dimanche, octobre 30, 2016

La Belgique cherche à se positionner en Iran

Depuis la levée, en janvier dernier, des premières sanctions économiques qui ont visé l’Iran pendant plus de dix ans, les pays occidentaux et leurs entreprises se ruent vers ce pays dont les besoins et le potentiel sont jugés énormes. Et la Belgique ne manque pas à l’appel. Ce samedi, une délégation de plus de 200 personnes, dont 140 entrepreneurs - parmi lesquels 40 sont wallons - s’envole vers Téhéran. Il s’agit de la première mission belge de grande ampleur organisée par les trois régions depuis le retour de l’Iran sur la scène diplomatique.

La Wallonie est représentée par Nathalie Lafontaine, chef de cabinet adjoint du cabinet du ministre Jean-Claude Marcourt - qui a dû annuler sa visite pour se concentrer sur l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada - et par Pascale Delcominette, administratrice générale de l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (Awex). Elles sont accompagnées de Bénédicte Wilders, directrice de Bruxelles Invests&Export. Le ministre-Président flamand Geert Bourgeois sera à la tête de la délégation flamande.

L’objectif est "de reprendre pied officiellement en Iran et mesurer les opportunités offertes par le marché iranien. Compte tenu du potentiel de ce pays, qui est une puissance industrielle et qui a connu un retard économique dû à une dizaine d’années d’isolement, de nombreux projets risquent d’être lancés rapidement", explique Dominique Delattre, directeur du secteur Afrique, Proche et Moyen-Orient de l’Awex. Et ce, dans d’innombrables domaines : de l’agro-alimentaire au secteur de la construction, en passant par l’architecture, la technologie, le pharmaceutique et, bien évidemment, l’industrie pétrochimique et gazière.

Des liens historiques

Pour s’imposer face à des concurrents tels que la France, l’Allemagne ou encore l’Italie, le plat pays a plus d’une carte dans sa manche. En effet, "au XIXe siècle, la Belgique a participé en Iran à la mise en place d’une première ligne ferroviaire, de services de douane, de poste, de télégraphe, ou encore au développement de l’industrie sucrière. Les liens entre nos pays sont historiques", précise M. Delattre. Des liens qui n’ont d’ailleurs jamais été rompus, ni même pendant la période où Téhéran était soumis à des sanctions économiques. "La Belgique a gardé une ambassade et un poste d’attaché économique et commercial à Téhéran. C’est quelque chose qui est assez apprécié", ajoute l’expert de l’Awex.

Il est donc prévu "qu’au moins quatre contrats seront signés lundi prochain" au cours de la mission, notamment dans le domaine biomédical ou encore de l’agro-industrie.


Source : La Livre.be du 29 octobre 2016

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