mercredi, août 24, 2016

De l'argent frais pour l'Iran

L'Iran peine en effet à accéder aux financements internationaux car de nombreuses banques craignent des sanctions économiques américaines si elles font affaire avec la République islamique.

L'Iran a signé en juillet 2015 un accord avec les grandes puissances qui a permis la levée d'une partie des sanctions internationales contre ce pays en échange d'une limitation de son programme nucléaire à un usage civil. Mais depuis l'entrée en vigueur de l'accord en janvier, la République islamique déplore des freins persistants à son retour dans le système financier international. De nombreuses banques se montrent réticentes à revenir dans le pays et à commercer avec l'Iran en raison des menaces de sanctions posées par les Etats-Unis. Si plusieurs pays européens ont exprimé leur volonté de renouer des relations commerciales avec l'Iran, Washington a maintenu des sanctions, liées notamment au programme balistique iranien.

Dans ce climat particulier, la Norvège va ouvrir une ligne de crédit d'un milliard de dollars (887 millions d'euros) pour l'Iran, a annoncé mercredi la République islamique à la suite d'une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays à Téhéran.

Mohammad Javad Zarif et Borge Brende ont signé trois accords de "crédit à l'exportatio visant à financer "des projets de développement et d'infrastructures", a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.


Cette information devrait être rapprochée de l'annonce de l'arrivée en Iran du plus gros fonds souverains d'investissement au monde dès février 2016.

En février 2016, la Norvège avait déjà annoncé que son fonds de pension public pouvait de nouveau acheter des titres de dette iraniens, ce qui lui était interdit depuis deux ans en raison des sanctions internationales.

Le fonds de pension public norvégien, plus gros fonds souverain au monde, est de nouveau autorisé à acheter des obligations d'État iraniennes grâce à l'accord sur le programme nucléaire de ce pays, a annoncé jeudi 18 février la Norvège.

"Le ministère des Finances a donc, en accord avec le ministère des Affaires étrangères (...), décidé que les restrictions concernant le négoce d'obligations d'État iraniennes sont levées", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le fonds, qui pèse près de 7.000 milliards de couronnes (environ 735 milliards d'euros), avec un objectif de 35% sous forme d'obligations, ne pouvait plus, depuis janvier 2014, acheter des titres de dette en Iran, soumis à des sanctions internationales. Au même titre que la Syrie et la Corée du Nord.

C'est la Banque de Norvège qui gère le fonds alimenté par les revenus pétroliers de l'État norvégien.

L'accord conclu le 14 juillet 2015 à Vienne entre l'Iran et le groupe P5+1 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) limite le programme nucléaire iranien au nucléaire civil en échange d'une levée progressive et réversible des sanctions économiques imposées à l'Iran depu

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