les inspections surprises de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique.

POLITIQUE ET SECURITE
- L'UE proposera «un engagement mutuel en conformité avec la charte des Nations unies, y compris pour la résolution des conflits par des moyens pacifiques».
- L'UE propose d'assister l'Iran dans sa lutte contre le trafic de drogue.
- Les parties signataires réaffirmeront «leur engagement à l'objectif d'un Moyen-Orient libre de toute arme de destruction massive».

ECONOMIE ET TECHNOLOGIE
- L'UE se dit prête à considérer l'Iran «comme une source d'approvisionnement énergétique de long terme».
- L'UE se dit prête à apporter «un soutien politique à l'accession de l'Iran à l'OMC», l'Organisation mondiale du commerce.
- L'UE se dit prête à développer la coopération scientifique et technologique de long terme.

mercredi, juillet 20, 2005

Frontières maritimes du Golfe Persique

Frontières maritimes du Golfe Persique
06.07.2005

Le cas des îles de la Grande et Petite Tumb et d’Abou Moussa

En janvier 1968 le gouvernement britannique mit fin à la Pax Britanica dans le Golfe Persique et instaura un état d’urgence qui ouvrait une nouvelle ère nécessitant une plus grande coopération entre les états de cette région. Au fur et à mesure que l’exploitation pétrolière se développait dans la région, il devint primordial de définir avec précision les frontières et les territoires.

Le Golfe Persique se dessine dans la continuité de la bordure naturelle du continent asiatique. Il a une profondeur moyenne de 50m et sa forme de rectangle incurvé place face à face les états arabes sur la rive sud avec l’Iran sur la rive nord.

En 1965, L’Iran avait obtenu des britanniques la reconnaissance de la ligne médiane des rives opposées comme la frontière entre le domaine maritime iranien et ceux de ses voisins arabes.

Il était prévisible que les emplacements des nappes pétrolières souterraines dans le périmètre du Golfe Persique ne coïncideraient pas nécessairement avec les tracés des frontières maritimes qui ne concernent que les eaux : les structures d’exploitation du pétrole peuvent chevaucher les frontières, d’où conflit !

C’est pourquoi l’Iran a décidé de proposer à ses voisins une mesure préventive pour éviter les conflits de cette nature. Il s’agissait en fait d’une mesure générique existant dans toute réglementation maritime continentale. La proposition iranienne prévoyait qu’aucun puits de forage ne puisse être exploité sans un accord entre voisins dans un couloir de 125 m large placé sur la frontière médiane défine en 1965.

Mis à part les frontières internes des Emirats Arabes Unis, huit états avaient accès au Golfe Persique et il a été nécessaire de définir pas moins de 16 frontières entre ces états. Sept pays ont accepté de prendre part à ces négociations pour l’établissement des frontières dont quatre d’entre eux avaient des frontières avec l’Iran. Deux des négociations furent extrêmement complexes : celle avec l’Arabie Saoudite et celle de 1971 avec l’émirat de Sharjah à propos de l’île d’Abou Moussa.

D’autres négociations ont abouti à l’établissement de frontières continentales : en 1970 avec le Qatar, en 1972 avec le Bahrein, en 75 avec l’Oman et avec l’Irak sur la frontière intérieure notamment le long du fleuve Karoun. Quant au Koweit qui se trouve à la pointe du Golfe, les accords frontaliers ont été esquissés dès 1962 mais ils ne sont pas en vigueur en raison des différents frontaliers Irako-iraniens et Irako-Koweitiens.

En tout, à deux endroits, les frontières maritimes iraniennes n’ont pas été établies : la zone nord-ouest entre l’Iran, le Koweit et l’Irak, et aussi la zone entre l’Iran et les Emirats Arabes Unis autour de trois îles : La Grande et la Petite Tumb et l’Abou Moussa.

La Question des deux îles Tumb et d’Abou Moussa Fin XIXeme et début XXeme, bon nombre des îles iraniennes du Golfe Persique étaient occupées par les britanniques soit directement, soit indirectement au nom de la présumée souveraineté des soi-disants « Etats de la Trêve » (« La côte des pirates » à partir de 1820, va tomber sous la coupe des Britanniques qui cherchent à protéger la route des Indes. Ils vont imposer le « Traité de la trêve » et transformer cette région en protectorat. Ce traité exclusif imposait aux Émirats, à Bahreïn, au Qatar et au Koweït de ne nouer aucune relation politique ou économique avec un autre pays que la Grande Bretagne, en échange de sa protection). Cette occupation indirecte concernait les deux îles de Tumbs, l’île d’Abou Moussa aussi bien que celles de Gheshm, de Hengam et de Sirri.

A la même époque, en 1888, une carte militaire britannique livrée à Téhéran, au Shah de la dynastie Qajar, attribuait la propriété de ces îles à l’Iran. Ce fait a été réaffirmé à la publication en 1892 du livre « La Perse et les problèmes Persans » de Lord Curzon, secrétaire d’État britannique aux Affaires Etrangères (Foreign Office), livre dans lequel les cartes représentaient les îles comme faisant partie intégrante du territoire iranien.

Au début du XXeme siècle, la présence russe dans le Golfe Persique se faisait pressante, l’inquiétude britannique s’intensifia. En 1902, une rencontre secrète à la Foreign Office déboucha sur le lancement d’un plan d’occupation de ces îles stratégiques qui dominaient l’embouchure du Détroit d’Ormuz. Cette décision a été communiquée aux administrateurs politiques des Indes et du Golfe Persique dans un mémorandum daté du 14 Juillet 1902. Un an plus tard, l’occupation des deux îles de Tumb et celle d’Abou Moussa a été approuvée par le gouvernement Indien au nom du Sheikh de Sharjah.

Cet événement survint alors que l’Iran était au bord de la guerre civile et que l’autorité du pouvoir central y était à son plus bas niveau. Il se passa plus d’un an avant que les iraniens réalisent ce qui s’était passé dans le Golfe. En avril 1904, durant sa tournée dans les ports et les îles du sud, le Directeur des Douanes de l’Iran découvrit que le drapeau iranien avait été remplacé par celui du Sheikh de Sharjah sur les deux îles de Tumb et sur l’île d’Abou Moussa. Il ordonna d’abaisser le drapeau étranger et de hisser le drapeau iranien. Il plaça aussi deux gardes armés sur l’île d’Abou Moussa. Hélas, le drapeau iranien fut à nouveau retiré après son départ par les forces d’occupation. Par la suite, les deux parties décidèrent de maintenir un statu quo, en vue de futures négociations.

Cependant, l’Iran continua quelques actions afin de recouvrir ses droits sur ces îles. Constatant la présence de contrebandiers sur ces territoires, les services douaniers iraniens ont adressé en 1927 une lettre au gouvernement central de leur pays exigeant la présence de postes d’observations sur les trois îles. De petits bâtiments de la marine iranienne ont été dépêchés pour recouvrer les Tumbs et l’Abou Moussa et mettre fin à ces problèmes.

Les Négociations Anglo-Iraniennes en 1928 En 1928, L’Iran fit part de son intention de soumettre le conflit contre les britanniques à l’arbitrage de la « Ligue des Nations ». Cette annonce incita les britanniques à se décider et à entamer des négociation sur les statuts des deux îles Tumbs et celles d’Abou Moussa et de Sirri. Les négociations débutèrent en janvier 1929 et se poursuivirent jusqu’à la mi-printemps de la même année sans aucun progrès. Le gouvernement conservateur de Baldwin laissa la place en mai 1929 à un gouvernement travailliste et Arthur Henderson remplaça Chamberlain aux Affaires Etrangères. Henderson avait une vision plus rigide de la politique coloniale de la Grande Bretagne dans le Golfe Persique. Il mit brutalement fin aux « négociations de Clive ». Cette arrêt brutal des négociations engagea l’Iran, dès 1930, dans une série d’actions afin de recouvrer sa souveraineté dans ces îles.

Le Retour du Sheikh de Ras al-Kheimah sur l’île de Tumb En 1934, le gouverneur du Port de Bandar Abbas (en Iran) se rendit en visite officielle sur la Grande Tumb, suite aux négociations préalables et à un accord secret avec le Sheikh de Ras Al Khaimah, ce dernier ayant accepté d’abaisser son drapeau et de hisser le drapeau iranien sur cette île. Peu avant l’arrivée du gouverneur de Bandar Abbas, la marine iranienne avait pris position dans les eaux territoriales du Tumb. Ces mouvements attirèrent l’attention des britanniques qui protestèrent vigoureusement et informèrent oralement le gouvernement iranien qu’ils défendraient par la force les intérêts des Etats de la Trêve. Ils mirent à exécution leur menace et rétablirent la situation précédante.

Evolutions ultérieures Après la seconde guerre mondiale, en 1948, les iraniens avaient exprimé le souhait d’installer des bureaux administratifs sur les deux Tumbs et sur l’Abou Moussa mais les britanniques faisaient mine d’ignorer ces demandes. Du côté iranien, différents types de réactions avaient été envisagées, certaines rumeurs faisaient état en 1949 d’un recours auprès de l’ONU, d’autres laissaient entendre une intention de la prise des îles par la force. Le gouvernement iranien reçut alors une note de l’Ambassade Britannique à Téhéran lui rappelant les positions sans ambiguïté du gouvernement britannique à ce sujet. En réponse, au mois d’août de cette année 49, la marine iranienne débarqua sur la « Petite Tumb » pour y faire hisser le drapeau iranien : la marine britannique céda, quittant rapidement ce territoire.

Les revendications et les actions iraniennes pour le recouvrement de ces îles continuèrent jusqu’au moment où les britanniques décidèrent de se retirer de cette région. La question n’a cependant cessé d’être débattue jusqu’en 1971. Les britanniques défendaient les intérêts de leurs protectorats. Les négociations s’achevèrent en 1971 mettant fin à 68 ans de protestations et de demandes iraniennes pour recouvrer notre souveraineté territoriale. Cette souveraineté a été conquise grâce aux négociations menées avec les britanniques et non par la force comme le prétendent les Emirats Arabes Unis. Dans le cas contraire, les britanniques auraient protesté par voie officielle contre cet accord (angl.Memorandum of Understanding) entre l’Iran et L’Emir de Sharjah (concernant l’Abou Moussa, tout aussi bien qu’ils auraient protesté s’il y avait eu une occupation iranienne des deux Tumbs sans leur accord).

Reprise des revendications sur les îles Les autorités iraniennes ont été informées de l’intrusion sur l’île d’Abou Moussa d’un groupe d’étrangers depuis Sharjah. Le Haut Conseil de EAU (Emirats Arabes Unis) se réunit le 12 mai afin de débattre de ce problème. Le Conseil décida de revenir sur les accords de 71 et recommanda aux membres de l’Union de ne tenir compte que des arrangements d’avant 71.

Le 24 août, les autorités iraniennes ont consigné dans leur rapport qu’une centaine d’individus de différentes nationalités avaient été refoulés alors que ces derniers tentaient de pénétrer sur l’île. Selon une source iranienne la raison de ce refus a été la preuve visuelle de la présence sur la partie arabe d’Abou Moussa d’individus armés d’origines diverses (y compris des européens) impliqués dans des activités qualifiées de suspectes.

La tension retomba durant le dernier trimestre de 92. Mais fin décembre, le Conseil de la Coopération du Golfe Persique, dans sa déclaration de clôture du 13ème Sommet des Pays Arabes qui se tenait à Abu Dhabi, somma l’Iran de mettre fin à « l’Occupation » des deux Tumbs.

Liste non-exhaustive des Arguments de EAU

Les principaux arguments avancés par les EAU et les réponses faites par l’Iran

1- Priorité d’occupation Le premier argument évoque une priorité d’occupation. C’est une revendication brouillonne qui feint d’ignorer les faits suivants : A - Les Emirats ont fait leur apparition politique dans la région seulement à partir du XIXeme siècle alors que l’existence de l’état iranien a été établie depuis plus de 20 siècles : L’Iran étant le seul état souverain à proximité des îles en question durant ces siècles. Tous les documents historiques confirment que les îles situées dans la moitié nord du Golfe Persique ont toujours appartenu à l’Iran.

B - Ras-al-Kheimah a fait son apparition au début du XXeme et Sharjah n’était pas à l’époque un émirat d’une taille à revendiquer des territoires insulaires. Le sheikh de Sharjah n’était alors qu’un chef de tribu sous protectorat britannique : son autorité était d’ordre tribale et non d’ordre territoriale.

Par ailleurs, il ne faut pas ignorer que les britanniques ne reconnaissaient aucune autorité politique ou territoriale à ces chefs tribaux. Les britanniques avaient investi les pouvoirs dans le Golfe Persique en parti afin de neutraliser les actes de pirateries perpétués par ces mêmes chefs de tribus le long de ces côtes qualifiées d’ailleurs par les historiens de « Côte des Pirates ».

C - Au cours du XIXeme siècle l’Iran a passé un accord avec l’Oman par lequel d’abord Fath Ali Shah (d’Iran) en 1811 et plus tard Nasser Eddin Shah en 1856 garantissaient un bail d’usage au Sultan d’Oman sur un territoire qui englobait les ports du Bandar Abbas et du Minab et s’étirait le long des côtes du sud jusqu’au Bahrein. Les îles d’Abou Moussa et les deux Tumbs se trouvent au centre de ce périmètre appartenant à l’Iran. Il est de ce fait inimaginable qu’on puisse les soustraire à la souveraineté iranienne.

D - La souveraineté iranienne et sa propriété sur ces îles et autres territoires insulaires ainsi que sur le continent ont été établis « traditionnellement » et sans déploiement de drapeau (iranien). « La coutume a force de loi ». Le fait d’occuper ou de s’approprier un territoire en y hissant son drapeau est une façon d’agir importée par les puissances européennes.

E - Dès 1887, pour se conformer à cette nouvelle règle, l’Iran a hissé son drapeau sur les îles de Sirri et d’Abou Moussa pour signifier sa propriété sur ces deux îles après avoir mis fin au mandat de « Gouverneur-Délégué » accordé au Tribu Qassemi dans la région du port de Bandar Lengueh.

F - Des documents géographiques des historiens arabes ou musulmans spécialistes de la période post-islamique mettent en évidence que l’ensemble des îles du Golfe Persique appartenait à l’Iran.

G - Le premier ministre iranien Haji Mirza Aghassi a proclamé la propriété de l’Iran sur l’ensemble des îles du Golfe Persique en 1840. Cette annonce n’a été mise en cause par aucun des états du Golfe, ni à cette époque ni par la suite.

H - Suite à l’établissement d’une branche de la Tribu Qassemi dans la région de Lengueh, un document officiel des britanniques fait mention de « l’occupation des îles iraniennes par les Qassemi, durant la trouble période après la disparition de Nader Shah ». Ce récit apporte une nouvelle preuve de la propriété de l’Iran sur les Tumbs, l’Abou Moussa et la Sirri et aussi le fait que les îles ont été illégalement occupées pendant une vacance de pouvoir en Iran.

I - Plus de 25 cartes officielles ou semi-officielles établies par les britanniques entre le XVIIIeme et XIXeme et découvertes par nos soins réaffirment la propriété de l’Iran sur ces îles.

J - Sir E. Beckett, un expert nommé par Le ministères des Affaires Etrangères du Gouvernement Britannique et qui assiégea par la suite à la Cour internationale de Justice, décreta en 1932 que les iraniens avaient la souveraineté sur les Tumbs et l’Abou Moussa en 1887-88.

2- Correspondances du XIXeme siècle Mis à part ces arguments avancés par les britanniques durant l’ère coloniale et qui sont anciens ou obsolètes, les EAU fondent leurs revendications sur un certain nombre de lettres échangées entre les « Qassemi de Bandar Lengueh » et « ceux de Sharjah et Ras al-Kheimeh ». Cette correspondance débute vers 1864 et son contenu est contradictoire, laissant apparaître des demandes fantaisistes sur diverses localités de la région. Une lettre semble se démarquer. Elle est rédigée par Le Sheikh Yusef al-Qassemi de Bandar Lengueh au Sheikh de Ras al-Kheimeh. Il y déclare :« L’île de Tumb est véritablement, ou réellement, la vôtre ». Il y a un doute sur le sens accordé à cette phrase car elle prend l’aspect d’une formule de politesse en vigueur en orient. Quelques lignes avant cette déclaration, le Sheikh Yusef ajoute cet autre compliment : « et la ville de Lengueh est la vôtre », pourtant personne, à aucun moment, n’a mis également en cause la propriété de cette ville de Lengueh qui se trouve sur le sol iranien. Cette référence à Lengueh et à sa propriété par le Sheikh de Ras al-Kheimeh font apparaître qu’il ne peut s’agir que d’une simple formule de politesse (ce qui est à moi est à toi ... ). Les EAU fondent leur revendication sur une formule de politesse et de bien séance prise au premier degré.

Lorsque en 1929, le Roi Abdul Aziz d’Arabie Saoudite écrivit au Sheikh de Bahrein pour se plaindre des mauvais traitements faits à ses sujets, ce dernier lui répondit par une lettre dans laquelle est écrit « Le Bahrein, le Qatif, l’Hasa et le Nejd vous appartiennent unanimement, Votre Majesté ! ». L’inclusion de son propre état dans cette liste ne surprend personne car il s’agissait d’un pur compliment et a été perçu comme tel par le Roi Saoudien.

Réactions Internationales Les réactions internationales suscitées par les revendications des EAU concernant les îles iraniennes d’Abou Moussa et des deux Tumbs ont été plutôt impartiales malgré une véhémente campagne de dix ans menée par l’Abu Dhabi. Durant cette campagne, cet Emirat tenta de politiser le débat afin d’impliquer la communauté internationale et d’isloer l’Iran.

Mis à part les déclarations routinières de la Ligue Arabe et des pays arabes du Golfe Persique réaffirmant leur soutien aux EAU, les pays arabes ont su garder leur impartialité et présentaient confidentiellement des excuses aux autorités iraniennes, prétexant qu’ils y avaient été contraints. Cette duplicité est le signe d’un scepticisme des pays arabes du Golfe quant au bien fondé de ces revendications et plus particulièrement en raison de l’importance qu’accordent les arabes du Golfe et les iraniens à la coopération politique.

Aucun des grands pouvoirs occidentaux ne s’est aventuré à prendre position dans cette dispute. Parfois, certains hommes politiques ont fait des déclarations de soutien à l’Abu Dhabi mais la neutralité de leur gouvernement les a fait se rétracter.

Il fut le cas avec la parution de la dernière édition de « Golfe 2000 : Sécurité dans le Golfe Persique » (Ed. Université de Columbia sous la direction de Gary Sick assisté par Dr. Lawrence Potter). Gary Sick a été un des conseiller de Jimmy Carter, et il est réputé comme le plus actif lobbyiste de Khatami aux Etats-Unis. L’ouvrage penche ouvertement en faveur des revendications des EAU. Les points de vue sensés être en faveur des iraniens émanent exclusivement des « non-spécialistes » et sont selectionnés afin de ne pas pouvoir faire le poids face aux arguments développés par l’expert des Emirats AU, Dr. Al-Alkim. Ce dernier a ainsi la voie libre pour se lancer avec la zèle qu’on lui connaît dans la défense les thèses qui lui tiennent au coeur au service des revendications d’Abou Dhabi... Les allégations des auteurs ont jeté le discrédit et le doute sur l’ouvrage de Gary sick et ont contribué à isolé les EAU et finalement, elles ont contraint l’Abu Dhabi à abandonner sa politique d’hostilité envers l’Iran en 2002.

L’ouvrage contreversé et maladroit de Sick-Potter a qualifié la situation d’une « Affaire en Cours, remettant en doute la légitimité de l’accord anglo-iranien !

Evidemment, les britanniques ont agi selon les règles internationales et par leur mandat de Protecteur légal des Emirats, ils avaient pleinement le droit de mener des négociations qui ont conduit aux accords statuant sur les deux Tumbs (définitivement restituées à l’Iran) et sur l’Abou Moussa (partagée entre l’Iran et le Sharjah). Seule, la Grande Bretagne était habilitée à contester les accords ou à protester officielement contre l’Etat Iranien. Dans sa déclaration officielle de 1971, l’envoyé permanent de la Grande Bretagne à l’ONU a mis en évidence la qualité indéniable des négociations et de l’accord final. Cette déclaration contredit sans aucune ambiguïté ce surprenant point de vue de Gary Sick.

Conclusions sur une Affaire Conclue Les faits historiques sont des preuves en soi. Ces tentatives de réclamations sur les îles paraissent aussi vaines que la hargne à vouloir renommer cette étendue d’eau qui a toujours porté le nom du Golfe Persique. Notre territoire national nous a été restitué malgré ces tentatives qui ont été accompagnées par des occupations qui ont échoué. Ces occupations et les réclamations se sont inscrites dans un jeu dont seule la diplomatie britannique en a le secret : complots et manipulations se sont succédés comme autant de constantes d’une diplomatie au service d’une nation qui n’a jamais caché sa volonté de maîtriser tous les plans d’eau stratégiques du globe. Tant de ruses et de tactiques ont été déployées parce que les intéressés savaient pertinemment qu’une revendication n’a jamais été une preuve en soi.

Bien de ceux qui ignorent la réalité historique se laissent avoir par ce jeu et y laissent leur énergie et leur temps. Sans une connaissance historique de cette région, il est fort probable d’être victime de ces habiles manipulations. Ce manque d’information va de pair avec une désinformation intentionnelle permanente qui prépare les esprits et encourage les attitudes hostiles envers l’Iran et les iraniens qui sont dans leur droit.

Les négociations de 1971 à 1973 ont conduit les britanniques à abandonner les réclamations. Leur envoyé à l’ONU a reconnu publiquement et à l’adresse de la communauté internationale, la valeur et la qualité de ces négociations. Les anglais ont par cet acte mis un terme officiel à toute revendication et rendu caduque toute réclamation qui aurait été faite en leur nom.

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