samedi, mars 25, 2006

Confusion sur le statut de la Bourse pétrolière iranienne... mais confirmation du transfert important vers l’Euro d’avoirs des pays pétroliers

Confusion sur le statut de la Bourse pétrolière iranienne... mais confirmation du transfert important vers l’Euro d’avoirs des pays pétroliers

Il y a une grande confusion ces jours-ci sur le statut exact de la Bourse pétrolière iranienne qui semble pris dans le grand jeu diplomatique de la crise Iran/Usa. Les informations les plus contradictoires circulent (cf. Pravda) ). Ce qui est certain (et c’est le point essentiel concernant cette Bourse), c'est que le statut du Dollar comme seule monnaie d'échanges du pétrole est en train de vaciller sérieusement comme l'illustre la décision des pays du Golfe d'accroître leurs réserves en Euro au détriment du Dollar : Et la fin de la publication de M3 par la Reserve Fédérale US va encore accélérer cette évolution, si elle n’a pas été décidée justement pour la camoufler le plus longtemps possible.

En effet, le refus américain de laisser une compagnie d’un pays du Golfe arabique (Dubaï) acheter l’opérateur de gestion des principaux ports américains a généré dans les Etats pétroliers de la région une prise de conscience accrue d’être pris dans un « piège Dollar » qui les empêche in fine d’acheter au pays du Dollar des richesses réelles avec la monnaie qu’ils accumulent en Dollars.

Japon et Iran : ensemble pour le pétrole ... malgré les USA

Le Japon s'est dit jeudi déterminé à poursuivre sa coopération pétrolière avec l'Iran, indispensable à son économie, et ce malgré les pressions américaines qui s'accentuent de jour en jour selon la presse de Tokyo... l'oncle SAM voyant surtout d'un mauvais oeil des approvisionnements potentiels lui échapper ... Mais les pressions américaines sont susceptibles de susciter des frictions entre Tokyo et Washington, deux très proches alliés.

Le premier raffineur du Japon, Nippon Oil, a toutefois récemment annoncé son intention de réduire ses importations de pétrole indirectes en provenance d'Iran, estimant notamment que la crise actuelle fait peser des incertitudes sur l'approvisionnement.

1 – Les Etats-Unis font pression sur le Japon

Selon un quotidien japonais, les USA auraient pressé le Japon de renoncer à un énorme projet de développement pétrolier en Iran, de crainte que les bénéfices en découlant ne servent à financer le programme nucléaire iranien.

La demande américaine a été formulée officieusement par des hauts diplomates américains, dont le numéro deux du département d'Etat Robert Zoellick et le responsable du contrôle des armements Robert Joseph, précise le quotidien Sankei, citant des sources anonymes proches du gouvernement américain. Washington exige que Tokyo renonce au minimum à développer l'immense champ pétrolier d'Azagedan, au sud-ouest de l'Iran, que la compagnie semi-publique japonaise Inpex est sur le point d'entreprendre. En février 2004, au grand dam des Américains, Inpex avait signé un contrat de deux milliards de dollars en Iran, le plus important accord pétrolier jamais conclu.

Aucune demande officielle américaine n'est cependant parvenue au vice-ministre japonais du Commerce Hideji Sugiyama. Le Japon estime de ce fait devoir s'en tenir à sa politique actuelle. Il n'a engagé pour l'instant aucune discussion concrète avec les Etats-Unis sur le sujet, a assuré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, en réaction à l'article. De son côté, l'ambassade des Etats-Unis au Japon a réitéré l'opposition de principe de Washington à tout investissement en Iran, mais elle a refusé de se prononcer spécifiquement sur le projet d'Azadegan. "Le Japon connaît notre position sur cette question", s'est contenté de répondre un porte-parole de l'ambassade.

Le mois dernier, les autorités iraniennes ont assuré le gouvernement japonais qu'elles n'avaient nulle intention de revenir sur leurs engagements pétroliers avec le Japon en dépit de l'opposition déclarée de Tokyo au programme nucléaire iranien. Le gouvernement japonais a négocié de longs mois avec l’Iran et les discussions entamées en 2000 ont achoppé à plusieurs reprises, notamment fin 2003 quand les relations s’étaient tendues entre l’Iran et la communauté internationale qui exigeait de contrôler le programme nucléaire iranien.

2 – Potentiel du champs d'Azadegan

Le gisement, situé au nord-ouest du pays, est considéré comme le plus important d’Iran et le projet conjoint porte sur plus de 2 milliards de dollars. Les réserves sont estimées entre 35 et 45 milliards de barils, selon les Iraniens, mais les Japonais, restant plus prudents, tablent sur 26 milliards de barils de réserves. Même revues à la baisse, elles n'en sont pas moins les deuxièmes réserves les plus importantes au monde. La production devrait démarrer en 2007 par l’extraction de 50 000 barils par jour avant de passer à 150 000 barils par jour un an après et 260 000 barils par jour au maximum de la production. Le contrat est d’une durée de 12 ans et demi.

En février 2004, la compagnie semi-publique japonaise Inpex avait signé un contrat de deux milliards de dollars en Iran pour aménager et exploiter pendant 12 ans et demi le champ pétrolier d’Azadegan, dans le sud-ouest du pays, en faisant le plus important accord pétrolier jamais conclu par le Japon . Inpex et la National Iranian Oil Company détiennent respectivement 75% et 25% du projet. Mais compte tenu de l’importance du champ, en décembre 2005, Inpex avait souhaité s’associer Total, principal « client » du pétrole iranien (suivi par Shell, Statoil, Gazprom et la Malaisienne Petronas).

Le gouvernement japonais, principal actionnaire du groupe, hésite néanmoins jusqu’à présent à donner son accord pour le démarrage des travaux en raison de l’hostilité affichée par Washington. Mais Inpex craint de perdre ses droits sur le champ pétrolier s'il ne démarre pas le projet bientôt, plusieurs groupes Chinois et Européens étant également sur les rangs.

3 – Besoins énergétiques du Japon

Le Japon, pauvre en ressources énergétiques, importe la quasi-totalité de ses besoins en pétrole. Et, face à la montée en puissance de la Chine de plus en plus consommatrice en énergie au niveau mondial, Tokyo juge indispensable de diversifier ses fournisseurs afin de garantir son approvisionnement.

Le Japon occupe la première place sur le marché des exportations iraniennes avec 23 % de la part du marché (soit 6,9 milliards de $). Le Japon est également le 8e fournisseur de l’Iran avec plus de 1,3 milliards de $ par an ce qui représente 4% des importations iraniennes, mais le Japon est le premier client pétrolier de l’Iran et plus de 33% des importations de pétrole au Japon viennent de l’Iran.

Le développement du gisement d'Azagedan est donc un projet majeur pour le Japon en termes d'approvisionnement en énergie. Le pays, deuxième économie du monde, a développé sa propre "diplomatie pétrolière" au Moyen-Orient, en particulier avec l'Iran, quitte à mécontenter son proche allié américain. Tokyo s'estime très embarrassé par la crise nucléaire iranienne et espère que l'Iran prêtera une oreille attentive aux inquiétudes de la communauté internationale. La non-prolifération nucléaire et la nécessité d'un approvisionnement régulier en pétrole brut sont pour le Japon aussi cruciales l'une que l'autre.

Confusion sur le statut de la Bourse pétrolière iranienne... mais confirmation du transfert important vers l’Euro d’avoirs des pays pétroliers

Confusion sur le statut de la Bourse pétrolière iranienne... mais confirmation du transfert important vers l’Euro d’avoirs des pays pétroliers

Il y a une grande confusion ces jours-ci sur le statut exact de la Bourse pétrolière iranienne qui semble pris dans le grand jeu diplomatique de la crise Iran/Usa. Les informations les plus contradictoires circulent (cf. Pravda). Ce qui est certain (et c’est le point essentiel concernant cette Bourse), c'est que le statut du Dollar comme seule monnaie d'échanges du pétrole est en train de vaciller sérieusement comme l'illustre la décision des pays du Golfe d'accroître leurs réserves en Euro au détriment du Dollar : Et la fin de la publication de M3 par la Reserve Fédérale US va encore accélérer cette évolution, si elle n’a pas été décidée justement pour la camoufler le plus longtemps possible.

En effet, le refus américain de laisser une compagnie d’un pays du Golfe arabique (Dubaï) acheter l’opérateur de gestion des principaux ports américains a généré dans les Etats pétroliers de la région une prise de conscience accrue d’être pris dans un « piège Dollar » qui les empêche in fine d’acheter au pays du Dollar des richesses réelles avec la monnaie qu’ils accumulent en Dollars.

mardi, mars 21, 2006

Iran Oil Bourse and Petrodollar Wars

Feb 15, 2006
Bahman Aghai Diba PhD International Law - Persian Journal

It is several years that a plan for establishment of an oil exchange center under the title of "Iran Oil Bourse" (IBO) is under discussion. (1) The most important point about the plan is that it wants to replace dollar with euro for the currency that is used for oil transactions. According to the existing schedule, the IBO will start functioning from March 2006. Some sources have claimed that the US is so sensitive to this move against dollar that it is going to attack Iran before the IOB starts working. These sources claim that the same issue instigated the US attack against Iraq.

I do not think that IOB will be a real source of threat for anyone and source of interest for Iran at the present conditions and under the control of the Islamic Republic of Iran. The government of the Islamic regime of Iran, as an inefficient, unpopular, undemocratic, anti-human rights, corrupt, non-transparent, illogical (ignoring the national interests and defending the hardliner religious zealots all over the world), un-elected, tyrannical, mismanaged, isolated, sanctioned government, which is hostage to the religious ideology of the Arabs of 1400 years ago, is not able to start such a plan. At the same time, the engineers of the conspiracy theories of "petrodollar wars" are neglecting (probably intentionally) many important issues in this case. Most of these theories are based on false assumptions.

The Iranian oil Bourse will not start at the time claimed. It will not be able to make any changes in the oil market and it is not able to do any thing important against dollar. The countries like Russia, China, Europe and many others are not so naive to wait until a corrupt and inefficient system like the Islamic Republic of Iran makes a change that they like. If they were interested in doing something like this (changing the dollar base with euro for oil transactions), they would have done it much before. There are several attempts, including by Putin in Russia and the UAE for doing this and they were stopped due to the existing difficulties. The I R of Iran has not solved those difficulties and at the same time it has thousand of important problems over them. Which country or reputed company is ready to establish a brokerage unit for oil (as matter of fact for anything else) in the Kish Island of Iran and put its personnel and establishment subject to the jurisdiction of the revolutionary courts of Iran? Or the illegal acts of the disciplinary forces of the Iranian regime or the irresponsible actions of the "organized thugs" called Bassijis (note the attacks of the organized thugs against the foreign embassies in Iran due to several unimportant cartoons).

That is the petrodollar wars?

Hadi Zamani (2) in his informative and detailed series of articles about the Iranian oil bourse (written in Persian and posted consecutively in http://news.gooya.com) has mentioned: "according to the theory of petrodollar wars, the monopolistic situation of dollar for the foreign exchange reserves of the world imposes a great burden over all countries... It allows the USA to continue to have its structural economic imbalance and lets it keep its hegemony over the international economy... therefore keeping the status of dollar is at the top of the foreign policy priorities of the United States. At the moment, due to the risks and dangers that threaten the status of dollar, the US is following a militaristic policy in the Middle East region in order to stop the collapse of its economic, political and military hegemony... on the basis of the arguments related to the petrodollar wars, the reason for US attack against Iraq� was not combat against international terrorism or stopping Iraq from getting the nuclear weapons. The US aim was keeping the hegemony over the international economy. For the same reason, immediately after the occupation of Iraq, the US officials ordered the oil transactions of Iraq back to the dollar system...".

Professor Krassimir Petrov (3), from the American University in Bulgaria (his article on this subject has been used by countless sources and websites as an academic argument for the validity of petrodollar wars theory) writes: "... Bush's war in Iraq was not about existing weapons of mass destruction, about defending human rights, about spreading democracy, or even about seizing oil fields. It was about defending the dollar, ergo the American Empire; it was about setting an example that anyone who demanded payment in currencies other than U.S. Dollars would be likewise punished....The Iranian government has recently proposed to open in March 2006 an Iranian Oil Bourse�If so...The Europeans will not have to buy and hold dollars in order to secure their payment for oil, but would instead use with their own currency. The Chinese and the Japanese will be especially eager to adopt the new exchange. It will allow them to drastically lower their enormous dollar reserves and diversify them with Euros... The Russians have economic interest in adopting the Euro... Russians have also revived their nationalism; if embracing the Euro will stab the Americans, they will gladly do it and smugly watch the Americans bleed. The Arab oil-exporting countries will eagerly adopt the Euro as a means of diversification against rising mountains of depreciating dollars. Should the Iranian Oil Bourse gain momentum and accelerate, the interests that matter...will eagerly adopt the Euro, thus sealing the fate of the dollar. Americans cannot allow this to happen, and if necessary, will use a vast array of strategies to halt or hobble the exchange�s operations: Sabotaging the exchange, coup d'etat, Negotiating acceptable terms, joint UN war resolution, unilateral unclear strike, and unilateral total war. [this section is made brief]"

PERSIAN JOURNAL - LATEST IRAN NEWS & IRANIAN CULTURAL JOURNAL

Jerome R. Corsi (4) has stated in his writings: "Iran and Venezuela have joined forces in an effort to undermine the U.S. dollar. In October 2005, Venezuelan President Hugo Chavez announced that Venezuela was ready to move the country's foreign-exchange holdings out of the dollar and into the euro. He also called for the creation of a South American central bank designed to hold in euros all the foreign assets."

Also, Mike Whitney (5) in his article dated Feb. 4 2006 claims: "Many war-weary newshounds are probably wondering why Russia caved in at the IAEA board meeting and agreed to have Iran sent before the UN Security Council� Obviously, Russia's foreign minister comment that the referral to the UNSC is "only a warning" doesn't adequately explain why Russia would have placed its ally in such grave danger of a preemptive attack. It may be, in the words of the Godfather, that the Bush administration made Putin "a deal he couldn't refuse". For one thing, Most News reports just yesterday that "Lukoil will replace the disgraced Halliburton" in providing fuel in Iraq...The truth is, that even the control of oil is not nearly as critical to the US as maintaining it's continued dominance in the exchange of oil in greenbacks. If Iran is allowed to open its oil bourse (exchange) in March and openly compete with the US's monopoly on trading oil in petrodollars, the central banks across the globe will dump hundreds of billions of dollars overnight, and the American economy will disappear beneath the waves."

In his other article, Mike Whitney (6) has added: "...The [US] administration has no hope of securing the votes needed for sanctions or punitive action. The trip to the Security Council [of the Iranian nuclear case] is purely a ploy to provide the cover of international legitimacy to another act of unprovoked aggression... We should now be focused on how Washington intends to carry out its war plans, since war appears to be inevitable. Bush has no intention of occupying Iran. Rather, the goal is to destroy major weapons-sites, destabilize the regime, and occupy a sliver of land on the Iraqi border that contains 90% of Iran's oil wealth. Ultimately, Washington will aim to replace the Mullahs with American-friendly clients who can police their own people and fabricate the appearance of representative government. But, that will have to wait. For now, the administration must prevent the incipient Iran bourse (oil-exchange) from opening in March and precipitating a global sell-off of the debt-ridden dollar.."

The answers to the theory

Paul Craig Roberts has written "readers keep asking if Bush is attacking Iran because it plans to open an oil bourse that would permit oil to trade in Euros..., the answer is no..., the dollar's value depends on the world's willingness to hold dollar denominated assets, not on the currency used to pay oil bills." (7)

Once again looking at the articles of Hadi Zamani on the subject makes many points clear. He writes in the articles mentioned earlier that: "...those who oppose this doctrine argue [I have put the reasons that Zamani has mentioned in numbers changed some words accordingly]:

1- This doctrine exaggerates the status of dollar for the US economy.

2- The doctrine is ignoring the elements that have resulted in the present role of dollar as the reserves currency in the world and coasts of staying in such a position.

3- The euro is not able to tolerate the costs of being a currency for exchange reserve and the European countries are not ready for such a burden.

4- This doctrine is not taking into consideration the realities and complex mechanisms of the oil market

5- The doctrine is based on several handpicked evidences and it degrades the functions of the global economy into several conspiracies.

6- The first reason for the present role of dollar as the dominant currency in exchange reserves is the power of the American economy, not political conspiracies. The UIS produces almost one third of the Gross Global Products.

7- In the long run, dollar has more stability as compared to the other currencies.

8- Transferring the euro into the currency for the global reserves will increase its value 20 to 40 percent, and such an increase will weaken the exports of the euro countries considerably. The European economy is not powerful enough to tolerate such a pressure.

9- There is no serious indication that the countries of the world, including the oil exporting countries are ready to accept a euro based oil market. Since 1986 the oil prices are determined according to complex tables and spot changes in the New York and London exchange markets (called New York Mercantile Exchange, or NYMEX and International Petroleum Exchange or IPE correspondingly.)

10- OPEC countries are not ready to change the basis for oil transactions so easily. OPEC has tried several times to change the basis for the oil prices to euro, or Special Drawing Rights (SDRs of the IMF) or a basket of currencies and each time it has been abandoned.

The plan for establishment of Iranian Oil Bourse was first tabled in 2000� The IOB will include petrochemical products and gas too. In the initial phase the transactions does not include crude oil (perhaps up to three years). Later it will include all oil transactions including the swap operations of the Caspian Sea oil. According to the claims of the Iranian government the IOB will turn into a major oil transactions center in the Middle East. The transactions will be in euros and the monopoly of dollar over the global oil markets will be ended.

PERSIAN JOURNAL - LATEST IRAN NEWS & IRANIAN CULTURAL JOURNAL

However, entering this business requires a reform and preparation in the economic, legal and administrative structure of the country. At the moment Iran lacks proper financial, banking, insurance, customs, and commercial structures, proper tax laws, the dominance of the governmental sector, lack of competition in market, weakness in attraction of foreign investment, lack of necessary expert manpower, lack of necessary advanced technology, weakness in the electronic commerce structure, lack of necessary economic, legal and technical infrastructures, lack of system of the credit cards in global level, lack of commercial customs, Iran is not still a member of the World Trade Organization (WTO), Iran is already under American sanctions, Iran is not in a proper situation in the global economy, Iran has to observe the OPEC quotas, and this limitation cannot work in an international oil bourse. The IOB is based on the good market for the producers, but the fluctuations in the oil prices may put the same countries in a difficult situation.

Zamani adds an important point for those who care about the religious aspects of the IOB and he says, "It seems that the IOB is against the religious rules of Islamic Shari'a in Iran. The IOB faces problems based on the Islamic jurisprudence limitations and stumbling blocks...oil bourse is in fact a future market. One of its aims is to reduce risks of the oil transactions... according to the studies of the Iranian experts, the mechanism of future oil bourse transactions is basically contrary to the Islamic jurisprudence of the Islamic Republic of Iran (please refer to the article in Persian by Hojaolislam Ghanimi Fard, and Mohammad Aram Bonyar in the site of Imame Sadegh University regarding the "Feasibility Study of the Establishment of the Oil Bourse by the Islamic Republic of Iran)." Zamani concludes: "The success of the oil bourse depends on transparency of the economic structure and rationalization of the Iranian foreign policy." (8)

Also, Colin Nunan has written in the Energy Bulletin "...However, others have claimed that the idea that the currency in which oil is sold matters at all is based on a poor understanding of economics...Those arguing that the denomination of sales is crucial to dollar strength have tended to say that countries are forced to save dollars so that they have dollars to buy oil. Their critics, however, reply that you do not have to save in dollars to buy oil since you can save in whichever currency you want and then buy dollars on the foreign exchange market whenever you want to buy oil. What matters, say the critics, is in which currency people ultimately save rather than in which currency they trade�So can we conclude that an Iranian oil bourse trading oil in euros is the real reason for the current crisis? Perhaps this is prematurely jumping to conclusions... I have yet to see a clear statement on this from the Iranian government." (9)

The IOB is a good idea. In the hands of a proper Iranian government that establishes good relations with many countries, including and especially the USA, it could turn in the long run into a profitable center. The present day Iran lacks the necessary preparations for such a move. Even if taking steps for such reforms are started today, it will take sometime to make the necessary grounds ready. However, the government of the Islamic regime of Iran is not even walking in the direction of those reforms. Unfortunately the IOB is a stillborn.


Notes and references:


(1) According to the official Mehr News Agency in Iran: "Iran is to a form joint oil brokerage as the reputable international stock exchanges like London, New York and Singapore." ( http://www.payvand.com/news/05/nov/1248.html, dated 11/27/2005)

(2) http://news.gooya.com/world/archieves/039259.php dated 11/29/2005

(3) http://www.freemarketnews.com/Anaysis/183/3744/2006-02-10.asp?nid=3744&wid=183 dated 2/10/2006.

(4) http://worldnetdaily.com/news/printer-friendly.asp?ARTICLE_ID=48751, dated 2/11/2006.

(5)http://www.opednews.com/maxwrite/print_friendly.php?p=opedne_moke_whi_060204_whi, dated 2/11/2006

(6)http://www.jihadunspun.com/intheatre_internal.php?article=106112&list=/home.php, dated Feb.4, 2006

(7)http://www.vdare.com/asp/printPage.asp?url=http://adare.com/roberts/060210_oil.htm

(8) http://news.gooya.com/world/archieves/040054.php dated 11/29/2005

(9) http://www.energybulletin.net/print.php?id=12463 dated 30 Jan.2006



Bahman Aghai Diba is a consultant to the World Resources Company in the Washington DC area

vendredi, mars 17, 2006

Bourse de Téhéran-Investissements directs étrangers

Les premières licences autorisant des investissements directs étrangers à la Bourse de Téhéran ont été délivrées. Elles concernent la société Asian Capital Partners (à concurrence de 100 MEur), un groupe d’investisseurs libanais (50 MEur) et la Future Bank of Bahreïn (100 MEur). Selon les autorités, d’autres licences sont à l’étude notamment à la demande de pays du Golfe Persique comme le Koweït ou l’Arabie Saoudite. Selon les règlements en vigueur (voir revue n°39), les investisseurs étrangers ne peuvent détenir plus 10% de la capitalisation boursière et doivent attendre trois ans pour rapatrier leurs capitaux.

Pétrole : le 1er raffineur japonais réduit ses importations d’Iran

Pétrole : le 1er raffineur japonais réduit ses importations d’Iran
16.03.2006

Le premier raffineur du Japon, Nippon Oil, va réduire ses importations de pétrole indirectes en provenance d’Iran, estimant notamment que la crise nucléaire actuelle fait peser des incertitudes sur l’approvisionnement, a-t-on appris jeudi auprès du groupe.

Nippon Oil est le premier raffineur dans le monde à annnoncer une réduction ses importations d’Iran, dans l’éventualité d’un embargo destiné à forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire.

Le groupe japonais va réduire ses importations (hors Buy Back) de brut iranien de 142.000 barils par jour actuellement à 120.000 barils par jour, soit une baisse de 15,5%, et combler la différence en important plus de pétrole saoudien et koweïtien.

Cette réduction n’affecte que les achats de pétrole effectués par le biais de courtiers sur les marchés internationaux, et non les contrats d’approvisionnement direct souscrits entre Nippon Oil et l’Iran et les contrats Buy Back.

Le PDG de Nippon Oil, Fumiaki Watari, s’est rendu au Proche-Orient la semaine dernière pour s’assurer que l’Iran ne stopperait pas ses exportations de brut. Le brut iranien représente 14% des importations pétrolières de Nippon Oil, et 16 à 33 % de celles de l’ensemble du Japon : achats (16%) et buy-back (17%) cumulés.

L’Iran est le donc 1er fournisseur pétrolier de l’Archipel avant l’Arabie saoudite (29% des importations) et les Emirats arabes unis (25%). Nippon Oil est le premier raffineur dans le monde à annnoncer une réduction ses importations d’Iran pour prévenir les effets d’un éventuel embargo international destiné à forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire.

Selon le quotidien d’affaires Nikkei, un autre raffineur japonais très dépendant des importations iraniennes, Showa Shell Sekiyu, devrait bientôt prendre une décision similaire.

Oil firms adjust footing amid Iran's nuclear follies

Oil firms adjust footing amid Iran's nuclear follies

By KANAKO TAKAHARA

Staff writer

As tension mounts worldwide over the standoff concerning Iran's nuclear ambitions, Japanese oil companies are starting to take precautions as uncertainties surrounding the situation may force them to stop importing oil from the Islamic state.

On Wednesday, Nippon Oil Corp. said it will reduce its oil imports from Iran to 120,000 barrels a day from 142,000 a day in 2005 and purchase from other countries. It was the first such announcement by a firm in an industrialized nation.

Nippon Oil's move came as negotiations intensify in the U.N. Security Council over the drafting of a resolution that denounces Tehran's uranium enrichment activities, which many countries suspect are a cover for making nuclear weapons.

Although another major Japanese oil company, Arabian Oil Co., said it has no plans at the moment to follow in Nippon Oil's footsteps, the company said it is taking precautions.

"We are considering other ways to ensure a stable supply, such as increasing imports from other countries, in the event of an emergency," said Masatoshi Kasuya, a spokesman for AOC Holdings Inc., Arabian Oil Co.'s holding company.

He declined to say how much oil the firm imports from Iran, citing company policy, but a top official of AOC Holdings recently said AOC "would be in a fix" if economic sanctions were to be slapped on Tehran.

Iran supplies 16 percent of Japan's oil and is the third-largest crude exporter to Japan, after Saudi Arabia and the United Arab Emirates.

Koichiro Tanaka, director of the Japanese Institute of Middle Eastern Economies at the Institute of Energy Economics, said tension surrounding Iran is likely to grow, noting the ongoing talks at the Security Council may lead to economic sanctions.

"Japanese companies may not be able to import oil from Iran due to the political climate," he said. "It is natural for companies to take precautions to ensure a stable supply."

Despite the growing concern over Iran, experts say it is still early to worry about a possible decrease in the worldwide oil supply that might result from sanctions or Tehran's refusal to sell oil.

Saudi Arabia is considering increasing output from the current 11 million barrels per day to about 12.5 million, which would provide enough oil for the time being, according to Akio Shibata, deputy director at Marubeni Research Institute.

"The Iran crisis may lead to economic sanctions (by the U.N.) or even to air raids on Iran," he said. "But it will still take a year or so for things to proceed to that stage."

In the meantime, he added, other Japanese oil companies seem to be carefully monitoring the political tug-of-war in the international arena before making the next move.
The Japan Times: March 17, 2006

Oil groups shun Iran over fears of embargo

Oil groups shun Iran over fears of embargo
By Thomas Catan and Roula Khalaf in London
Published: March 17 2006 21:36 | Last updated: March 17 2006 21:36

Iran flagInternational oil companies are putting multibillion-dollar projects in Iran on hold, concerned about the diplomatic standoff over the country's nuclear programme.

Talks by several European companies on oil and gas projects have largely ground to a standstill amid fears that the nuclear dispute, now before the UN Security Council, could lead to fresh sanctions against Iran.

read more : www.ft.com

Situation économique et financière

Source FMI

Au vu des résultats enregistrés sur l’année écoulée et des prévisions disponibles pour les deux années à venir, la situation économique et financière de l’Iran
demeure globalement satisfaisante :

La croissance du PIB en volume devrait atteindre 6% sur 2005/2006 contre 4,8% l’année précédente notamment grâce à l’agriculture.

Sur le plan des paiements extérieurs, la situation s’est très nettement renforcée sur la même période: les exportations d’hydrocarbures sont passées selon le FMI de 36,8 à 49,4 Mds USD, soit une progression de près de 35%. Dans le même temps, les exportations non pétrolières ont enregistré une hausse de 15% pour atteindre près de 8,7 Mds USD. En dépit d’une augmentation de 11,5% de ses importations à 40,8 Mds
USD, l’Iran a enregistré un excédent commercial record de 17,2 Mds USD. Le solde traditionnellement déficitaire des services s’est creusé de 27% (6,2 Mds USD contre 4,8 l’année précédente), si bien que la balance des paiements courants a enregistré un excédent de 12,6 Mds USD, équivalent à 6,4 % du PIB (contre 2,5% l’année précédente).

Les réserves de change sont estimées par le Fonds à 47,3 Mds USD, soit 9,4 mois d’importations. De son côté, la dette extérieure reste maîtrisée à 17,8 Mds USD malgré une légère progression (16,8 l’année précédente) soit 9,3% du PIB.

jeudi, mars 16, 2006

Règlements d’application relatifs à l’investissement étranger sur la bourse de Téhéran

L'alinéa c de l'article 15 du 4ème Plan stipule que la Banque Centrale et le
ministère de l’Economie sont dans l’obligation de mettre en place un cadre
légal de supervision et d’exécution des investissements étrangers sur le marché
iranien des capitaux et la Bourse de Téhéran.

Les principales dispositions des règlements d'application approuvés le 2 juin
2005 par le Conseil des Ministres peuvent être listées comme suit :

- L'investisseur étranger est dans l'obligation d'obtenir une licence
auprès de Organisation de l’Investissement et de l’Assistance
Economique et Technique d’Iran (OIETAI), affiliée au ministère de
l'Economie,

- Il est dans l'obligation d'apporter la totalité du capital pour lequel il a
obtenu une licence au plus tard un an après sa délivrance,

- Outre les actions, l'investisseur étranger peut acheter les titres de participation négociés à la Bourse.

- Un code est attribué à l'investisseur étranger qui doit, après avoir
obtenu sa licence, fournir ses statuts, la liste des actionnaires détenant
plus de 5% de son capital, celle de ses dirigeants et le détail des
comptes bancaires dédiés aux opérations à la Bourse.

- Il doit choisir l’une des banques locales pour effectuer ses opérations bancaires. Il est dans l’obligation de soumettre à l’OIETAI et à la Bourse de Téhéran une attestation de la banque locale relative au transfert ou à la vente des devises, en respectant les règlements de la Banque Centrale d’Iran. Tous les encaissements et versements de l’investisseur étranger s’effectuent exclusivement via la banque locale
choisie. Les produits tirés de la négociation des titres et les bénéfices y sont également versés. Les comptes ouverts en application de ces règlements ne peut être utilisés à d’autres fins,

- Les conditions d’entrée, de dépôt et de sortie du capital et des bénéfices de l’investisseur étranger dans le cadre des présents règlements sont assujetties à la loi de l’investissement étranger (FIPPA), ses règlements d’application ainsi que la réglementation en vigueur sur les opérations en devises.

- La totalité des actions détenues par les investisseurs étrangers à la Bourse ne peut dépasser 10% du total des actions négociées à la Bourse.

- La valeur des titres de participation achetés par l'investisseur étranger ne peut dépasser 10% de son investissement total à la Bourse.

- L'investisseur étranger ne peut rapatrier son capital et ses bénéfices que trois ans après le début de ses opérations à la Bourse dans le cadre de la FIPPA. Les dividendes peuvent faire l'objet de rapatriements annuels.

- L'auditeur des opérations de l'investisseur étranger doit être agrée par la Bourse.

Création d’une bourse du pétrole dans la zone franche de Kish

Née lors de l’élaboration du 3ème plan quinquennal, l’idée de la création d’une Bourse du Pétrole en Iran a pris corps en juin 2005 avec la création dans la zone franche de l’île de Kish de Iran’s International Oil Bourse Company (IIOBC).
Le capital de cette société (12,5 MUSD) est réparti entre l’ensemble des filiales
du ministère iranien du pétrole (70%), la zone franche de Kish (10%), la bourse
de Téhéran (10%) et la Fondation des déshérités (10%).

La bourse sera dotée d’un conseil exécutif présidé par un représentant du
ministère du pétrole. L’organe de régulation des opérations de bourse en Iran, le
Conseil de la Bourse (Shoraye Bourse) nommera 11 courtiers qui seront
envoyés à Londres en formation. Des sociétés de courtage étrangères associées
à un courtier iranien pourront opérer sur ce marché. Il convient, toutefois, de rappeler que selon les règles en vigueur, seuls les acheteurs agréés par le ministère du pétrole peuvent se porter acquéreur des produits pétroliers iraniens.

La création de la bourse du pétrole, du gaz et des produits pétrochimiques a été
entérinée par le Conseil de la Bourse le 25 juillet. Une commission de 4
membres (MM. Nadimi, Nosrat Rahimi, Saghafian et Kazem) a été nommée le
3 août par le ministre Zanganeh pour aider à se mise en place. Les transactions
devraient, dans un premier temps, se limiter aux produits pétrochimiques.

Bourse de Téhéran-Investissements directs étrangers

Les premières licences autorisant des investissements directs étrangers à la Bourse de Téhéran ont été délivrées. Elles concernent la société Asian Capital Partners (à concurrence de 100 MEur), un groupe d’investisseurs libanais (50 MEur) et la Future Bank of Bahreïn (100 MEur). Selon les autorités, d’autres licences sont à l’étude notamment à la demande de pays du Golfe Persique comme le Koweït ou l’Arabie Saoudite. Selon les règlements en vigueur, les investisseurs étrangers ne peuvent détenir plus 10% de la capitalisation boursière et doivent attendre trois ans pour rapatrier leurs capitaux.

Pour rappel, les IDE en Iran se heurtent à plusieurs obstacles, tant d’ordre interne (règles très restrictives, prépondérance de l’Etat dans l’économie, qu’il contrôle à hauteur de 85%) qu’externe (loi d’Amato interdisant, y compris pour les sociétés non-américaines, les investissements dans le secteur pétrolier ou parapétrolier au-delà de 20 M USD).

Dans ces conditions, les flux d’IDE se trouvent fortement contraints. Même si l’évaluation de leur montant reste extrêmement aléatoire, le chiffre avancé par le FMI (international financial statistics) de 200 M USD pour 2002 (après 94 M USD en 2001 selon la même source) témoigne de cette faiblesse. Il est vrai cependant que les IDE stricto sensu ne reflètent pas la réalité des financements opérés en Iran par des sociétés étrangères, qui peuvent prendre par exemple la forme de contrats de buy-back, dont l’importance est considérable (ainsi les phases 2 et 3 de South Pars, financées pour 2 Mds USD par Total).

L’Iran était, depuis la Révolution, resté largement en marge des flux d’investissement étranger. Les implantations françaises sont peu nombreuses et datent souvent de l’Iran impérial mais l’émergence de nouveaux projets, notamment dans les secteurs pétroliers et automobile, commence à changer la donne.

Selon la Banque Centrale d’Iran, le montant des flux d’IDE a été de 643 M USD en 2003/2004 (contre 250 M USD l’année précédente). Il est vrai cependant que les IDE stricto sensu ne reflètent pas la réalité des flux opérés en Iran par des sociétés étrangères, notamment dans le secteur pétrolier sous forme de buy-back (qui sont en fait des contrats de services) pour un montant estimé par le FMI à plus d’1 Md USD entre mars 2003 et mars 2004.

Enfin, précisons que la Banque Centrale iranienne a publiée les comptes de la nation pour l’année écoulée (21 mars 2004 au 20 mars 2005) : la croissance du PIB a atteint
4,8% (5,1% hors pétrole), ce qui est inférieur aux prévisions du 3ème plan
(+6,8%) et aux résultats de l’année précédente (+6,7%). Ce résultat en demi-teinte est imputable à un net ralentissement du secteur de la
construction (-5,9%) et à une stagnation du secteur agricole (+2,2%).
Curieusement, le secteur pétrolier, qui représente à lui seul 25% du PIB,
n’a progressé que de 2,6% contre 12,9% l’année précédente.
Il convient toutefois de noter que le secteur manufacturier et celui des
services, qui constituent à eux deux plus de 60% du PIB, ont enregistré
respectivement des progressions de 11,9 et 4,8%. La consommation privée
a augmenté de 8,6% tandis que les investissements (formation brute de
capital fixe) ont progressé de 6,4%.
Les autorités ne sont toujours pas parvenues à juguler l’inflation qui a
atteint 15,2%, ce qui est supérieur à l’objectif que s’était fixé la Banque
Centrale (+13%) mais légèrement inférieur à l’année précédente (15,6%) et
à la moyenne des cinq années précédentes (+15,9%). L’une des causes
endémiques de l’inflation iranienne réside dans la création monétaire qui a
progressé de 30,2% (M2). Le chômage aurait baissé pour sa part de 14 à
10,3% de la population active.
Sur le plan des paiements extérieurs, la situation s’est très nettement
améliorée : les exportations d’hydrocarbures sont passées de 27,3 à 36,8
Mds USD, soit une progression de près de 35%. Dans le même temps, les
exportations non pétrolières ont enregistré une hausse de 14% pour
atteindre près de 7,6 Mds USD. En dépit d’une augmentation de 24% des
importations à 36,6 Mds USD, l’Iran a enregistré un excédent commercial
record de 7,8 Mds USD ; le solde traditionnellement déficitaire des services
ne s’étant creusé que de 6% (4,8 Mds USD contre 4,5 l’année précédente),
la balance des paiements courants a enregistré un excédent de 4 Mds USD
équivalent à 2,5% du PIB. Les réserves nettes en devises de la Banque
Centrale atteignaient 20,7 Mds USD au 20 mars 2005, en progression
d’environ 50% par rapport à mars 2004, et représentaient près de 7 mois
d’importations. La dette extérieure atteignait à la même date 15,7 Mds
USD (dont 6,6 Mds USD de dette à moyen et long terme), soit 9,8% du
PIB.

L’Iran devrait également enregistrer d’importants surplus dans le domaine
des finances publiques puisque les prévisions budgétaires 2005/2006 ont
été établies en fonction d’un prix du baril exporté de 28 dollars alors qu’au
cours des neuf dernier mois, selon le Gouverneur adjoint de la Banque
Centrale, le prix du baril exporté par l’Iran a été en moyenne de 46,7 USD.
Pour la première fois de son histoire, le prix du baril de brut iranien a passé
en juin la barrière des 50 USD et a même atteint 53 USD fin juillet. Au
cours des 6 premiers mois de l’année en cours (21 mars-20 août 2005), les
recettes pétrolières auraient atteint 16,3 Mds USD, soit la totalité de la
contribution prévue du secteur pétrolier au budget de l’état pour l’année
entière. Les recettes attendues sur l’année sont estimées par la NIOC a plus
de 44 Mds USD. Avant prélèvement sur le Fonds de réserve pétrolier
(OSF), le déficit public pour 2004/2005 avait approché les 3%
(probablement ramené à l’équilibre au gré de tirages sur le fonds de
stabilisation pétrolier (OSF)) mais, sauf dérapage incontrôlé le solde public
pourrait être nettement excédentaire alors même que les sommes déposées
sur l’OSF doubleraient pour dépasser les 20 Mds USD.

Iran - Consultation annuelle FMI : mission de revue article IV

Une mission de revue de l’article IV conduite par Abdelali Jbili s’est déroulée à Téhéran du 3 au 10 décembre derniers. Le rapport devrait être disponible courant février 2006 mais les premières conclusions rendues publiques soulignent :

- Une croissance qui, sur l’année fiscale 2005/2006, reste forte avec un taux de croissance du PIB estimé à 6%,
- Une position des comptes extérieurs naturellement confortée par les cours élevés du pétrole mais aussi la croissance rapide des exportations non pétrolières (l’excédent de la balance des paiements courants est estimé à 7,5% du PIB),
- Un taux de chômage estimé à 11%,
- Une inflation qui, bien qu’en réduction (13% contre 15,2 % l’année passée), demeure élevée.

La mission a noté le souhait du nouveau gouvernement d’inscrire son action dans le cadre du quatrième plan de développement quinquennal et du plan de développement à l’horizon 2020 notamment sur les aspects privatisation des entreprises publiques, promotion du secteur privé, recours aux investissements directs étrangers et libéralisation du secteur financier. Sur ce point, la mission a estimé que l’octroi de deux nouvelles licences à des banques privées ou l’amélioration de la fonction de supervision par la banque centrale allaient dans le bon sens.

Elle encourage les autorités à poursuivre les réformes pour renforcer croissance et emploi. En particulier, le FMI relève que le système actuel de subventionnement des tarifs, notamment de l’énergie, doit être revu pour dégager les ressources budgétaires considérables qui aujourd’hui lui sont affecté. Enfin, la mission appelle les autorités à accorder une plus grande priorité à la lutte contre l’inflation notamment en réduisant les dépenses publiques financées sur les excédents pétroliers.

Le Japon commence à réduire ses importations de pétrole iranien

TOKYO (AFP) - Le plus gros raffineur du Japon, Nippon Oil (Berlin: NIO.BE - actualité) , va réduire de plus de 15% ses importations de pétrole en provenance d'Iran, afin de se mettre à l'abri au cas où l'actuelle crise nucléaire perturberait l'approvisionnement.

Nippon Oil a décidé de ne plus importer que 120.000 barils de brut iranien par jour, contre 142.000 auparavant. Il comblera la différence en important plus de pétrole saoudien et koweïtien.

Client numéro un du pétrole iranien, le Japon est le premier pays à réduire son exposition depuis l'arrivée au pouvoir du président Mahmoud Ahmadinejad en août dernier et le début de la crise nucléaire.

"Le Japon est un des pays les plus conservateurs pour tout ce qui touche à la question de l'approvisionnement de ses raffineries", a expliqué Tony Numan, spécialiste du risque énergétique chez Mitsubishi Corporation (MBC.IL - actualité) .

"Avec l'Iran, la crainte est que l'approvisionnement pourrait connaître des problèmes en cas de sanctions imposées par les Nations unies ou de représailles décidées par l'Iran", a-t-il ajouté.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Nippon Oil a minimisé cette réduction, assurant qu'elle n'affecterait que les achats de pétrole effectués par le biais de courtiers sur les marchés internationaux, et non les contrats d'approvisionnement direct souscrits entre Nippon Oil et l'Iran.

"Une raison majeure tient à ce qu'il y a eu des problèmes avec un précédent courtier" a déclaré le porte-parole.

"Le risque associé au programme nucléaire iranien a aussi été pris en compte quand nous avons changé de courtier", a-t-il toutefois ajouté.

D'autres grandes raffineries japonaises ont assuré qu'elles ne prévoyaient aucune mesure similaire.

L'Iran a déclenché une crise internationale majeure en janvier en annonçant la reprise de ses activités liées à l'enrichissement d'uranium. La communauté internationale l'accuse de vouloir fabriquer la bombe atomique, et le dossier est actuellement examiné par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Cette crise embarrasse le Japon, deuxième économie mondiale, qui est fortement dépendant des importations pétrolières en provenance du Golfe.

L'Iran vend à l'Archipel un quart de ses exportations de brut. Il est le troisième fournisseur de pétrole du Japon avec 16% des importations nippones, derrière l'Arabie saoudite (29%) et les Emirats arabes unis (25%).

Tokyo a développé sa propre "diplomatie pétrolière" au Moyen-Orient (Munich: 864642 - actualité) , en particulier avec l'Iran, quitte à mécontenter son proche allié américain.

Ainsi, la compagnie semi-publique japonaise Inpex (Munich: A0DK0D - actualité) devrait bientôt commencer à développer l'immense champ pétrolier d'Azadegan (sud-ouest de l'Iran), malgré les pressions américaines.

En février 2004, au grand dam de Washington, Inpex avait signé un contrat de deux milliards de dollars en Iran, le plus important accord pétrolier jamais conclu par le Japon, pour développer Azadegan.

Selon Hidenobu Sato, un spécialiste de l'Iran à l'Institut de recherches japonais sur le Moyen-Orient, la décision de Nippon Oil pourrait alimenter la théorie iranienne selon laquelle les Etats-Unis conspirent contre Téhéran en faisant pression contre le Japon.

"D'un point de vue commercial, l'annonce n'aura strictement aucun effet ni pour le Japon ni pour l'Iran. L'Iran dispose de beaucoup d'options pour vendre son pétrole. Mais la façon dont ils peuvent entendre le message, c'est autre chose", a souligné M. Sato.

"L'Iran va interpréter ça comme un message politique négatif. Ils vont se demander pourquoi Tokyo n'a pas réussi à contrôler une entreprise de son pays et pourquoi il a laissé annoncer ce genre de choses", a-t-il prédit.

"Mais même si le Japon réduit ses importations en provenance d'Iran, l'Iran sait que la Chine est prête à acheter tout le pétrole qu'il peut produire", a noté M. Sato.

Comment Washington veut renverser le régime iranien

Les efforts de l'administration Bush pour promouvoir la démocratie en Iran s'avèrent particulièrement périlleux pour les défenseurs iraniens des droits de l'homme. L'opposition iranienne fait les frais du volontarisme affiché de la Maison-Blanche contre Téhéran.




Manifestation pour la libération d'Emad Baghi, Téhéran, 2000 - DR

"Au moment où le dossier du programme nucléaire iranien débarque au Conseil de sécurité des Nations unies, l'Iran figure en tête des priorités de l'agenda de la sécurité nationale américaine. En effet, l'administration Bush veut activement mener campagne contre les ayatollahs de Téhéran", rapporte le Washington Post. Le grand journal de la capitale américaine se fait l'écho des efforts de la Maison-Blanche pour construire une opposition intérieure iranienne.

Cette stratégie traduit le choix d'une approche plus dure, d'une véritable stratégie d'affrontement avec le régime iranien. "Bien que les responsables de l'administration évitent le terme de 'changement de régime', c'est bien là l'objectif visé quand ils bâtissent la résistance à la théocratie."


En plus des 10 millions de dollars déjà budgétés, l'administration Bush a demandé au Congrès de débloquer d'urgence 75 millions supplémentaires pour promouvoir la démocratie en Iran. "Cinquante millions de dollars serviront à financer une chaîne de télévision par satellite. Cinq millions seront consacrés à des bourses d'études, et cinq autres millions seront destinés à soutenir la société civile, dont le patronage de médias indépendants en Iran", précise le Washington Post dans un autre article. "Les quinze derniers millions iront aux ONG et à des initiatives d'éducation citoyenne."

Par ailleurs, "le département d'Etat américain a créé la semaine dernière un Bureau des affaires iraniennes. L'an dernier, au sein du ministère, seules deux personnes travaillaient sur l'Iran – contre dix cette année. On y multiplie les formations en farsi", note le Washington Post.

Mais "les militants actifs en Iran affirment que l'idée du président Bush de dépenser des dizaines de millions de dollars pour promouvoir la démocratie dans ce pays est le genre d'aide indésirable, et craignent que la publicité donnée à ce projet mette en péril les militants des droits de l'homme en les faisant cataloguer comme agents américains", souligne le quotidien.

Pour sa part, Asia Times introduit ses lecteurs "à l'intérieur de l'école américaine pour le renversement du régime" iranien. Le magazine en ligne de Hong Kong a interrogé une jeune Iranienne travaillant pour une organisation internationale à Téhéran et ayant participé à une formation pour militants à Dubaï, dans les Emirats arabes unis. La trentaine, Nilofar raconte le caractère ultrasecret qui entourait l'événement. "Les organisateurs, instructeurs et étudiants s'identifiaient par des surnoms et étaient invités à communiquer entre eux à l'issue de la formation à travers un service de courrier électronique crypté et sécurisé, le Hushmail".

En fait, "le groupe d'instructeurs se composait d'un mélange d'exilés iraniens à Los Angeles, d'Américains qui faisaient office de superviseurs mais dont le statut est resté obscur et de trois Serbes appartenant au mouvement démocratique Otpor qui avait fait chuter le président serbe Slobodan Milosevic en 2000", précise Asia Times.

Emad Baghi, 44 ans, est particulièrement remonté contre l'initiative américaine. Ce défenseur des droits de l'homme et journaliste en Iran a déjà passé trois années de prison pour ses activités. Privé de passeport, il a envoyé trois membres de son groupe de militants à la formation de Dubaï, dont sa femme et sa fille ainsi qu'un critique de cinéma accompagné de son neveu, étudiant en droit. Tous ont été consternés par la teneur de la prétendue formation organisée par les Nations unies, qui se limitait à "des notions rudimentaires sur les droits de l'homme et des cours sur les révoltes populaires en Serbie, en Ukraine et ailleurs", note le Washington Post. Du coup, ils ont quitté Dubaï plus tôt que prévu, sans avoir de souci à leur retour à Téhéran.

"Mais quand, en février de cette année, des rapports en provenance de Washington firent état de l'initiative de Bush, les choses se compliquèrent. Les deux hommes furent mis en détention à la prison d'Evin, au nord de Téhéran, et, depuis, on n'a plus de leurs nouvelles. Quand à la femme et à la fille de Baghi, elles ont subi trois journées d'interrogatoire de la part des autorités judiciaires iraniennes." Pour Emad Baghi, "les gens qui ont organisé cette formation ne réalisent pas dans quel univers nous vivons, en Iran. Ici, nous avons le procureur général Said Mortazavi, et tout le système derrière lui. De l'autre côté, il y a les Etats-Unis et leur argent. La pression s'exerce sur ceux qui tentent de promouvoir les droits de l'homme à l'intérieur du pays."

mercredi, mars 15, 2006

Négociations France/Iran : TOTAL et GDF ... avant AREVA ?

Gaz de France a reconnu mardi être en discussion avec Total et les autorités iraniennes pour prendre une participation dans le projet d’importance majeure de production de gaz naturel liquéfié Pars GNL. Les pourparlers sont en cours mais ne sont pas finalisés à l’heure actuelle. Des lettres d'intention auraient été signées en décembre entre les différentes parties dans le but de parvenir à un accord global d'ici l'été.

A noter, que le géant gazier russe Gazprom examine actuellement la possibilité de poursuivre sa coopération avec l'Iran sur le gisement de gaz de Pars-Sud et, notamment, dans son exploitation.

Mais le gouvernement français ne serait-il pas en train à l’heure actuelle de sonder l’opinion française et internationale avant d’annoncer prochainement un accord avec AREVA … ? l’avenir nous le dira.

1 - Accord TOTAL/GDF sur le GNL en Iran

Selon le journal « Les Echos », le groupe GDF négocierait l'achat à long terme de 1,5 à 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an, entre 2010 et 2035 et envisagerait de prendre de 8 à 10% dans l'un des blocs de l'immense gisement gazier de Pars-Sud et une part de 4 à 5% dans l'usine de liquéfaction qui serait alors construite sur la côte iranienne. Ce projet l'amènerait à investir entre 250 et 350 millions de dollars. GDF n'a pas souhaité faire de commentaires sur les chiffres avancés par le quotidien. L'Iran avait indiqué fin février qu'il allait signer des contrats destinés à la production de gaz liquéfié pour développer des projets dans Pars-Sud.

2 - Iran : contrats avec Total

L'Iran va signer des contrats avec Shell, Total et l'espagnol Repsol pour développer des projets dans l'immense gisement de gaz de Pars-Sud, dans les eaux du Golfe, avait annoncé fin février un responsable iranien. "Les contrats seront probablement signés" dans les prochains jours, avait alors déclaré Akbar Torkan, le directeur général de la compagnie publique Pars Oil and Gas Company (POGC), en charge du champ pétrolier. Les contrats concernent les phases 11 et 13 du gisement et sont destinés à la production de gaz naturel liquéfié (GNL) pour l'export. Total travaillera sur la phase 11, avec un projet appelé Pars GNL, tandis que Shell et Repsol travailleront sur la phase 13, avec un projet appelé Persian GNL. Les compagnies collaboreront avec la Compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC). L'investissement pour chaque phase est estimé à entre 1.2 et 1.5 milliard de dollars.

3 - Gazprom examine sa coopération avec l'Iran sur le gaz

Gazprom examine la possibilité de poursuivre sa coopération avec l'Iran sur le gisement de gaz de Pars-Sud et, notamment, dans son exploitation, avait indiqué fin février 2006 un représentant du groupe. Au cours de sa récente visite à Téhéran, le directeur de l'Agence fédérale russe pour l'Energie atomique Sergueï Kirienko avait discuté d’un tel projet. En consortium avec la compagnie Total et le malaisien Petronas, Gazprom a participé au projet de mise en valeur des tranches 2 et 3 du gisement. Au total, il est prévu 25 tranches dans la mise en valeur du gisement.

4 - Le potentiel immense du gisement de Pars Sud

Le gisement de gaz de Pars-Sud est situé dans la partie centrale du golfe Persique à 100 km des côtes iraniennes et ses réserves sont estimées à 12 600 milliards de mètres cubes de gaz. Après la Russie, l'Iran possède les gisements de gaz les plus importants du monde qui sont estimés à 24 000 milliards de mètres cubes, soit 16% des réserves mondiales. Près de la moitié des réserves iraniennes sont concentrées dans des gisements offshores du golfe Persique.

dimanche, mars 12, 2006

Les priorités budgétaires dans le secteur routier

Le réseau routier iranien, qui couvre aujourd’hui 84 000 km, est emprunté par 6 millions de véhicules. 90 % du transport de personnes et 80 % du transport de marchandises sont effectués par la route.

L’organisation des transports et de la maintenance des routes (RMTO) est l’organisme en charge de la supervision, du développement, et de la maintenance des routes, et des autoroutes couvrant le territoire. Ce réseau comprend 1 000 km d’autoroutes gratuites, 3 800 km d’autoroutes à péages, et 62 000 km de routes nationales. On estime que 8% du PIB iranien dépend du réseau routier.

Les statistiques du RMTO pour l’année 1383 (mars 2004-mars 2005), estiment le trafic routier à 389 millions de tonnes de marchandises (en hausse de 12% par rapport à l’année précédente), et à 727 millions de passagers (en hausse de 11% par rapport à l’année précédente). Dans le même temps, 3 millions de tonnes de marchandises ont transité par l’Iran.

232 000 camions (en hausse de 8%), 17 000 bus (en hausse de 0.6%), 42 000 minibus (en hausse de 1.7%), et 10 000 taxis officiels (en hausse de 18% mais ce chiffre ne tient pas compte des nombreux taxis qui opèrent sans licence) ont circulé dans le pays en 1383. Ces chiffres indiquent certes une croissance significative du secteur, mais d’autres indicateurs justifient amplement les mesures d’urgences prises par le gouvernement pour améliorer la qualité du réseau routier et des véhicules en circulation. En effet, pour l’année 1383, 600 000 accidents se sont produits sur les routes iraniennes, causant la mort de 26 000 personnes, et blessant 245 000 autres. Cette situation dramatique s’explique en partie par l’âge élevé de la flotte de véhicules iraniens : l’âge moyen des camions est de 21 ans, celui des bus est de 12 ans, les minibus 22 ans, et les taxis 14 ans.

Forte hausse des ressources allouées au développement routier
Le quatrième plan quinquennal de développement (2005-2010) a défini la stratégie à moyen terme du pays dans le secteur du transport routier. Divers projets y sont présentés, dont l’amélioration de la sécurité routière et des services d’aide d’urgence, l’expansion des infrastructures (ceci implique l’achat d’environ 1 milliard USD de machines et d’équipements pour la construction de routes), la rénovation de la flotte de transport routier, l’introduction de systèmes intelligents de transport (ITS), et l’augmentation du rôle du secteur privé à travers le transfert de la propriété des terminaux routiers et la délégation d’une grande partie de la gestion administrative du réseau.

Malgré le rôle croissant du secteur privé, les ressources budgétaires alimentent toujours la majorité des projets de développement routier. En 1383, le gouvernement a dépensé 457 millions EUR pour la construction et la maintenance des routes. Le budget alloué pour l’année 1385 (mars 2006-mars 2007), prévoit en revanche 7.6 milliards EUR de dépenses budgétaires pour le secteur routier. Cette hausse significative sera dédiée au financement de la construction de nouvelles autoroutes : Sirjan-Bandar Abbas ; Tehran North Highway ; et Rasht-Qazvin. La maintenance de 20 000 km de routes qui sont considérées comme des axes de circulation majeurs (absorbant 80% du trafic national), fait aussi partie des priorités du gouvernement pour 1385.

L’encouragement du transport public
En ce qui concerne la rénovation et l’amélioration des transports publics, le gouvernement prévoit de dédier 4 milliards USD sur financement étranger à moyen terme (contrats BOT ou BOOT), et 922 millions USD décaissés du fond de réserves en devises (OSF). Les autorités prévoient ainsi d’augmenter la part du transport public de 75% en 4 ans. Le gouvernement a déjà autorisé l’achat de 6 500 nouveaux bus sur le marché local et international. Il sera aussi offert des facilités de crédit aux chauffeurs de taxi pour le remplacement de leurs véhicules.

Certes les initiatives pour encourager le transport public se multiplient, mais elles sont handicapées par le prix extrêmement bas de l’essence à la pompe, qui incite la majorité de la population à détenir un véhicule particulier, plutôt que d’opter pour les transports collectifs.

mardi, mars 07, 2006

US creating network of ‘Iran watchers’ overseas

US creating network of ‘Iran watchers’ overseas

WASHINGTON: The United States, as part of its new effort to promote democracy in Iran, will open a new office of Iranian affairs in the State Department and station more diplomats in key foreign cities to develop ties with Iranian exiles, according to a US cable made public on Thursday.

Secretary of State Condoleezza Rice last month announced plans to ask Congress to boost 2006 spending for pro-democracy initiatives in Iran to $85 million from $10 million.

But even before that money is voted on, the State Department has moved to “realign its existing resources with policy priorities,” a senior US official told Reuters.

The cable, released by the liberal Center for American Progress and authenticated by the State Department, said that addressing the challenge posed by Iran is one of the highest US foreign policy priorities for the next decade.

As a result, Rice approved a plan authorizing 12 to 15 new positions to increase her department’s capabilities to focus on Iranian issues, reach out to Iranian people and promote democracy, the cable said. It is part of a broader campaign to reshape the State Department to meet 21st century challenges. Diplomats have been asked to apply for new posts in Dubai, London, Istanbul, Frankfurt and Baku that will require them to learn Persian. State Department expertise in Iran’s language and culture withered after the 1979 Iranian revolution and Washington’s severing of ties with Tehran in 1980.

The goal is to assemble, beginning this summer, a network of “Iran watchers” to develop contacts with Iranian exiles, seek ways to use US funds to support Iranian civil society groups, and report on Iran’s foreign policy and oil-sector activities, the cable said.

Iran will be given its own “office” within the department’s Bureau of Near Eastern Affairs to coordinate Iran-related activities and staffing will rise to five from two, US officials said. Washington’s pro-democracy drive has gathered steam as an international nuclear standoff with Iran worsened. Iran has defied Western demands to halt uranium enrichment-related activities, but talks aimed at a diplomatic solution continue. reuters

Coopération Iran - Côte d'Ivoire

Coopération : l'Iran, un eldorado à mieux exploiter par la Côte d'Ivoire

Fraternité Matin (Abidjan)
ACTUALITÉS
4 Mars 2006
By Rémi Coulibaly
Abidjan

Les ambassadeurs Jabbari et Tiéti étaient les invités hier, de la rédaction

En recevant leurs Excellences les ambassadeurs de la République islamique d'Iran en Côte d'Ivoire et celui de Côte d'Ivoire en Iran, la rédaction de Fraternité Matin entendait offrir une opportunité d'éclairer le public sur l'Iran, un pays à la fois fascinant par son niveau appréciable de développement dont le renforcement de l'axe Abidjan-Téhéran est un indicateur, et sous les feux de la rampe de l'actualité internationale ; tant il est souvent mis au banc des accusés par le monde occidental.

Pour SEM.Tiéti Roch, le " partenariat gagnant-gagnant " qui est sous-tendu par les volontés diplomatiques et politiques irano-ivoiriennes d'exploiter les potentialités réciproques, n'aurait d'intérêt que " s'il profite aux populations ". Dans le même élan, le diplomate iranien SEM. Mohamed Jabbari, révélera qu'en 2005, " le niveau des échanges entre nos deux pays est passé d'au maximum 1 million de $ à un peu plus de 6 millions de $, soit environ 3 milliards de FCFA. 223 visas à destination de l'Iran et 150 dans le sens inverse contre une moyenne de 40, ont été enregistrés ". Dans l'éventail des actions de coopération en cours, il s'appesantira sur les deux contrats d'électrification rurale d'un montant de 33 milliards d'euros, celui de fourniture d'autobus iraniens à la Sotra d'un coût de 8 milliards d'euros et d'un prêt du Fonds de garantie iranien de 560 milliards de FCFA pour des opérations d'assistance humanitaire et sociale. A ce sujet, son homologue ivoirien précisera notamment que, " dans le cadre de la mise sur pied de la politique diplomatique ivoirienne, une partie des 16 véhicules 4x4 de type pick-up et 20 ordinateurs avec imprimantes sont fournis par l'Iran ". D'autres matériels dont10 voitures berlines, 7 ambulances, 3 fauteuils dentaires, 1 minibus de 24 places font partie du prêt iranien. En outre, par le truchement d'un opérateur agroalimentaire, plus de 6000 tonnes de cacao ivoirien ont été acquises par l'Iran. Il n'empêche, les deux illustres invités de Fraternité Matin souhaitent que les relais soient pris par les opérateurs privés, dans le sillage des personnalités qui se sont rendues à Téhéran, en l'espace de deux années : " l'ex-Premier ministre Seydou Diarra,les ministres Patrick Achi des Infrastuctures économiques et Mabri Toikeusse de la Coopération et de l'Intégration africaine (ndlr alors en charge de la Santé), les ex-ministres Bamba Mamadou, Désiré Gnonkonté, (Affaires étrangères, Cultes) et les directeurs généraux de la Sotra , de la Sicogi , le président de la Chambre de commerce et d'Industrie et bien d'autres opérateurs économiques. Mais face aux potentialités de ce pays émergent dans l'industrie pharmaceutique et biomédicale, la technologie de pointe et sidérurgique, les pistes de coopération à explorer sont multiples, à en croire L.L.EE. Jabbari et Tiéti, en dehors de l'expertise pétrolière reconnue à l'Iran.

Il aurait été une tare d'évoquer l'actualité avec le représentant du Président Iranien, Dr Mahmoud Ahmadinejad, sans s'arrêter sur la question du nucléaire qui fait les choux gras des tabloïds. Faisant remonter son argumentaire principalement à l'embargo dont son pays est victime depuis la Révolution islamique de l'Ayatollah Khomeny, en 1979, SEM Jabbari caricaturera l'ostracisme des occidentaux en ces termes : " La question de l'uranium, on vous dit que vous y avez droit mais comme c'est vous l'Iran, on ne veut pas ". Ceci pour expliquer que son pays est l'un des rares Etats à avoir signé et ratifié le Traité sur la non prolifération des énergies nucléaires et son protocole additionnel qui vont plus loin que les restrictions de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). En réalité, il estime que l'option prise par l'Iran de fonder sa vision du futur sur les énergies renouvelables et non polluantes pour ses besoins de développement et de sa population sans cesse cr oissante, va contre les intérêts mercantiles des Occidentaux qui, pourtant l'y avaient aidé au début des années 1970.

Citant volontiers l'Ayatollah Ali Khameneï, Guide suprême actuel de la République islamique d'Iran, Mohamed Jabbari, prend à contre-pied la réprobation médiatique voulue à l'endroit de son pays, sous le couvert d'un pseudo intégrisme religieux et le terrorisme. S'éclairant et éclairant son auditoire à la lumière de l'harmonie interreligieuse dans son pays qui est d'essence constitutionnelle, l'ambassadeur argue que l'Iran est " la première victime du terrorisme ". Qu'il est pourtant le premier à dénoncer, en remettant par exemple, la liste de 300 terroristes à l'ONU.

A M. Alfred Dan Moussa, Directeur des rédactions du groupe Fraternité Matin, nos hôtes exprimeront leur joie de pouvoir s'exprimer sur la vision partagée des relations irano-ivoiriennes et en faire un large écho. Aussi, se félicitant du professionnalisme dont Frat Mat est un creuset, et pour l'accompagner, l'ambassadeur Jabbari offrira deux ordinateurs et son alter ego un, à la rédaction du quotidien ivoirien leader.

vendredi, mars 03, 2006

Le développement des infrastructures portuaires

94% des flux transfrontaliers de marchandises de l’Iran transitent par ses
14 ports commerciaux.

Le volume de marchandises transbordé dans les ports iraniens en 2004 s’est élevé
à 92 millions de tonnes, dont 29 millions de tonnes exportées (+11% par rapport à
2003), 36 millions de tonnes importées (+30% sur 2003), 6,5 millions de tonnes
en transit (+200% sur 2003) et 21 millions de tonnes en cabotage. Par ailleurs, le
trafic de conteneurs s’est élevé à 1,3 millions de tonnes sur la même période
(+11%).

La hausse des flux maritimes et notamment du transit qui représentait 7%
du trafic en 2004 indique la volonté grandissante des autorités de positionner
les ports iraniens en tant que plateforme régionale, au cœur du corridor de
transport transnational Nord-Sud NOSTRAC.

L’organisation du secteur portuaire en Iran
L’ensemble des ports iraniens sont exploités par le PSO (Port and Shipping Organization), organisation créée en 1961 et placée sous la tutelle du Ministère des Transports, chargée de réglementer le secteur maritime. Cette structure est notamment responsable de la gestion des infrastructures portuaires, du trafic maritime, de l’enregistrement des navires, de la délivrance de certifications techniques aux navires et de la collecte des taxes propres aux activités de chargement et de stockage.

La privatisation des activités portuaires, amorcée en 2003, se poursuit alors que les principaux ports ont été déclarés zones économiques spéciales. Le quatrième plan quinquennal de développement (2005-2009) autorise PSO à externaliser les activités de manutention, d’entreposage et de gestion des quais.

A cette fin, Port and Shipping Organization a d’ores et déjà transféré ses activités de maintenance et de remorquage des navires ainsi que l’entreposage et la manutention des conteneurs à la société de services maritimes Tide Water Co (46% PSO).

Les projets portuaires programmés à moyen terme
Port and Shipping Organization souhaite augmenter la capacité de ses ports actuellement de 110 millions de tonnes par an à 143 millions de tonnes à l’horizon 2009 (hors pétrole et gaz). Parmi les principaux projets en cours ou programmés, figurent l’extension du port de Shahid Rajaee (phase 2 et 3), l’extension du port de Chabahar (400 millions USD), de Bushehr (72 millions USD), d’Amir Abad, du terminal de conteneurs à Khoramshahr, la construction de 9 jetées à Anzali, le complexe maritime de l’île de Qeshm, etc. En outre, d’autres projets d’extension de terminaux portuaires indépendants détenus par la NIOC (les ports de Neka, Lavan, Tombac) devraient également faire l’objet d’appels d’offres internationaux.