Président de C4E Technologies, une société d'Evry spécialisée dans les automatismes et la régulation d'énergie, le Franco-Iranien Aliréza Barari a pu profiter de sa connaissance du farsi (le persan) pour sonder les opportunités du marché iranien. Elles sont énormes. « L'Iran a pris conscience de la nécessité de réaliser des économies d'énergie. Le pouvoir veut rénover, mettre aux normes et maîtriser la production de chaleur de plus de 600.000 unités ! » Selon lui, l'Iran est un marché comme un autre, avec du potentiel mais aussi des difficultés supplémentaires. « Quand il faut une demi-journée en France pour créer une société, on est obligé de passer par des avocats en Iran. » Ces derniers vont l'aider pour les démarches administratives, mais cela engendre des coûts supplémentaires. N'ayant jamais fait d'affaires en Iran, Aliréza Barari - malgré la maîtrise de la langue - ne se sent pas particulièrement avantagé. Lors de sa visite à Téhéran, il a trouvé des Iraniens basés en Grande-Bretagne avec qui il va s'associer pour créer une société commune en Iran. « Nous voulons exporter notre savoir-faire chauffage », explique-t-il. Il faudra au moins six mois pour que les choses se mettent en place, tant les règles comptables et administratives ou financières sont différentes. Il y a aussi le risque qu'elles changent brutalement, à la faveur d'une législation.
Source : Les Échos du 14 juin 2016
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