samedi, octobre 28, 2006

Iran: Une politique du logement qui donne un toit aux familles pauvres

Iran: Une politique du logement qui donne un toit aux familles pauvres

Source : Banque mondiale : http://web.worldbank.org

En Iran, la population urbaine est passée de 46% au milieu des années 1970 à 62% au milieu des années 1990, reflétant ainsi le taux de croissance très élevé de l'ensemble de la population. Les services de logement, y compris le financement du logement, ont été débordés par cette explosion démographique. Les centres urbains ont vu naître presque du jour au lendemain des quartiers de peuplements informels, caractérisés par une infrastructure de mauvaise qualité et des installations inadéquates. Aujourd'hui, ces quartiers abritent près d'un quart de la population.

Pour pouvoir formuler une stratégie du logement plus efficace, le Gouvernement iranien a entrepris avec la Banque mondiale l'élaboration d'un rapport de stratégie pour le secteur logement. Ce rapport a été publié en novembre 2002. Il aborde les problèmes liés à la disponibilité du terrain, le financement du logement, les incitatifs pour le secteur de la construction et la création d'emploi. Avec pour objectif d'aider les familles les plus pauvres, il encourage de nouveaux types de partenariat, et propose un nouveau système de subventions mieux à même d'assister ceux qui en ont le plus besoin.

« Ce travail en commun nous a permis d'élaborer une série de politiques de logements adaptées à l'Iran de demain », déclare Omar Razzaz, le chef d'équipe de la Banque mondiale pour la stratégie. « Le Gouvernement iranien dispose aujourd'hui d'une stratégie qui permettra de rendre complètement opérationnel le financement du logement, fournira aux familles pauvres de moyens meilleurs pour acquérir un logement légal, et proposera également une stratégie de la subvention plus effective ».

La décision du Gouvernement de redonner à la participation locale toute son importance pour améliorer l'infrastructure locale est certainement un tournant majeur. Dans la ville de Zahedan, dans le sud-est du pays, par exemple, les conseils municipaux travaillent avec les organisations de la société civile (SCO) à un programme d'élargissement des voiries qui a permis d'améliorer l'accès pour des services d'urgence, de pompiers et de santé. Les habitants ont accepté de mettre à la disposition des services municipaux environ 25% de leurs parcelles de façon à permettre l'élargissement des rues. Ceci a d'ailleurs entraîné une augmentation de la valeur des propriétés de près de 100% à certains endroits.

Bien que le Gouvernement n'ait traditionnellement contribué que 3% du budget national au titre de l'aide de l'Etat en matière de logement, les populations à faible revenu en ont rarement vu les bénéfices, même lorsqu'elles étaient qualifiées. Le système révisé de subventions a pour objet de transférer les responsabilités administratives aux autorités locales de façon à améliorer l'efficacité. De plus, le Gouvernement a profité d'une refonte majeure du secteur énergétique pour utiliser une partie de l'épargne provenant d'une réduction des subventions énergétiques pour redynamiser le nouveau système impulsé par la demande de subvention du logement.

Pour les Iraniens, les implications pourraient être très importantes : au cours de la dernière décennie, le secteur du logement a absorbé à lui seul environ 40% de l'investissement annuel total, contribuant ainsi près de 8% du PIB. En mettant en lumière le potentiel du secteur logement en matière de croissance de l'économie et de création de l'emploi, la stratégie ouvre une voie pleine de promesses pour aborder les contraintes au niveau de l'offre et de la demande sur le marché du logement, et pour satisfaire aux besoins des familles pauvres en milieu urbain.

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