mercredi, avril 26, 2006

Une attaque financière contre l'Iran ?

UNE ATTAQUE FINANCIERE CONTRE L’IRAN ?
26.04.2006 - Iranresist.com

Selon Elaine Shannon du Time, les Etats-Unis prépareraient des sanctions contre les banques et les sociétés qui font des affaires avec le régime iranien.
Les attaques seront financières, non militaires. Les Etats-Unis et leurs alliés Européens demanderont au Conseil de Sécurité l’adoption d’une résolution qui ouvrira la voie pour des sanctions politiques et économiques.
Si comme prévu, la Russie et la Chine menacent d’un veto ou d’un blocage, les USA ont l’intention de travailler en dehors du cadre des Nations Unies pour isoler Téhéran diplomatiquement et économiquement. Dans ces conditions, les pays qui font des affaires avec le régime iranien devraient commencer à repenser leurs liens commerciaux. Les premiers visés seront les institutions financières de l’Iran en Europe.

La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a rencontré la semaine dernière les ministres des finances de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, où selon une étude du ministère des Finances américain, les banques du gouvernement iranien dirigent des filiales qui gèrent les fonds produits par le commerce du pétrole. Les Etats-Unis désirent que les banques non iraniennes cessent de faciliter la circulation des capitaux de Téhéran.
L’Iran a fait basculer certains de ses comptes européens dans les pays du Golfe Persique afin d’anticiper ces restrictions. Ainsi le sous-secrétaire d’Etat Robert Joseph s’est rendu dans sept pays au Moyen-Orient pour discuter avec des hauts responsables arabes au sujet de ce qu’ils pourraient faire ensemble pour faire entrave aux activités de prolifération en Iran. Des restrictions financières peuvent avoir un effet sur la capacité de l’Iran à acquérir plus de technologie et de savoir-faire de l’extérieur.

Une campagne de désinvestissement serait une autre mesure possible, similaire à celle utilisée contre l’apartheid en Afrique du Sud. Une étude réalisée par Conflict Securities Advisory Group, consultant à Washington engagé par le département d’Etat des Etats-Unis, a déterminé que 124 sociétés commerciales Européennes avaient des liens avec l’Iran et que des banques Européennes finançaient d’importants projets du secteur de l’énergie et des télécoms dans ce pays.

Une campagne de désinvestissement serait difficile à réaliser. Les experts sont formels : la conscience humanistes de ces sociétés ne les ferait pas abandonner le régime islamique. Mais on peut compter sur la menace d’une mauvaise publicité !

De l’Irak à la Chine, la politique étrangère de Mahmoud Ahmadinejad

De l’Irak à la Chine, la politique étrangère de Mahmoud Ahmadinejad
Article paru dans l'édition du 24/04/2006 de Caucaz Europenews (caucaz.com)

Par Célia CHAUFFOUR (éditorial) et Mohammad-Reza DJALILI à Paris et Genève

Alors que la crise du nucléaire iranien bat son plein, l’ancien maire de Téhéran peut déjà se targuer, quels que soient les scénarios à venir, d’une réussite en demi-teinte. Élu à la présidence de la République islamique en juin 2005, il y a moins d’un an, l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad s’est affirmé, en refusant de plier aux exigences de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien, comme l’un des rares dirigeants du monde musulman à tenir tête à l’Occident. Une inflexibilité qui enfonce un peu plus la République islamique, déjà sous le coup de sanctions internationales, dans son isolement. Dans ce contexte de crise aiguë, quelles relations Téhéran entretient avec son environnement régional ? Quelles sont les priorités du nouveau gouvernement en matière de relations extérieures ? Tour d’horizon des principaux chantiers et protagonistes de la politique étrangère iranienne.


Placée sur la sellette par le dossier nucléaire, la République islamique mise sur l’« amitié » développée, au gré de sa politique étrangère, avec certains alliés stratégiques, Russie et Chine en tête. Partenaires traditionnels de Téhéran munis d’un droit de veto à l’ONU, ces deux pays exhortent le régime iranien à coopérer avec la communauté internationale. On a également vu le Kremlin irrité par l’intransigeance de Téhéran. Pourtant, Moscou et Pékin restent réticentes à toute forme de sanctions à l’encontre de l’Iran. La raison est bien évidemment à chercher dans les accords militaires, commerciaux ou stratégiques qui nouent la République islamique à ses partenaires russe et chinois. Une coopération renforcée qui n’est pas sans déplaire à Washington qui n’a pas manqué d’appeler le 21 avril dernier, par la voix de son sous-secrétaire d’Etat Nicholas Burns, la Russie à appliquer un embargo sur les ventes d'armes à l'Iran, si Téhéran ne renonce pas à son programme d'armement nucléaire.

Visiblement indifférent au tollé que son radicalisme, couplé à ses déclarations anti-sémites à répétition, a soulevé en Occident, Ahmadinejad poursuit sa politique étrangère, l’adaptant aux enjeux variés qui lient l’Iran à son environnement régional direct ou indirect.

Parmi les multiples directions de la politique régionale de la République islamique, il y a bien sûr le Moyen-Orient arabe et particulièrement l’Irak, pays voisin pour le meilleur et pour le pire. Comme attendu, l’instable Etat irakien occupe une place centrale dans l’échiquier diplomatique de Téhéran. Si, de la chute de Saddam Hussein jusqu’à l’élection d’Ahmadinejad, il y avait un double, voire un triple, jeu iranien qui consistait à financer en Irak une chose et son contraire, à condition que ce soit chiite, le constat en Iran même de l’impasse de la politique confessionnaliste menée par l’ayatollah Sistani et l’émergence d’Ahmadinejad ont changé la donne. Aujourd’hui, le jeune chef radical chiite Moqtada Al-Sadr, dont le parti s’est imposé aux termes des élections irakiennes du 15 décembre dernier, est devenu un enjeu majeur de la politique irakienne de Téhéran.

S‘agissant de l’Azerbaïdjan, si les trois rencontres au sommet, en 2005, entre le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et son homologue iranien ont signé une coopération plus étroite et irréfutable entre l’Iran et l’Azerbaïdjan, les deux pays restent profondément divisés, notamment sur le statut de la Caspienne. Une mésentente cordiale qui tranche avec l’amitié à contre-courant qui lie Téhéran à Erevan la catholique, plus qu’à Bakou la chiite.

Plus au nord encore, côté russe, l’entente stratégique entre l’Iran et la Russie, fondée sur des intérêts convergents et caractérisée par une asymétrie de puissance, permet à Moscou de ne pas s’engager systématiquement aux côtés de Téhéran et de jouer un rôle ambivalent. Toutefois, la République islamique dispose d’arguments de poids à avancer sur la table des discussions bilatérales, en cas de différend. Ils sont la coopération militaire et nucléaire civile, mais aussi la contribution iranienne à la stabilité régionale caucasienne et centrasiatique.

En Asie centrale justement, le Tadjikistan n’est pas indifférent à Téhéran. Avec l’élection d’Ahmadinejad, on pouvait craindre à Douchanbe que l’essor actuel de la coopération bilatérale entre les deux pays ne soit compromis par le retour d’une politique idéologique militante de la part de la République islamique. Sept mois plus tard, les doutes étaient dissipés tandis que le président tadjik Emomali Rahmonov effectuait une visite officielle à Téhéran. Une visite qui semble confirmer la tendance au rapprochement entre les deux républiques persanophones.

Plus à l’Est, la Chine, importatrice nette de pétrole, s’est imposée en quelques années comme un partenaire central pour l’Iran. Les deux républiques, l’une populaire, l’autre islamique, ont joué la carte du commerce bilatéral (9,5 milliards de dollars en 2005). En développant ses liens économiques avec Pékin, le régime iranien a aussi cherché à s’assurer le soutien politique de la Chine et à s’abriter sous son parapluie diplomatique. Mais ce dernier n’est en aucune manière infaillible.

Concernant le réchauffement récent des relations entre New Delhi et Téhéran, qui n’a pas manqué d’attirer l’attention, voire les foudres, de Washington, il ne doit pas faire éclipser le dossier du nucléaire iranien qui plane comme une épée de Damoclès sur la coopération indo-iranienne.

Voisin direct, le Pakistan n’en finit pas, lui, de susciter l’inquiétude de Téhéran. Au lendemain de la visite du président américain George W. Bush au Pakistan les 3 et 4 mars dernier, l’ambassadeur pakistanais en Iran avait bien qualifié les relations entre le Pakistan et l’Iran d’« excellentes, fraternelles et spéciales ». Mais cette déclaration n’a pourtant pas suffi à dissiper la méfiance mutuelle entre les deux pays.

Complexe et multiple, la politique étrangère de l’Iran reste ainsi conditionnée par ce très central dossier du nucléaire iranien. Celui-là même qui a vu l’émergence d’un consensus européen, la troïka européenne (Grande-Bretagne, France, Allemagne ou UE3) ayant cherché à présenter un front commun face à Téhéran. L’Europe n’a pas seulement dépassé sa méfiance et ses craintes relatives à un régime source de tensions diplomatiques intenses, elle a aussi cherché à imposer sa propre conception de l’action diplomatique. Une « petite » victoire que l’absence de percées diplomatiques majeures vient toutefois relativiser.

Pour l’heure maître du jeu, le régime iranien tient en main des atouts majeurs dans ce coup de poker nucléaire. Parmi lesquels la capacité de nuisance en Irak et le chantage au chaos, mais aussi le consensus à l’intérieur du pays autour du droit au nucléaire, de l’aile conservatrice aux clans libéraux pourtant réfractaires aux harangues d’Ahmadinejad. Un consensus fort, qui va au-delà des voix qui s’élèvent pourtant en Iran contre le clientélisme du gouvernement ou sa politique budgétaire.

Vu de l’extérieur, le nouveau président iranien aura surtout réussi, par son attitude et ses discours provocateurs, à présenter une fois de plus l’Iran comme un pays en révolution permanente, pratiquant une politique agressive qui menace la stabilité régionale et internationale. Certes, le régime islamique n’a jamais eu bonne presse auprès de la communauté internationale, même si dans les pays musulmans, au sein des couches populaires, il a toujours rencontré une certaine sympathie. Cependant, durant les seize dernières années, les deux prédécesseurs d’Ahmadinejad, Rafsandjani et Khatami, l’un par souci pragmatique et l’autre par sensibilité réformatrice, étaient parvenus à améliorer quelque peu l’image du pouvoir islamique en Occident. Le retour en force des conservateurs sur la scène politique intérieure iranienne a, lui, résolument changé la donne. Reste maintenant à savoir quelles en seront les conséquences pour les Iraniens et l'économie du pays.

Voir le dossier complet : sur le site de http://www.caucaz.com/

vendredi, avril 21, 2006

L'Iran suspend l'accord de production de la "Logan"

L'Iran a suspendu les préparatifs en vue d'assembler la "Logan" de Renault sur son sol, exigeant de pouvoir exporter une partie de la production du modèle à bas coût vers des marchés traditionnels du constructeur français, a annoncé mercredi la télévision publique iranienne.

Téhéran a ordonné à ses deux constructeurs automobiles nationaux, Iran Khodro et Pars Khodro, de suspendre l'application du contrat qui les lie à Renault pour l'assemblage de la Logan, selon la presse iranienne. La production de la berline bon marché devait commencer en septembre en Iran et un retard pourrait coûter à la firme au losange des millions d'euros.

Interrogé à Paris par l'Associated Press, un porte-parole de Renault, Andrew Boyle, s'est toutefois voulu rassurant: "Le projet Logan en Iran suit son cours. Nos partenaires iraniens et nous mêmes continuons à investir et la production doit démarrer au second semestre 2006", a-t-il assuré.

Il a confirmé que Renault et son partenaire iranien, Aidco, étudiaient la demande iranienne concernant l'exportation des Logan. "Le nouveau gouvernement iranien souhaite mettre l'accent sur les exportations de la Logan et nous étudions ensemble toutes les solutions possibles", a expliqué M. Boyle.

La décision de Téhéran intervient sur fond de crise internationale liée à son programme nucléaire. Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné jusqu'au 28 avril à la République islamique pour suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium.

La France, les Etats-Unis et d'autres pays soupçonnent le régime du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad de chercher à se doter de l'arme nucléaire, ce que Téhéran réfute, affirmant que son programme nucléaire vise uniquement à produire de l'électricité.

Le ministre iranien de l'Industrie Ali Reza Tahmasebi a ordonné mardi la suspension des préparatifs visant à lancer la production de la Logan, dans l'attente d'une modification de contrat qui permettrait à Téhéran d'exporter quelque 20% des véhicules assemblés dans le pays. La décision de M. Tahmasebi fait suite à un appel du Parlement iranien, dominé par les conservateurs, en faveur d'un changement du contrat.

Téhéran a assuré que le contrat entrerait en application si Renault accepte sa demande. "Certains signes montrent que Renault pourrait accepter les conditions de l'Iran", a souligné Mohammad Karimi, porte-parole du ministère de l'Industrie, cité par l'agence officielle IRNA. "Dans ce cas, le contrat sera mis en oeuvre", a poursuivi M. Karimi, ajoutant que des négociations étaient en cours.

L'accord initial prévoyait la production en Iran de 300.000 Logan par an exclusivement pour le marché iranien. Renault détient 51% de la société mixte créée avec Aidco, qui en possède 49%. Le constructeur français produit ou compte produire des Logan en Roumanie, Colombie, Maroc et en Inde.

M. Boyle a refusé d'établir un lien entre les nouvelles exigences de Téhéran et la crise diplomatique sur le dossier nucléaire iranien.

Source : Associated Press (AP)

Iran Khodro, Peugeot to form a joint export firm

Source : IranMania.com

Iran Khodro Company (IKCO) and Peugeot have decided to exploit every possible opportunity in global auto market by establishing a joint export firm for Peugeot models manufactured in Iran, the Persian service of ISNA reported.

LONDON, March 14 (IranMania) - Iran Khodro Company (IKCO) and Peugeot have decided to exploit every possible opportunity in global auto market by establishing a joint export firm for Peugeot models manufactured in Iran, the Persian service of ISNA reported.

Given that the country is gradually turning into a regional headquarter for Peugeot and Renault production, ?it is imperative to capitalize on relative advantage of this cooperation to increase competitive potentials of this venture,? IKCO?s deputy in Export and International Affairs Alireza Mirzaii stated.

?By relative advantage, we mean receiving low interest financing from domestic sources such as Export Development Bank of Iran (EDBI) and low delivery cost to the neighboring countries,? he said, elaborating that the company has managed to sell 500 automobiles in Russia within two months, whereas, the Peugeot?s sales stood at only 2,000 of 206 model in 2005. Lower overheads and running more cost efficient sales operation are among the factors having impact on retail price of a product, Mirzaii added.

IKCO has so far established five factories in Syria, Senegal, Venezuela, Belarus and China for production of Samand and Pars and Peugeot 206 models.

Iran may resolve Renault contract dispute: report

-Tehran said that a contract with French car giant Renault to make a new budget car aimed at the domestic market may go ahead after all, the official news agency IRNA reported.

LONDON, April 20 (IranMania) - Tehran said that a contract with French car giant Renault to make a new budget car aimed at the domestic market may go ahead after all, the official news agency IRNA reported.

"There are signs indicating that Renault will accept Iran's conditions. If so, the deal will be on," industry ministry spokesman Mohammad Karimi was quoted as saying.

The report came the day after the ministry said it had suspended the contract due to an apparent export dispute.

The student news agency ISNA quoted an unnamed Renault executive in Iran as saying the French manufacturer was "in the process of discussing the L-90's export conditions."

Renault struck a deal with Tehran in 2004 to produce the Logan, a budget compact family saloon, as part of a joint venture between Renault Pars, the car giant's Iranian concern, and the Automotive Industry Development Co, grouping Iran's two main state-controlled carmakers, Saipa and Iran Khodro.

An initial agreement was signed in March 2004, with 51% of the operation held by Renault, to produce the Logan in Iran, where it would be branded the L-90.

But Iran now appears to be demanding that it be able to export a portion of the production to the French automobile manufacturer's traditional markets.

The 300-million-euro (369-million-dollar) deal, was the largest direct and long-term investment in Iran by a French company since the 1979 Islamic revolution.

Source : IranMania.com

Iran suspends Renault Logan project

Archived Picture - Iran has suspended a car-manufacturing project by the French automobile company Renault due to an apparent export dispute, a government official said, according to AFP.

LONDON, April 19 (IranMania) - Iran has suspended a car-manufacturing project by the French automobile company Renault due to an apparent export dispute, a government official said, according to AFP.

"As long as Renault does not respond to our needs, the project is halted," Iranian Industry Minister Ali-Reza Tahmasebi was quoted as saying by state television.

Renault struck a deal with Tehran in 2004 to produce the Logan, a budget compact family saloon, as part of a joint venture between Renault Pars, the car giant's Iranian concern, and the Automotive Industry Development Co, grouping Iran's two main state-controlled carmakers, Saipa and Iran Khodro.

An initial agreement was signed in March 2004, with 51 percent of the operation held by Renault, to produce the Logan in Iran, where it would be branded the L-90.

Iran is now demanding that it be able to export a portion of the production to the French automobile manufacturer's traditional markets, according to a ministry official quoted by the Fars news agency.

"The French segment must put part of its export market at Iran's disposition with regard to the Logan L-90 project and the application of the contract depends on this," Mohammad Karmimi told Fars.

The Iranian student news agency ISNA quoted an unnamed Renault executive in Iran as saying the French manufacturer was "in the process of discussing the L-90's export conditions."

The 300-million-euro (369-million-dollar) deal, was the largest direct and long-term investment in Iran by a French company since the formation of the Islamic republic in 1979.

Annual production, beginning in 2006, was expected to start at 300,000 units.

Renault's rivals Peugeot and Citroen are both already engaged in Iran but under more limited joint ventures.

Iran has seen a sharp growth in demand for new cars in recent years, far outstripping domestic production and imports subject to punishing duties. In 2003, market demand amounted to 700,000 units.

The L-90 is also tipped as a primary successor to the Paykan, Iran's ubiquitous national car. It is a gas-guzzling descendent of Britain's long-forgotten Hillman Hunter, which sold Iran its production line in the late 1960s.

The Paykan, produced by Iran Khodro and with about as much charm as an East German Trabant, is due to cease rolling off the production line in 2005.

Renault has also said it intends to launch production of the Logan, which will cost upward of 5,000 euros ($6,155), in China, Romania, Russia, Colombia and Morocco. It is touted as a budget model that conforms to European safety and environmental standards.

Source : IranMania.com

A window of opportunity in Iran

COLUMN: A window of opportunity in Iran
(Comtex Energy Via Thomson Dialog NewsEdge)

PULLMAN, Wash., Apr 19, 2006 (Daily Evergreen, U-WIRE via COMTEX) --

Iran's President Mahmoud Ahmadinejad announced April 11 Iran has finally reached a milestone in its ambition for nuclear energy by enriching uranium for the first time. Organizations such as the United Nations and the International Atomic Energy Agency have been trying to subvert Iran's ambitions for nuclear power since it was announced.

It seems odd that after two military campaigns in the Middle East, the United States has discredited itself and drained its resources so much, that it cannot engage in a successful covert operation against this credible threat without aid of international support ignored in recent years.

Iran is an intricate and complex situation. According to an article written by the Center of Contemporary Conflict, a research group that studies national security issues sponsored by the Naval Postgraduate School, Iran is a country of extreme political dissatisfaction, yet religious fundamentalism and authoritarianism still reigns supreme.

According to a September 2002 article published by the group, 65 percent of the country is younger than 25, with 3.5 of 19 million unemployed and 80 percent of those unemployed younger than 30. The article further adds, "In recent years the phenomenon of skilled unemployment has become endemic, as increasing numbers of college and university graduates have joined the ranks of the unemployed." As a result, the majority of Iranians have become dissatisfied with their government, economy, and lack of freedoms. Western democracy would, in all reality, be a breath of fresh air for the people.

If this is the case, then why did an ultra-conservative president getelected in June 2005?

Michael McFaul, a professor of political science and director of the Center for Democracy, Development, and the Rule of Law at Stanford University, wrote a piece in the Journal of Democracy regarding the peculiar Iranian election.

"Khatami [Iran's previous president, a progressive and reformist] rode a huge wave of popular discontent, yet could not or would not turn it into a sustained movement for basic change."

Khatami and the reformist majority tried to work within the walls of a broken system, but instead were crushed, which "left him and his fellow intra-regime reformists scapegoats for all of Iran's ills."

McFaul concludes, "Ahmadinejad's victory can only be understood against the backdrop of nearly a decade of unmet expectations held by Iranians hoping for change."

Ahmadinejad is encapsulating his political platform with what the people want, "basic change," with his own brand of Islamic fundamentalism. Therefore promises of creating a nuclear program benefits him and his fanatic fundamentalist party on many levels.

McFaul attributes a key part of the Iranian government's brittle hold on Iran to, "the peculiar structure of an economy dominated by oil exports." Not only is Ahmadinejad's party able to buy or kill their opposition, they use "oil income in lieu of tax revenue, giving enterprises and citizens less leverage to demand that the state serve their interests." However, "to start real economic reform, Iran's leaders will have to face up to the tasks of restructuring the oil industry."

Therefore, a legitimate claim can be deduced that the Iranian government's nuclear program is one of civil progression. Ahmadinejad's intentions may not necessarily be for his people, but more to coerce his citizenry into believing major economic reform is being implemented by popular demand, while creating a separation between the oil industry and government, and fortifying the Islamic fundamentalist power base.

To believe Ahmadinejad would stop at only accumulating nuclear energy is a false notion. Desperate people do desperate things, and there is no doubt that he is reaching beyond his Iranian constituency and promoting himself as the voice of dissatisfaction of the Muslim people by ranting Friday for the destruction of Israel.

McFaul suggests, "The essence of political struggle in Iran today is the tension between an urban, educated, and comparatively wealthy society that is ready for democracy."

The United States needs to take advantage of the opportunity provided by the dissent Iranian people have for their government, as well as the international community waking up and allying itself for squashing Iran's nuclear program while liberating Iran.

Not only will a potential threat be curtailed, but finally, a legitimate democratic government may rise out of the Middle East mess.

Source : Technology Marketing Corporation (TMC)

mercredi, avril 19, 2006

«L'Iran n'est plus une superpuissance»

L'Express du 20/04/2006
Fariba Adelkhah
«L'Iran n'est plus une superpuissance»

propos recueillis par Christian Makarian

Chercheuse au Centre d'études et de recherches internationales (Ceri), Fariba Adelkhah (1) explique pourquoi Ahmadinejad a opté pour l'escalade

L 'ambition nucléaire de l'Iran n'est pas nouvelle. A quand remonte-t-elle?
Il revient au chah d'avoir, dès les années 1970, voulu assurer l'indépendance énergétique de l'Iran par le développement du nucléaire, alors que les scénarios envisageant l'extinction des ressources pétrolières se multipliaient, notamment à la suite du choc de 1973. Il concevait son pays comme une sorte de superpuissance régionale. D'entrée de jeu, on voit les choses différemment selon que l'on se situe dans le camp occidental ou du côté iranien. Mais il ne faudrait pas oublier les facteurs d'ordre international. Les Américains appuyaient l'Iran face à un bloc soviétique menaçant. Du reste, ce sont eux qui ont, les premiers, aidé Téhéran à se doter d'un dispositif nucléaire civil important. Pour une nation qui compte aujourd'hui 71 millions d'habitants, la technologie nucléaire est indispensable pour garantir l'avenir. Nul ne peut lui refuser ce droit. Mais l'Iran relie cette technologie à sa propre histoire récente, à l'occupation russe et britannique durant la Seconde Guerre mondiale, à la destitution de Mossadegh après sa tentative, en 1951, de nationalisation du pétrole, à la révolution islamique, à une guerre de huit ans contre l'Irak, pays massivement soutenu par l'Occident, et à vingt-cinq ans de sanctions internationales. L'énergie nucléaire paraît désormais indissociable des menaces qui pèsent sur l'Iran. La preuve, la diaspora soutient également l'ambition nucléaire que Mahmoud Ahmadinejad ne fait qu'exprimer avec emphase. L'objectif de l'Iran est de sanctuariser son territoire, non d'agresser ses voisins, et encore moins Israël, en dépit des propos intempestifs de son président.

L'Iran a donc bonne conscience…
Oui. On fait remarquer, à Téhéran, que l'Inde et le Pakistan se sont dotés de la bombe sans que cela provoque autant d'indignation que dans le cas iranien. Même si l'Iran a signé le traité de non-prolifération (TNP) en 1970, au contraire du Pakistan et de l'Inde, il y a deux poids, deux mesures, ce qui est vécu comme une injustice. Une prime semble être accordée aux non-signataires du TNP. Les Etats-Unis et la France rivalisent en matière d'offres de coopération nucléaire à l'Inde!

Pourquoi l'Iran a-t-il donc signé le traité de non-prolifération (TNP), qui lui interdit formellement l'exploitation du nucléaire à des fins militaires?
Il existe trois documents distincts au bas desquels l'Iran a apposé sa signature: le TNP proprement dit, le renouvellement de l'adhésion à l'Agence internationale de l'énergie atomique, la clause additionnelle au TNP. Or aucun de ces trois dossiers n'a été débattu au Parlement ni n'a fait l'objet d'un vote. Ils ont été examinés par le Haut Conseil de la sécurité nationale, instance collective suprême qui regroupe tous les clans au pouvoir. La décision ne relève quasi jamais, dans la République islamique, de la volonté d'une personne. Le pouvoir obéit à la logique de la collégialité. Il est difficile, dans ces conditions, de savoir qui prend les décisions. En tout cas, sur les développements récents de ce dossier, ce n'est pas Ahmadinejad tout seul. Le choix de rester si possible dans le cadre du TNP exprime une volonté d'ouverture vers l'Occident, afin d'attirer les investissements étrangers et de faciliter les échanges économiques, un désir, aussi, de respectabilité internationale.

En adhérant au TNP, l'Iran cherchait des alliances pour sortir de son isolement. Cet objectif a-t-il été atteint?
L'Iran, en signant la clause additionnelle au TNP, poursuivait trois buts, qu'il n'a pas atteints: l'adhésion à l'OMC, le relâchement des sanctions internationales, le fait de ne plus être désigné comme faisant partie de l' «axe du mal». Au final, la politique de Téhéran à l'égard du nucléaire a accru son isolement.

Pour autant, la ligne dure soutenue par Washington n'a pas affaibli le régime…
Non, et il faudrait qu'on fasse un jour le bilan des sanctions américaines. Leur principal effet a consisté à renforcer des groupes très proches du pouvoir, lesquels ont tiré profit des sanctions pour les détourner et réaliser un fructueux commerce. Les Américains font partie des cinq premiers exportateurs en direction du marché iranien, pour un montant de 1 milliard de dollars! Ces importations se font via Dubaï au vu et au su de tous. Les sanctions ont ainsi enrichi un groupe qui ne dispose d'aucune représentation significative au sein du Parlement, qui évolue aux marges de la légalité, qui détourne l'embargo en se fournissant sur un marché opaque et qui est en mesure de jouer ses propres cartes politiques. De cette manière s'est développé un pouvoir autonome, doté de vrais moyens d'action, qui peut échapper au contrôle des électeurs.

Mahmoud Ahmadinejad n'a-t-il pas été néanmoins élu par le peuple?
Oui et non. Pour moi, il n'y a pas eu de vote Ahmadinejad. Au premier tour, le vote a obéi à des critères locaux. Les cinq premiers candidats ont eu plus ou moins le même nombre de voix. La différence entre eux ne peut en rien permettre de procéder à une analyse politique (500 000 suffrages d'écart sur 30 millions de bulletins). L'intéressant est que le candidat le plus national a échoué au second tour. Au premier tour, Hachemi Rafsandjani a obtenu à peu près le même nombre de voix dans toutes les régions. Mais les critères du vote au second tour ont été différents. Il s'est d'abord agi d'un vote de rejet contre la gestion boiteuse de vingt-cinq ans de République - aussi bien celle du temps de guerre que celle de Rafsandjani ou de Khatami. Ensuite, ce fut un vote des laissés-pour-compte de la libéralisation économique. Enfin, les électeurs ont clairement sanctionné Rafsandjani et les aghazadeh, les fils à papa ayant tiré des profits économiques de leurs relations familiales.

Cela dit, Ahmadinejad a été élu au second tour avec 62% des voix…
Il est le produit du système, mais pas le seul que celui-ci a su produire. Khatami en a été une autre expression. Ahmadinejad est important parce qu'il a désormais son mot à dire dans le système, sans qu'il puisse le monopoliser pour autant. A preuve sa difficulté à faire approuver son gouvernement et son projet de budget par le Parlement.

Concernant le nucléaire, quelles sont, dans le discours d'Ahmadinejad, la part d'intimidation et la part de réalité?
Tous les experts, y compris les moins bien intentionnés à l'égard de l'Iran, pensent que celui-ci est loin d'accéder à l'usage militaire de l'atome. La part de bluff est considérable. Il ne faut pas toutefois sous-estimer la mobilisation des Iraniens, car elle repose sur une conviction profonde et unanimement partagée. Encore une fois, l'Iran s'estime victime, notamment par rapport au Pakistan et à l'Inde, d'une injustice internationale dans la manière dont on lui interdit la poursuite de ses recherches nucléaires.

L'Iran se considère-t-il comme une superpuissance orientale qui a l'intention de tenir tête aux Etats-Unis sous les regards du monde entier?
L'Iran n'est plus une superpuissance régionale, ne serait-ce que par les limites rencontrées par la révolution islamique. Cette dernière a contribué à marginaliser le pays. Les Iraniens ont échoué, y compris dans l'exportation de la révolution auprès des voisins les plus proches, les chiites irakiens. Les Afghans n'ont jamais cherché à imiter Téhéran, le Hezbollah n'a pas pris le pouvoir au Liban et le Hamas n'était pas la force privilégiée par l'Iran dans les territoires palestiniens. Lorsque Erdogan est parvenu à la tête du gouvernement, Téhéran s'est félicité, mais le Premier ministre turc a pris ses distances, car ce soutien est gênant pour lui. Ce qui est vrai, en revanche, c'est que le nationalisme iranien est plus fort que jamais.

Pourquoi?
Cette révolution-là, les Iraniens en sont fiers, même s'ils n'en escomptaient pas les conséquences ou si celles-ci restent pour beaucoup non souhaitées. La génération qui y a pris part est encore la seule force politique active du pays. La permanence des hommes à la tête de la République est en cela le reflet de la société. L'idéal des conservateurs, qui aspirent à faire de l'Iran le Japon islamique du Moyen-Orient, n'est pas complètement déconnecté de l'idéal du développement aux yeux de l'Iranien moyen.


(1) Auteur de L'Iran (Cavalier bleu, 2005), Etre moderne en Iran (Karthala, 1998) et La Révolution sous le voile (Karthala, 1991).

mardi, avril 18, 2006

Weblogestan : à l’école de la blogsphère iranienne

Par Sami Ben Gharbia (nawaat.org)
lundi 17 avril 2006

Je n’ai jamais eu peur de la mort,
Bien que ses mains soient plus destructrices que la bassesse.
Toute ma crainte, en somme,
Est de mourir dans un pays,
Où le salaire d’un fossoyeur,
Est supérieur
Au prix de la liberté humaine.
Ahmad Shamlou (poète iranien - 1925/2000)

We are Iran

Je venais de terminer la lecture de « We Are Iran : The Persian Blogs », un livre très instructif sur la blogsphère iranienne écrit par Nasrin Alavi, pseudonyme d’une journaliste iranienne exilée à Londres.

Je ne cache pas mon intérêt pour l’Iran, pays que j’ai visité à deux reprises et où j’ai passé plus d’un an et demi. C’est à Téhéran que j’ai appris à parler persan et à côtoyer un peuple que j’ai toujours aimé et apprécié le dynamisme et la créativité. Mon premier rapport avec l’Internet remonte à 1998 en Iran où pour la première fois j’ai surfé sur la toile. Et c’était là que mon désir de cyberactivisme a vu le jour. C’est peut-être pour cette raison que je suis toujours impressionné par le travail des blogueurs et cyberdissidents iraniens. Pour moi, le Weblogestan -terme utilisé par les blogueurs iraniens pour désigner leur blogsphère- est une école au vrai sens du mot. Il suffit de voir le nombre des articles consacrés au phénomène du blogging iranien et de les lire pour s’en convaincre.
Revenons au livre et commençons par quelques informations et chiffres très significatifs :

  • L’Iran compte aujourd’hui plus de 100.000 blogs. Si la grande partie des blogueurs réside en Iran, la diaspora iranienne joue aussi un rôle important au sein de cette communauté.
  • L’histoire de la blogsphère iranienne remonte à Hoder, le pseudonyme de Hossein Derakhshan qui, sous la demande d’un de ses lecteurs, a rédigé et mis à la disposition des jeunes iraniens, un manuel en langue persane pour les initier au blogging. Son manuel « comment créer un blog en 10 minutes » a fait exploser le nombre des blogs iraniens utilisant le persan.
  • La langue persane, selon les statistiques de NITLE Blog Census de 2004 , est la quatrième langue de blogging dans le monde. Selon une étude du Times du 23 décembre 2005, le persan est en phase d’arracher la deuxième place comme langue de blogging. Rivalisant avec le français et devançant l’espagnol, le russe et le chinois.
  • Le premier blogueur au monde emprisonné à cause du contenu de son blog était Iranien. Il s’agit du blogueur et journaliste Sina Motallebi arrêté le 20 avril 2003 et accusé de “mettre en danger la sécurité nationale” en donnant des interviews et en publiant des articles critiques à l’égard du régime.
  • En 2001 l’Iran avait 1 million de connectés au réseau Internet ; en 2005 le nombre de connections a atteint les 5 millions. On s’attend à 25 million de connections en 2009. Selon les statistiques de 2004-2005 il existe plus de 1500 cybercafés dans la seule capitale iranienne Téhéran !
  • C’est l’un parmi les premiers pays au monde qui a élaboré une loi concernant Internet interdisant « la diffusion d’informations contre le régime et ses responsables ».
Ce qui a sûrement aidé et peut-être cristallisé l’essor de weblogestan ce sont les restrictions imposées à la liberté d’expression dans le pays. Au moment où plus d’une centaine de magazines et de quotidiens avaient été suspendus par le pouvoir judiciaire dans sa tentative d’étouffer le mouvement réformiste, les journalistes et les auteurs critiques ont lentement émigré vers Internet à la recherche d’un espace propice à l’exercice de leur droit à la parole. Petit à petit, les blogs sont devenus pour la jeunesse iranienne la source la plus crédible pour informer, s’informer et pour organiser le mouvement de la contestation estudiantine. Les blogs sont utilisés par les syndicats estudiantins, les ONG, les journalistes, les militants des droits de l’homme. On a vu même des hommes politiques iraniens influents, des clergés et des intellectuels de renom, qui ont emboîté le pas et se sont mis au blogging, comme l’ancien Vice Président Mohammad Ali Abtahi.

Contrairement à l’image reçue, l’Iran est un pays où le débat politique est très virulent et où la répression et la censure n’ont jamais empêché les gens de s’exprimer ni de lutter pour acquérir plus de liberté. A travers la lecture de ce livre l’image véhiculée par les médias d’un pays de mollahs, fermé, intolérant et obscurantiste, cède la pas à une autre image. Celle d’un pays moderne en lutte pour sa liberté et où Internet joue le rôle qu’avaient joué les audio-cassettes durant la révolution de 1979 : un outil de conscientisation, de contestation et d’information.

Cette face cachée de la république islamique a sûrement inspiré le titre du livre. « Nous Sommes l’Iran » dépeint donc une image plus nuancée de ce pays et évoque des dynamiques sociales à l’œuvre d’un Iran jeune, ouvert sur le monde et bien déterminé à réformer sa révolution. Le livre nous présente une sélection de textes rédigés et mis en ligne par les blogueurs iraniens. L’auteur, très critique à l’égard du régime iranien, intervient au début de chaque chapitre et section pour donner son avis et éclairer les lecteurs sur la situation du pays, puis, redonne la parole au blogueurs dans des extraits de textes qu’elle a choisi et traduit en anglais. Et les sujets ne manquent pas. Les jeunes parlent de tout. De leur quotidien sous le régime islamique ; de leur volonté de changement ; de leur rapport mitigé avec le legs de la révolution ; de leur dégoût des gardiens de l’ordre islamique, les bassidjis qui les guettent partout ; des séquelles qu’avaient laissé sur le pays les huit ans de guerre contre le voisin irakien ; de la religion devenue idéologie de l’État ; de l’histoire proche et lointaine d’une Perse fière et distinguée ; des fêtes mixtes et discrètes qu’ils organisent ; de la musique et des films interdits qu’ils téléchargent du Web ; du chômage, des manifestations au sein et à l’extérieur des campus universitaires ; du mécontentement de la population ; des revendications et du désenchantement de la mouvance réformiste ; de leur identité ; de l’art et de la poésie ; et de l’Occident qui forme désormais une part de la culture du pays.

Dans ce pays gouverné par un régime islamique et vivant sous la hantise de ce que la propagande officielle appelle « l’invasion culturelle » occidentale, tout ce qui sort de la norme est considéré comme « une menace à la sécurité du pays » : les antennes paraboliques, les pantalons en jeans, le maquillage, les chansons de la star iranienne Googoosh, le cinéma iranien qui a pourtant réussi à s’imposer à l’étranger, l’amour pour les animaux domestique en particulier du chien -animal méprisé dans la culture musulmane. L’engouement d’une bonne partie de la jeunesse iranienne (70% de la population) pour la culture et les gadgets de la civilisation occidentale -engouement qui peut facilement être interprété comme un échec du projet révolutionnaire khomeyniste- est présenté comme une perversion qu’il faudrait corriger par l’arme de la coercition religieuse. Au nom de Dieu et de son représentant sur terre, le guide de la révolution islamique. Et c’est dans ces paradoxes, dans cette tension qui touche tous les aspects de la vie en Iran que le Weblogestan puise toute sa richesse et sa dynamique. Comme le souligne l’auteur du livre, l’un des paradoxe frappant de la république islamique est cette jeune génération éduquée, scolarisée et hautement politisée que la république islamique a réussi à produire, grâce à la politique khomeyniste de généralisation de l’éducation, mais qui peine à assujettir. Ce sont les fils et les filles de la révolution qui forment le plus grand défi au régime actuel. Et comme le rappelle Godfather, un blogueur cité dans le livre (p.66) : « notre jeunesse était ou bien [en prison] à Evin ou bien sur le front de la guerre…Les meilleurs de cette génération ont fini dans nos cimetières…il n’y avait plus personne pour lutte contre le régime…jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à cette nouvelle génération. »

Les points faibles du livre sont ces longs commentaires de l’auteur qui, je trouve, a parlé plus que les blogueurs. Tout au long du livre elle a œuvré à construire une sorte de « polémique politique » qu’elle a dirigé contre le régime. La sélection des extraits qu’elle a soigneusement traduit et présenté aux lecteurs conforte sa vision des choses. Une autre remarque technique très importante : l’auteur a oublié de mentionner les sources de plusieurs passages des blogs qu’elle a utilisés. Chose qui nuit à la crédibilité du livre et rend difficile toute approche critique du fait qu’il est quasi impossible de vérifier la véracité ou l’authenticité des sources. Et comme la fait remarqué Amir Amirani, cinéaste et journaliste iranien vivant à Londres, le livre ne contient ni préface, ni introduction, ni notes de l’auteur et ne donne aucune information relative au contexte éditorial comme par exemple le nombre des blogs étudiés ni si les blogueurs cités dans le livre étaient au courant de l’entreprise de l’auteur. Un autre blogueur iranien critique la prétention exagérée et simpliste de l’auteur qui veut, à travers ce livre, décrire le « vrai portait de l’Iran d’aujourd’hui ». Il lui propose de donner au livre « nous sommes aussi l’Iran » comme titre à la place de « nous sommes l’Iran » qu’elle a choisi. Selon lui la grande partie du peuple iranien ne blogue pas et n’est même pas connectée au réseau. Et le fait de prétendre décrire dans les 365 pages du livre une vraie et réelle image de l’Iran d’aujourd’hui est une entreprise insoutenable.

Une toute petite comparaison avec le cas tunisien.

J’aimerais opposer aux chiffres relatifs à l’Iran cités en haut ces quelques informations sur la Tunisie et finir ce texte par quelques interrogations :

  • Selon les chiffres avancés par l’agence tunisienne d’Internet (ATI) le nombre des connections en Tunisie est de 953.770.
  • toujours selon l’ATI il y a en Tunisie 305 Publinets..
  • Le premier prisonnier d’Internet en Tunisie est feu Zouhaier Yahyaoui qui n’était pas un blogueur mais un webmaster d’un forum dissident.
  • Aucune information quant au nombre réel ou approximatif des blogs tunisiens.
  • La plupart des blogs tunisiens utilise le français comme langue de blogging. La langue officielle de la Tunisie, l’arabe, n’est utilisée que très rarement. La rupture entre langue populaire et langue « élitiste » est consacrée sur l’espace des blogs tunisiens et seule une infime minorité parmi les blogueurs tunisiens est bilingue ou entièrement arabophone dans son blogging.

Lorsqu’on lit la réaction de certains blogueurs tunisiens à l’article - sans doute provocateur- de Tunis Hebdo Blogs tunisiens. De tout et de rien ! , surtout le commentaire qui estime qu’ « aujourd’hui les blogs tunisiens comblent un vide du à l’absence de vrai journalisme en Tunisie. », je pense directement au titre gonflé de « We are Iran ». Et je me demande, comment prétendre combler le vide du journalisme tunisien si l’autocensure et l’apolitisme sont les règles dans ce qu’on a tendance à appeler et à défendre comme « blogsphère tunisienne » ? Quelle différence existe-t-elle entre un journaliste qui a peur de la répression, s’autocensure et évite les sujets qui fâchent et un blogueur qui se définit d’avance comme apolitique pour les affaires tunisiennes mais politisé quand il écrit sur les affaires des autres pays ?

Si en Iran les blogs sont l’outil de prédilection pour mener le combat de libération et de démocratisation de la société, en Tunisie ce sont bien les sites dits dissidents, les forums et les listes de diffusion qui s’activent le plus contre le régime dictatorial de Ben Ali. Et contrairement au Weblogestan iranien, la « blogsphère tunisienne » est tout sauf engagée dans une logique politique ou citoyenne. Il faut avouer quand même que la nouvelle génération de blogueurs commence à parler politique. Chose qui embarasse une « vielle garde » qui longtemps a misé sur une approche apolitique du blogging. À l’instar de la blogsphère iranienne, égyptienne, libanaise, bahraini et arabe en général, la « blogsphère tunisienne » ne peut persévérer dans cette voix du je-m’en-foutisme sans risquer sa crédibilité et son essor.

Je conseille évidemment ce livre à tous ceux qui s’intéressent au phénomène du blogging et son rôle dans la lutte pour les libertés.

Promouvoir la coopération touristique entre la Tunisie et l'Iran

M. Esfandiar Rahim Mechayi, président de l'Organisation iranienne du tourisme et de la protection du patrimoine a déclaré que l'Iran déploie des efforts soutenus afin d'augmenter le flux de touristes tunisiens vers l'Iran.

Ceci s'est traduit par l'octroi de facilités pour l'obtention de visas d'entrée en Iran au profit des ressortissants tunisiens et de supprimer cette formalité pour les hommes politiques.

M. Mechayi a souligné au cours d'une rencontre samedi, à Tunis, avec la presse, au terme des travaux de la troisième réunion de la commission touristique mixte tuniso-iranienne en présence de M.Tijani Haddad, ministre du Tourisme, la ferme volonté politique qui anime les deux parties pour promouvoir les flux touristiques entre les deux pays et établir une ligne aérienne régulière Tunis-Téhéran.

IL a fait savoir que plus de 1500 touristes iraniens ont visité la Tunisie au cours de la période s'étalant du 20 mars au début du mois d'avril courant coïncidant avec les vacances du nouvel an perse.

Le responsable iranien a déclaré que sa visite en Tunisie du 12 au 15 avril courant constitue une nouvelle étape sur la voie de la consolidation de la coopération bilatérale, ajoutant que l'échange de visites entre les responsables et les hommes d'affaires des deux pays est à même de renforcer cette orientation.

Il a affirmé que les entretiens qu'il a eus avec les responsables tunisiens ont été fructueux, rappelant dans ce contexte les efforts que les parties tunisienne et iranienne ont déployés afin d'impulser le partenariat et la coopération touristiques.

Concernant les orientations futures du tourisme iranien M. Mechayi a fait savoir qu'une stratégie future pour la promotion du tourisme a été mise en place. cette stratégie qui s'étend sur 20 ans a pour principaux axes, l'amélioration de la capacité d'hébergement dans les unités hôtelières, estimée actuellement à 100 mille lits et la construction d'hôtels dans les différentes zones touristiques iraniennes, outre l'octroi de facilites d'entrée en Iran aux touristes.

M. Tijani Haddad a affirme de son coté que la visite de M. Mechayi et de la délégation l'accompagnant, en Tunisie, constitue un nouveau jalon sur la voie du renforcement des relations bilatérales, relevant le niveau excellent des relations politiques entre les deux pays.

IL a mis en exergue le souci des deux parties d'exploiter à bon escient les opportunités offertes pour promouvoir l'échange touristique et culturel entre la Tunisie et l'Iran, rappelant les recommandations judicieuses auxquelles est parvenue la commission mixte dans le domaine de l'échange touristique, l'écoulement, la formation touristique et le tourisme de santé.

Les deux parties ont convenu de tenir la prochaine réunion de la commission touristique à Téhéran en 2007.

vendredi, avril 07, 2006

La volonté de puissance de l’Iran

« Changement de régime !», tels sont les slogans que l’on peut lire sur les banderoles portées par une partie de la population iranienne défilant dans les rues ; population constituée à 70% de citoyens de moins de trente ans… Cette volonté de s’extirper du joug pesant des régimes autoritaires est-elle nécessaire et suffisante pour impacter les décisions politiques du Président iranien?

La prise de position dans le dossier du nucléaire iranien pourrait paraître évidente aux yeux de la communauté internationale. Cette simplicité masque toutefois les enjeux sous-jacents et les connections engageant les acteurs du théâtre géopolitique mondial au cœur du dossier iranien.

Décryptant les tensions et réactions des acteurs, il conviendra de révéler la réalité d’un échiquier géostratégique pluriel avant de mettre en exergue deux lignes stratégiques impliquant une majorité de la communauté internationale.

I. Un échiquier géostratégique à conjuguer au pluriel

A. Les enjeux du nucléaire iranien

L’inflexibilité de la politique extérieure de l’Iran sur le dossier du nucléaire n’a d’égal que son attitude diplomatique agressive dans cette tentative de conquête d’une indépendance longtemps poursuivie. Le pays fait pression de toute part pour conquérir le droit de développer la technologie d’enrichissement de l’uranium sur son propre sol. Ce n’est pas tant les moyens de cet enrichissement qui suscitent de vives réactions de la communauté internationale mais les réelles finalités qui poussent l’Iran à vouloir disposer de ce savoir-faire à tout prix… La volonté d’indépendance énergétique pourrait ne pas être décorrélée de celle de disposer de l’arme nucléaire.

Une seule centrale nucléaire est en cours de finition sur le sol iranien. Certains experts en armement ont pourtant précisé que l’Iran aurait développé près de 5000 centrifugeuses destinées à acquérir la capacité à enrichir l’uranium. L’emploi du subjonctif convient également pour caractériser les relations floues qu’a entretenues le pays avec A.Q Khan, père présumé de la bombe pakistanaise…Ces indéterminations, jumelées aux déclarations provocatrices vis-à-vis, notamment de l’Etat d’Israël, rapportées par le Président Ahmadinejad trouvent leur écho dans l’entente que passe l’Iran avec certains mouvements radicaux tels que le Hezbollah ou le Hamas pour la formation d’un front uni contre Israël. Ces instabilités diplomatiques reposent sur une base mue par un fragile équilibre ; certains courants politiques iraniens réformateurs dénonçant l’attitude politique du Président.

Dans cette perspective, l’Iran persiste dans sa volonté « d’indépendance », envers et contre tous (ou presque), elle menace de se retirer du Traité de non-prolifération malgré les avertissements lancés par la communauté internationale et plus spécifiquement, malgré le risque de se voir traduire devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Moyen-Orient, déjà engagé dans de vives tensions géopolitiques s’agrège une nouvelle menace.

B. Les interactions géopolitiques

L’expression de la volonté unilatérale de l’Iran impacte directement et indirectement les principales puissances mondiales. La richesse du sol iranien n’est alors plus utilisée comme catalyseur d’échanges internationaux mais comme menace de rétorsion et de non approvisionnement si les pays intéressés ne satisfont pas les exigences iraniennes.

La résonance de ce « jeu de dupe » est internationale et Téhéran en est son épicentre. En effet, celle-ci dispose d’une capacité déstabilisatrice et mobilisatrice dans le Moyen-Orient sans égal… L’Arabie Saoudite n’a-t-elle pas fait savoir que si Téhéran disposait de la bombe, Riyad s’engouffrerait alors dans la brèche ouverte de l’armement nucléaire.

Les pays limitrophes de cette région du monde tels que la Turquie adoptent une position résolument différente. Ankara dénonce ainsi la politique suivit par Téhéran et s’impose comme relais d’influence et d’action américain. Plus au Sud, Israël s’accorde avec cette stratégie en étant directement mise en cause dans les discours du président iranien et constitue dès lors une tête de proue stratégique dans une optique de « containment » de l’Iran.

Dans son absolu désir d’autonomie, l’Iran fait preuve de contradictions évidentes, à ce titre, membre du TNP, elle réclame cependant le droit de développer le nucléaire de manière autonome… ! Cette erreur logique (au sens scientifique du terme) démontre l’obstination et l’absence de fondements de nombre d’arguments avancés par Téhéran par lesquels elle entend faire plier les « diplomaties gênantes ». Cette ambivalence se retrouve dans ses relations avec son « partenaire » russe. Moscou a en effet été commanditée pour réaliser la construction de la première centrale nucléaire iranienne et dans le même temps, M. Ahmadinejad refuse catégoriquement et sans compromis la proposition russe de permettre à l’Iran d’enrichir l’uranium sur le sol russe. Ceci n’empêchera pas Téhéran d’acheter à la Russie des armes anti-aériennes pour se protéger, certainement, d’une attaque militaire menée depuis le sol turc par l’armée américaine.

La Russie ainsi que la Chine et le Mouvement des non-alignés n’ont pas intérêt à ce que l’Iran soit isolé sur la scène internationale pour qu’ils puissent maintenir leur approvisionnement permanent en pétrole brut que leur fournit Téhéran. Cependant, ces acteurs semblent poursuivre la volonté partagée par l’Occident de voir l’Iran « désarmer pour éviter la prolifération ».

L’exportation de pétrole brut iranien s’est vu brutalement ralentit de 15% lorsque le Japon a diminué son approvisionnement pour le préserver en diversifiant ses sources d’approvisionnement. Faisant montre d’une certaine neutralité, le Japon n’en reste pas moins engagé contre l’éventuelle prolifération nucléaire iranienne. Mais l’histoire énergétique entre Iran et Japon n’en est pas à son premier soubresaut. Le projet ITER (nouveau mode de production d’énergie) mettait en concurrence la France (soutenue par l’Iran) et le Japon…

II. Antinomie de deux stratégies globales

A. Du stratégique au tactique…

La stratégie poursuivit par l’Iran est en mouvement permanent avec celle définie par les Etats-Unis ; les stratégies des autres puissances découlant de ces deux premières, nous limiterons l’analyse stratégique à ce périmètre.

Chacune de ces stratégies se trouve alternativement, mais pas nécessairement pertinemment, en miroir (stratégie identique) ou en asymétrie.

Géopolitiquement, chaque « camp » a définit ses propres axes stratégiques qu’il va décliner et dérouler dans le temps pour parvenir à son objectif final recherché. Il est intéressant d’aborder l’analyse dans un triptyque stratégie / tactique / opérationnel.

Dans son acception, l’Iran poursuit l’autonomie nucléaire et nourrit peut-être officieusement l’espoir de pouvoir acquérir l’arme nucléaire à terme. Les Etats-Unis, à l’instar d’une large majorité de la communauté internationale ne souhaite pas voir s’installer dans le proche et Moyen-Orient une instabilité et/ou une insécurité politico-économique plus importante.

En effet, Washington développe une stratégie dont l’aboutissement pourrait être une mainmise politique et économique sur le Moyen-Orient. Tactiquement, cette volonté peut se décliner dans la vision d’Israël que se font les décideurs américains ; suivant cette matrice de pensée, Israël (soutenue par les Etats-Unis) représenterait un pont que pourrait emprunter les Etats-Unis pour installer un bloc stratégique et économique « atlantico-européen » (les Etats-Unis cherchent à avoir de l’influence en Irak et en Iran, pour influer, par ricocher, l’ensemble du Moyen-Orient).
En réponse à cette volonté, l’Iran représente le « dernier rempart » à la mainmise américaine sur le Moyen-Orient et ses ressources pétrolières ; consciente de cela, l’Iran ouvre donc un nouveau front diplomatique contre Israël.

B.… et de l’opérationnel

Téhéran entre dans un discours manichéen fondé sur le domaine religieux visant à diaboliser (au sens propre) les Etats-Unis ainsi qu’Israël, puisque, selon les autorités iraniennes, « les néo-conservateurs américains ont été mis au pouvoir par un complot sioniste ».

Cette stratégie de diabolisation et d’amalgame trouve son pendant du côté anglo-saxon dans la mesure où John Bolton (ambassadeur des Etats-Unis aux nations Unies) rapproche, en terme de menace, les attentats du 11 Septembre et le danger de nucléarisation de l’Iran…image psychologique forte dans les pensées américaines et occidentales. En outre, les Etats-Unis entament une démarche de diabolisation du président Ahmadinejad fondée sur les droits de l’Homme.

La guerre psychologique et informationnelle est au cœur des évolutions parallèles de chacun des acteurs. A Téhéran, les mollahs usent de tout leur poids moral pour affûter une véritable « arme de propagande massive ». En effet, le VEVAK (un dérivé de police politique iranienne) et l’ICCO (organisation pour la culture et la communication) sont sous l’égide du régime radical et cloisonnent l’accès et la diffusion d’informations dans le pays. Ainsi, les conservateurs au pouvoir imposent un contrôle permanent et drastique sur l’utilisation d’Internet…
De leur côté, les Etats-Unis veulent mettre en place une campagne d’information destinée à la population iranienne pour les informer de la réalité du régime…là encore, le doute est permis dans la mesure où l’on est amené à s’interroger sur la neutralité américaine dans le discours…ne serait-ce pas une illustration parfaite de ce que l’on appelle communément le « Softpower » ?

Mais, si les américains souhaitent pouvoir « informer » la population iranienne, ils n’avaient, jusqu’à récemment, pas l’intention de renouer le dialogue (diplomatique) avec les autorités iraniennes. La réciproque ne semble pas vérifiée. Téhéran, invoquant l’enjeu et l’avenir de l’Irak, tente de renouer le dialogue avec l’adversaire au moment où les tensions sont à leur paroxysme. Bagdad servirait-elle de soupape d’échappement ? Une chose est sûre, la communauté internationale ne semble pas être dupe de la manœuvre iranienne pour apaiser les tensions liées au nucléaire iranien.

Conclusion

Les incertitudes demeurent dans le dossier nucléaire iranien. Les informations circulant sur le sujet vont bon train mais ne permettent pas nécessairement une analyse pertinente de la situation. La création d’une bourse pétrolière iranienne libellée en euros corrélée à la disparition de l’indicateur monétaire centrale de l’administration américaine (la masse M3) ne sont aujourd’hui pas vérifiée et les analyses qui en découlent conservent un caractère purement spéculatif dont il faut savoir se garder.

Les stratégies mutuelles se poursuivent sans se ressembler dans un contexte politico-diplomatique dont les issues reposent sur l’emploi habile de l’information et de la psychologie des foules…

Jean-Christophe Debarge
Benoit de La Bourdonnaye