mercredi, avril 26, 2006

Une attaque financière contre l'Iran ?

UNE ATTAQUE FINANCIERE CONTRE L’IRAN ?
26.04.2006 - Iranresist.com

Selon Elaine Shannon du Time, les Etats-Unis prépareraient des sanctions contre les banques et les sociétés qui font des affaires avec le régime iranien.
Les attaques seront financières, non militaires. Les Etats-Unis et leurs alliés Européens demanderont au Conseil de Sécurité l’adoption d’une résolution qui ouvrira la voie pour des sanctions politiques et économiques.
Si comme prévu, la Russie et la Chine menacent d’un veto ou d’un blocage, les USA ont l’intention de travailler en dehors du cadre des Nations Unies pour isoler Téhéran diplomatiquement et économiquement. Dans ces conditions, les pays qui font des affaires avec le régime iranien devraient commencer à repenser leurs liens commerciaux. Les premiers visés seront les institutions financières de l’Iran en Europe.

La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a rencontré la semaine dernière les ministres des finances de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, où selon une étude du ministère des Finances américain, les banques du gouvernement iranien dirigent des filiales qui gèrent les fonds produits par le commerce du pétrole. Les Etats-Unis désirent que les banques non iraniennes cessent de faciliter la circulation des capitaux de Téhéran.
L’Iran a fait basculer certains de ses comptes européens dans les pays du Golfe Persique afin d’anticiper ces restrictions. Ainsi le sous-secrétaire d’Etat Robert Joseph s’est rendu dans sept pays au Moyen-Orient pour discuter avec des hauts responsables arabes au sujet de ce qu’ils pourraient faire ensemble pour faire entrave aux activités de prolifération en Iran. Des restrictions financières peuvent avoir un effet sur la capacité de l’Iran à acquérir plus de technologie et de savoir-faire de l’extérieur.

Une campagne de désinvestissement serait une autre mesure possible, similaire à celle utilisée contre l’apartheid en Afrique du Sud. Une étude réalisée par Conflict Securities Advisory Group, consultant à Washington engagé par le département d’Etat des Etats-Unis, a déterminé que 124 sociétés commerciales Européennes avaient des liens avec l’Iran et que des banques Européennes finançaient d’importants projets du secteur de l’énergie et des télécoms dans ce pays.

Une campagne de désinvestissement serait difficile à réaliser. Les experts sont formels : la conscience humanistes de ces sociétés ne les ferait pas abandonner le régime islamique. Mais on peut compter sur la menace d’une mauvaise publicité !

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