dimanche, octobre 16, 2005

L’Iran, premier producteur d’acier du Moyen Orient

Après une hausse de 20% en 2004 à 9M tonnes, la production d’acier iranienne devrait encore croître de 10 à 15% en 2005 compte-tenu des chiffres trimestriels publiés. Une part croissante des nouveaux projets d’aciéries sont conduits par des compagnies privées. Mais en dépit d’une diversification de la production, les importations de produits de l’industrie de l’acier restent incontournables alors que la demande domestique atteignait 12M tonnes en 2004.

Le mouvement de privatisation s’accélère :

les objectifs du plan quinquennal fixent à l’horizon 2010 à 30% du total la production privée d’acier. Malgré les retards constatés sur plusieurs projets, 4 nouvelles unités de production privées devraient s’ajouter en 2006 aux 21 usines déjà existantes. La capacité de production de l’ensemble des usines privées d’acier serait alors portée à près de 5M de tonnes par an.

En dépit d’investissements publics croissants, l’industrie sidérurgique peine à exploiter les immenses réserves en minerais dont le pays dispose : l’Iran n’exploitait en 2004 que 0,5% de ces réserves en fer. Les acteurs appellent à davantage d’encouragements à l’investissement privé dans ce secteur, et en particulier à une gestion plus libre des prix de l’acier brut.

Les approvisionnements extérieurs en matériaux et équipements restent incontournables :

l’approvisionnement en matières premières métalliques de l’Iran souffre d’une mauvaise adéquation de l’offre et de la demande. Une partie importante de la production de certaines matières premières est exportée alors que la demande domestique n’est pas satisfaite. Les importants besoins en ferraille (« scrap iron »), évalués à 1M de tonnes pour l’année en cours en sont une bonne illustration : alors que la plupart des pays de la région ont banni les exportations de ferraille, les entreprises iraniennes exportent en majorité vers l’Inde et la Chine, où la demande et les prix sont plus élevés que sur le marché local. En 2004, l’Iran avait importé 500.000 tonnes de ferraille des pays frontaliers, 200.000 tonnes d’Irak, et 150.000 tonnes d’Europe. Au final, et malgré les objectifs d’autosuffisance, l’industrie iranienne importe 60% de la ferraille nécessaire à sa production d’acier.

D’autre part, le projet de porter la production nationale d’acier à 25M tonnes par an d’ici à 2010 implique une augmentation rapide des achats d’équipements et de matières premières, le nombre d’appels d’offres lancés par la NISCO (National Iranian Steel Company) en atteste (www.niscoir.com).

Aucun commentaire: