vendredi, décembre 07, 2007

Nouveaux investissements nécessaires dans le secteur des hydrocarbures

Le projet gazier Pars peut coûter la moitié de ce que propose Total

ABOU DHABI - Le ministre iranien du Pétrole Gholam Hossein Nozari estime qu'il est possible de mener à bien le projet gazier de South Pars à la moitié du coût évalué par Total en faisant participer de plus petites sociétés, a-t-il déclaré mercredi lors d'une conférence de presse.

Il a également souligné que son pays aurait besoin de 150 à 160 milliards de dollars d'investissements dans son secteur pétrolier et gazier pour doper sa capacité de production au cours des sept prochaines années, et de 480 milliards sur 20 ans pour développer son secteur énergétique.

Le gouvernement iranien veut "donner l'opportunité aux entreprises de moyenne taille de participer à la compétition" avec Total sur le projet South Pars, a-t-il dit en marge d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Abou Dhabi.

Le projet tel qu'il est présenté par Total "ne laisse pas assez de place aux petites et moyennes entreprises", a-t-il ajouté, précisant que la "production envisagée sur ce projet est de 10 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié".

"Nous pensons qu'avec 50% du coût proposé par Total, nous pouvons mener à bien ce projet", a-t-il poursuivi, tout en précisant que l'Iran "peut trouver un moyen de mettre Pars en oeuvre avec Total".

Fin septembre, M. Nozari avait déjà averti le groupe pétrolier français Total que s'il ne s'engageait pas plus avant sur South Pars, ce dernier serait confié à des sociétés iraniennes.

Ces mises en garde étaient intervenues après que le président français Nicolas Sarkozy eut appelé les sociétés nationales privées à ne plus investir en Iran, afin de contraindre ce pays à suspendre son programme nucléaire.

Total est engagé depuis plusieurs années dans des négociations sur l'exploitation de la phase 11 du champ gazier de South Pars, dans le Golfe, et sur la construction d'une usine de liquéfaction à terre.

La partie française a mis en avant l'explosion des coûts de réalisation d'un tel projet pour expliquer le retard pris dans la conclusion du contrat.

Par ailleurs, M. Nozari a dit que son pays avait de quoi attirer les investissements étrangers et que Téhéran était "en train de négocier avec beaucoup de pays pour leur donner des champs (pétroliers ou gaziers, ndlr) à développer".

Il a enfin ajouté que la production pétrolière actuelle de son pays était de 4,15 millions de barils par jour (mbj), mais que sa capacité de production était de 4,3 mbj.

(©AFP / 05 décembre 2007 19h34)

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