samedi, mai 07, 2005

Une première : Un responsable iranien reconnaît un non respect des droits de l'Homme dans les centres de détention

TEHERAN, 5 mai (XINHUANET) -- Mahmoud Hashemi Shahroudi, Chef de la justice iranienne, a reconnu pour la première fois que les droits de l'Homme n'étaient pas respectés lors des détentions de prisonniers politiques, a rapporté jeudi l'agence de presse officielle IRNA.

"Des preuves indiquent que les enquêteurs dans les centres de détention allaient à l'encontre des principes de l'Islam et de l'éthique pour arracher des aveux aux personnes accusées de crimes politiques", a déclaré M. Shahroudi.

L'Union européenne et des organisations internationales ont accusé l'Iran à plusieurs reprises de violer les droits de l'Homme pendant les détentions. Mais jusqu'à présent, l'Iran avait toujours rejeté cette accusation.

Définissant les violations des droits de l'Homme comme une grande injustice, M. Shahroudi a reconnu qu'il avait des preuves que les enquêteurs ont recours à la force pour obtenir des aveux des accusés.

"L'Islam nous recommande clairement de respecter les droits de l'Homme et je sais que nous violons actuellement ce que l'Islam nous ordonne sur les droits des personnes qui sont amenées pour une raison ou pour une autre dans les centres de détention", a ajouté M. Shahroudi.

"Arracher des aveux aux accusés en l'absence d'un juge est interdit par l'Islam. Seul le juge a le droit d'interroger l'accusé", a souligné M. Shahroudi.

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