jeudi, mars 08, 2007

USA: la Chambre pourrait renforcer les sanctions contre l'Iran

USA: la Chambre pourrait renforcer les sanctions contre l'Iran
AFP 06.03.07


La Chambre des représentants américaine pourrait prochainement renforcer le régime de sanctions économiques contre l'Iran, en renforçant de fait les punitions encourues par les compagnies pétrolières étrangères qui investissent dans la République islamique.

Le président démocrate de la commission des Affaires étrangères Tom Lantos a annoncé mardi le dépôt dans la semaine d'un projet de loi "contre la prolifération (nucléaire) en Iran", destiné principalement, a-t-il dit, à empêcher l'Iran d'obtenir des armes nucléaires ou les moyens d'en produire.

"Mon projet de loi entraînera une croissance exponentielle de la pression économique appliquée contre l'Iran, et appuiera nos efforts diplomatiques en renforçant la loi sur les sanctions iraniennes", a déclaré M. Lantos lors d'une audition parlementaire consacrée à la République islamique en présence du numéro trois du département d'Etat, Nicholas Burns.

"Si Shell concrétise son accord de 10 milliards de dollars avec l'Iran, elle sera sanctionnée. Si la Malaisie concrétise un accord similaire elle sera également sanctionnée et le même traitement sera réservé à la Chine et à l'Inde si elles concrétisent des accords avec l'Iran", a menacé M. Lantos.

Actuellement la législation américaine en vigueur prévoit de telles sanctions, comme une interdiction de faire des affaires aux Etats-Unis, mais l'administration a le pouvoir de les lever, ce qui réduit considérablement leur impact.

Ce projet de loi semble avoir d'autant plus de chance d'être adopté qu'il semble proche d'un texte annoncé par la numéro deux de la commission, la républicain Ileana Ros-Lehtinen, également destiné à renforcer le régime des sanctions.

Toutefois M. Burns a exprimé sa réticence devant ces initiatives, indiquant que Washington préfèrerait sanctionner directement Téhéran plutôt que des sociétés de pays alliés comme la pétrolière Shell.

Certes, a-t-il dit, "il est important que les sociétés n'investissent pas dans les secteur pétrolier et gazier iraniens", mais il a souligné que l'administration était déjà en contact avec les PDG de plusieurs sociétés, y compris la Shell, et que jusqu'à présent seul des "accords préliminaires" avaient été conclus, pas d'accords "à long terme".

"Nous pensons que les sanctions contre l'Iran ont un intérêt dissuasif (..) mais nous croyons aussi que si nous ciblons les sanctions sur nos alliés plutôt que sur l'Iran, cela n'est peut-être pas le meilleur moyen d'entretenir la coalition réunie depuis mars 2005" sur le dossier iranien, a-t-il dit.

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