jeudi, novembre 03, 2016

Parlement européen: nouvelle stratégie d’ouverture envers l’Iran

Le Parlement européen a adopté, avant-hier, une nouvelle stratégie envers l’Iran qui consiste à développer le commerce entre les deux parties et a activé la diplomatie européenne  dans le sens d’une réduction de la tension entre Téhéran et Riyad.

Le Parlement européen a estimé dans son rapport que « le texte de la résolution votée par les membres,  recommande une  coordination des relations avec l’Iran par le biais d’un dialogue global et constructif ».

Selon le texte du rapport , « l’accord nucléaire iranien est un exploit clair de  la diplomatie multilatérale claire, et en particulier de la diplomatie européenne . »

Le Parlement européen a salué « les résultats positifs de l’accord nucléaire et qui se sont traduits par une augmentation des échanges commerciaux entre l’Iran et l’UE de 43 pour cent au cours des six premiers mois de cette année, sans compter que près de 30 banques iraniennes ont rétabli leurs reliaisons avec la Société mondiale des télécommunications financière (SWIFT).

Le Parlement européen a souligné « les répercussions négatives du différend qui oppose Riyad et Téhéran sur la « situation sécuritaire au Moyen-Orient et ailleurs » appelant « à activer  la diplomatie européenne pour apaiser les tensions entre les deux parties, sachant que seule  une coopération constructive entre les deux pays peut  trouver des solutions au Yémen, en Irak et en Syrie. »

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi, déclaration. Il a dit que Téhéran « est prêt à engager un dialogue politique et une autre sur les droits de l’homme avec l’Union européenne. » Mais il a souligné que « l’Iran ne négociera pas avec une capacité de défense. »


Les Gardiens de la révolution iranienne s'invitent dans les appels d'offre pétroliers

En Iran, les compagnies pétrolières internationales ont jusqu'à la mi-novembre pour postuler aux appels d'offres sur 50 projets pétroliers et gaziers. Quelques jours avant l'échéance, les conglomérats iraniens, aux mains de l'élite religieuse, exigent d'être associés au processus.

 

C’est « une honte » de confier aux compagnies étrangères le contrôle des nouveaux projets pétroliers, estime un ancien commandant de la révolution iranienne. Ebadollah Abdollahi dirige aussi un conglomérat industriel, Khatam al Anbia. À mesure que la date limite de l’appel d’offres pétrolier approche, le 19 novembre prochain, les Gardiens de la révolution iranienne, qui contrôlent des pans entiers de l’économie, font vibrer le sentiment national pour pouvoir participer au processus.

La semaine dernière la société pétrolière nationale, la NIOC, avait estimé que les compagnies étrangères étaient les mieux à même de prendre la direction des grands projets pétroliers, comme Azadegan Sud. Dimanche dernier, le ministre du Pétrole a dû rectifier le tir en déclarant que les entreprises iraniennes pourraient également déposer des offres pour ce champ géant.

Un changement de contrat pétrolier

Les compagnies étrangères sont de fait les seules à disposer à la fois de la technologie et des fonds nécessaires au développement des grands gisements. Pour les courtiser, le gouvernement iranien a d’ailleurs révolutionné le contrat pétrolier type, il pourra durer jusqu’à 25 ans, contre 5 ans seulement avant la levée des sanctions.

Le service des compagnies pétrolières étrangères sera rémunéré, en cash et en barils, en fonction de la croissance de la production et des investissements réalisés, mais seulement au niveau des terminaux d’exportation. On joue un peu sur les mots pour ménager, là encore l’aile conservatrice, souligne Philippe Sébille-Lopez, pas question de parler de contrat de partage de production, c’est interdit dans la Constitution iranienne.

Un appel d’offres test

Ce premier appel d’offres sur 50 projets pétroliers et gaziers servira de test pour connaître la réaction des investisseurs étrangers, estime Francis Perrin. Le néerlandais Shell devrait être sur les rangs, le Français Total, l’Italien Eni probablement, des compagnies européennes, donc, mais aussi des compagnies asiatiques - les majors américaines étant encore exclues par les sanctions de Washington.

Mais toutes ces compagnies étrangères vont devoir compter avec les entreprises des Gardiens de la Révolution, qui s’invitent au tour de table. Les entreprises présélectionnées seront connues le 7 décembre, et les gagnants au mois de mars prochain.


Source : RFI

La Bank of China en route vers l'Iran : 2,417 milliards d'euros d’investissement

Actuellement, outre la plupart des banques européennes, seuls certains établissements bancaires asiatiques (en particulier japonais et sud-coréens ) ont pu ouvrir une succursale ou disposer d’un bureau de représentation en Iran.

Au cours de négociations axées sur le développement de la coopération économique entre la Banque centrale d’Iran (CBI) et les autres banques internationales, la Bank of China (BOC) a, elle aussi, manifesté son désir de venir s’implanter en Iran. La superficie de ce pays, son importante population et son économie prospère ont convaincu Pékin que le développement des relations entre les deux pays pourrait avoir de nombreuses répercutions positives. Évidemment, le renforcement des relations entre la Chine et l’Iran par l’intermédiaire de sociétés de courtage n’est pas sans attirer l’attention ; cela pourrait effectivement mener à l'inauguration d'une succursale en Iran, bien qu'il faille veiller à ce que cela se fasse en conformité avec les normes internationales.

Avec un avoir d’environs 18 billions de yuans, la « Banque de Chine » voudrait ouvrir une succursale en Iran à côté des banques européennes, japonaises et coréennes.

« La Banque de Chine » qui est l’une des quatre grandes et internationales banques de la Chine possède 18 billions de yuans d’avoirs et du point de vue du gouverneur de la Banque Centrale de l’Iran elle est acceptable.

L’autre banque chinoise qui s’est déclaré intéressée à ouvrir une succursale en Iran et dans la région de libre échange de Kish, est la banque CBC qui est la plus grande banque de ce pays et du monde du point de vue d’avoir et d’investissement.