mardi, décembre 26, 2006

Sanction de l'ONU contre l'Iran : Texte du projet de résolution S/2006/1010

Texte du projet de résolution S/2006/1010

Le Conseil de sécurité,

Rappelant la déclaration de son président en date du 29 mars 2006 (S/PRST/2006/15) et sa résolution 1696 (2006) du 31 juillet 2006,

Réaffirmant son attachement au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et rappelant le droit qui appartient aux États parties, en conformité avec les articles I et II du Traité, de développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, sans discrimination,

Se déclarant de nouveau vivement préoccupé par les nombreux rapports du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et résolutions du Conseil des Gouverneurs de l’Agence relatifs au programme nucléaire de l’Iran qui lui ont été communiqués par le Directeur général, notamment la résolution GOV/2006/14 du Conseil des Gouverneurs,

Se déclarant également de nouveau vivement préoccupé par le fait que, dans son rapport du 27 février 2006 (GOV/2006/15), le Directeur général de l’AIEA donne une liste de questions et problèmes en suspens concernant le programme nucléaire de l’Iran, dont certains pourraient avoir une dimension nucléaire militaire, et que l’AIEA n’est pas en mesure de conclure qu’il n’y a pas de matières ou d’activités nucléaires non déclarées en Iran,

Se déclarant en outre de nouveau vivement préoccupé par le rapport du Directeur général de l’AIEA en date du 28 avril 2006 (GOV/2006/27) et les conclusions qu’il renferme, notamment qu’en dépit du travail accompli depuis plus de trois ans par l’AIEA pour élucider tous les aspects du programme nucléaire de l’Iran, les incertitudes qui subsistent quant à ce programme demeurent préoccupantes, et que l’AIEA n’est pas en mesure de progresser dans les efforts qu’elle déploie pour fournir l’assurance qu’il n’y a pas de matières ou d’activités nucléaires non déclarées en Iran,

Notant avec une vive inquiétude que, comme le confirme le Directeur général de l’AIEA dans ses rapports du 8 juin 2006 (GOV/2006/38), du 31 août 2006 (GOV/2006/53) et du 14 novembre 2006 (GOV/2006/64), l’Iran n’a ni suspendu intégralement et durablement toutes activités liées à l’enrichissement et au retraitement visées dans la résolution 1696 (2006), ni repris sa coopération avec l’AIEA, au titre du Protocole additionnel, ni pris les autres mesures prescrites par le Conseil des Gouverneurs de l’Agence, ni satisfait aux dispositions de la résolution 1696 (2006), toutes mesures qui sont essentielles pour instaurer la confiance, et déplorant le refus de l’Iran de prendre ces mesures,

Soulignant l’importance des initiatives politiques et diplomatiques visant à trouver une solution négociée garantissant que le programme nucléaire de l’Iran sert des fins exclusivement pacifiques, notant qu’une telle solution servirait la cause de la non-prolifération ailleurs dans le monde, et se félicitant que l’Allemagne, la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, avec l’appui du Haut Représentant de l’Union européenne, demeurent déterminés à trouver une solution négociée,

Résolu à donner effet à ses décisions en adoptant des mesures propres à convaincre l’Iran de se conformer à la résolution 1696 (2006) et aux exigences de l’AIEA, et à faire obstacle à la mise au point par l’Iran de technologies sensibles à l’appui de ses programmes nucléaires et de missiles, jusqu’à ce que le Conseil de sécurité constate que les objectifs de la présente résolution ont été atteints,

Préoccupé par les risques de prolifération que présente le programme nucléaire iranien et, à cet égard, par le fait que l’Iran continue à ne pas se conformer aux exigences du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et aux dispositions de la résolution 1696 (2006), et conscient de la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales à lui assignée par la Charte des Nations Unies,

Agissant en vertu de l’Article 41 du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1 | Affirme que l’Iran doit prendre sans plus tarder les mesures prescrites par le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA dans sa résolution GOV/2006/14, qui sont essentielles pour instaurer la confiance dans les fins exclusivement pacifiques de son programme nucléaire et régler les questions en suspens ;

2 | Décide, dans ce contexte, que l’Iran doit suspendre sans plus tarder ses activités nucléaires posant un risque de prolifération désignées ci-après :

a | Toutes activités liées à l’enrichissement et au retraitement, y compris la recherche-développement, sous vérification de l’AIEA ; et

b | Les travaux sur tous projets liés à l’eau lourde, y compris la construction d’un réacteur modéré à l’eau lourde, également sous vérification de l’AIEA ;

3 | Décide que tous les États prendront les mesures nécessaires pour prévenir la fourniture, la vente ou le transfert, directs ou indirects, à l’Iran, ou pour être utilisés dans ce pays ou à son profit, à partir de leur territoire ou par leurs nationaux ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, de tous articles, matières, équipements, biens et technologies, provenant ou non de leur territoire, susceptibles de contribuer aux activités liées à l’enrichissement, au retraitement ou à l’eau lourde, ou à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires, à savoir :

a | Ceux énumérés aux sections B.2, B.3, B.4, B.5, B.6 et B.7 de la circulaire INFCIRC/254/Rev.8/Part 1 figurant dans le document S/2006/814 ;

b | Ceux énumérés aux sections A.1 et B.1 de la circulaire INFCIRC/254/ Rev.8/Part 1 figurant dans le document S/2006/814, sauf en ce qui concerne la fourniture, la vente ou le transfert :

i | Du matériel visé à la section B.1, dès lors qu’il est destiné aux réacteurs à eau légère ;

ii | De l’uranium faiblement enrichi visé à la section A.1.2, dès lors qu’il est incorporé à des assemblages d’éléments combustibles nucléaires destinés à ces réacteurs ;

c | Ceux énumérés dans le document S/2006/815, sauf en ce qui concerne la fourniture, la vente ou le transfert des articles visés au point 19.A.3 de la catégorie II ;

d | Tous autres articles, matières, équipements, biens et technologies définis en tant que de besoin par le Conseil de sécurité ou le comité qui sera créé en vertu du paragraphe 18 de la présente résolution (ci-après dénommé « le Comité »), qui pourraient contribuer aux activités liées à l’enrichissement, au retraitement ou à l’eau lourde, ou à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires ;

4 | Décide que tous les États prendront les mesures nécessaires pour prévenir la fourniture, la vente ou le transfert, directs ou indirects, à l’Iran, ou pour y être utilisés ou au profit de ce pays, à partir de leur territoire ou par leurs nationaux ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, des articles, matières, équipements, biens et technologies suivants, provenant ou non de leur territoire :

a | Ceux énumérés dans la circulaire INFCIRC/254/Rev.7/Part 2 figurant dans le document S/2006/814, dès lors que l’État a déterminé qu’ils contribueraient aux activités liées à l’enrichissement, au retraitement ou à l’eau lourde ;

b | Tous autres articles non visés dans les documents S/2006/814 ou S/2006/815, dès lors que l’État a déterminé qu’ils contribueraient aux activités liées à l’enrichissement, au retraitement ou à l’eau lourde ou à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires ;

c | Tous autres articles, dès lors que l’État a déterminé qu’ils contribueraient aux activités liées à d’autres problèmes considérés comme préoccupants ou en suspens par l’AIEA ;

5 | Décide que, pour la fourniture, la vente ou le transfert de tous articles, matières, équipements, biens et technologies visés dans les documents S/2006/814 et S/2006/815 et dont l’exportation en Iran n’est pas prohibée en vertu des alinéas b) ou c) du paragraphe 3 ou a) du paragraphe 4, les États veilleront :

a | À ce que les dispositions pertinentes des directives énoncées dans les documents S/2006/814 et S/2006/985 soient respectées ;

b | À s’assurer et à se donner les moyens d’exercer effectivement le droit de vérifier l’utilisation finale de tout article fourni et le lieu de cette utilisation ;

c | À notifier au Comité dans les dix jours la fourniture, la vente ou le transfert ; et

d | Dans le cas des articles, matières, équipements, biens et technologies visés dans le document S/2006/814, à en notifier également à l’AIEA, dans les dix jours, la fourniture, la vente ou le transfert ;

6 | Décide que tous les États prendront les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture à l’Iran de toute assistance ou formation techniques, de toute aide financière, de tous investissements, services de courtage ou autres, ainsi que le transfert de ressources ou de services financiers, liés à la fourniture, à la vente, au transfert, à la fabrication ou à l’utilisation des articles, matières, équipements, biens et technologies prohibés visés aux paragraphes 3 et 4 ci-dessus ;

7 | Décide que l’Iran ne doit exporter aucun des articles visés dans les documents S/2006/814 et S/2006/815 et que tous les États Membres devront interdire l’acquisition de ces articles auprès de l’Iran par leurs ressortissants, ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, que ces articles aient ou non leur origine dans le territoire iranien ;

8 | Décide que l’Iran devra accorder à l’AIEA l’accès et la coopération que celle-ci demande pour pouvoir vérifier la suspension visée au paragraphe 2 et régler toutes les questions en suspens mentionnées dans ses rapports, et engage l’Iran à ratifier rapidement le Protocole additionnel ;

9 | Décide que les mesures prescrites aux paragraphes 3, 4 et 6 ci-dessus ne s’appliqueront pas lorsque le Comité aura déterminé à l’avance, et au cas par cas, que l’offre, la vente, le transfert ou la fourniture des articles ou de l’assistance concernés ne contribueraient manifestement pas à la mise au point par l’Iran de technologies au service de ses activités nucléaires posant un risque de prolifération et de la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires, notamment quand ces articles ou cette assistance répondent à des fins alimentaires, agricoles, médicales et autres fins humanitaires, à condition que :

a | Les marchés de fourniture des articles ou de l’assistance concernés soient assortis de garanties satisfaisantes d’utilisation finale ;

b | L’Iran s’engage à ne pas employer ces articles pour mener des activités nucléaires posant un risque de prolifération ou pour mettre au point des vecteurs d’armes nucléaires ;

10 | Engage tous les États à faire preuve de vigilance concernant l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire de personnes qui participent, sont directement associées ou apportent un appui aux activités nucléaires de l’Iran posant un risque de prolifération ou au développement de vecteurs d’armes nucléaires, et décide à cet égard que tous les États devront notifier au Comité l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes désignées dans l’annexe de la présente résolution (ci-après dénommée « l’Annexe »), ainsi que des autres personnes que le Conseil ou le Comité pourront désigner, comme participant, étant directement associées ou apportant un appui aux activités nucléaires de l’Iran posant un risque de prolifération et à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires, y compris en concourant à l’acquisition des articles, biens, équipements, matières et technologies visés aux paragraphes 3 et 4 ci-dessus, sauf si leur déplacement a pour objet des activités directement liées aux articles visés aux alinéas b i) et ii) du paragraphe 3 ci-dessus ;

11 | Souligne qu’aucune disposition du paragraphe 10 ci-dessus ne contraint un État à refuser l’entrée sur son territoire à ses propres ressortissants, et que tous les États devront, en appliquant ces dispositions, tenir compte à la fois des considérations humanitaires et de la nécessité d’atteindre les objectifs de la présente résolution, y compris lorsque l’article XV du Statut de l’AIEA s’applique ;

12 | Décide que tous les États devront geler les fonds, avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire à la date de l’adoption de la présente résolution ou à tout moment ultérieur, qui sont la propriété ou sous le contrôle des personnes ou entités visées dans l’Annexe, ainsi que ceux des autres personnes ou entités que le Conseil ou le Comité pourront désigner comme participant, étant directement associées ou apportant un appui aux activités nucléaires de l’Iran posant un risque de prolifération et à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires, ou des personnes ou entités agissant en leur nom ou sur leurs instructions, ou des entités qui sont leur propriété ou sont sous leur contrôle, y compris par des moyens illicites, et que les mesures énoncées dans ce paragraphe cesseront de s’appliquer à ces personnes ou entités si le Conseil de sécurité ou le Comité les retire de l’Annexe, et seulement alors, et décide au surplus que tous les États devront veiller à empêcher leurs ressortissants ou toute personne ou entité se trouvant sur leur territoire de mettre à la disposition de ces personnes ou entités des fonds, avoirs financiers ou ressources économiques ou d’en permettre l’utilisation à leur profit ;

13 | Décide que les mesures prescrites au paragraphe 12 ci-dessus ne s’appliquent pas aux fonds, avoirs financiers et ressources économiques dont les États concernés ont établi qu’ils étaient :

a | Nécessaires pour régler les dépenses ordinaires, y compris les vivres, loyers ou mensualités de prêts hypothécaires, médicaments ou frais médicaux, impôts, primes d’assurance et factures de services publics, ou pour verser des honoraires d’un montant raisonnable et rembourser des dépenses liées à la fourniture de services juridiques, ou pour acquitter des frais ou commissions de garde ou d’administration des fonds, avoirs financiers et ressources économiques gelés, dans le respect de leur législation nationale, dès lors que les États concernés ont signifié au Comité leur intention d’autoriser, selon qu’il conviendrait, l’accès auxdits fonds, avoirs financiers et ressources économiques et que celui-ci ne s’y est pas opposé dans les cinq jours ouvrables qui suivent ;

b | Nécessaires pour régler des dépenses extraordinaires, pour autant que lesdits États en aient avisé le Comité et que celui-ci ait donné son accord ; ou

c | Visés par un privilège ou une décision judiciaire, administrative ou arbitrale, auquel cas les fonds, avoirs financiers et ressources économiques pourront être utilisés à cette fin, pour autant que le privilège ou la décision soit antérieur à la présente résolution, qu’il ne soit pas au profit d’une personne ou entité visée aux paragraphes 10 et 12 ci-dessus et que les États concernés en aient avisé le Comité ;

d | Nécessaires aux fins d’activités directement liées aux articles visés aux alinéas b) i) et b) ii) du paragraphe 3 ci-dessus et portés à la connaissance du Comité par les États concernés ;

14 | Décide que les États pourront autoriser le versement aux comptes gelés en vertu des dispositions du paragraphe 12 ci-dessus des intérêts et autres rémunérations acquis par ces comptes ou des paiements effectués au titre de marchés, d’accords ou d’obligations souscrits avant la date à laquelle ces comptes ont été assujettis aux dispositions de la présente résolution, étant entendu que ces intérêts, rémunérations et paiements resteront assujettis auxdites dispositions et resteront gelés ;

15 | Décide que les mesures prévues au paragraphe 12 ci-dessus n’interdisent pas à toute personne ou entité désignée d’effectuer des paiements au titre d’un contrat passé avant l’inscription de cette personne ou entité sur la liste, dès lors que les États concernés se sont assurés que :

a | Le contrat n’intéresse aucun des articles, matières, équipements, biens, technologies, assistance, formation, assistance financière, investissements, services de courtage et autres services visés aux paragraphes 3, 4 et 6 ci-dessus ;

b | Le paiement n’est pas reçu directement ou indirectement par une personne ou entité visée au paragraphe 12 ci-dessus ; et que ces États ont signifié au Comité leur intention d’autoriser, selon qu’il conviendrait, le déblocage à cette fin de fonds, avoirs financiers et ressources économiques, dix jours ouvrables avant cette autorisation ;

16 | Décide que la coopération technique offerte à l’Iran par l’AIEA ou sous ses auspices pourra servir uniquement à des fins alimentaires, agricoles, médicales, de sûreté ou d’autres fins humanitaires, ou être utilisée aux fins de projets directement liés aux articles visés aux alinéas b) i) et b) ii) du paragraphe 3 ci-dessus, mais qu’il ne pourra être fourni aucune coopération technique ayant un lien avec les activités nucléaires posant un risque de prolifération visées au paragraphe 2 ci-dessus ;

17 | Engage les États à faire preuve de vigilance pour empêcher que des ressortissants iraniens reçoivent un enseignement ou une formation spécialisés dispensés sur leur territoire ou par leurs propres ressortissants, dans des disciplines qui favoriseraient les activités nucléaires de l’Iran posant un risque de prolifération et la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires ;

18 | Décide de créer, conformément à l’article 28 de son règlement intérieur provisoire, un comité du Conseil de sécurité composé de tous les membres du Conseil, qui s’acquittera des tâches ci-après :

a | Solliciter de tous les États, en particulier les États de la région et ceux qui produisent les articles, matières, matériels, marchandises et technologies visés aux paragraphes 3 et 4 ci-dessus, des informations concernant les mesures qu’ils ont prises pour appliquer efficacement les mesures imposées par les paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 12 de la présente résolution et toutes autres informations qu’il jugerait utiles à cet égard ;

b | Solliciter du secrétariat de l’AIEA des renseignements concernant les mesures prises par l’Agence pour appliquer efficacement les mesures imposées par le paragraphe 17 de la présente résolution et toutes autres informations qu’il jugerait utiles à cet égard ;

c | Examiner les informations faisant état de violations des mesures imposées par les paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 12 de la présente résolution et y donner la suite qui convient ;

d | Examiner les demandes de dérogation prévues aux paragraphes 9, 13 et 15 ci-dessus et se prononcer à leur sujet ;

e | Déterminer, s’il y a lieu, les articles, matières, matériels, marchandises et technologies supplémentaires à retenir aux fins du paragraphe 3 ci-dessus ;

f | Désigner, s’il y a lieu, d’autres personnes et entités passibles des mesures édictées aux paragraphes 10 et 12 ci-dessus ;

g | Arrêter les directives qui pourraient être nécessaires pour faciliter la mise en œuvre des mesures imposées par la présente résolution et y prescrire aux États de fournir, dans la mesure du possible, des renseignements sur les raisons pour lesquelles les personnes et entités répondent aux critères énoncés aux paragraphes 10 et 12 et tous autres éléments d’information qui permettent de les identifier ;

h | Adresser au moins tous les 90 jours au Conseil de sécurité un rapport sur ses travaux et sur la mise en œuvre de la présente résolution, accompagné de ses observations et recommandations, en particulier sur les moyens de renforcer l’efficacité des mesures imposées par les paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 12 ci-dessus ;

19 | Décide que tous les États Membres devront lui rendre compte dans un délai de 60 jours à compter de l’adoption de la présente résolution des mesures qu’ils auront prises afin de mettre efficacement en application les dispositions des paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10, 12 et 17 ci-dessus ;

20 | Exprime sa conviction que la suspension envisagée au paragraphe 2 et le respect intégral par l’Iran, dûment vérifié, des exigences dictées par le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA favoriseraient une solution diplomatique négociée garantissant que le programme nucléaire de l’Iran sert des fins exclusivement pacifiques, souligne que la communauté internationale est disposée à œuvrer dans le sens d’une telle solution, encourage l’Iran, en se conformant aux dispositions susmentionnées, à renouer ses liens avec la communauté internationale et avec l’AIEA et souligne que de tels liens serviraient les intérêts de l’Iran ;

21 | Accueille favorablement l’engagement de l’Allemagne, de la Chine, des États-Unis, de la Fédération de Russie, de la France et du Royaume-Uni, appuyés par le Haut Représentant de l’Union européenne, en faveur d’une solution négociée et encourage l’Iran à donner suite à leurs propositions de juin 2006 (S/2006/521), auxquelles le Conseil avait lui-même souscrit dans sa résolution 1696 (2006), tendant à la mise en place d’un accord global à long terme qui permettrait d’établir des relations et des liens de coopération avec l’Iran fondés sur le respect mutuel et d’asseoir la confiance internationale dans la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de l’Iran ;

22 | Réaffirme sa volonté de renforcer l’autorité de l’AIEA, soutient fermement le rôle du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, adresse ses félicitations et ses encouragements au Directeur général et au secrétariat de l’Agence, appréciant le professionnalisme et l’impartialité dont ils continuent de faire preuve pour tenter de régler les questions en suspens concernant l’Iran dans le cadre de l’Agence, souligne qu’il est nécessaire que l’AIEA continue de s’employer à élucider toutes les questions en suspens relatives au programme nucléaire de l’Iran ;

23 | Demande au Directeur général de l’AIEA de présenter dans les 60 jours au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et parallèlement, pour examen, au Conseil de sécurité un rapport concernant la suspension complète et durable par l’Iran de toutes les activités mentionnées dans la présente résolution et l’application par ce pays des mesures prescrites par le Conseil des Gouverneurs et des décisions énoncées dans la présente résolution ;

24 | Affirme qu’il examinera les mesures prises par l’Iran au vu du rapport demandé au paragraphe 23 ci-dessus, qui doit être présenté dans un délai de 60 jours, et :

a | Qu’il suspendra l’application des mesures susmentionnées si l’Iran suspend, et aussi longtemps qu’il suspendra toutes les activités liées à l’enrichissement et au retraitement, y compris la recherche-développement, sous vérification de l’AIEA, pour ouvrir la voie à des négociations ;

b | Qu’il mettra fin aux mesures visées aux paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 10 et 12 de la présente résolution dès qu’il aura constaté que l’Iran respecte pleinement les obligations que lui imposent ses résolutions pertinentes et se conforme aux exigences du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, et que celui-ci l’aura confirmé ;

c | Que, au cas où il ressortirait du rapport demandé au paragraphe 23 ci-dessus que l’Iran n’a pas appliqué les dispositions de la présente résolution, il adoptera, sous l’empire de l’Article 41 du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, toutes autres mesures qui pourraient être requises pour persuader l’Iran de se conformer à la présente résolution et aux exigences de l’AIEA et souligne que de nouvelles décisions devront être prises si de telles mesures additionnelles s’avéraient nécessaires ;

25 | Décide de rester saisi de la question.

mercredi, décembre 20, 2006

L'Iran veut abandonner le dollar pour l'euro

L'Iran veut abandonner le dollar pour l'euro
Téhéran DELPHINE MINOUI.
Le Figaro du 19 décembre 2006

En riposte aux pressions américaines, Téhéran veut se libérer du joug du dollar. Un choix techniquement possible.

« C'EST un pied de nez à l'Amérique », claironne Iradj Nadimi, le porte-parole de la commission économique du Parlement iranien. Alors que Washington multiplie les pressions visant à limiter les échanges extérieurs de l'Iran, Téhéran a annoncé hier sa riposte. À l'avenir, « les ressources de l'étranger et les revenus pétroliers seront calculés en euros, et nous serons payés en euros pour mettre fin à notre dépendance à l'égard du dollar », a affirmé le porte-parole du gouvernement iranien, Gholam Hossein Elham. « Nous procéderons aussi à ce changement au niveau des avoirs iraniens à l'étranger », a-t-il précisé. Cette politique est motivée « par les problèmes que rencontrent des organes exécutif iraniens dans les échanges commerciaux pour l'ouverture de lettres de crédit ».

Dévalorisation des revenus pétroliers

La dépréciation récente du dollar a joué en faveur de cette décision, précise Iradj Nadimi. « Avec la chute du dollar, nos revenus pétroliers se dévalorisent », dit-il. Comme plus de 60 % du commerce mondial, la vente du pétrole iranien se base sur une valeur en dollars (actuellement 55 dollars pour un baril de pétrole). Or les exportations pétrolières représentent jusqu'à 80 % des rentrées en devises de l'Iran. « Nos revenus pétroliers atteignent une moyenne de 80 milliards de dollars par an », dit-il. Et, d'après lui, « les transactions de l'Iran avec l'étranger (importations et exportations pétrolières et commerciales) se montent à 150 milliards de dollars par an ».

Cette décision de passer à l'euro « n'est pas irrévocable », précise Nadimi. Mais elle apparaît comme un moyen de pression dans le bras de fer qui oppose Téhéran à Washington, notamment sur la question nucléaire. Les États-Unis, qui s'impatientent de la lenteur des sanctions que pourrait imposer le Conseil de sécurité, ont lancé il y a quelques mois une série de mesures de rétorsions indirectes. Il y a d'abord eu la pression renforcée sur de grandes banques occidentales pour qu'elles cessent leurs activités avec l'Iran, provoquant une suspension de nombreuses lettres de crédit.

En septembre, Washington a coupé tout lien entre le système financier américain et la banque iranienne Saderat, accusée d'être un bailleur de fonds du Hezbollah, la milice chiite libanaise. La pression se serait récemment étendue à certains organismes financiers des Émirats arabes voisins, qui refusent désormais d'octroyer des lettres de crédit à des compagnies iraniennes. « Les Américains bloquent notre pays. Il est normal de réagir », explique Iradj Nadimi. D'après l'analyste iranien Mahyar Emami, « les blocages imposés par l'Amérique ont causé du tort aux entreprises iraniennes qui font leurs transactions en dollars ». On parle de nombreux projets gelés. Le passage à l'euro serait « un moyen, pour l'Iran, de s'affranchir des décisions politiques et financières d'un seul pays ».

Certes, un certain nombre de contrats, notamment pétroliers, ont été conclus sur une base pluriannuelle, en dollars. Mais techniquement, un changement de monnaie n'est pas insurmontable. Reste à tester la bonne volonté des partenaires commerciaux de l'Iran, et surtout la réaction des États-Unis à cette remise en cause de leur autorité monétaire.
L'Iran veut abandonner le dollar pour l'euro
Téhéran DELPHINE MINOUI.
Le Figaro du 19 décembre 2006

En riposte aux pressions américaines, Téhéran veut se libérer du joug du dollar. Un choix techniquement possible.

« C'EST un pied de nez à l'Amérique », claironne Iradj Nadimi, le porte-parole de la commission économique du Parlement iranien. Alors que Washington multiplie les pressions visant à limiter les échanges extérieurs de l'Iran, Téhéran a annoncé hier sa riposte. À l'avenir, « les ressources de l'étranger et les revenus pétroliers seront calculés en euros, et nous serons payés en euros pour mettre fin à notre dépendance à l'égard du dollar », a affirmé le porte-parole du gouvernement iranien, Gholam Hossein Elham. « Nous procéderons aussi à ce changement au niveau des avoirs iraniens à l'étranger », a-t-il précisé. Cette politique est motivée « par les problèmes que rencontrent des organes exécutif iraniens dans les échanges commerciaux pour l'ouverture de lettres de crédit ».

Dévalorisation des revenus pétroliers

La dépréciation récente du dollar a joué en faveur de cette décision, précise Iradj Nadimi. « Avec la chute du dollar, nos revenus pétroliers se dévalorisent », dit-il. Comme plus de 60 % du commerce mondial, la vente du pétrole iranien se base sur une valeur en dollars (actuellement 55 dollars pour un baril de pétrole). Or les exportations pétrolières représentent jusqu'à 80 % des rentrées en devises de l'Iran. « Nos revenus pétroliers atteignent une moyenne de 80 milliards de dollars par an », dit-il. Et, d'après lui, « les transactions de l'Iran avec l'étranger (importations et exportations pétrolières et commerciales) se montent à 150 milliards de dollars par an ».

Cette décision de passer à l'euro « n'est pas irrévocable », précise Nadimi. Mais elle apparaît comme un moyen de pression dans le bras de fer qui oppose Téhéran à Washington, notamment sur la question nucléaire. Les États-Unis, qui s'impatientent de la lenteur des sanctions que pourrait imposer le Conseil de sécurité, ont lancé il y a quelques mois une série de mesures de rétorsions indirectes. Il y a d'abord eu la pression renforcée sur de grandes banques occidentales pour qu'elles cessent leurs activités avec l'Iran, provoquant une suspension de nombreuses lettres de crédit.

En septembre, Washington a coupé tout lien entre le système financier américain et la banque iranienne Saderat, accusée d'être un bailleur de fonds du Hezbollah, la milice chiite libanaise. La pression se serait récemment étendue à certains organismes financiers des Émirats arabes voisins, qui refusent désormais d'octroyer des lettres de crédit à des compagnies iraniennes. « Les Américains bloquent notre pays. Il est normal de réagir », explique Iradj Nadimi. D'après l'analyste iranien Mahyar Emami, « les blocages imposés par l'Amérique ont causé du tort aux entreprises iraniennes qui font leurs transactions en dollars ». On parle de nombreux projets gelés. Le passage à l'euro serait « un moyen, pour l'Iran, de s'affranchir des décisions politiques et financières d'un seul pays ».

Certes, un certain nombre de contrats, notamment pétroliers, ont été conclus sur une base pluriannuelle, en dollars. Mais techniquement, un changement de monnaie n'est pas insurmontable. Reste à tester la bonne volonté des partenaires commerciaux de l'Iran, et surtout la réaction des États-Unis à cette remise en cause de leur autorité monétaire.

lundi, décembre 18, 2006

Iran : libéralisme et guerre économique

Source : Blog de Jean-Pierre Chevalier, Business économiste, http://chevallier.turgot.org/

La situation économique en Iran en était a priori satisfaisante : le PIB de 187 milliards de dollars augmentait de 5,4 % avec une inflation contenue à 12 %, la masse monétaire M2 représentait seulement 50 % du PIB, les exportations (60 milliards de dollars) couvraient largement les importations (41 milliards), l’excédent de la balance des paiements de 13,5 milliards alimentait des réserves qui se montaient à 36 milliards de dollars (mais avec une dette extérieure de 24 milliards).

Cependant, la masse monétaire M2 a augmenté de 34 % en un an. La création monétaire pure (qui est égale à l’augmentation de M2 moins la croissance du PIB réel) très importante, de 30 % environ, révèle une détérioration considérable de l’économie qui est en réalité en récession avec une forte inflation plus ou moins cachée par des subventions de plus en plus importantes qui diminuent l’augmentation naturelle des prix créée par la pénurie qui atteint la plupart des secteurs. Par ailleurs, la courbe des taux est plate et à un niveau beaucoup trop élevé de 16 %, ce qui contribue à paralyser la croissance car les nouveaux projets ne sont pas rentables à ce niveau de taux d’intérêt.

L’économie iranienne est en réalité dans un état catastrophique qui vient du fait que les marchés ne jouent plus leur rôle d’entraînement car l’économie a été nationalisée à 80 % par les mollahs. En Iran comme partout ailleurs (en URSS par exemple), plus les marchés sont réduits, plus la croissance du PIB est faible (et inversement).

Les recettes tirées des exportations de pétrole et de gaz (49 milliards de dollars, 26 % du PIB) ne sont pas consacrées au financement d’infrastructures qui faciliteraient la croissance en augmentant la productivité mais à des dépenses militaires (avec la mise au point d’une bombe atomique) et au dopage de l’économie (par des subventions et des aides sociales) de façon à éviter un soulèvement populaire contre le régime qui accumule les erreurs économiques. Des économistes iraniens sont bien conscients de ces problèmes, mais ils sont impuissants face au pouvoir en place.

Les Américains ont tendu un piège machiavélique aux mollahs : non seulement ils les poussent à leur perte en les incitant à renforcer leur effort de guerre (comme ils l’ont fait jadis avec l’URSS, en particulier dans le domaine nucléaire), mais en outre, ils maintiennent les prix du pétrole à un niveau élevé, ce qui encourage les mollahs à poursuivre leur politique.

Le jour venu, il suffira de faire baisser les prix du pétrole (à la suite du ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, ce qui est en train de se produire) pour que tout l’édifice chiite s’écroule : avec des exportations annuelles d’hydrocarbures en baisse à 40 milliards de dollars, la situation sera alors critique et désespérée en dessous de ce seuil.

Les prix du pétrole sont très volatils : ils varient de 10 à 80 US$ depuis une trentaine d’années (en dollars constants). Il est certain qu’ils ne resteront pas stables à un niveau élevé de 60 à 70 US$ : ils sont donc amenés à baisser, ce qui entraînera la chute du régime islamique en Iran.

Par ailleurs, la production d’hydrocarbures exige de très lourds investissements qui, depuis plusieurs années, ne sont plus réalisés parce que les risques que présente ce pays sont trop élevés à cause des islamistes au pouvoir). Les revenus pétroliers iraniens vont donc chuter du fait de la baisse des quantités exportées et des prix. La situation ne peut qu’empirer dans un avenir proche. Déjà, les quantités (en volume) de pétrole exporté stagnent, la hausse des ventes ne s’expliquant que par l’augmentation des prix.

Ainsi, les Américains auront gagné la guerre en la livrant uniquement sur le plan économique sans la confier aux militaires (qui ne sont généralement pas capables de les gagner !). Bien mieux : la guerre des idées sera finalement gagnée par les Américains car les Iraniens rendront responsables les Chiites de la dégradation de leur situation économique, surtout en considération de la prospérité qui régnait du temps du Shah dans le cadre d’un système libéral intégré au Monde Libre, et non pas contre lui.

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La politique des Américains en Iran repose sur son isolement, qui est malheureusement rompu par des pays de la Vieille Europe continentale, en particulier par la France dont les dirigeants politiques défendent depuis des décennies la théorie de l’eurasisme qui est censée regrouper les pays d’ancienne grande culture allant de l’Atlantique au Pacifique, intégrant au passage son influence sur l’Iran, le tout dressé contre le Nouveau Monde libéral représenté par les Etats-Unis. Les dirigeants d’entreprises françaises, de connivence, espèrent ainsi profiter de l’absence de leurs concurrents américains pour remporter des marchés rémunérateurs.

Cette politique française a déjà été menée dans les années 70 lorsque la France a accueilli Khomeini. Elle est ardemment défendue par Jacques Chirac et mise en œuvre par des entreprises comme Total, Renault, Peugeot, BNP, etc. Elle sera catastrophique à terme car elle symbolisera la collaboration avec le régime honni des mollahs.

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Le cas de l’Iran est édifiant : ce qui fait la richesse d’une nation et de ses habitants, ce ne sont pas ses richesses naturelles, pétrole ou autre, mais le travail des hommes. Le sous-sol de l’Irlande ne présente aucune trace d’hydrocarbures, la tourbe rend le sol inculte, et pourtant les Irlandais qui mouraient de faim au XIX° siècle sont devenus les plus prospères du monde en une vingtaine d’années.

Les revenus du pétrole ne créent aucune richesse durable s’ils ne sont pas utilisés pour dynamiser les marchés qui sont les seuls à pouvoir créer de la richesse (comme l’ont fort bien compris les dirigeants du Parti Communiste Chinois). Ils peuvent même être un obstacle au développement comme le montre l’Iran en cassant le jeu des marchés et en créant de l’inflation. Il en est de même de l’aide aux pays pauvres qui devrait être prohibée. Seule l’ouverture des marchés (la mondialisation) permet aux pays émergents… d’émerger.

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Des informations très intéressantes sur la situation en Iran sont disponibles sur le site de la mission économique française, ce qui est rare car les analyses de ces établissements ne brillent pas généralement par leur qualité : http://www.missioneco.org/iran/infopays.asp

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Sur l’eurasisme, lire

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26/12/2006


Actualisation au 28 décembre : d’après les déclarations d’un parlementaire à un journal iranien, la situation nette de l’Iran est déjà négative fin décembre. Les 10 milliards de réserves nettes qui apparaissaient fin septembre 2006 ont fondu, certainement à cause de la baisse des exportations de pétrole en prix et en volume, de l’augmentation des subventions et des aides sociales, du prix très élevé des investissements militaires et du désengagement de la Russie.

Le degré de liberté du régime iranien est maintenant nul. Sa chute prochaine entraînera celle du Hezbollah, du Hamas et des Chiites irakiens. Le nouveau Grand Moyen Orient voulu par les Américains est sur le point de finir à se mettre en place.

dimanche, novembre 12, 2006

Iran exports goods to 160 countries

Iran exports goods to 160 countries: official

Thursday, November 09, 2006 - ©2005 IranMania.com


LONDON, November 9 (IranMania) - Director general of Iran Customs Office said that Iran exports commodities to 160 countries, IRNA reported.

Speaking to reporters from Khorasan Razavi province, Nasser Ebrahimi said that the northeastern province is exporting goods to 130 states.

The province has great potential in terms of production, quality and diversity of export commodities including industrial, agricultural and service sector as well as in job creation, he noted.

"Export is considered as a major criteria for economy stability," he added, stipulating that the government's efforts to develop the export sector paved the ground for improvement of goods quality because of the expansion of competitive market.

Referring to the other benefits of Iran's export strategy such as applying the country's potential, he noted that the strategy will help to create more jobs and lower costs.

He said that one of the significant expenses in exporting commodities is the unloading and storing of goods in customs offices' warehouses.

The official called for reducing such expenses by speeding up the export procedure.

Iran, China in Talks Over North Pars Gas Field -Ministry

Iran, China in Talks Over North Pars Gas Field -Ministry
by Hashem Kalantari Dow Jones Newswires Tuesday, October 31, 2006


TEHRAN, Oct 31, 2006 (Dow Jones Newswires)
Iran's state-owned National Iranian Oil Co., or NIOC, is currently in negotiations with China National Offshore Oil Co., or CNOOC, on the development of the offshore North Pars gas field in the Persian Gulf, according to a senior oil official quoted on the Oil Ministry's Web site Tuesday.

North Pars, a gas field with an estimated 47 trillion cubic feet of recoverable reserves, is 85 kilometers north of the giant South Pars gas field in the Persian Gulf.


CNOOC has already signed a memorandum of understanding with NIOC on upstream and downstream development of the gas field which has been defined in four phases, said Ali Khanchi, director of the North Pars project at the Pars Oil and Gas Co. or POGC.
However, investment will be different in the upstream from the downstream sectors, he said without elaborating.

Dow Jones Newswires' calls for additional details were not returned.

Monday, Iran's Oil Minister Kazem Vaziri Hamaneh said that NIOC is hoping to finalize the contract with the Chinese company by March 2007.

According to Akbar Torkan, the POGC's managing director, the sweet gas from phase one of the gas field has been earmarked for domestic consumption while the yield from phases two, three and four will be exported in the form of liquefied natural gas.

Previously the gas from the three phases had been slated for export in the planned Iran-Pakistan-India gas pipeline.

But since the Iran-Pakistan-India pipeline talks stalled over a price formula, the Iranians have decided to convert the gas produced at this field to LNG, said Torkan.

Under the MOU, CNOOC will be in charge of setting up the facility to convert the gas to LNG, as well as the transportation and marketing, Khanchi said.

If the agreement is finalized, Iran will be committed to selling the gas from the field at "a defined formula" for 25 years to CNOOC, he added.

Exports of Iranian LNG to China is part of a larger package that also includes the development of Yadavaran oil field by China.

Yadavaran is one of Iran's largest onshore oil fields in Khuzestan. The package is thought to be worth around $100 billion.

The NIOC is also in negotiations with China Petrochemical Corp., or Sinopec, over the development of the Yadavaran oil field.

The pace of negotiations on both parts has slowed recently as Tehran faces the prospect of sanctions over its nuclear program.

Iran has the world's second largest gas reserves after Russia.

Iran to Announce Changes in Oil Buyback Scheme

Iran to Announce Changes in Oil Buyback Scheme
by Hashem Kalantari Dow Jones Newswires Wednesday, November 01, 2006


TEHRAN, Nov 1, 2006 (Dow Jones Newswires)
Iran will announce the outcome of changes in the controversial buyback scheme used in oil development contracts next week, a senior Iranian oil official said Wednesday.

"The modification of buyback contracts is being prepared as a directive and will be put at the disposal of the media next week," said Qolam-Hussein Nozari, the managing director of National Iranian Oil Co. Nozari was talking to the press on the sidelines of a conference sponsored by the NIOC.


The widely-criticized buyback scheme, as used by the state oil industry, skirts the Iranian constitution, which prohibits foreign firms from taking an equity stake in Iran's energy sector. Instead, the firms participate in a project for a limited period and are repaid in oil or gas revenue.
Domestically, the scheme has come under much criticism for allowing the contractor to overuse the reservoir for maximum yield. Internationally, it is criticized for not providing adequate incentive for investing in an oil field.

According to Iranian oil officials, Iran will have to invest around $100 billion in its oil sector within the next decade or so, the bulk of which would have to come from foreign sources.

Earlier this week, Iranian Oil Minister Kazem Vaziri Hamaneh said "some substantive changes in connection to these (buybacks) have been made to make them more attractive to foreigners and eliminate their weak points."

Oil Ministry officials have been silent on the details of what's being done to make buybacks more attractive to potential foreign investors in the state oil industry. But they have made some comments with respect to domestic criticism of the scheme.

In the modified version of the buyback scheme, to be announced next week, the protection of oil reservoirs is the prime consideration.

Nozari has said the NIOC will compile an oil field's master development plan, instead of the contractor, as was the previous practice.

When a field's MDP is compiled by the NIOC, the risk to the reservoir in terms of pressure for more yield production is less, ensuring the long-term safeguarding of the reservoir.

According to the NIOC chief, as per the changes in the scheme, a large oil field will not be contracted for development in one piece but will instead be divided into parts for stage-by-stage or phase-by-phase development by the contractor.

The gradual development of a field by a contractor helps in obtaining better knowledge of the characteristics of the reservoir and helps in safeguarding the field, Nozari has said.

vendredi, novembre 10, 2006

Les bonnes affaires de la France en Iran

Le Monde | Les bonnes affaires de la France en Iran
09.11.2006


Les investissements français se sont multipliés en Iran. Profitant de l’absence des entreprises américaines auxquelles leur gouvernement a interdit de frayer avec des Etats qualifiés de voyous, les multinationales européennes en général et françaises en particulier, ont monopolisé les contrats. Sur quinze ans, 20 à 25 milliards d’euros auraient été investis en Iran par des multinationales françaises.


La plupart de ces investissements ne contreviennent à aucune règle internationale. Mais face à un régime autoritaire qui parle de « rayer Israël de la carte » et masque mal sa volonté de se doter de l’arme nucléaire, plusieurs questions surgissent. Avec quelle sérénité un pays comme la France peut-il envisager de participer à une politique de sanctions internationales sachant qu’en s’y associant, il menace l’intérêt économique national ? L’apparente facilité avec laquelle les industriels et les banquiers français sont sélectionnés dans les appels d’offres iraniens n’est pas sans interroger non plus : l’Iran ne cherche-t-il pas à empêcher la France, membre permanent du Conseil de sécurité, de rejoindre un éventuel regroupement des « durs » sur une politique de sanctions ?

Qui investit en Iran ? Principalement les banquiers, les industriels de l’énergie et les fabricants d’automobiles. Où va l’argent ? Principalement à la mise en valeur des gisements pétroliers et gaziers du pays. Le secteur énergétique concentre à lui seul une bonne part des investissements français en Iran. Les besoins de financement de l’industrie iranienne de l’énergie sont estimés à 15 milliards de dollars à court terme et à 70 milliards sur le moyen terme. Pour ce faire, le gouvernement a recours au « buy back » : le banquier ou l’industriel apporte ses capitaux et se rembourse au fur et à mesure de l’exploitation. (cette la version officielle des compagnies pétrolières : lire nos notes)

WWW.IRAN-RESIST.ORG

ACCORD STRATÉGIQUE

Ce système semble avoir séduit les banquiers français. Selon les statistiques de la Banque des règlements internationaux (BRI), les banques françaises représentent un quart de tous les crédits consentis au gouvernement de Téhéran jusqu’en mars 2006 : soit 6 milliards de dollars sur un total de 25,4 milliards. En 2006, la BNP aurait financé l’achat de 17 tankers pétroliers dont 13 supertankers, chacun pour 2 milliards de dollars environ. BNP et Commerzbank ont organisé, en 2002, la première émission obligataire du gouvernement iranien pour un montant qui a fini par dépasser le milliard d’euros. Selon les milieux d’opposition iraniens en exil, la BNP aurait prêté directement et indirectement au régime 5,9 milliards de dollars.

La Société générale n’est pas en reste. Le 19 septembre, l’agence iranienne Fars a annoncé la signature d’un accord stratégique entre la Compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC) et la Société générale sur le développement des phases 17 et 18 du site gazier de South Pars, ou Pars-Sud, un énorme gisement off-shore situé entre l’Iran et le Qatar. L’opération atteint 2,7 milliards de dollars. La banque française se remboursera sur les ventes de gaz de la NIOC.

Total, champion énergétique français, a, depuis 1995, investi 1,65 milliard d’euros sur quatre projets d’exploration et production en Iran. Deux de ces projets, Pars-Sud (840 millions investis) et Doroode (116 millions) n’ont pas fini d’être remboursés par la partie iranienne. En dépit des tensions internationales, Total est candidat à une nouvelle tranche d’exploitation de Pars-Sud (30 % d’un projet de 2 milliards d’euros) et s’est inscrit comme partenaire dans un projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

LA BNP, TOTAL, GDF, PEUGEOT, CITROËN...

Total n’a jamais fait mystère de l’intérêt que le pétrole et le gaz iraniens représentaient pour lui. De la présidence de la République à l’Assemblée nationale, les responsables du groupe, Thierry Desmarets, PDG, en tête, plaident ouvertement pour que les tensions internationales ne pénalisent pas leurs projets.

Gaz de France (GDF) aussi est prête à investir 300 millions de dollars aux côtés de Total dans la tranche 11 du gisement gazier de Pars-Sud. La société d’ingénierie Technip, elle, a signé entre 2000 et 2003, trois contrats pour la conception et parfois aussi la supervision de trois vapocraqueurs d’une valeur globale de 673 millions d’euros.

Hors secteur pétrolier, Peugeot fournit à Iran Khodro, premier constructeur automobile iranien, les pièces détachées des Peugeot 206 et 405 : 27 5000 voitures produites en Iran en 2005. De son côté, Citroën livre depuis 2001 des Xantia, assemblées localement par Saïpa, deuxième constructeur iranien, et Renault espère produire en partenariat pas moins de 250 000 Logan à l’horizon 2008. Trois cents millions d’euros ont été investis, plus 20 millions d’euros pour importer des Mégane.

L’équipementier de télécoms Alcatel a signé en 2004 un contrat dont le montant n’a pas été communiqué pour l’installation de 100 000 connexions Internet à haut débit. Le réseau de télécommunications des tranches 6, 7, 8 du champ gazier de Pars-Sud est aussi revenu à Alcatel. A tel point qu’en avril 2006 le gouvernement américain s’est demandé s’il n’allait pas opposer son veto à la fusion avec Lucent en raison des contrats d’Alcatel en Iran.

dimanche, novembre 05, 2006

Esturgeons de la Caspienne : l’Iran tire le signal d’alarme

Par Renaud FRANCOIS, d’après Payvand.com




Téhéran, 4 novembre 2006 - Selon le directeur des services iraniens de la pêche, le braconnage des esturgeons aurait atteint 18 tonnes au cours des 12 derniers mois, un tonnage comparable à la quantité de prises légalement autorisées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES - Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora).

Le vice-ministre iranien de l’agriculture, Shaban Ali Nezami, estime que, pour l’ensemble de la mer Caspienne, les activités de braconnage sont de 10 à 15 fois supérieures aux quantités autorisées et qu’elles mettent en danger la survie des esturgeons. Il a précisé que ses services avaient renforcé les contrôles et la surveillance des zones de reproduction afin de faire, si non cesser, du moins chuter les prises illégales.

vendredi, novembre 03, 2006

L'Ukraine veut développer la coopération économique avec l'Iran

L'Ukraine veut développer la coopération économique avec l'Iran (officiel)
19:15 | 02/ 11/ 2006



KIEV, 2 novembre - RIA Novosti. L'Ukraine entend développer la coopération économique avec l'Iran, a déclaré le premier ministre ukrainien, Victor Ianoukovitch, cité jeudi par son service de presse.

"Le gouvernement ukrainien préconise une approche plus pragmatique et concrète de la coopération économique bilatérale", a indiqué M. Ianoukovitch lors de sa rencontre avec l'ambassadeur de la République islamique d'Iran en Ukraine.

Les deux responsables ont convenu d'organiser une nouvelle réunion de la commission intergouvernementale ukraino-iranienne pour la coopération économique et commerciale en vue d'intensifier les relations bilatérales, selon le service de presse du gouvernement.

L'entretien a également porté sur la mise en oeuvre du projet conjoint de construction de l'avion An-140, selon la même source.

jeudi, novembre 02, 2006

La communauté internationale néglige la question des droits humains en Iran, estime Shirin Ebadi

LEMONDE.FR avec AFP | 27.10.06 | 13h24 • Mis à jour le 27.10.06 | 16h48

Le dossier nucléaire iranien a totalement éclipsé la question des droits humains dans ce pays, a dénoncé, jeudi 27 octobre, l'avocate iranienne et Prix Nobel de la paix Shirin Ebadi. "Ces deux dernières années, le seul dialogue que la communauté internationale a entretenu avec l'Iran se limite à l'énergie nucléaire", a-t-elle souligné.

Les Européens, soutenus par les Etats-Unis, tentent actuellement de faire passer à l'ONU un texte imposant des sanctions économiques et commerciales à Téhéran, qui vient d'annoncer l'accélération de ses activités d'enrichissement d'uranium.

RECUL DES DROITS HUMAINS EN IRAN

La communauté internationale "a complètement oublié et mis de côté les droits humains en Iran", a indiqué Mme Ebadi, ce qui explique que ces droits "ont reculé en Iran depuis deux ans". Elle a appelé à "relancer le dialogue" sur ce sujet, estimant que l'ONU "peut faire pression sur le régime iranien pour qu'il respecte les droits humains". Mme Ebadi a également invité l'Occident à mieux connaître l'islam et à ne pas le craindre, précisant qu'il existait des courants respectueux des droits humains dans cette religion.

Réagissant à l'interdiction du port du voile à l'école en France, Mme Ebadi a déclaré que "dans les pays islamiques, on impose le port du voile et les femmes sont vraiment mécontentes. En France, c'est le contraire, et elles sont encore une fois mécontentes". "Pourquoi ne pas simplement les laisser s'habiller comme elle l'entendent ?" s'est-elle interrogée.

Le Prix Nobel de la paix 2003 effectue actuellement une tournée internationale qui l'a déjà menée en Espagne. Elle doit aussi se rendre en Norvège et en France, où elle recevra la Légion d'honneur jeudi 16 novembre.

samedi, octobre 28, 2006

Iran: Une politique du logement qui donne un toit aux familles pauvres

Iran: Une politique du logement qui donne un toit aux familles pauvres

Source : Banque mondiale : http://web.worldbank.org

En Iran, la population urbaine est passée de 46% au milieu des années 1970 à 62% au milieu des années 1990, reflétant ainsi le taux de croissance très élevé de l'ensemble de la population. Les services de logement, y compris le financement du logement, ont été débordés par cette explosion démographique. Les centres urbains ont vu naître presque du jour au lendemain des quartiers de peuplements informels, caractérisés par une infrastructure de mauvaise qualité et des installations inadéquates. Aujourd'hui, ces quartiers abritent près d'un quart de la population.

Pour pouvoir formuler une stratégie du logement plus efficace, le Gouvernement iranien a entrepris avec la Banque mondiale l'élaboration d'un rapport de stratégie pour le secteur logement. Ce rapport a été publié en novembre 2002. Il aborde les problèmes liés à la disponibilité du terrain, le financement du logement, les incitatifs pour le secteur de la construction et la création d'emploi. Avec pour objectif d'aider les familles les plus pauvres, il encourage de nouveaux types de partenariat, et propose un nouveau système de subventions mieux à même d'assister ceux qui en ont le plus besoin.

« Ce travail en commun nous a permis d'élaborer une série de politiques de logements adaptées à l'Iran de demain », déclare Omar Razzaz, le chef d'équipe de la Banque mondiale pour la stratégie. « Le Gouvernement iranien dispose aujourd'hui d'une stratégie qui permettra de rendre complètement opérationnel le financement du logement, fournira aux familles pauvres de moyens meilleurs pour acquérir un logement légal, et proposera également une stratégie de la subvention plus effective ».

La décision du Gouvernement de redonner à la participation locale toute son importance pour améliorer l'infrastructure locale est certainement un tournant majeur. Dans la ville de Zahedan, dans le sud-est du pays, par exemple, les conseils municipaux travaillent avec les organisations de la société civile (SCO) à un programme d'élargissement des voiries qui a permis d'améliorer l'accès pour des services d'urgence, de pompiers et de santé. Les habitants ont accepté de mettre à la disposition des services municipaux environ 25% de leurs parcelles de façon à permettre l'élargissement des rues. Ceci a d'ailleurs entraîné une augmentation de la valeur des propriétés de près de 100% à certains endroits.

Bien que le Gouvernement n'ait traditionnellement contribué que 3% du budget national au titre de l'aide de l'Etat en matière de logement, les populations à faible revenu en ont rarement vu les bénéfices, même lorsqu'elles étaient qualifiées. Le système révisé de subventions a pour objet de transférer les responsabilités administratives aux autorités locales de façon à améliorer l'efficacité. De plus, le Gouvernement a profité d'une refonte majeure du secteur énergétique pour utiliser une partie de l'épargne provenant d'une réduction des subventions énergétiques pour redynamiser le nouveau système impulsé par la demande de subvention du logement.

Pour les Iraniens, les implications pourraient être très importantes : au cours de la dernière décennie, le secteur du logement a absorbé à lui seul environ 40% de l'investissement annuel total, contribuant ainsi près de 8% du PIB. En mettant en lumière le potentiel du secteur logement en matière de croissance de l'économie et de création de l'emploi, la stratégie ouvre une voie pleine de promesses pour aborder les contraintes au niveau de l'offre et de la demande sur le marché du logement, et pour satisfaire aux besoins des familles pauvres en milieu urbain.

vendredi, octobre 27, 2006

Ouverture d’un centre d’affaires iranien à Alger

Ouverture d’un centre d’affaires iranien à Alger, pour promouvoir les relations économiques entre Alger et Téhéran

par Naïma B., Le Jeune Indépendant, 3 août 2006

Pour prospecter le marché algérien et promouvoir les relations économiques entre les deux pays, un centre d’affaires iranien, «Iranian Trade Center» (ITC), a récemment ouvert ses portes à Chéraga. Le centre, rattaché à la Chambre iranienne d’industrie et de commerce, est chargé de promouvoir les relations économiques entre les deux pays, de concevoir une approche claire des opportunités d’investissement en Algérie pour les hommes d’affaires iraniens et de faire connaître le marché iranien aux investisseurs algériens.

Sous la houlette de la commission mixte algéro-iranienne, qui compte 25 groupes d’investisseurs iraniens, avec près de 1 500 personnes, une délégation d’hommes d’affaires algériens s’apprête à visiter l’Iran, le 16 septembre prochain, faisant suite à une visite similaire d’investisseurs iraniens en Algérie.

Parmi ses objectifs, le centre vise également le marché européen, à travers la position stratégique de l’Algérie, a précisé M. Abdi Mehdi, président-directeur général de l’ITC, dans une conférence de presse, tenue hier au siège du centre.

Encouragée par la visite du président Bouteflika, lors de la Foire internationale d’Alger, en 2005, au stand iranien, cette action est venue couronner la décision des Présidents des deux pays, qui s’étaient rencontrés à New York en 2000, en marge des travaux de la session de l’ONU, et qui ont décidé de donner un second souffle aux relations entre les deux pays.

Pour le P-DG de l’ITC, les relations économiques doivent être développées pour atteindre le niveau des relations politiques entre les deux pays. Concernant les opportunités de partenariat, le secteur de la PME/PMI compte parmi ceux s’offrant aux investisseurs iraniens en Algérie, selon les propos du P-DG du centre iranien.

Le montant des investissements iraniens en Algérie s’élève à 100 millions d’euros, selon toujours ce responsable qui estime, par ailleurs, que l’ouverture de ce centre permettra aux investisseurs iraniens et algériens de mieux se connaître et d’envisager de nouvelles perspectives mutuelles de développement.

N. B.

mardi, octobre 17, 2006

Opinion : Investir en Iran est de plus en plus risqué

Les réserves en devises de l’Iran dans les banques étrangères ont atteint fin juillet 52,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 38,8% par rapport à la même période de l’année précédente, à la même date, la dette extérieure iranienne s’élevait à 18,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 86,6% par rapport à l’année précédente…


En 1928, sans un sous dans les poches, l’Iran lança le plus grand chantier de chemin de fer du monde d’entre les deux guerres. A cette époque, la volonté et la confiance de ses dirigeants étaient si fortes que pour mener à bien ce projet, aucun emprunt étranger ne fut contracté. Les revenus pétroliers n’étant pas très significatifs à ce début de siècle, l’Iran se procura les devises nécessaires en vendant des peaux et des os de carcasses. En 1939, le Transiranien fut achevé en avance de son calendrier et coûta quelques 140 millions de dollars, ce qui représentait une somme faramineuse pour les finances du pays. L’enthousiasme généré par la réussite de ce seul projet rendit au peuple l’estime de soi [1], largement entammée durant les années de décadence du dix-neuvième siècle.

Quelques soixante-dix plus tard, le régime islamique, est crédité de plus de 52,3 mds USD de réserve et pourtant, comme un Mamouthe, n’avance pas d’un pouce dans le développement économique. Personne n’est aujourd’hui en mesure de dire ce que sera l’Iran dans dix ans, ni même cinq ans. Non seulement le régime ne fait rien pour améliorer le sort du peuple iranien, mais il n’a même pas de vision dans ce sens. Et pourtant, une vision ne coûte pas grand-chose…

Pendant les années 1980, le régime prétextait la guerre avec l’Irak pour justifier les problèmes économiques. Déjà à l’époque, les observateurs dénonçaient ce genre d’excuses, car l’Irak, tout en exportant moins de pétrole, arrivait à assurer son développement intérieur. Puis, dans les années 1990, le prétexte fut « l’après guerre » et enfin aujourd’hui, les sanctions économiques à venir.


[1] L’industrialisation de l’Iran sous les Pahlavi | Le système du travail a été saccagé avec l’arrivée de la révolution islamique. L’ouvrier iranien, qui jouissait de nombreux avantages comme le droit à une participation au bénéfice des usines, a tout perdu. Le cas des usines de textiles est parmi les plus emblématiques. L’industrie textile iranienne a été fondée par le premier monarque Pahlavi, le progressiste Reza Chah. C’étaient des usines qui demandaient peu d’entretien et il était facile de former des ouvriers en très peu de temps, de plus, Reza Chah voulait que les Iraniens s’habillent à l’occidentale et surtout qu’ils consomment des produits fabriqués en Iran.

Il lança alors des industries afin de créer un parc industriel capable d’assurer l’indépendance de l’Iran dans de nombreux domaines comme le militaire, le civil, l’alimentaires ou même la construction (fourneaux à briques, cimenteries…) car cet homme visionnaire souhaitait effacer les retards abyssaux de l’Iran et transformer un pays attardé en territoire susceptible d’accueillir les industries les plus modernes. Il a fallu construire des routes, des centrales électriques, des hauts-fourneaux, des centrales téléphoniques, des écoles, des hôpitaux…

L’industrie textile iranienne très diversifiée dans la gamme des produits fabriqués était un objet de fierté pour les Iraniens car enfin des Iraniens fabriquaient un produit pour embellir la vie d’autres iraniens. Il y avait un contenu social fort dans ces projets construits avec les revenus fiscaux et non les revenus pétroliers qui étaient proches de zéro à cette époque. Vieille de 80 ans, elle avait contribué à créer de nombreux emplois dans diverses régions de l’Iran. Elle a été volontairement poussée à faillite au profit des importations chinoises.

Echanges de l’Iran au 1er trimestre 2006-2007

Selon les douanes iraniennes, le montant total des importations de l'Iran au cours du trimestre écoulé (21 mars-21 juin 2006) a été de 9 655 MUSD, en baisse de 2,6% par rapport à la période correspondante de 2005. Les principaux fournisseurs ont été les Emirats Arabes Unis (2 213 MUSD), l'Allemagne (1 147), la Chine( 627), la France (444), la Corée (434), l'Italie (396), l'Inde (338), la Suisse (319), le Royaume Uni (270) et les Pays Bas (251).

De leur côté, les exportations non pétrolières se sont élevées à 3 378 MUSD, soit +66% qu'au cours de la même période de l'année passée. Les principaux postes d'exportation ont été les produits industrels manufacturés (41,5%), les produits pétrochimiques (34,4%), les produits agricoles (13,2%), les minerais (7,2%) et les tapis et produits artisanaux (3,7%). Toujours hors pétrole, les principaux clients de l'Iran pour cette période ont été les Emirats Arabes Unis (544 MUSD), la Chine ( 332), l'Irak (314), l'Inde (236), l'Italie (179), Singapour (152), le Japon (118), la Turquie (78), l'Arabie Saoudite (78) et l'Afghanistan (71).

Critiques de la politique économique gouvernementale

Depuis plusieurs semaines des voix s’élèvent pour critiquer la politique économique du gouvernement iranien :

C’est d’abord la lettre ouverte de 50 économistes au président Ahmadinejad dont les signataires sont pour la plupart des universitaires mais aussi d’anciens députés réformateurs et d’anciens directeurs généraux de l’Organisation du Budget et du Plan. Ces économistes s’inquiètent que, dans le contexte diplomatique actuel, la politique économique du gouvernement ne conduise à un arrêt de la croissance et à un redémarrage de l’inflation. Ils regrettent également que l’opportunité que constitue la hausse des cours du pétrole ne soit pas mise à profit et que cette précieuse ressource soit gaspillée, rendant ainsi virtuellement impossible la réalisation des objectifs du gouvernement en matière de justice sociale.

Ils critiquent notamment la nomination de personnes non qualifiées à des postes de responsabilité, l’interventionnisme du gouvernement en matière économique et sociale qui ferait fuir les investisseurs, l’augmentation excessive des importations, une politique budgétaire expansionniste, les prélèvements systématiques sur le fonds de réserve pétrolier, une politique monétaire trop accommodante –augmentation de 34% des liquidités en un an, la désorganisation d’un système bancaire rongé par les taux d’intérêt administrés, la politique salariale ainsi que le saupoudrage budgétaire irréfléchi en faveur des régions, etc.

De son côté, M. Mohammad Khoshscher, député membre de la commisssion économique du parlement, pressenti il y a un an pour le poste de ministre des finances, a critiqué les tirages sur le fonds pétrolier ainsi que les promesses non budgétées du président Ahmadinejad à l’occasion de ses déplacements en province. Selon lui, « certaines mesures adoptées au nom de la justice sociale vont en fait répandre les injustices », citant en exemple le fonds nouvellement créé en faveur des jeunes mariés dont certains vont « être rejetés en dessous de la ligne de pauvreté en raison des charges de remboursement qui viendront bientôt grever leurs salaires »..

Par ailleurs, M. Mohammad Atrianfar, éditorialiste du quotidien réformateur Shargh et proche conseiller de l’ancien président Rafsanjani, accuse le gouvernement d’avoir « cassé » le thermomètre de l’inflation et de sous estimer l’augmentation des prix qui, selon les sources officielles, ne serait que de 10,3% sur les 12 derniers mois, soit 2,7 points de moins par rapport à l’année précédente. Il souligne la contradiction du chiffre officiel d’inflation avec celui de la progression des liquidités (M2) qui, selon la Banque Centrale, ont augmenté de 34% en un an. A l’appui de sa démonstration, il égrène les produits dont les prix ont augmenté lait (15,2%), fromages (+22%) viandes et volailles (+15%), riz (+16%), haricots et lentilles (+50%), les barres d’acier pour la construction(+100%), le ciment (+22%), les loyers (+40%). Par ailleurs l’augmentation des droits de douane sur certains articles comme l’électroménager ou les téléphones portables auraient également un effet inflationniste bien que l’Association des distributeurs d’électroménager craigne surtout à long terme une résurgence de la contrebande.

Le Guide de la Révolution précise le champ et les modalités des privatisations

Presque deux ans après que le conseil de discernement -présidé par l'ancien président Rafsandjani- eût donné son interprétation des articles 43 et 44 de la constitution de la République islamique, le Guide de la Révolution a précisé sa position sur les privatisations dans une ordonnance datée du 1er juillet 2006. L'état est désormais autorisé à céder jusqu'à 80% de ses actions dans les secteurs suivants :

1/ les mines et les grandes industries à l'exception de la compagnie pétrolière nationale NIOC et des sociétés d'extraction et de production de pétrole et de gaz. Les entreprises publiques dans l'aval pétrolier et gazier (raffinage-distribution) sont en revanche privatisables.

2/ les banques publiques à l'exception de la Banque Centrale, de la Banque Melli, de la Banque Sepah et de quatre banques spécialisées (Industrie et Mines, Agriculture, Logement et Développement des Exportations).

3/ les assurances à l'exception de Bimeh Markazi-qui joue un rôle de régulateur- et de Bimeh Iran -qui détient environ 50pour cent du marché-.

4/ les compagnies de transport aérien -y compris semble-t-il Iran Air- et maritime. Il est toutefois précisé que l'Organisation de l'Aviation Civile et que l'Organisation des Ports et de la Navigation (PSO) doivent rester publiques.

5/ la génération électrique mais pas les réseaux de transport d'électricité.

6/ les postes et télécommunications à l'exception des principales infrastructures de commutation, de transmission hertzienne et des services de postaux de base.

7/ les entreprises du complexe militaro-industriel non essentielles pour la défense nationale (l'application de ce critère est laissé à la discrétion du commandant suprême des forces armées).

Le but affiché par le guide est de préparer l'économie à une adhésion de l'Iran dans l'OMC et de rendre les entreprises plus compétitives sur les marchés internationaux grâce à un renforcement du secteur privé. A cet effet, le processus des privatisations devra respecter les modalités suivantes :

1/ les cessions se feront par l'intermédiaire de la Bourse

2/ les offres de vente devront faire l'objet d'une information appropriée du public de manière à prévenir la constitution de monopoles.

3/ afin de garantir la rentabilité des sociétés privatisées, les réformes nécessaires devront être effectuées dans le domaine de l'organisation du marché et de la fixation des prix des produits.

4/ les privatisations des maisons mères et de leurs filiales devront préalablement faire l'objet d'une large expertise.

5/ afin d'améliorer la gestion et la productivité des entreprises concernées, des mesures devront être prises pour nommer des dirigeants expérimentés et compétents.

6/ les dirigeants et employés des sociétés concernées pourront acquérir jusqu'à 5pour cent des actions.

7/ le rôle de régulation et de supervision de l'état devra être redéfini.

8/ Une partie des recettes de privatisations pourra être réinvestie dans les nouvelles technologies.

Une commission comprenant des représentants des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) ainsi que des membres du conseil de discernement devrait être prochainement formée en vue de mettre en œuvre les instructions du Guide. Pour sa part, le Gouvernement poursuit toujours son projet de céder une partie des actions des entreprises publiques aux foyers les plus défavorisés (« justice shares ».

Le Guide de la Révolution précise le champ et les modalités des privatisations

Presque deux ans après que le conseil de discernement -présidé par l'ancien président Rafsandjani- eût donné son interprétation des articles 43 et 44 de la constitution de la République islamique, le Guide de la Révolution a précisé sa position sur les privatisations dans une ordonnance datée du 1er juillet 2006. L'état est désormais autorisé à céder jusqu'à 80% de ses actions dans les secteurs suivants :

1/ les mines et les grandes industries à l'exception de la compagnie pétrolière nationale NIOC et des sociétés d'extraction et de production de pétrole et de gaz. Les entreprises publiques dans l'aval pétrolier et gazier (raffinage-distribution) sont en revanche privatisables.

2/ les banques publiques à l'exception de la Banque Centrale, de la Banque Melli, de la Banque Sepah et de quatre banques spécialisées (Industrie et Mines, Agriculture, Logement et Développement des Exportations).

3/ les assurances à l'exception de Bimeh Markazi-qui joue un rôle de régulateur- et de Bimeh Iran -qui détient environ 50pour cent du marché-.

4/ les compagnies de transport aérien -y compris semble-t-il Iran Air- et maritime. Il est toutefois précisé que l'Organisation de l'Aviation Civile et que l'Organisation des Ports et de la Navigation (PSO) doivent rester publiques.

5/ la génération électrique mais pas les réseaux de transport d'électricité.

6/ les postes et télécommunications à l'exception des principales infrastructures de commutation, de transmission hertzienne et des services de postaux de base.

7/ les entreprises du complexe militaro-industriel non essentielles pour la défense nationale (l'application de ce critère est laissé à la discrétion du commandant suprême des forces armées).

Le but affiché par le guide est de préparer l'économie à une adhésion de l'Iran dans l'OMC et de rendre les entreprises plus compétitives sur les marchés internationaux grâce à un renforcement du secteur privé. A cet effet, le processus des privatisations devra respecter les modalités suivantes :

1/ les cessions se feront par l'intermédiaire de la Bourse

2/ les offres de vente devront faire l'objet d'une information appropriée du public de manière à prévenir la constitution de monopoles.

3/ afin de garantir la rentabilité des sociétés privatisées, les réformes nécessaires devront être effectuées dans le domaine de l'organisation du marché et de la fixation des prix des produits.

4/ les privatisations des maisons mères et de leurs filiales devront préalablement faire l'objet d'une large expertise.

5/ afin d'améliorer la gestion et la productivité des entreprises concernées, des mesures devront être prises pour nommer des dirigeants expérimentés et compétents.

6/ les dirigeants et employés des sociétés concernées pourront acquérir jusqu'à 5pour cent des actions.

7/ le rôle de régulation et de supervision de l'état devra être redéfini.

8/ Une partie des recettes de privatisations pourra être réinvestie dans les nouvelles technologies.

Une commission comprenant des représentants des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) ainsi que des membres du conseil de discernement devrait être prochainement formée en vue de mettre en œuvre les instructions du Guide. Pour sa part, le Gouvernement poursuit toujours son projet de céder une partie des actions des entreprises publiques aux foyers les plus défavorisés (« justice shares ».

Révision à la baisse des taux d’intérêt

Date de Rédaction : 21/05/2006

Le conseil de la monnaie et du crédit* a décidé le 11 mars 2006 la baisse de deux points de base des taux d'intérêt sur les emprunts pour l'année 2006-2007, les ramenant de 16 à 14%. Alors que le Gouvernement et le Parlement ne demandaient qu’une réduction du taux sur les emprunts, le Conseil a également, sur la recommandation de la Banque centrale, décidé de réduire les taux de rémunération des dépôts de la manière suivante :

 dépôts à moins d'un an : au libre choix des banques mais dans la limite d’un plafond de 16%,
 dépôts à un an : taux réduit de 13 à 12%.
 dépôts à deux et trois ans : taux revus de 17à 13%.
 dépôts à quatre ans : taux réduits de 16 à 12%.
 dépôts à cinq ans : taux abaissé de 17 à 16%

Le conseil de la monnaie et du crédit a également fixé le 4 avril à 3 points de base l'écart maximum entre les taux d'intérêt pratiqué par les banques privées et les banques publiques. En conséquence, les taux d'intérêts des crédits bancaires privés pour l'année 2006/2007 sont au maximum de 17%. De même, les taux de rémunération des dépôts seront supérieurs de 3 points aux taux pratiqués par les banques publiques.

Le parlement a adopté le 5 avril un projet de loi obligeant le gouvernement à ramener les taux d'intérêt des emprunts bancaires sous la barre des 10% d'ici la fin du 4ème plan Quinquennal (20 mars 2010). Les députés ont également inclus une clause dans le texte de la loi qui oblige le système bancaire à privilégier les projets du secteur privé pour l'octroi des crédits.

Le conseil de la monnaie et du crédit est composé :

- du Ministre de l'Economie ou son adjoint,
- du Gouverneur de la Banque Centrale,
- du Président de la MPO ou son adjoint
- de deux ministres nommés en Conseil des Ministres,
- du Ministre du Commerce
- de deux experts dans le domaine monétaire proposés par le Gouverneur de la Banque Centrale et approuvés par le Président de la République,
du Procureur général ou son adjoint
- du Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie,
- du Président de la Chambre des Coopératives,
- de deux députés du Parlement des commissions économiques et du budget nommés par leurs pairs en tant qu'observateurs.

mercredi, octobre 11, 2006

La BBC va lancer en 2008 une chaîne de télévision en farsi pour l'Iran

La BBC va lancer en 2008 une chaîne de télévision en farsi pour l'Iran


LONDRES, 10 oct 2006 (AFP) - La BBC a annoncé mardi le lancement en 2008 d'une chaîne télévisée en farsi à destination de l'Iran, qui viendra compléter ses programmes radio et internet.

Cette chaîne devrait voir le jour au début de 2008 et sera basée à Londres. Elle diffusera d'abord des programmes huit heures par jour, sept jours par semaine, de 17h00 à 01h00, horaires où l'audience en Iran est maximale.

Elle sera accessible à toute personne dans le pays disposant d'une antenne parabolique pour la réception satellitaire ou ayant accès au câble.

Le coût de l'opération, estimé à 15 millions de livres (22,2 millions d'euros) par an, sera supporté par le gouvernement britannique.

"La BBC radio perse et les services en ligne sont très respectés par les Iraniens, spécialement par les faiseurs d'opinion", a déclaré le directeur de la BBC World, Nigel Chapman.

"En Iran, nous sommes considérés comme le diffuseur international le plus objectif et en qui on a le plus confiance", a-t-il ajouté. "Mais la télévision est de plus en plus dominante dans la façon dont les Iraniens reçoivent leurs informations", a-t-il dit.

La BBC avait annoncé en octobre 2005 son intention de relancer une chaîne en arabe pour la fin 2007, la mettant en concurrence directe avec des télévisions satellitaires pan-arabes comme Al-Jazeera.

mardi, octobre 10, 2006

Opinion de Mme Sepehr : Fuite en avant du régime iranien

Fuite en avant du régime iranien
septembre 2006
Source : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article3374

Après plus d’un quart de siècle de règne du régime islamique l’économie iranienne est aux abois. Près de seize années de réforme économique, menée par les ailes « modérée » et « réformatrice » du régime incarnées par les deux ex-présidents, Ali Akbar Hashemi Rafsanjani et Sayyed Mohammad Khatami, pour répondre aux exigences de la finance internationale et d’organisations telles le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale, n’ont pas amélioré la situation.

Corruption et pauvreté

La corruption a submergé le régime. Nombre d’officiels se sont immensément enrichis à travers le marché noir, favorisé par le monopole étatique du commerce extérieur. D’autres sont devenus très riches en achetant à très bas prix les industries précédemment nationalisées. SelonForbes, Rafsandjani et sa famille se seraient accaparés près du quart des richesses du pays. Ce qui fait de lui l’un des hommes les plus riches du monde, mais surtout l’homme le plus puissant du pays. Les Iraniens disent souvent que leur pays est devenu une SARLRafsandjani. C’est un régime capitaliste-mafieux, qui divise l’Iran en territoires dont chacun est dirigé par une famille, les Rafsandjani ont le pétrole, la pistache, les ventes d’armes, les Jannati ont le monopole du sucre, les Pasdarans ont les marchés de cosmétiques et la drogue…

Selon un classement des avoirs mondiaux en devises et or détenus dans les banques du monde, la République islamique dispose de plus de 40 milliards de dollars, soit la moitié des avoirs des USA ce qui la situe parmi les pays les plus riches du monde. Toujours selon ce même rapport, la majorité de ces avoirs sont placés sur des comptes nominatifs à la différence de beaucoup d’autres États.

Ces chiffres sont d’autant plus notables que, dans le même temps, la dette extérieure de la République iranienne ne cesse de s’accroître. Une dette étrangère d’environ 24 milliards de dollars et un endettement courant de la Banque centrale, qui s’élève à 11 milliards de dollars, pèsent sur l’économie du pays et sur les marges de manœuvre du régime islamique.

Tandis que les pays exportateurs de pétrole, grâce à la manne tirée des exportations d’hydrocarbures à prix record, se permettent de rembourser par anticipation leurs dettes (la Russie 15 milliards de dollars ; le Mexique 7 milliards de dollars ; l’Algérie 8 milliards de dollars), le régime de Téhéran n’a pas réussi à rembourser sa dette et il s’est même surendetté. Cette dette, qui était de 12,5 milliards en 2004, est passée à 17 milliards en 2005 et s’est alourdie à 24 milliards en été 2006. L’Iran n’a pas pu profiter de l’explosion actuelle des cours du pétrole, car le régime ne vend pas le pétrole iranien au prix du marché mais en Buy-Back, entre 8 et 18 dollars le baril. Et si, selon la Centrale des informations énergétiques des États-Unis, l’Iran est le pays qui a le plus augmenté ses réserves de pétrole et de gaz durant l’année 2005, l’industrie pétrolière vieillissante nécessite des investissements importants : les besoins de l’Iran pour les investissements dans le seul secteur pétrolier sont estimés à 100 milliards de dollars.

Le chômage fait rage parmi les jeunes. En absence de statistiques fiables, beaucoup d’analystes estiment le taux de chômage à 40 %, voire plus. La population iranienne s’est accrue rapidement depuis la révolution. Aujourd’hui la moitié des 70 millions d’Iraniens ont moins de 18 ans et on estime qu’il faudrait créer un million de nouveaux emplois chaque année pour embaucher cette jeunesse. Or la croissance du PNB diminue. Le problème du chômage est particulièrement aigu parmi la jeunesse urbaine. Et les jeunes diplômés sont particulièrement sensibles à l’absence de débouchés.

Dans un récent rapport de l’ONU, on apprend que plus de 550 000 enfants en Iran vivent avec moins de 1 dollar/jour. Ce même rapport fait état de 35,5 % de la population qui vivent avec moins de 2 dollars/jour alors que les cours du pétrole ont triplé depuis deux ans.

Officiellement, ce régime est une république dotée d’un « Parlement », de partis d’opposition et mêmes de « réformateurs », mais dans les faits il demeure un régime totalitaire idéologique sectaire que l’on ne peut même pas qualifier de « dictature » tant le pouvoirs des clans est immense et la mainmise des règles religieuses sectaires sur la vie de l’individu iranien est omniprésente.

Par ailleurs, il s’agit d’un régime capitaliste-mafieux qui divise l’Iran en territoires dont chacun est dirigé par une famille, lesRafsandjani ont le pétrole, la pistache, les ventes d’armes, les Jannati ont le monopole du sucre, les Pasdarans ont les marchés de cosmétiques et la drogue.

Coup d’État rampant ?

C’est dans ce contexte politique et économique que la population iranienne fut appelée à participer à la farce que le régime islamique appelle « élection présidentielle ». Le terme « élection » paraît inapproprié dans la mesure où les candidats aux présidentielles sont sélectionnés d’avance par un conseil qui émet un avis sur le niveau de leurs compétences et de leurs vertus religieuses. Pour la première fois à la suite des contradictions et tensions des fractions adverses du régime la mascarade électorale de 2005 a dû se dérouler en deux actes.

Des plus de 1000 candidats éventuels seuls cinq ne furent pas rejetés comme inaptes par le Conseil des Gardiens, qui est un chien de garde de la constitution islamique. Les cinq candidats sélectionnés furent : Moïn, alors Ministre de la culture (candidat des réformateurs) ; l’ancien présidentRafsandjani , l’homme fort du régime ; Karoubi, alors président du Parlement islamique ; Ahmadinejad, le maire de Téhéran, un inconnu du public et hors de la scène politique ; et le cinquième n’avait pas de passé connu. Le premier tour a créé une surprise : avec 6,5 millions voix l’inconnu Ahmadinejad arriva en tête, devançant le tout-puissantRafsandjani.

Au deuxième tour seulement 29 millions ont voté sur 47 millions d’inscrits ; Ahmadinejad a eu 17,5 millions de voix. Il était évident que le vote pour Ahmadinejad signifiait avant tout un très grand « non » à Rafsanjani, en tant qu’homme qui incarne le régime depuis le début. Chaque fois qu’on donne au peuple une chance de s’exprimer, il saisit l’occasion et l’emploie comme un plébiscite pour exprimer le rejet du régime.

Mais un autre élément nouveau fait surface dans cette élection : le rôle des Gardiens de la Révolution. Le régime avait mis tout appareil d’État et toute sa machine de propagande pour promouvoir Ahmadinejad. Face à l’échec total de la dite « réforme » dans les domaines économique et politique, il a tourné vers une nouvelle stratégie. Sur le plan économique, un libéralisme pur, sur le plan politique interne une répression absolue — un « modèle chinois » islamique !

Il y a quelque années, une traduction du célèbre livre de Samuel Huttington, « Le Conflit des civilisations et la réforme de l’ordre mondial », est parue à Téhéran. L’éditeur reçut une commande de mille exemplaires, la moitié du tirage. Le distributeur se souvient : « On se demandait qui avait commandé une telle quantité. On eut la réponse quand on vit arriver un camion militaire appartenant au Corps des Gardes Révolutionnaires Islamiques (CGRI), qui emporta les livres ». Yahya Safavi faisait partie des officiers qui reçurent un exemplaire du livre ; aujourd’hui il est général, commandant en chef des Gardes. Un autre exemplaire parvint à Mahmoud Ahmadinejad, un ex-officier de réserve des Gardes, aujourd’hui président de la République Islamique d’Iran.

Tout au long des dernières années, le pouvoir a glissé, par divers moyens, entre les mains des Gardes. Un ancien officier du CGRI, Ibrahim Asghazadeh, a lui-même dit que la nouvelle élite militaro-politique avait fomenté un coup d’État « rampant ». Pendant que l’ex-président Mohamed Khatami parcourait le monde, cherchant à impressionner le public occidental par des citations de Hobbes et de Hegel, les Gardes ont construit un impressionnant réseau populaire à travers l’Iran et créé deux organisations politiques qui ont pignon sur rue : les Usulagaran, ou fondamentalistes, et les Isargaran, ceux qui se sacrifient, chacune attirant à elle les jeunes générations d’officiers, de fonctionnaires, d’entrepreneurs et d’intellectuels.

En 2003, le réseau s’est emparé du conseil municipal de Téhéran et a nommé Ahmadinejad au poste de maire. Deux ans plus tard, ce dernier émergeait comme le candidat présidentiel des Gardes, battant l’ex-président Rafsanjani, un des hommes les plus riches de planète et qui représentait la vieille garde des mollahs en voie de disparition.

Qui est Ahmadinejad ?

Né en 1956, Mahmoud Ahmadinejad a grandi dans la rudesse des quartiers pauvre du sud de Téhéran. En 1975 en vue de devenir ingénieur il entre à l’université.

Pendant la révolution iranienne Ahmadinejad est devenu un dirigeant de l’Association des étudiants islamiques, un organisme intégriste islamique ultra-conservateur. Il aurait joué ensuite un rôle dans la prise de l’ambassade des États-Unis à Téhéran en novembre 1979. Durant la répression des universités en 1980, que Khomeiny avait baptisée « la révolution culturelle islamique », Ahmadinejad et son organisation ont joué un rôle crucial dans les purges des enseignants et des étudiants dissidents, dont beaucoup ont été arrêtés puis exécutés. Les universités sont restées fermées pendant trois ans et Ahmadinejad a rejoint les Gardiens de la révolution.

Au début des années 1980, Ahmadinejad a travaillé dans la « sécurité interne » des Gardiens de la révolution en s’y taillant une réputation d’interrogateur et de tortionnaire cruel. Il a été quelque temps un bourreau de la funeste prisons d’Evin, où il a participé aux exécutions de milliers de prisonniers politiques dans les massacres des années 1980. En 1981, il rejoint les brigades du terrible procureur-exécuteur Lajevardi, qui opèrent depuis la prison d’Evin où, chaque nuit, elles exécutent des centaines de prisonniers. Il fut alors surnommé « l’acheveur » : celui qui tire la dernière balle à ceux qui agonisent.

Impliqué dans les opérations terroristes du régime à l’étranger, il a été le cerveau d’une série d’assassinat au Moyen-Orient et en Europe, notamment du dirigeant kurde Ghassemlou, assassiné dans un appartement à Vienne en Autriche en juillet 1989.

Après avoir servi quelques années comme gouverneur des villes de Makou et de Khoy en 1993, il a été nommé par le ministre de la culture et de l’orientation islamique, comme son conseiller culturel. Quelques mois plus tard, il était nommé gouverneur général de la province d’Ardebil. En 1997, le gouvernement fraîchement installé de Khatami a enlevé Ahmadinejad de son poste et il est retourné à l’université, mais sa principale activité était d’organiser Ansar-e-Hezbollah, une milice islamiste ultra violente.

A son arrivée à la mairie de Téhéran en avril 2003, Ahmadinejad s’est attelé à bâtir un réseau puissant d’intégristes, Abadgaran-e Iran-e Eslami (littéralement ceux qui développent un Iran islamique). Travaillant étroitement avec les Gardiens de la révolution, Abadgaran a réussi à gagner les élections municipales de 2003 et législatives de 2004. Abadgaran se décrit comme un groupe de jeunes néo-intégriste islamique qui veut raviver les idéaux et la politique du fondateur du régime, l’ayatollah Khomeiny. C’est un des multiple groupes ultra conservateur mis sur pied sur ordre du guide suprême, l’ayatollah Khamenei pour battre la faction du président sortant Khatami après les élections législatives de février 2000.

Le bilan d’Ahmadinejad est typique de celui des hommes choisis par l’entourage de Khameneï pour donner un nouveau visage à l’identité ultra de l’élite religieuse. Mais la façade est mince. Et le despotisme apparent…

Ahmadinejad est le premier candidat non-mollah à devenir président depuis 1981. Ses origines modestes et son discours démagogique et populiste lui ont gagné, au moins pendant l’élection présidentielle, la confiance d’une partie de la population, tout particulièrement parmi les pauvres gens qui se sentaient délaissés par des chefs religieux corrompus. Mais l’Iran se trouve au bord d’une crise sociale très profonde. Après plus de vingt sept ans de règne des mollahs, les masses ont accumulé beaucoup de colère et de frustration. Les mouvements de la jeunesse et les divisions ouvertes au sein du régime sont les signes clairs d’une crise qui monte.

* Publié dans "Inprecor" n° 520 de septembre-octobre 2006.

* Houshang Sepehr est un militant marxiste révolutionnaire iranien exilé. Il anime la revue "En Défense du marxisme" publiée en persan et le Comité de solidarité avec les travailleurs en Iran.