mercredi, juin 27, 2007

L’Algérie et l’Iran pour une coopération renforcée

L’Algérie et l’Iran ambitionnent de renforcer leur coopération industrielle notamment dans le secteur de l’industrie automobile.
jeudi 3 mai 2007.

« L’industrie automobile iranienne est en plein essor et ce pays pourrait créer des usines de montage en partenariat avec des sociétés algériennes pour le marché local », a déclaré, hier, le président de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (CACI), M. Brahim Bendjabber, en marge du Salon iranien de l’industrie et de l’artisanat qui se déroule du 2 au 7 mai au Palais des exposition des Pins Maritimes (SAFEX). M. Bendjabber a estimé que la délocalisation serait rentable pour les deux parties : « Elle permettra à l’Iran de bénéficier des abaissements tarifaires et de pénétrer le marché algérien, un marché potentiel qui importe plus de 200 000 véhicules par an, et à l’Algérie de créer des emplois. »

Le représentant du constructeur automobile Saipa, nouvellement installé en Algérie, a affirmé, pour sa part, qu’il compte, dans un premier temps, commercialiser les véhicules iraniens tout en évaluant le marché algérien avant de penser à la délocalisation. Les Iraniens seraient par ailleurs intéressés par le projet Fatia de Tiaret, à l’arrêt depuis le départ du partenaire italien en 1998, a révélé une source proche du ministère de l’Industrie, qui précise toutefois que les discussions avec la partie algérienne n’ont pas abouti. Le secteur automobile en Iran, qui possède une grande infrastructure de sous-traitance, est dominé par deux constructeurs publics, Iran Khodro et Saipa qui travaillent en partenariat avec les grands constructeurs français Renault et Peugeot pour les véhicules particuliers et Mercedes pour ceux industriels (camions, autocars et tracteurs routiers).

Outre l’investissement dans l’industrie automobile en Algérie, les Iraniens veulent également se lancer dans l’industrie du ciment et projettent de monter une usine dans la région des Hauts Plateaux, a affirmé la même source. Globalement, les investissements iraniens en Algérie n’excèdent pas un million de dollars. Quant à leurs échanges commerciaux, ils ont totalisé un montant négligeable de 10 millions de dollars en 2006. Un résultat qui reste très en deçà des potentialités de partenariat existantes entre les deux parties, juge-t-on. Pour favoriser le flux commercial, les Iraniens souhaitent ouvrir une ligne maritime entre le port Bandar Abbas et celui de Djendjen, affirme notre source.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant

mardi, juin 26, 2007

Iran/pétrole:champ d'Azadegan plus "riche" que prévu ?

Iran/pétrole:champ d'Azadegan plus "riche" que prévu ?
Par Elisabeth Studer, le 26 juin 2007


Selon la presse iranienne, une nouvelle estimation du champ pétrolier d'Azadegan en Iran établirait que le gisement renfermerait plus de pétrole que les premières estimations réalisées.

Pour rappel, cet immense champ - sujet de maintes convoitises - situé dans le sud-ouest de la province de Khuzestan est le plus grand champ pétrolier d'Iran.

Les réserves s'établissaient jusqu'à présent à 26 billion de barils. Mais selon l'agence de presse ISNA citant Shahabodin Hejri, un responsable du champ pétrolier, les récentes études démontreraient que les réserves sont beaucoup plus importantes que ne le laissaient supposer les estimations initiales.

Hejri n' a néanmoins pas donné de détails supplémentaires sur le nouveau montant des réserves, tout de même bien providentiel alors que l'Iran est – certes officiellement – montré du doigt par les grandes puissances. Selon Reuters, les chiffres concernant la nouvelle estimation ne seront annoncées qu'après achèvement des travaux actuels.

En février 2004, la Compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC) avait signé avec le japonais Inpex de deux milliards de dollars en Iran pour aménager et exploiter pendant 12 ans et demi ce champ pétrolier dans le sud-ouest du pays, en faisant le plus important accord pétrolier jamais conclu par le Japon. Compte tenu de l’importance du champ, en décembre 2005, Inpex avait souhaité s’associer Total, principal « client » du pétrole iranien (suivi par Shell, Statoil, Gazprom et la Malaisienne Petronas). Selon cet accord, Inpex devrait recevoir le droit d'exploiter ces gisements, proches de la frontière iranienne avec l'Irak. Le contrat prévoyait deux ans et demi pour lancer le projet, ce dernier devenant automatiquement caduc en l'absence d'avancement à l'issue de cette période.

Mais les négociations entre le japonais Inpex et l'Iran se sont achevées en octobre 2006, le Japon ayant "échoué" à conclure un contrat pétrolier de deux milliards de dollars pour exploiter ce gigantesque champ. Le ministère du Pétrole et le japonais Inpex avaient alors envisagé plusieurs options mais les pourparlers n'ont abouti à aucune conclusion, selon la déclaration de M. Gholam Hossein Nozari, qui dirige la Compagnie iranienne du Pétrole.

Le ministre iranien du Pétrole Kazem Vaziri Hamaneh avait pourtant déclaré début août 2006 que l'Iran et le Japon finaliseraient pour le 22 août leur accord, longtemps reporté, pour le développement du champ pétrolier géant d'Azadegan. Les deux parties avaient alors convenu d'investir dans ce gisement 2 milliards de dollars, dont 75% seront apportés par Inpex et 25% par l'Iran. Le Japon importerait les deux tiers de la production.

Le gisement, situé au nord-ouest du pays, est considéré comme le plus important d’Iran. Les réserves sont estimées entre 35 et 45 milliards de barils, selon les Iraniens, mais les Japonais, restant plus prudents, tablaient sur 26 milliards de barils de réserves. En tout état de cause, elles sont les deuxièmes réserves les plus importantes au monde. Dans le cadre des accords, la production était prévue pour démarrer en 2007 par l’extraction de 50 000 barils par jour avant de passer à 150 000 barils par jour un an après et 260 000 barils par jour au maximum de la production.

Le gouvernement japonais, principal actionnaire du groupe, hésitait jusqu’à présent à donner son accord pour le démarrage des travaux en raison de l’hostilité affichée par Washington. Mais Inpex craignait de perdre ses droits sur le champ pétrolier s'il ne démarrait pas le projet bientôt, plusieurs groupes Chinois et Européens étant également sur les rangs.

La part de la compagnie japonaise dans le projet Azadegan a été abaissée désormais de 75% à 10%, et le statut d'opérateur est passé à l'Iran.

En novembre 2006, le géant pétrolier russe Lukoil avait manifesté son intérêt pour le gisement. Le groupe indien Essar a annoncé quant à lui en mars dernier être en pourparlers avec l'Iran en vue de participer à l'exploration de ce champ, mais les résultats des négociations n'ont pas encore été communiquées.

Source : http://www.upstreamonline.com