dimanche, janvier 26, 2014

Le président du parlement sud-coréen se rendra en visite en Iran

e président de l'Assemblée nationale sud-coréenne Kang Chang-hee est attendu dimanche à Téhéran où il s'entretiendra avec de hauts responsables iraniens, a rapporté Press TV.
M. Kang se rendra à Téhéran la tête d'une délégation parlementaire de haut rang et s'entretiendra plus tard dans la journée avec son homologue iranien, Ali Larijani.
Pendant trois jours, M. Kang devrait rencontrer le président iranien Hassan Rouhani ainsi que plusieurs autres hauts responsables.
Il s'agira de la 5e délégation parlementaire sud-coréen à visiter Téhéran depuis 21 mars 2013.
En janvier dernier, M. Kang avait affirmé la volonté des entreprises sud-coréennes d'investir en Iran. Il a appelé aux efforts des deux pays pour la promotion des relations bilatérales.
Source: Agence de presse chinoise Xinhua

samedi, janvier 25, 2014

A Davos, l'offensive de charme du président iranien Hassan Rohani

Cela va-t-il devenir une habitude ? Quatre fois après son show devant l'assemblée générale de l'ONU, le président iranien Hassan Rohani a de nouveau volé la vedette à son adversaire, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, jeudi 23 janvier au Forum économique mondial de Davos, en montant une opération de charme à destination des hommes d'affaires occidentaux, invités à investir en Iran.


Très applaudi par un auditoire qui, visiblement, avait envie d'entendre ce discours, M. Rohani a affirmé que « l'engagement constructif » était « l'un des piliers » de lapolitique de son gouvernement, et qu'il entendait le mettre au service d'une ambition : intégrer l'Iran dans le groupe des économies émergentes. « L'Iran a le potentiel pour être dans les dix premières économies mondiales dans les trois prochaines décennies, a-t-il dit. Son économie est prometteuse et peut rejoindreles économies émergentes. »

NORMALISER LES RELATIONS DE L'IRAN AVEC L'UE

Le président iranien souhaite pour cela renouer des relations commerciales avec les pays de la région, notamment la Turquie et la Russie. La mise en œuvre de l'accord sur le nucléaire iranien que son pays négocie avec la communauté internationale et auquel il a « une volonté forte et sérieuse » de parvenir permettra à l'Iran de « normaliser ses relations avec l'UE ». Avec les Etats-Unis, Téhéran « a aussi abordé une nouvelle phase ces derniers mois ». Tout cela, a-t-il résumé, constitue « une évolution majeure depuis la révolution islamique ».

Réaffirmant que son pays n'avait aucune ambition nucléaire militaire, mais que les Iraniens « n'étaient pas prêts à abandonner la technologie » qui leur permettrait deproduire de l'énergie nucléaire civile, le président iranien s'est aussi déclaré prêt àparticiper à l'effort collectif pour la sécurité énergétique mondiale. Très à l'aise face à un auditoire de plus d'un millier de participants au Forum de Davos, qu'il a « tous » invités à venir en Iran, volontiers souriant, la barbe soignée et le regard vif derrière ses fines lunettes, M. Rohani est incontestablement lancé dans une offensive de charme pour donner l'impression que son pays est désormais ouvert aux affaires, dans la perspective de la levée des sanctions.

Dans une conversation avec un petit groupe de journalistes, un peu plus tard, il a même plaisanté sur son compte Twitter et avoué qu'il ne tweetait pas lui-même : il laisse ce soin à « ses amis ». Sur la politique étrangère dans la région, cependant, il n'a rien lâché, dans ses réponses aux questions du Pr Schwab, fondateur du Forum de Davos. En Syrie, il propose d'essayer de « cesser le bain de sang », puis d'en faire sortir « les terroristes venus d'ailleurs » et enfin d'y organiser des élections libres, « sans interférence des forces étrangères ». Quant à Israël, rien n'a bougé : lorsque le Pr Schwab lui a demandé s'il voulait de meilleures relations avec « tous » les pays de la région, sans exception, M. Rohani a précisé, avec un grand sourire : « Avec tous ceux que nous reconnaissons.»

« PROCÉDER AVEC PRUDENCE » 

Pour Vali Nasr, doyen de l'école internationale de la Johns Hopkins University à Washington et spécialiste de l'Iran, la performance de M. Rohani à Davos a consisté à « dépasser la question nucléaire et à mettre l'accent sur l'intégration de son pays à l'économie régionale et mondiale, ce qui est un accent nouveau »« Ce président veut donner une image différente, a analysé un autre expert, iranien, qui a souhaité rester anonyme. Il ne mêle aucune idéologie ni rhétorique révolutionnaire à son discours. Il est décidé à utiliser toutes les occasions possibles de s'adresser au monde, et en particulier aux Américains et aux Européens. »

Et Davos lui fournit une excellente tribune. Un peu plus tard, le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a cependant tempéré l'éventuel enthousiasme que le président iranien pouvait avoir suscité, en mettant en garde les entreprisesaméricaines. Dans une interview à la BBC, il les a invitées à « procéder avec prudence » et à ne pas se précipiter en Iran alors que la majorité des sanctions sont encore en place.

Intervenant à la même tribune quelques heures plus tard, Benyamin Nétanyahou savait qu'il lui est plus difficile de contrer Hassan Rohani que son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad. La délégation israélienne à Davos s'était renforcée, avec Shimon Peres et Tzipi Livni. Le premier ministre israélien s'est livré à un brillant numéro de promotion d'Israël, « nation de l'innovation » technologique, mais a cessé de sourire lorsqu'il a été interrogé sur la prestation du président iranien. « Oui, il y a un changement de discours, a-t-il dit, mais pas de changement dans les actes. Il fustige les interventions étrangères en Syrie ? Mais nous savons tous que l'Iran intervient en Syrie avec ses gardes révolutionnaires sur le terrain ! »

Le Monde du 24 janvier 2014

jeudi, janvier 23, 2014

Freins à l'investissement en Iran : Les sanctions internationales


Publié les 23/09/2013 et 22 janvier 2014 par l'administration fiscale française


En dépit de  l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République islamique d'Iran sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements, signé à Téhéran le 12 mai 2003, entre 2005 et aujourd'hui, les exportations françaises en Iran se sont effondrées, passant de 2 milliards d'euros à 800 millions (-70%). 

C'est que l'Iran reste actuellement sous embargo et l'investissement en Iran est risqué. Pour rappel, l'Union européenne a interdit aux institutions iraniennes, en janvier 2012, l'accès au réseau de transferts interbancaires Swift. 
Les transactions avec l'Iran sont devenues difficiles [1]. Selon Thierry Coville, dès 2010-2011, la pénurie de dollars en Iran entraînait l'effondrement du rial sur le marché libre, de 10 000 rials pour 1 dollar en 2010, le cours était d'environ 32 000 rials pour 1 dollar en 2013. Or, il existe déjà une situation inflationniste en Iran, avec en moyenne, depuis la Révolution islamique, un enchérissement de 20 % des prix par an. Le rapport du FMI allait plutôt dans le sens, sur la base des données de 2010/2011, d'une réduction de l'inflation depuis 2009. L'incertitude face à l'avenir est vecteur de spéculation, les iraniens spéculent sans arrêt sur l'immobilier, l'or, les devises pour tenter de protéger leur épargne. Mais cette spéculation nourrit aussi l'inflation. à la fin de l'année 2012, le taux d'inflation était de 36% (et de 50% pour les produits alimentaires). Le nombre de chèques sans provision a quadruplé en 2012. Les sanctions ont conduit à la mise en place d'un rationnement pour les produits de base, dont l'essence.

Pour le moment, en tous cas, les secteurs de l'alimentaire, le pharmaceutique ou l'automobile échappent aux sanctions. 



Les sanctions financières internationales sont un instrument de la politique étrangère de la France. À l’encontre de personnes physiques ou morales ou d’entités, les sanctions visent notamment à imposer un gel des fonds, des avoirs et des ressources économiques, ainsi que leurs transactions financières ou commerciales. À l’encontre d’un pays, les sanctions visent à interdire le commerce de biens et de services ciblés et peuvent inclure des mesures de gel à l’égard de personnes.
La France distingue trois types de sanctions financières internationales :
Les sanctions imposées par l’ONU : une résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU)  met en place un régime de sanctions financières, à charge pour chaque pays de l’appliquer et de le transposer en droit interne.
Les sanctions mises en œuvre au niveau européen : elles sont un outil de la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et prennent la forme d’une position commune de l’Union. Lorsque les positions communes décident d’une action dans les domaines de compétence de la Communauté européenne, elles sont mises en œuvre par un règlement du Conseil ou de la Commission européenne. Les règlements européens ont force de loi dans l’ordre juridique français.
Les sanctions mises en œuvre au niveau national : elles sont mises en œuvre en application de l’articleL151-2, de l’article L562-1 ou de l’article L562-2 du code monétaire et financier. Les articles L562-1 et 2 sont mis en œuvre conformément aux articles L562-3 à 562-11 du code monétaire et financier.


Mesures mises en oeuvre par l'ONU

Les résolutions CSNU 1737(2007), 1747(2007), 1803(2008), 1835(2008) et 1929(2010) du Conseil de sécurité sont consultables ici

Mesures mises en oeuvre par l'Union européenne

Nota Bene 1 : la Direction Générale du Trésor met en œuvre une consolidation des textes européens. Cette consolidation est une aide à la lecture qui ne saurait se substituer aux textes publiés au Journal officiel de l’Union européenne. Les textes originaux, qui seuls font foi, sont consultables à l'intérieur des textes consolidés. Il peut exister un délai entre la parution d’un texte et sa consolidation.
Nota Bene 2 : les embargos militaires et certaines autres mesures (interdiction de l’assurance-crédit…) ne sont pas repris dans les Règlements (UE) car ils relèvent de la compétence des Etats membres. Il est donc nécessaire de se reporter également aux Décisions PESC. Les Décisions PESC ne sont opposables qu’aux Etats néanmoins elles constituent un fait juridique que les opérateurs ne sauraient ignorer.
Nota Bene 3 : une procédure de consultation simplifiée des listes de noms européennes est insérée ci-dessous.
Nota Bene 4 : dans le cas particulier de l’Iran, il existe une double réglementation, une liée à la prolifération nucléaire, l’autre liée à la répression interne. Il est nécessaire de consulter les deux régimes.

1. Mesures liées à la prolifération nucléaire et aux embargos sectoriels  

 2. Mesures liées à la répression interne

Banques iraniennes non gelées par l'Union européenne

Credit Institution for Development / Gharzolhasaneh Resalat Bank / Gharzolhasaneh Mehr Iran Bank / Khavarmianeh Bank / Ghavamin Bank / Gardeshgari Bank / Hekmat Iranian Bank / Day bank / Shahr Bank / Sarmayeh Bank / Saman Bank / Pasargad Bank / Parsian Bank / Karafarin Bank / Eghtesad Novin Bank / Bank Maskan / Bank Keshavarzi / 

 Mesures nationales



    jeudi, janvier 16, 2014

    Des entreprises du CAC 40 prévoient de se rendre en Iran

    L'organisation patronale (MEDEF) a précisé que la visite aurait lieu du 2 au 5 février et que Pierre Gattaz n'irait pas lui-même. Elle n'a pas voulu nommer ces entreprises "pour l'instant" mais a expliqué que la mission rencontrait un "vif intérêt".


    Prié de confirmer une information du Wall Street Journal sur la préparation d'une telle visite, Pierre Gattaz a déclaré lors de sa conférence de presse mensuelle : "Oui, absolument."
    Parmi les entreprises qui y participeront, le quotidien cite GDF Suez, Alstom, Veolia Environnement et Safran.
    Interrogé par Reuters, l'ancien ambassadeur de France en Iran François Nicoullaud a cité parmi les entreprises françaises présentes dans le pays avant l'imposition de sanctions et qui souhaiteraient y retourner : Renault, PSA Peugeot Citroën et des équipementiers automobiles, Total , Alstom, Thales, Airbus Group, Crédit agricole, Société générale et BNP Paribas.
    "Il a été signé un cadre politique en novembre dernier, de façon internationale et de façon ouverte et publique, pour voir dans quelles conditions des approches commerciales pouvaient être faites avec l'Iran", a ajouté Pierre Gattaz. "Nous nous inscrivons totalement dans ce cadre politique, public et international."
    L'accord préliminaire de six mois conclu fin novembre entre l'Iran et les grandes puissances prévoit que le pays limitera l'enrichissement d'uranium en échange d'un allègement des sanctions économiques.
    Les possibilités commerciales sont très importantes, la demande étant insatisfaite depuis plus d'une décennie dans ce pays de plus de 75 millions d'habitants.
    Reuters - 15 janvier 2014

    mercredi, janvier 15, 2014

    L'Iran, un marché qui monte en flèche

    Alors que ses opérations quotidiennes ne représentent qu'environ 22 secondes de transactions boursières aux États-Unis, le marché boursier de l'Iran roule à plein régime. L'indice de référence est monté en flèche de 133% cette année (jusqu'au 24 décembre), atteignant une valeur record et présentant des rendements plus élevés que les 93 principaux indicateurs boursiers mondiaux suivis par Bloomberg.
    La plus grande part d'augmentation a suivi l'élection, en juin, du président Hassan Rohani, 65 ans, qui a obtenu un accord initial avec les puissances mondiales à peine cinq mois après son élection.
    Un matin, la semaine dernière, une diplômée de 23 ans prénommée Samira se tenait, avec des centaines d'autres, dans le bâtiment de la Bourse, au centre-ville de Téhéran, prête à aligner les 600$ de son premier investissement dans le marché boursier. Lorsque les prix des actions se sont affichés sur les nombreux écrans, à l'étage supérieur du parquet, Samira s'est dite excitée d'acheter ses premières actions. Un achat qu'elle n'aurait jamais considéré pendant le règne de Mahmoud Ahmadinejad, le prédécesseur du président Rohani.
    «J'aime ça, c'est euphorisant», a affirmé Samira, refusant de donner son nom de famille, craignant les représailles pour avoir parlé à des journalistes étrangers. «Tout le monde à qui vous parlerez ces jours-ci vous dira que la Bourse est le meilleur endroit où investir en ce moment.»
    Exit l'or
    Les Iraniens se retirent des actifs qui étaient devenus les valeurs sûres de la République islamiste - l'or, les dollars et l'immobilier - pour retrouver des liquidités à investir dans le marché boursier, selon Turquoise Partners, une firme de placements de Téhéran. Même si les étrangers ont le droit d'investir dans cette Bourse comptant 314 actions, l'investisseur international ne peut acheter plus de 10% des actions d'une entreprise, et toute participation est limitée par les restrictions des institutions bancaires, selon Turquoise.
    Le «Nuclear Enrichment Trading» de l'Iran est à la hausse, avec en moyenne 203 millions US d'actions changeant de mains chaque jour depuis le début de l'année, et jusqu'à la fin de novembre. Il y a deux ans, il n'était question que de 83 millions US d'actions, et d'à peine 20 millions US en 2006, selon les données de la Bourse. La moyenne des transactions quotidiennes sur le marché boursier américain a atteint 220 milliards cette année, selon les données compilées par Bloomberg.
    Les institutions financières et les sociétés pétrolières figurent parmi les plus grandes gagnantes sur le marché des actions de l'Iran. Saderat Bank Iran, assujettie à des sanctions de l'Union européenne depuis 2010, a réalisé un gain de 142% cette année, à partir de la plus basse valeur des 52 dernières semaines, alors que Parsian Oil&Gas Co. a progressé de 87% à partir de ce creux.
    Un énorme afflux
    «Nous constatons un énorme afflux d'argent neuf dans le marché boursier provenant d'investisseurs individuels», a affirmé Ramin Rabii, directeur général de Turquoise, en entrevue à Téhéran au début du mois de décembre. «La perception a complètement changé à la suite de l'élection. En termes de risque politique, celui de guerre et de sanctions supplémentaires a également diminué.»
    En échange de la promesse de réduire les activités nucléaires, le président Rohani a obtenu 7 milliards US d'assouplissement des sanctions, déclenchant des spéculations à l'effet que le sixième producteur de pétrole brut de l'OPEP renversera la chute de la production qui a plongé l'économie en récession. Bijan Namdar Zanganeh, ministre du Pétrole, a affirmé plus tôt ce mois-ci qu'il cherche à attirer des entreprises internationales telles Exxon Mobil Corp. et Royal Dutch Shell Plc, une fois les sanctions levées.
    Porte-parole de Shell basée à Londres, Sarah Bradley a refusé de commenter, tout comme Kim Jordan, conseiller des relations en amont avec les médias chez Exxon, à Houston.

    Source : La presse, Canada, 30 décembre 2013