jeudi, mars 27, 2008


Dans une récente étude publiée par la Fondation pour l’innovation politique et disponible en ligne, Franck Debié, Directeur général, et Jérôme Monod, Président d’Honneur de la Fondation, font le récit d’un voyage effectué en janvier 2008, à la rencontre de ce pays à la fois ignoré et redouté, ce "condensé de contradictions mal résolues" qu’est l’Iran.

Les auteurs justifient cette entreprise par leur intention de dépasser les préjugés, car, écrivent-ils, "aucune réticence idéologique ou politique, aucune crainte de l’imprévisible ne devaient nous arrêter".

Franck Debié et Jérôme Monod ont donc rencontré des dirigeants religieux ou politiques, des médecins, des entrepreneurs, des intellectuels, pour tenter de donner une cohérence au tableau souvent déroutant présenté par le pays.

Voici quelques-unes de leurs impressions les plus notables.

- Les auteurs relèvent que, contrairement aux attentes, Téhéran, en dépit de sa croissance anarchique, est une ville relativement propre, et que les services publics y fonctionnent. Les grands hôpitaux sont équipés d’un matériel moderne et certains d’entre eux participent à des programmes de recherche sur le cancer en collaboration avec des équipes européennes.

- Les auteurs remarquent également avec surprise l’absence de véritable hostilité à l’égard d’Israël, en dépit du discours officiel.

- Le tableau économique est tout aussi nuancé : malgré les difficultés liées aux sanctions économiques internationales et à la corruption interne, l’Iran est ouvert aux entrepreneurs, en raison de besoins d’investissement très importants. Pour autant, les aides à l’industrie demeurent très limitées pour des raisons historiques, l’économie iranienne étant orientée vers le commerce et la spéculation. Les auteurs relèvent également la soif de nouveauté et l’irrésistible attrait de l’Amérique, que les positions contraires du régime contribuent peut-être à renforcer.

- Profondément nationalistes, les Iraniens ne demandent qu’à rejoindre la marche du monde tout en trouvant leur propre voie, entre islam et démocratie.

Cette publication bien que modeste au niveau de ses ambitions – très court, il prend la forme d’un journal de voyage – s’attache à mettre en évidence les complexités de l’Iran moderne.

A cet égard, la description d’un hôpital ou de l’organisation du bazar s’avèrent plus instructives que la traditionnelle dichotomie voiles noirs/jupes courtes, devenu un passage obligé des reportages consacrés à l’Iran.

En revanche, les aperçus politiques se révèlent quelque peu décevants.

L’entretien avec le grand ayatollah Makârem-Chirâzi ne livre que peu d’enseignements, au-delà des généralités sur les malentendus entre l’Iran et l’Occident.

A cet égard, les notes sur la puissance économique et politique des ayatollahs présentent davantage d’intérêt.

De même, les auteurs s’avouent "impressionnés" par leur rencontre avec l’ancien président réformateur, Mohammad Khâtami, qui prône un dialogue serein avec l’Europe, fondé sur le partage de valeurs communes dans le respect des différences. Or c’est précisément cette tendance à discourir que ceux qui l’ont élu en 1997 lui ont amèrement reprochée par la suite. Après une période d’enthousiasme, Khâtami avait en effet fait étalage de son impuissance devant les manœuvres des conservateurs, mais aussi de son refus de remettre profondément en cause le système politique.

Dans les deux cas, on éprouve l’impression que les auteurs se sont laissés séduire par la traditionnelle affabilité iranienne, qui se double en général d’une certaine réticence à livrer le fond de sa pensée. En dépit de ces réserves, on peut espérer que ce court récit de voyage contribuera à lever les préjugés les plus répandus sur ce pays.

Source : http://www.nonfiction.fr/article-848-les_promesses_de_liran.htm

Projet de construction d’une ligne ferroviaire de l’Iran vers la Chine et la Russie

Source : Al-Manar, Liban

L’Iran envisage de construire des chemins de fer pour une liaison avec l’Asie centrale, en Chine et en Russie, et cela après une réunion à Douchanbé entre les ministres des affaires étrangères du Tadjikistan, d’Afghanistan et d’Iran.

Les ministres des affaires étrangères iranien, afghan et tadjik ont souligné, dans une déclaration commune, leur volonté de construire des lignes de chemin de fer et de coopérer étroitement dans le domaine économique.

L’Iran a déclaré qu’elle appelle à la coopération régionale avec les pays d’Asie centrale pour le transfert de marchandises à travers son territoire et les ports du Golfe Persique, vers la Russie et la Chine. Elle n’a pas divulgué le calendrier de construction de la voie ferrée ni son coût.

vendredi, mars 21, 2008

Signature d'un contrat gazier avec la Suisse

La Suisse met de la diplomatie dans son gaz naturel

Légende photo: En matière d'approvisionnement en gaz, ce qui est bon pour l'Union européenne l'est pour la Suisse. (Keystone)

La ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey est en Iran où elle a assisté à la signature d'un contrat de livraison de gaz à la société helvétique Electricité de Laufenbourg (EGL). Un accord critiqué par les Etats-Unis.
La Suisse officielle s'est récemment lancée dans une diplomatie du gaz visant à aider le secteur privé dans ses efforts d'approvisionnement du pays à long terme.


A Téhéran, Micheline Calmy-Rey a évoqué lundi avec les responsables iraniens le dossier du nucléaire et la question des droits de l'homme. Elle a surtout assisté à la signature d'un contrat qui prévoit la livraison dès 2011 de 5,5 milliards de mètres cubes de gaz annuels par la société nationale iranienne à l'entreprise suisse EGL.



L'accord est compatible avec les sanctions de l'ONU contre la république islamique, assure le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Ce que contestent les Etats-Unis. Dans un communiqué de son ambassade à Berne, Washington dénonce cet accord, le qualifiant de «message négatif» en raison de la crise sur le programme nucléaire iranien.


Des précédents

Reste que l'implication de la Suisse officielle dans la politique du gaz a des précédents.



L'an dernier, Suisse et Azerbaïdjan avaient signé un accord pour faciliter la coopération des investisseurs et entreprises privés des deux pays dans le domaine du gaz (et du pétrole).



Puis en février, Berne a envoyé son chef de l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) rencontrer le ministre turc de l'énergie. Au menu des discussions, le projet de gazoduc transadriatique (TAP, Trans Adriatic Pipeline).



Le démarche s'explique, car en tant que pays de transit, la Turquie est un chaînon essentiel pour tout projet visant le gaz de la Caspienne et du Moyen-Orient.



Issu d'un partenariat dont fait partie la Société d'électricité de Laufenburg (EGL), le TAP devrait voir sa construction commencer l'an prochain. Sa vocation est d'acheminer vers l'Europe le gaz d'Iran et d'Azerbaïdjan, dotés de très vastes réserves.



«En tant que gouvernement, nous avons été approchés par EGL pour lui offrir un soutien diplomatique dans tous les pays le long de la route de leur pipeline – l'Italie, où elle construit des centrales (électriques) à gaz, l'Albanie, la Grèce, la Turquie, l'Iran, l'Azerbaïdjan», explique Jean-Christophe Füeg, chef de la section Affaires internationale de l'OFEN.



«Il est dans notre intérêt national de soutenir une compagnie dotée d'un projet industriel qui contribuerait à une diversification de l'approvisionnement gazier de l'Europe, et donc, indirectement, de la Suisse.»


Une politique énergétique extérieure

Jusqu'ici, la question gazière était presque exclusivement laissée aux mains des gaziers privés. Dorénavant, la Suisse officielle s'implique. Le gouvernement vient de se doter d'une politique énergétique extérieure – quatrième volet de sa politique énergétique globale.



Dans le gaz, cette implication s'explique par la croissance constante de la demande, l'aspect limité des réserves et surtout de la production, et par la dépendance de la Suisse à l'égard des importations.



Elle intervient alors que le pays hésite à construire des centrales à gaz pour assurer son approvisionnement électrique à moyen terme. Une éventualité qui pousse les grandes entreprises électriques à attaquer le marché du gaz. D'où recomposition possible de la branche (hausse de la concurrence, rachats, fusions, etc)



«Comme tout Etat de nos jours, la Confédération a réalisé que la sécurité énergétique (...) mérite un soutien de l'Etat, explique Jean-Christophe Füeg. Et cela, notamment en matière de sécurisation des investissements au travers de traités bilatéraux entre Etats.»


Un nain à l'échelle européenne

Dans cette grande course au gaz, la Suisse est un nain. Elle pèse moins de 1% des besoins du marché européen, et travaille dans l'ombre de l'Union européenne.



Mais Jean-Christophe Füeg discerne «certaines petites niches où le fait d'être non-membre peut être un avantage. Comme face à la Turquie, par exemple, qui joue la carte énergétique dans le cadre de ses négociations d'adhésion.»



TAP et gazoducs en projet à travers la Turquie et les Balkans pour acheminer le gaz d'Iran, d'Azerbaïdjan ou d'Irak: cette idée paneuropéenne est qualifiée par les spécialistes suisses de quatrième couloir.



Ce quatrième couloir est toutefois encore embryonnaire. Il est lesté de nombreuses inconnues géostratégiques et politiques, dont la moindre n'est pas le mécontentement des Russes (concurrents) et des Américains (l'Iran et son nucléaire).


Trois canaux d'approvisionnement

«Si un jour ce canal voit le jour, il pourra bénéficier à la Suisse. (...) Il a donc le soutien de la Confédération», indique Jean-Christophe Füeg. Il pourra en effet permettre à la Suisse de diversifier et sécuriser son approvisionnement.



A travers son industrie gazière traditionnelle, qui recourt à l'intermédiaire des grands groupes européens, la Suisse se fournit actuellement à travers trois canaux: Europe du Nord (Norvège, Pays-Bas, Allemagne), Algérie par la France (où elle stocke également), et Russie (assez marginal).



La grande chance de la Suisse en terme de diversification des sources est de se situer à cheval entre les trois principaux marchés gaziers européens. L'Italie par exemple parie sur de nouveaux terminaux méthaniers alors que l'Allemagne se fournit surtout grâce aux gazoducs.



Si elle voit d'un bon œil la stratégie de long terme des électriciens, la filière gazière traditionnelle ne ressent pas le besoin d'investir lourdement pour le 4e couloir, indique Eric Défago, Président de Gaznat, société qui pourvoit la Suisse romande en gaz.


L'avenir est aussi au gaz liquéfié

Trop petits, les gaziers suisses privilégient plutôt les prises de participations, en Norvège par exemple, et parient sur le gaz liquéfié. Et comme la Confédération, qui se veut «vigilante», ils se montrent plutôt confiants sur l'avenir de l'approvisionnement.



«En termes de ressources, nous n'aurons pas de problème avant trois ou quatre générations, estime Eric Défago. Il faudra graduellement aller chercher notre gaz toujours plus loin – les gisements du Nord sont plutôt en déclin. Mais nous ne sommes pas inquiets.»



Plus loin, cela impliquera toujours plus de gaz liquéfié, estime-t-il. De 11% en Europe, sa part devrait passer à 26% en 2010. En ligne de mire: la constitution d'un véritable marché mondial fondé sur les bateaux méthaniers.



swissinfo, Pierre-François Besson

Les données sont chargées


DROITS DE L'HOMME

Dans le cadre de sa visite à Téhéran, la cheffe de la diplomatie suisse a aussi rencontré son homologue iranien Manoucher Mottaki pour évoquer la situation des droits de l'homme.



Tous deux ont convenu que le dialogue mené par la Suisse et l'Iran depuis cinq ans sur ce sujet doit aborder des questions concrètes. Dans cette perspective, une commission sera chargée de préparer la prochaine rencontre.



Avec son homologue, Micheline Calmy-Rey a évoqué la peine de mort, notamment à l'égard des mineurs, ainsi que les châtiments corporels comme les lapidations ou les amputations.



Des divergences d'opinions sont apparues sur la rhétorique utilisées par Téhéran à l'égard d'Israël, a reconnu la cheffe de la diplomatie suisse en présence de Manoucher Mottaki. Elle a souligné qu'il était inacceptable pour la Suisse qu'un membre de l'ONU nie le droit à l'existence d'un autre Etat.



La conseillère fédérale a par ailleurs rappelé que la Suisse continuait à s'engager en faveur d'une solution diplomatique dans la crise liée au programme nucléaire iranien.


CONTEXTE

L'industrie suisse du gaz naturel (méthane) emploie 1700 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 1,7 milliards de francs. Son réseau de distribution s'étend sur 16'000 km. Contrairement à celui de l'Union européenne, le marché intérieur n'est pas libéralisé.



Une centaine d'entreprises, essentiellement publiques, approvisionnent la population. Elles se fournissent à l'étranger à travers quatre sociétés régionales regroupées au sein d'une centrale d'achat (Swissgaz).



La Suisse comme le reste du monde consomment toujours plus de gaz naturel (doublement entre 1980 et 2006 à l'échelle mondiale). Le gaz représente 12% des besoins énergétiques helvétiques. Les ménages utilisent 40% du total, l'industrie 33%, les services et les transports 27%.



La Suisse se fournit exclusivement à l'étranger. Elle est reliée par douze points d'entrée au réseau de gazoducs européen, qui s'étend sur 190'000 km de la Baltique à la Méditerranée et de l'Atlantique à la Sibérie. Alternative: le gaz est de plus en plus souvent transporté sous forme liquide par des navires appelés méthaniers.



Des contrats à long terme de 20 à 25 ans couvrent les trois quarts des besoins de la Suisse. L'Office fédéral de l'énergie estime que 95% du gaz consommé à l'interne vient des Pays-Bas, de la Russie, de la Norvège, de l'Allemagne et de l'Algérie.

mercredi, mars 19, 2008

Le Maroc et l'Iran décident d'organiser des semaines commerciales dans les deux pays

Courrier International - 25 février 2008

Le président de la fédération des chambres du commerce du Maroc, M. Driss Houat, a annoncé lundi à Téhéran que le Maroc et l'Iran ont décidé d'organiser, en avril prochain, des semaines commerciales iranienne au Maroc et marocaine en Iran.

Dans une déclaration à la MAP, à l'issue d'une rencontre entre hommes d'affaires iraniens et marocains au siège de la chambre du commerce, de l'industrie et des mines de Téhéran, M. Houat, qui a qualifié cette rencontre de " fructueuse ", a relevé " la volonté réaffirmée " des hommes d'affaires des deux pays de redoubler d'efforts pour approfondir et promouvoir la coopération économique et commerciale maroco-iranienne.
Le responsable marocain a également souligné que les deux parties ont décidé de mettre en place un conseil d'affaires maroco-iranien, qui constituera " le cadre idoine pour approfondir la connaissance des opportunités et possibilités offertes des deux côtés, mais également pour ancrer le climat de confiance entre les opérateurs des deux pays ".

Après avoir rappelé que la partie marocaine a invité les opérateurs économiques et hommes d'affaires iraniens à assister aux deuxièmes assises des chambres de commerce du Maroc, prévues en mai prochain, M. Driss Houat a expliqué que cette initiative s'inscrit dans le cadre des contacts et échanges de visites des deux côtés, soulignant l'importance d'organiser des flux touristiques et de la création d'une ligne aérienne entre les deux pays.

D'autre part, le président de la chambre du commerce, de l'industrie et des mines de Téhéran, qui a salué la décision d'organiser des semaines commerciales iranienne au Maroc et marocaine en Iran, a affirmé que les hommes d'affaires iraniens sont disposés à " contribuer efficacement à toute actions visant la promotion de la coopération économique et commerciale bilatérale".

Il a également évoqué les opportunités de coopération entre les opérateurs des deux pays, comme l'exploitation des potentialités touristiques de part et d'autre, la création de partenariats dans les secteurs de l'automobile, du textile, de l'électroménager et autres, ainsi que la possibilité de création d'une banque privée iranienne au Maroc.

Dans son intervention à cette rencontre, l'ambassadeur du Maroc en Iran, M.Mohamed Louafa, s'est félicité de la décision d'organiser des semaines économiques et commerciales, manifestations qui, a-t-il ajouté, " permettront certainement d'approfondir davantage les liens d'amitié et de coopération séculaires entre les deux pays frères et amis".

Il a rappelé que la panoplie d'accords et conventions signés entre les deux pays et ceux soumis à la signature, lors de la présente session de la commission mixte maroco-iranienne, constitue " le cadre adéquat permettant de développer une coopération économique, commerciale et culturelle que les deux parties appellent de leurs voeux ".

Auparavant, le ministre du commerce extérieur, M. Abdellatif Maâzouz, qui a assisté à cette rencontre, a souligné que le Maroc offre les conditions idéales pour la commercialisation et l'acheminement des marchandises iraniennes vers d'autres pays, rappelant la position stratégique qu'occupe le Maroc et sa proximité avec l'Europe, l'Afrique et les Amériques et les nombreux accords et conventions signés avec ces pays, qui représentent un marché de près d'un milliard de consommateurs dont 300 millions disposant d'un pouvoir d'achat très élevé. En marge des travaux de la commission mixte maroco-iranienne, les membres de la délégation marocaine effectuent lundi, des visites d'information dans plusieurs unités industrielles, dont l'usine de fabrication automobile " Iran-Khodro ", dans la banlieue de Téhéran, et l'unité de traitement et de conditionnement du lait " Pegah Milk ".

dimanche, mars 16, 2008

Une Bourse internationale de pétrole à Téhéran

Petit à petit les Pétroeuros pourraient remplacer les Pétrodollars
Par Pepe Escobar
Asia Time Online, le 21 février 2008
article original : "Slouching towards Petroeurostan"

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C'était une affaire discrète, très confidentielle, mais après presque trois années de délais bloquants et interminables, c'est finalement arrivé. Maintenant, plus que jamais, cela pourrait aussi annoncer un tremblement de terre géo-économique, un coup potentiellement rude pour l'hégémonie du dollar américain.

La bourse iranienne du pétrole — la première bourse du pétrole, du gaz et des produits pétrochimiques de la République Islamique, et la première au sein de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) — a été inaugurée dimanche dernier par le Ministre du Pétrole iranien Gholam-Hossein Nozari, flanqué du Ministre de l'Economie et des Finances Davoud Danesh Ja'fari, l'homme qui dirigera cette bourse.

Officiellement, Bourse Internationale Iranienne du Pétrole (IIPE — Iranian International Petroleum Exchange), beaucoup, en Iran et dans le Golfe Persique, la connaissent sous le nom de Bourse de Kish, d'après l'île de Kish, une zone franche (déclarée par le Shah) dans un cadre idéal de laissez-faire : de nombreux immeubles d'appartements et de galeries marchandes hors taxes, aucun méga-portrait de Khomeyni et des hordes de jeunes mariés en lune de miel qui viennent acheter des appareils électroménagers fabriqués en Europe.

Selon Nozari, les transactions, à ce stade précoce, se feront dans la devise iranienne, le rial, mettant fin à la spéculation qui a couru dans le monde entier que cette bourse commencerait ses échanges en euro. L'ambassadeur iranien auprès de la Russie, Gholam-Reza Ansari, a déclaré que "dans le futur, nous pourrons utiliser la devise russe, le rouble, pour nos échanges". Il a ajouté que "la Russie et l'Iran, deux producteurs principaux de l'énergie mondiale, devraient encourager les transactions de pétrole et de gaz dans diverses devises autres que le dollar, libérant le monde de son esclavage vis-à-vis du dollar".

Le premier vice-Premier ministre de la Russie, Dimitri Medvedev, a déclaré la semaine dernière que "le rouble deviendra de facto l'une des devises de réserve régionales".

L'ouverture de cette bourse est ce que les Iraniens appellent juste la première phase. Au bout du compte, elle est destinée à faire directement concurrence à la Bourse Internationale du Pétrole de Londres (IPE — International Petroleum Exchange) et à la Bourse Marchande de New York (NYMEX — New York Mercantile Exchange), toutes deux possédées par des grosses entreprises américaines (depuis 2001, le NYMEX appartient à un consortium qui inclut BP, Goldman Sachs et Morgan Stanley). Ce que l'Iran projette de faire à long terme est assez osé : affronter directement la domination anglo-américaine par l'intermédiaire de grosses entreprises d'énergie et des grandes banques sur le commerce international du pétrole.

Beaucoup de choses sont déjà nécessaires pour assurer le succès de cette bourse dans sa première phase. D'autres membres de l'OPEP, et en particulier les voisins de l'Iran, les pétro-monarchies du Golfe Persique, doivent la soutenir ou du moins en "comprendre le sens général".

Il est sensé que les membres de l'OPEP soutiennent une alternative à la fois au NYMEX et à l'IPE, qui exercent un monopole de fait sur le marché du pétrole et du gaz. Les intérêts de ces dernières ne s'alignent pas toujours sur ceux des pays producteurs. De nombreux contrats liés au pétrole iranien ou saoudien, par exemple, sont toujours indexés sur le prix du brent britannique de la Mer du Nord, dont la production en déclin est dans sa phase terminale.

Mohammed Javed Asemipour, alors directeur exécutif en charge d'établir la bourse de Kish, en 2005, a indiqué la direction envisagée de cette bourse. Les contours qu'Asemipour a soulignés restent inchangés : la bourse commencera à échanger des contrats de produits pétrochimiques et, ensuite, ce que tout le monde attend vraiment avec impatience : le brut peu soufré de la Mer Caspienne. Cette bourse ne sera pas de style iranien, mais "une bourse internationale, complètement intégrée dans l'économie mondiale". Le but ultime est très ambitieux : la création d'un prix de référence pétrolier du Golfe Persique.

Aujourd'hui, le Ministre Nozari concède que la part de l'Iran dans le commerce mondial du pétrole est encore très faible. C'est là que la Bourse entre en jeu, en étant la solution pour éliminer les intermédiaires. Tout le monde dans le business du pétrole sait que les prix élevés du pétrole ne sont pas vraiment dus à l'OPEP — qui fournit 40% du brut mondial — ou aux "menaces d'al-Qaïda". Les principaux profiteurs sont les intermédiaires — les "traders" pour le dire poliment, les "spéculateurs" pour le dire de façon plus crue.

Les priorités immédiates du Ministre du Pétrole sont d'attirer les investissements étrangers vers le secteur l'énergie, dont l'Iran a grand besoin, et d'étendre son carnet d'adresse d'acheteurs de pétrole. L'Iran — comme tant de pays en développement — ne veut pas dépendre des firmes occidentales qui font le commerce du pétrole, telles que Philip Brothers (possédée par Citicorp), Cargill or Taurus. Enron — jusqu'à sa débâcle — en était l'une des plus profitables. Certaines compagnies pétrolières — telles que Total et Exxon — commercent le pétrole directement sous leurs propres noms.

L'empire contre-attaquera
L'ouverture de la bourse pétrolière iranienne arrive à un moment où l'avenir du dollar américain, en tant que devise mondiale dominante, est mis en doute comme rarement auparavant.

Lors du Forum Economique Mondial à Davos, le mois dernier, le méga-spéculateur George Soros a souligné que le monde était à la fin de l'ère du dollar et qu'une "faillite du système" pourrait nous tomber dessus. Le 8 février à Dubaï, le Secrétaire-Général Abdulhah al-Badri a déclaré au Middle East Economic Digest dont le siège se trouve à Londres, que l'OPEP pourrait passer à l'euro d'ici une dizaine d'année. L'Iran et le Venezuela — soutenus par l'Equateur — font campagne au sein de l'OPEP pour que le prix du pétrole soit au moins déterminé dans un panier de devises et, selon le président actuel de l'OPEP, Chakib Khelil, les ministres des finances de l'organisation se rencontreront bientôt pour discuter en profondeur de cette possibilité. Selon le Ministre du Pétrole irakien, Hussein al-Shahristani, une commission "soumettra à l'OPEP sa recommandation sur un panier de devises dans lesquelles les membres de l'OPEP échangent".

Certes, il n'y a aucune indication pour l'instant que l'allié ultra-prudent des Etats-Unis, l'Arabie Saoudite, accepterait d'encourir la colère de Washington en soutenant une telle manœuvre. Mais en ce qui concerne l'Iran, le deuxième plus gros exportateur de l'OPEP, il n'échange plus le moindre baril de pétrole en dollar. Donc, ce n'est pas une petite quantité qu'ils échangent dans d'autres devises. Selon Nozari, le revenu pétrolier de ce pays atteindra 43 milliards d'euros entre le 20 mars prochain et la fin de l'année.

En décembre 2007, l'Iran a converti tous les paiements de ses exportations de pétrole dans d'autres devises. Il vend désormais du pétrole au Japon en yen — ce pays d'Extrême-Orient, la deuxième économie du monde, est le premier importateur de pétrole iranien et l'Iran est le troisième plus gros fournisseur du Japon. Ce qui est inquiétant pour le dollar, c'est que d'autres producteurs de pétrole se préparent à suivre l'exemple de l'Iran. Le Premier ministre du Qatar, Cheikh Hamad bin Jassim al-Thani a déjà annoncé que le minuscule émirat riche en pétrole abandonnerait le dollar pour le riyal qatari avant l'été. Il y a aussi une forte possibilité que les Emirats Arabes Unis passent à leur propre devise.

Alors que la bourse de Kish prend de la vitesse, des quantités croissantes d'échanges de pétrole et de gaz auront lieu dans un panier de devises — et, de plus en plus, le dollar américain perdra son statut suprême. Quelques analystes du Proche-Orient s'attendent à ce que les pétro-monarchies du Golfe mettent fin à l'indexation de leur devise sur le dollar plus tôt que l'on pense — certains disent dès cet été, alors que leur or noir s'échangera de moins en moins en dollar. L'économiste iranien Hamid Varzi souligne que "l'effet psychologique" de l'éloignement de l'Iran par rapport au dollar "encourage les autres à faire pareil".

Les officiels iraniens ont toujours maintenu que Washington a menacé d'interrompre les échanges pétroliers de ce pays — au moyen d'un virus en-ligne, d'une tentative de changement de régime ou même d'une frappe nucléaire préventive unilatérale. Il est certain que des analystes défendent l'idée selon laquelle la force du dollar, de la même manière que la livre britannique auparavant, est le reflet de la force militaire de ces pays et c'est elle qui la maintienne.

D'un autre côté, le possible succès de cette bourse pourrait être crucial pour annoncer la puissance évanescente des Etats-Unis, dans un monde qui évolue vers la multipolarité. Les Saoudiens et les pétro-monarchies du Golfe Persique ont déjà décidé de réduire leurs détentions de dollars. Washington, tôt ou tard, devra peut-être payer en euro ses importations de pétrole et de gaz.

Il ne faut pas s'étonner que le Président vénézuélien Hugo Chavez soit diabolisé à ce point par Washington, alors qu'il répète que l'empire du dollar est en train de tomber. Le Ministre des Affaires Etrangères saoudien, le Prince Saoud al-Faiçal, a concédé, lors du dernier sommet de l'OPEP à Riyad, que le dollar s'effondrerait si l'OPEP décidait de passer à l'euro ou à un panier de devises. Lors de l'interruption d'une réunion — avec le microphone ouvert par erreur — le Prince Saoud a dit : "Mon sentiment est que la moindre mention que les pays de l'OPEP étudient la question du dollar aura à elle seule un impact mettant en danger les intérêts de ces pays. Il se trouvera des journalistes qui sauteront sur ce point et nous ne voulons pas que le dollar s'effondre au lieu de faire quelque chose de bon pour l'OPEP".

La question à mille milliards de dollars est si, et quand, la plupart des importateurs européens et asiatiques de pétrole pourraient se précipiter vers la bourse pétrolière iranienne. Les membres de l'OPEP, de même que les producteurs de pétrole de la Caspienne pourraient être inévitablement séduits par les avantages de vendre [leur production] à Kish — dépourvue des intermédiaires tant redoutés. Les Européens, les Chinois et les Japonais y verront aussi des bénéfices s'ils peuvent acheter le pétrole en euro, en yen ou même en yuan — ils n'auront pas besoin de dollars américains — et les mêmes choses s'appliquent à leurs banques centrales.

Il suffirait de quelques exportateurs majeurs de pétrole qui passent du dollar à l'euro — ou au yen — pour détruire la tutelle du pétrodollar. Le Venezuela, la Norvège et la Russie sont tous prêts à dire au-revoir au pétrodollar. La France soutient officiellement un rôle plus fort pour l'euro sur le commerce international du pétrole.

Il se pourrait que la route soit encore longue, mais, à la fin, l'émergence, à Kish, d'un nouveau marqueur pétrolier en euros conduira au pétroeuro sur le marché mondial du pétrole. L'Union Européenne importe beaucoup plus de l'OPEP que les Etats-Unis et 45% des importations du Proche-Orient proviennent de l'UE.

Le symbolisme de la bourse pétrolière iranienne est saisissant : il montre que l'éloignement du dollar est irréversible — et que, plutôt tôt que plus tard, la capacité de Washington à lancer des guerres à crédit sera en diminution. Mais à ce stade précoce dans ce jeu, une seule chose est certaine : l'empire contre-attaquera.

(Copyright 2008 Asia Times Online Ltd, traduction JFG-QuestionsCritiques. All rights reserved.)

Elections législatives du 15 mars : les conservateurs obtiennent les deux-tiers du nouveau Parlement

Par Par Siavosh GHAZI AFP - Samedi 15 mars, 22h47TEHERAN (AFP) - Les conservateurs ont confirmé leur emprise sur le Parlement iranien, où ils tiendront plus de deux tiers des sièges selon des résultats partiels samedi, mais les réformateurs se maintiennent malgré la disqualification d'un grand nombre de leurs candidats.

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"Plus de 71% des sièges du Parlement ont été gagnés par les défenseurs des principes", les conservateurs, a déclaré le ministre de l'Intérieur Mostafa Pour Mohammadi dans une conférence de presse à Téhéran.

Les conservateurs détenaient la majorité dans le Parlement sortant, élu en 2004 et qui compte 290 sièges. Ils ont bénéficié à nouveau de la disqualification de nombreux candidats réformateurs par les organes du pouvoir.

M. Pour Mohammadi a évoqué une "participation massive du public" au scrutin, avec un taux d'"environ 60%".

Dans le camp de la Coalition des réformateurs, formée par une trentaine de partis et initiée par l'ancien président Mohammad Khatami, le porte-parole Abdollah Nasseri s'est félicité d'avoir, "malgré toutes les restrictions, réussi à perturber le jeu de nos adversaires".

Cette Coalition, dont de nombreuses personnalités avaient été empêchées de concourir, espère approcher une part de 20% des sièges du Parlement.

Selon M. Nasseri, elle compte en province 34 élus dès le premier tour et espère en obtenir 15 au deuxième tour, prévu entre les 13 et 27 avril. Elle est aussi "en bonne position à Téhéran", où 30 sièges sont à prendre.

Confirmant la tendance nationale cependant, les conservateurs sont arrivés en tête dans la capitale, selon des résultats partiels portant sur près d'un tiers des urnes communiqués par le ministère de l'Intérieur, cité par l'agence Isna.

La capitale est l'enjeu d'un double duel, entre réformateurs et conservateurs, mais surtout entre deux listes concurrentes chez ces derniers.

La principale, le Front uni des défenseurs des principes, comprend le parti soutenant le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, le "Doux parfum de servir".

La deuxième, la Coalition élargie des défenseurs des principes, est parrainée par des conservateurs critiques du président, dont l'ex-négociateur du dossier nucléaire Ali Larijani et le maire de Téhéran Mohammad Baqer Qalibaf.

La liste de la Coalition élargie comporte pour la capitale 20 candidats qui lui sont propres, alors qu'elle en partage environ 200 dans le reste du pays avec le Front uni.

Parmi les personnalités conservatrices, M. Larijani a été élu avec 76% des suffrages dans la ville sainte de Qom (centre), selon l'agence Fars.

Le secrétaire exécutif du Front uni, Shahabeddine Sadr, a dit à l'AFP que sa liste avait "été bien accueillie par les masses et c'est le signe de la confiance qu'a le peuple dans les défenseurs des principes dans le pays".

Selon lui, les candidats du Front uni devraient obtenir au final environ 65% des sièges.

Aucun résultat n'était disponible par ailleurs pour le parti réformateur de l'ex-président du parlement, Mehdi Karroubi, la Coalition nationale. Ce dernier avait été pourtant mieux traité que la Coalition des réformateurs par le Conseil des gardiens de la constitution, chargé du filtrage des candidats.

Les résultats de M. Karroubi ont peut-être pâti des remerciements publics qu'il avait adressés au Conseil.

Pour les autorités, le scrutin a été avant tout un succès grâce au taux de participation annoncé.

M. Pour Mohammadi a salué une "participation irrésistible" des électeurs, censée adresser un message d'unité nationale aux "ennemis" de l'Iran, en allusion à l'Occident en tête duquel les Etats-Unis.

"Le vote de la nation a brisé les reins de l'ennemi", titrait dès le matin le quotidien ultraconservateur Kayhan.

samedi, mars 08, 2008

Régularisation par le travail : mode d'emploi

Régularisation par le travail : mode d'emploi
Source : CIMADE

La circulaire du 7 janvier 2008 fixe les conditions de régularisation exceptionnelle par le travail. Malgré la forte médiatisation de cette disposition, les règles applicables sont très restrictives, et les régularisations resteront exceptionnelles.


La circulaire précise en effet que la possibilité de régularisation ne couvrira qu’un « nombre très limité de bénéficiaires, la finalité n’étant pas d’engager une opération générale de régularisation » et que « les étrangers en situation irrégulière au regard du droit au séjour ont vocation à regagner leur pays d’origine ». Il est également rappelé « la priorité qu’attache le ministre à la lutte contre l’emploi illégal des étrangers ».
NE FAITES PAS DE DEMANDE SI VOUS N'ENTREZ PAS DANS LES CATEGORIES VISEES, VOUS RISQUERIEZ ALORS UNE MESURE D'ELOIGNEMENT (Obligation de Quitter le Territoire Français). Soyez particulièrement prudents si vous travaillez au noir.

Qui est concerné ?
Les étrangers ressortissants d'Etats tiers (= non Européens) qui résident en France, à l'exception des Algériens et des Tunisiens.

Quelles sont les conditions à remplir ?
- Avoir un métier qui fait partie de la liste des 30 métiers définis par la circulaire. Il s’agit de métiers qualifiés.
Attention : la liste générale est adaptée pour chaque région.
- Pouvoir prouver ses diplômes ou son expérience professionnelle pour l'un de ces métiers (prévoir la traduction des diplômes, attestations d'emploi... en plus des originaux).
Attention : la préfecture pourra saisir votre consulat pour des vérifications.
- Avoir un engagement ferme de l'employeur :
- un Contrat à Durée Indéterminée (CDI), ou à titre exceptionnel un Contrat à Durée Déterminée (CDD) d'au moins un an. La promesse d'embauche ne suffit pas.

3. Comment déposer sa demande ?
- Vous devez déposer votre dossier à la préfecture de votre lieu de résidence. Il est conseillé d'y aller accompagné de son employeur. La circulaire du 7 janvier 2008 précise que dans ce cas les dossiers seront étudiés plus rapidement.
- La préfecture vous donnera une liste de pièces à fournir (lettre de l’employeur expliquant le choix du salarié et détaillant les fonctions qu'il va exercer, extrait du K bis, copie du bordereau de versement des cotisations et contributions sociales, CV et diplômes…).
Si votre dossier est complet et recevable : elle le transmettra à la Direction Départementale du Travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DDTEFP), qui est compétente pour délivrer l'autorisation de travail.
- La DDTEFP vérifie les conditions de travail, la rémunération et le respect de la
législation sociale par l’employeur mais elle ne peut pas vous opposer la situation de l'emploi (ce qui signifie qu’elle ne peut pas mettre en avant la situation du marché du travail pour refuser de vous attribuer une autorisation de travail)
- Si la DDTEFP donne son accord pour le droit au travail, la préfecture pourra vous délivrer une carte de séjour « salarié » valable un an (l'employeur devra payer une taxe à l'ANAEM).
ATTENTION : la décision finale revient à la préfecture. Même si vous remplissez toutes les conditions, la préfecture peut refuser de vous régulariser, et prendre contre vous une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Le recours devant le Tribunal administratif sera très difficile.
DES LORS, NOUS VOUS CONSEILLONS UNE EXTREME PRUDENCE.

ALGERIENS ET TUNISIENS
sont exclus de ces nouvelles mesures car leur situation est régie par les accords bilatéraux :
- Accords franco-algérien du 27 décembre 1968 modifié
- Accords franco-tunisien du 17 mars 1988 modifié.

Des négociations seraient prévues dans les prochaines semaines avec la Tunisie pour la signature d'un accord bilatéral qui pourrait déboucher sur l'ouverture de certains métiers.

AUTRES ACCORDS BILATERAUX
Le gouvernement français a signé des accords avec certains Etats : SENEGAL, GABON, CONGO, BENIN. Ces accords ajoutent des métiers supplémentaires par rapport aux 30 de la liste.

Attention : ces listes de métiers spécifiques ne seront valables que lorsqu'elles auront été ratifiées par le Parlement.

RESSORTISSANTS DES NOUVEAUX ETATS EUROPEENS
Sont concernés : Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, et Slovénie.

Quel droit au séjour ?

Le droit au séjour de plus de 3 mois pour les nouveaux Européens est conditionné par l'existence de ressources propres (pension, retraite...) et d’une couverture maladie, ou par l'exercice d'une activité professionnelle. Toutefois, les activités salariées restent soumises à une autorisation préalable, qui doit être demandée à la DDTEFP du lieu de résidence.

La liste des métiers

La circulaire du 20 décembre 2007 fixe une liste de 150 métiers accessibles sans que la situation de l'emploi ne soit opposable (ce qui signifie que la DDETFP ne peut pas mettre en avant la situation du marché du travail pour refuser d’attribuer une autorisation de travail).

Procédure

- L'employeur présente une promesse d'embauche à la DDTEFP (Attention : le salaire proposé doit être au moins égal au SMIC quel que soit le nombre d'heures de travail).
- Si la DDTEFP donne son accord, vous devez vous présenter avec cette autorisation à la préfecture pour retirer un titre de séjour (Attention : l'employeur devra payer une taxe à l'ANAEM).
- Si la DDTEFP refuse, vous pouvez contester cette décision : recours gracieux auprès de la DDTEFP ou contentieux (Tribunal Administratif)

jeudi, mars 06, 2008

La Syrie et l'Iran signent plusieurs protocoles d'accord

La Syrie et l'Iran ont signé jeudi huit protocoles d'accord portant sur divers domaines et ont décidé la création d'un fonds pour financer l'investissement dans les deux pays.

Les protocoles d'accord, qui portent sur des secteurs aussi variés que l'énergie, les médias, la santé et les douanes, ont été signés par le Premier ministre syrien Naji Otari et le vice-président iranien Parviz Davoudi lors de la réunion annuelle du Conseil suprême commun syro-iranien.

Les participants ont évoqué la réalisation de trois projets gigantesques, dont la déviation des eaux du Tigre vers la province nord-est de Hassaka et la production d'électricité dans la région. Le troisième projet vise à dévier les eaux de l'Euphrates vers les régions arides du centre.