mardi, avril 12, 2005

Iran: quel tourisme ?

L'Iran bénéficie d'un patrimoine considérable mais sous-exploité, lié historiquement à sa position de carrefour et aux multiples conquérants qui occupèrent son sol (notamment Alexandre de Macédoine qui fit incendier Persépolis, dixit la légende, pour complaire à sa maîtresse Théïs en 331 avant J.-C.). A titre d'exemples et pour ne citer qu'eux, le pays possède six sites inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO: la forteresse médiévale en argile de Bam, récemment ravagée par un tremblement de terre; le site de Meidan Emam (XVIIe) à Ispahan; les ruines de Pasagardes (première capitale de l'empire achéménide au VIe siècle avant J.-C.); celles de Persépolis (autre capitale achéménide); Takht-e Sulaiman (avec notamment son site zoroastrien datant du XIIIe); Tchoga Zanbil (ruines de la ville sainte du royaume d'Élam, fondée vers 1250 av. J.-C.).


La République islamique entend faire passer le nombre de ses visiteurs étrangers d'un million aujourd'hui à 20 millions dans vingt ans, selon les autorités du pays.

Pour elles, l'Iran souffre plus de son manque d'hôtels et des carences de ses transports
que des années d'isolement après la Révolution de 1979 et d'une image quelque peu rigide à l'étranger. "Nous comptons investir 30 milliards de dollars sur les cinq
prochaines années" pour y remédier, précise-t-on à Téhéran. Les touristes, notamment les femmes, devront continuer à se plier aux règles locales: en clair, les représentantes de la gent féminine étrangère devront continuer à porter un foulard.

"Le tourisme rapporte actuellement 500 millions de dollars par an à l'Iran et l'objectif
est d'arriver à 25 milliards dans vingt ans", affirment les autorités. "Désormais, les
touristes étrangers peuvent obtenir un visa d'une semaine à leur arrivée à l'aéroport de
Téhéran et ce visa peut être renouvelé une fois. D'ici un mois, on pourra obtenir un visa
touristique par internet", précisent-elles.

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