mercredi, janvier 05, 2005

L’Agence internationale de notation Fitch révise à la hausse la note du risque pays Iran

L’Agence internationale de notation Fitch a publié le 14 décembre 2004 son
rapport sur le risque pays Iran. L’Agence estime que les revenus pétroliers
générés par la hausse des cours ont supporté, à la fois, le budget de l’Etat et la
balance du compte courant (l’excédent de la balance courante est estimé à 4,8%
du PIB en 2004 soit 7,3 Mds USD, IDE inclus). Les perspectives à moyen
terme sont, outre des revenus d’exportation pétrolière attendus à 34,6 Mds
USD en 2004, renforcées selon l’Agence par un faible endettement extérieur et
l’engagement de hauts responsables en faveur des réformes économiques
amorcées lors du troisième plan quinquennal. Fitch se réfère notamment à la
relecture de l’article 44 de la Constitution par le Conseil de Discernement qui,
sur saisine du Guide Suprême, a confirmé la privatisation de certains secteurs
de l’économie. Il est à noter que l’Iran est l’un des rares risques souverains
côtés par Fitch dont les avoirs publics extérieurs nets sont supérieurs au stock
de la dette (les 5 autres pays dans ce cas sont côtés au minimum A-).
Côté B+ l’année passée, Fitch révise à la hausse sa notation et à BB- et place le
risque Iran au niveau du Brésil ou du Vietnam. L’Agence de notation identifie,
toutefois, certains facteurs susceptibles d’affecter le risque Iran comme l’issue
des négociations engagées sur le dossier nucléaire, l’extrême dépendance de
l’économie aux revenus du secteur pétrolier ou, encore, le manque de discipline
fiscale.

Emmanuel Debroise
emmanuel.debroise@missioneco.org

Aucun commentaire: