dimanche, février 27, 2011

2 superordinateurs inaugurés

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a inauguré le 23 février 2011 deux superordinateurs affirmant que l'Iran devait devenir "un pôle scientifique mondial", a rapporté le site de la présidence de la République. "L'Iran doit devenir un pôle scientifique mondial et les actions menées dans le pays permettent d'espérer que cela est possible", a déclaré M. Ahmadinejad.

Le premier superordinateur, construit par une équipe de 20 professeurs et leurs étudiants à l'université Amir Kabir de Téhéran, "est le 108e superordinateur le plus puissant au monde", a déclaré le président de l'université Alireza Rahaie. "L'Iran fait partie des 10 pays maîtrisant cette technologie", a-t-il assuré, précisant que le projet a été lancé il y a 22 mois. Le supercalculateur Amir Kabir est capable de mener "89.000 milliards d'opérations par seconde" soit 89 téraflops.

A titre de comparaison, le Très grand centre de calcul (TGCC) du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) en France dispose à l'heure actuelle d'un superordinateur d'une puissance de 350 téraflops. Dans les prochains mois, elle devrait quadrupler pour atteindre au moins 1,5 pétaflops. Les Etats-Unis accueillent sept des dix superordinateurs les plus puissants au monde, la deuxième place revenant désormais à la Chine.

Le second superordinateur iranien inauguré a été construit à l'université industrielle d'Ispahan (centre). Il est 25% moins puissant, selon les médias iraniens. "Dans le domaine spatial, des biotechnologies et autres domaines scientifiques nous avons besoin de faire des sauts (...) pour atteindre les sommets" technologiques, a déclaré le président iranien.

Les superordinateurs sont utilisés pour simuler des phénomènes physiques très complexes mettant en jeu des myriades de paramètres, comme les séismes, les explosions ou les réactions nucléaires, l'industrie de l'armement ou encore la cryptologie. L'Iran annonce régulièrement des "succès" technologiques dans le domaine nucléaire, de l'armement mais aussi scientifique et médical, et souligne que ces progrès ont été obtenus malgré les sanctions économiques internationales imposées sous la pression des pays occidentaux à cause de son programme nucléaire controversé.


Source : Le Figaro du 23 février 2011

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