dimanche, avril 18, 2010

Les problèmes du programme Logan de Renault en Iran


L'Iran, point noir du programme Logan

Source : Les Echos du 15 avril 2010

En Iran, les prix de vente corsetés par le gouvernement compliquent la carrière industrielle de la Logan. En Inde, Renault s'apprête à couper les ponts avec son partenaire Mahindra, qui va reprendre à son compte la fabrication d'une Logan sensiblement raccourcie. 
15/04/10  ]

Moins de 50.000 voitures par an
Le gouvernement iranien, qui contrôle les deux assembleurs locaux avec lesquels Renault a signé, impose un strict plafond du prix de vente de la voiture, par souci de ne pas laisser filer l'inflation. Renault trouverait logique de remonter les tarifs, pour suivre l'évolution des salaires locaux et des coûts inhérents au montage des voitures à partir de pièces détachées importées. Mais le groupe français n'est pas maître de la situation à Téhéran.
Du coup, le système tourne à moins de 50.000 voitures par an (les ventes affichées par la marque étaient de 37.000 voitures l'année dernière), bien loin des 200.000 unités prévues. Et Renault privilégie les versions haut de gamme, pour sauver ses marges… Un comble pour cette voiture au départ synonyme du low cost et de l'accession à l'automobile dans les pays émergents.


Le poids grandissant de la gamme « économique »
Pour Renault, qui va ajouter avec le Duster un sixième modèle à sa gamme low cost, cette famille de produits à prix serrés représente déjà près d'un quart de ses ventes mondiales. Sur un total de 2,3 millions de véhicules livrés l'an dernier, 535.000 unités correspondaient à la Logan ou à ses quatre dérivés.  Les mêmes modèles sont badgés Dacia ou Renault selon les pays, le premier logo représentant 60 % des ventes et le second 40 %. Au total, depuis son lancement, fin 2004 en Roumanie, la gamme a dépassé le cap des 2 millions de véhicules livrés.
La rentabilité du programme n'est pas inférieure à celle d'autres véhicules, selon Renault, car les frais de développement sont serrés au maximum.

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