jeudi, octobre 23, 2008

L'Iran à la merci des cours de l'or noir

L'Iran à la merci
des cours de l'or noir

Delphine Minoui
23/10/2008 | Mise à jour : 10:55 |
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Jusqu'ici épargnée par la crise financière, la République islamique est rattrapée par la baisse des prix du pétrole.

Beyrouth

Les leaders iraniens se seraient-ils réjouis trop vite ? Revanche de Dieu, capitulation des valeurs américaines, échec de la démocratie libérale… Voilà maintenant près de deux semaines qu'ils y vont de leurs petites phrases pour se railler de la récession qui affecte l'économie du « Grand Satan » américain - avec qui Téhéran a rompu toute forme de relation diplomatique depuis presque trente ans.

« Ceux qui voulaient nous enfoncer dans une crise à propos du dossier nucléaire sont aujourd'hui punis par Dieu avec une récession ! » s'est même enthousiasmé l'ayatollah Ahmad Khatami lors de la grande prière, vendredi dernier. Ses propos venaient renforcer ceux du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad qui, quelques jours plus tôt, prédisait « la fin du capitalisme ».

Téhéran a de quoi faire la fête. La récession actuelle a soudainement renvoyé aux calendes grecques l'épineux dossier nucléaire qui faisait la une de la presse internationale depuis de longs mois. De plus, l'économie iranienne reste, pour l'heure, largement épargnée par les difficultés que rencontrent les pays occidentaux. À la Bourse de Téhéran, les actions, bien que légèrement en baisse ces derniers jours, ont enregistré une hausse de 20 % sur l'année. Mais certains économistes voient dans la survie des cours de la Bourse iranienne des raisons beaucoup moins « divines » : la quasi-absence d'investisseurs étrangers sur la place iranienne et le degré très élevé d'étatisation de l'économie.

Téhéran puise dans ses réserves

À long terme, les Iraniens pourraient finir par rire jaune. Les effets de la crise financière aux États-Unis, qui provoque la chute des cours du pétrole, risquent d'être fatals à Téhéran. Cinquième exportateur mondial d'or noir, la République islamique - dont 90 % des recettes à l'exportation et 75 % des recettes budgétaires proviennent du pétrole - ne va pas tarder à ressentir les effets de la baisse du prix du baril sur son économie.

Hier, le ministre iranien du Pétrole, Gholam Hossein Nozari, s'est empressé de plaider en faveur d'une baisse de la production de l'Opep d'au moins 2 millions de barils par jour.

Les exportations d'or noir auraient rapporté environ 70 milliards de dollars à l'Iran au cours de l'année dernière. Une manne qui a largement bénéficié aux politiques populistes du gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad. Depuis son élection, en juin 2005, ce dernier n'a pas hésité à dépenser les pétrodollars pour consolider sa base populaire et multiplier les aides aux plus démunis : prêts avantageux, distribution des « actions de justice », augmentation de certains salaires au détriment d'investissements industriels.

D'après ses détracteurs, il aurait même puisé dans les réserves du Fonds de stabilisation, créé à l'époque de son prédécesseur, Mohammad Khatami, et où sont traditionnellement versés les surplus pour s'assurer un stock de sécurité en cas de crise. De quoi inquiéter aujourd'hui les milieux financiers.


mardi, octobre 21, 2008

L'Iran, le Qatar et la Russie forment une "troïka" du gaz

L'Iran, le Qatar et la Russie forment une "troïka" du gaz

TEHERAN (AFP) — L'Iran, le Qatar et la Russie, gros producteurs de gaz, sont convenus mardi de former une "troïka" ayant pour objectif de dynamiser l'assemblée des exportateurs de gaz, sans la transformer pour autant en cartel sur le modèle de l'Opep.

"Le dialogue tripartite peut être très utile pour l'ensemble du marché gazier", a affirmé le président du géant gazier russe Gazprom, Alexeï Miller.

Le responsable, qui s'exprimait à Téhéran aux côtés des ministres iranien du Pétrole Gholam Hossein Nozari et qatari de l'Energie Abdallah ben Hamad al-Attiyah, a ajouté qu'ils allaient se "rencontrer régulièrement dans le cadre de cette "troïka" ".

La prochaine rencontre est prévue à Moscou d'ici "trois à quatre mois", selon M. Miller.

Les trois responsables ont également conclu un accord créant une commission technique "dont l'une des tâches est d'examiner les projets communs et tripartites", a poursuivi le chef de Gazprom. Elle se réunira d'ici quelques jours à Doha au Qatar, selon M. Attiyah.

Le ministre iranien du Pétrole est allé plus loin en affirmant que les trois pays s'étaient entendus pour créer une nouvelle organisation des pays exportateurs de gaz.

Selon M. Nozari, les trois pays sont "arrivés à un consensus pour la création d'une organisation commune gazière (...), accélérer sa mise en place et préparer ses statuts".

Mais ses interlocuteurs ont été plus prudents sur les perspectives de viabilité d'une telle structure.

M. Miller a remarqué que l'activité de la "troïka" devait s'inscrire dans le cadre du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), qui existe depuis 2001.

"Le dialogue tripartite peut être très utile pour l'ensemble du marché gazier et peut jouer le rôle de locomotive pour des pays exportateurs de gaz dans le cadre de l'assemblée des exportateurs de gaz", a dit le président de Gazprom.

Le FPEG est une organisation informelle rassemblant peu ou prou les principaux pays détenteurs de réserves de gaz.

Mais elle n'est pas comparable à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui est un véritable cartel doté de statuts et dont les décisions s'imposent à tous les membres.

Le ministre qatari s'est lui aussi gardé d'évoquer la création d'une nouvelle organisation.

Il a évoqué "une vision commune" à propos de l'actuel Forum, mais sans apporter de détails à ce sujet. Il a ajouté que "lors de la future réunion ministérielle des pays exportateurs de gaz, ce projet sera confirmé".

La Russie, l'Iran et le Qatar sont les trois premiers détenteurs de gaz avec environ 60% des réserves mondiales.

Leurs statuts d'exportateurs sont pourtant bien distincts. La Russie est le premier fournisseur de gaz naturel et le Qatar vise la première place pour l'exportation de gaz naturel liquéfié. L'Iran en revanche est un importateur net de cet hydrocarbure, faute d'investissements et d'une forte croissance de la consommation interne.

De nombreux experts ont mis en doute par le passé la viabilité d'un cartel du gaz sur le modèle de celui du pétrole, dont l'objectif est de contribuer à moduler le prix du baril en jouant sur l'offre.

Les contrats liant producteurs et consommateurs de gaz sont généralement à long terme, à cause du montant des investissements nécessaires pour l'acheminer.

Le pétrole est virtuellement livrable d'un point du globe à l'autre, alors que le marché gazier est largement régionalisé.

mercredi, octobre 08, 2008

Décret n° 2008-83 du 24 janvier 2008 relatif aux mesures restrictives à l'encontre de l'Iran prévues par le règlement (CE) n° 423/2007

Avertissement du Ministère des affaires étrangères aux entreprises : sanctions à l'égard de l'Iran

Avertissement aux entreprises : sanctions à l'égard de l'Iran

L’Iran a été sanctionné par les résolutions 1737, 1747 et 1803 adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies, respectivement le 23 décembre 2006, le 24 mars 2007 et le 3 mars 2008. Une nouvelle résolution (1835) a été adoptée le 27 septembre 2008 qui réaffirme les résolutions précédentes. Les résolutions 1737, 1747 et 1803 ont été mises en œuvre par l’Union européenne (via les Positions communes 2007/140/PESC du 27 février 2007, 2007/246/PESC du 23 avril 2007, 2008/479/PESC du 23 juin 2008, 2008/652/PESC du 7 août 2008 et le Règlement (CE) 423/2007 du 19 avril 2007). Ces sanctions concernent principalement les domaines nucléaire et balistique, ainsi que les exportations d'armement. Elles prévoient notamment le gel des avoirs et des transactions de certaines banques iraniennes (Sepah et Melli) et appellent les Etats à la vigilance et à la retenue en matière de financements et d’assurance crédit.

Par ailleurs, dans un communiqué publié le 11 octobre 2007, le groupe d’action financière (GAFI) a exprimé sa préoccupation sur l’absence en Iran « d’un système complet de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme » et a appelé les institutions financières à appliquer des vigilances renforcées à l’égard des transactions financières de leurs clients en provenance ou à destination de l’Iran. Ce communiqué a été relayé le 19 octobre 2007 par le G7 qui a estimé souhaitable que les institutions financières prennent en compte les risques afférants à l’Iran.

- l’avis du 16 mai 2007, aux importateurs et exportateurs en provenance et à destination de l'Iran,
- les résolutions de l’ONU
1737 , 1747, 1803 et 1835.
- les règlements européens successifs
140, 242, 246, 423, 618,
-
la déclaration du GAFI.
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Décret_n°2008-83_du_24_janvier_2008

- les positions européennes communes:

2007/140/PESC du 27 février 2007, 2007/246/PESC du 23 avril 2007, 2008/479/PESC du 23 juin 2008, 2008/652/PESC du 7 août 2008

Voir aussi: http://www.minefe.gouv.fr/directions_services/dgtpe/sanctions/sanctionsiran.php

Inauguration de la tour Milad Source : AFP 07/10/2008 | Mise à jour : 21:58 | Commentaires 1 . Les autorités iraniennes ont inauguré la tour Mi

Inauguration de la tour Milad
Source : AFP, 07/10/2008
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Les autorités iraniennes ont inauguré la tour Milad, la quatrième plus haute tour de télécommunications au monde (435 m), qui doit devenir l'un des emblèmes de Téhéran.

Inspirée de l'architecture islamique, la tour, bâtie sur les collines du nord-ouest de la capitale, a été achevée après 11 ans de travaux, pour un coût d'environ 194 millions de dollars.

Haute de 435 m (dont une antenne de 100 m), la tour est coiffée d'un toit de métal et de verre haut de 12 étages et large de 60 m, qui accueille un restaurant panoramique, une galerie d'art, une terrasse extérieure ainsi que des zones réservées aux systèmes de télécommunications.

Selon ses concepteurs, la tour Milad est la quatrième plus haute du monde après la tour CN de Toronto (Canada), la tour Ostankino de Moscou et l'Oriental Pearl de Shanghai (Chine).