mercredi, juin 15, 2016

Nécessaire clarification des règles françaises face à l'Iran

Les entreprises exportatrices sont pénalisées par la paralysie du système bancaire français.

L'opérateur français B to B Vivaction, qui a inventé une « square box » pour sécuriser les transactions pour les travailleurs nomades, a trouvé le partenaire iranien pour lequel il pourrait mettre en place un réseau mobile virtuel. Il est sur le point de finaliser le contrat et la question des paiements est un problème. « On a besoin d'un signal clair du Trésor comme de son aval. Il faut aussi que le système financier français passe des accords avec les petites banques qui acceptent de négocier avec l'Iran », demande Richard Marry, PDG de Vivaction. Or toutes les grandes banques françaises sont à l'arrêt, car l'interdiction américaine de réaliser des opérations libellées en dollars avec l'Iran n'a pas encore été levée. 

Dans un premier temps, le patron de PME basée à Suresnes envisage de faire de la compensation avec son partenaire pour éviter des transferts, mais cela ne pourra pas durer. Vu le manque de cash des entreprises iraniennes, les exportateurs français doivent prévoir des avances de trésorerie jusqu'à six mois, ce qui est très lourd. Les entreprises étrangères qui commercent avec l'Iran passent par des intermédiaires financiers, notamment à Dubaï, mais aussi par des petites banques des Länder allemands, des banques italiennes ou belges très motivées pour accompagner les exportateurs pionniers en Iran. Cela peut signifier un surcoût des transactions de 1,5 % à 2 %, mais « c'est le prix à payer pour avoir une longueur d'avance sur ce marché », constate Richard Marry.

Source : Les Échos du 14 juin 2016

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