dimanche, novembre 29, 2015

Le nouveau modèle de contrats pétroliers iraniens pour attirer les investisseurs

Le ministère du Pétrole iranien a dévoilé fin novembre 2015, un nouveau modèle de contrat pétrolier pour attirer les investissements étrangers dans le secteur pétrolier dans l’ère post-sanction.

Le modèle de contrat pétrolier nouvellement présenté et surnommé l’Iran Petroleum contrat (IPC), entend permettre d'attirer les investisseurs asiatiques et européens.

L’Iran espère attirer 25 milliards de dollars d’investissements pétroliers et gaziers grâce à ce nouveau contrat-type plus attractif, après la levée des sanctions internationales prévues en janvier, a déclaré samedi le ministre iranien du Pétrole. “Mon estimation est que si nous attirons 25 milliards (de dollars) d’investissements étrangers à travers les contrats IPC (Iran petroleum contrat), ce sera un succès”, a déclaré Bijan Namdar Zanganeh lors d’une conférence internationale.

Des représentants de 152 compagnies étrangères, notamment Shell (Anglo-néerlandaise), Total (France), Eni (Italie), Petronas (Malaisie), Lukeoil (Russie) et CNPC (Chine), sont à Téhéran dans le cadre de cette conférence, ainsi que 183 compagnies iraniennes. Aucune société américaine n’a fait le voyage en raison des sanctions américaines contre l’Iran qui ne seront pas complètement levées malgré l’accord nucléaire de juillet entre Téhéran et les grandes puissances.

Sous l'IPC, la société nationale de pétrole iranien (NIOC) va abandonner le modèle de contrat but-back en vigueur et créer des entreprises conjointes avec des sociétés étrangères pour la production de pétrole brut, qui seront remuneres avec une part de la production.

L'initiative est d'encourager l'investissement étranger dans le secteur énergétique de l'Iran si les sanctions sont levées début 2016 à la suite de l'accord conclu entre l'Iran et les puissances du monde le 14 juillet.

En outre, des experts iraniens vont travailler avec des entreprises étrangères pour se familiariser avec les dernières technologies dans le monde.

Plus tôt, Mehdi Hosseini, président du comité sur la restructuration des contrats pétroliers, a déclaré le nouveau contrat préserve la souveraineté de l'Etat iranien sur son sous-sol en précisant que "la propriété des réservoirs n'est pas transférable".

Les entreprises internationales se sont retirées de l'Iran lorsque les Etats-Unis et l'Union européenne ont imposé des sanctions sur les industries pétrolières et gazières de l'Iran au cours des dernières années, ce qui a provoqué une diminution significative dans la production et les exportation de pétrole et de gaz de l'Iran.

  • - L’un des principaux problèmes des contrats de ‘’buyback’’ est leur insuffisante flexibilité. Ce qui était possible dans les années 1990 et après ne l’est plus aujourd’hui. L’industrie a besoin de plus de souplesse pour s’adapter à un environnement très mouvant.

  • Une autre faiblesse majeure de l’ancien régime est la durée trop courte de l’engagement des entreprises étrangères dans les projets. Elle était dans le passé de trois à sept ans en général, ce qui n’est pas considéré comme très sexy par des compagnies privées et qui ne les incite pas à faire beaucoup d’efforts puisqu’elles seront rapidement mises dehors. Les nouveaux contrats prévoient une durée de 20 à 25 ans, ce qui change la donne. Le message est le suivant : nous voulons des relations de long terme avec l’industrie. 

    - L’Iran reconnaît que les contrats proposés dans le passé étaient trop déséquilibrés au détriment des sociétés étrangères : en gros, trop de risques pour elles pour une rentabilité insuffisante. Il fallait renverser la vapeur sur ces deux points. Selon M. Abdol-Mohammad Delparish, un adjoint au directeur général de la NIOC, les accords de ‘’buyback’’ ont généré des recettes totales de $94 milliards, dont $8 milliards sont revenus aux compagnies étrangères, soit une part de 8,5%. C’est trop peu, reconnaît-on ouvertement à Téhéran.

    - Le nouveau contrat type prend en compte le taux de rentabilité sur l’investissement.

    - La propriété des réserves n’est bien sûr pas négociable car celles-ci appartiennent à la nation mais il n’en est pas de même pour la production. Les futurs partenaires de la NIOC seront rémunérés grâce à une part de la production.

    - Pour inciter les firmes étrangères à prendre des risques, la rémunération sera variable, ce qui signifie notamment que les projets amont plus risqués généreront une meilleure rentabilité. L’Iran a en particulier en tête les travaux de récupération assistée qui sont essentiels pour l’accroissement de sa production, la prolongation de la durée de vie des gisements et une meilleure récupération des réserves. Des incitations spécifiques sont annoncées pour ce type de projets. L’Iran veut évidemment attirer des capitaux mais aussi des technologies de pointe. Selon le directeur général de la NIOC, le taux de déclin normal de la production iranienne serait de 8% par an.

    - Sans surprise, les champs pétroliers ou gaziers partagés avec des pays voisins sont prioritaires et ceci devrait se refléter dans la rémunération des contractants étrangers.

    - L’Iran met l’accent sur la hausse de sa production pétrolière et gazière mais n’entend pas pour autant négliger l’exploration. Les contrats de ‘’buyback’’ avaient été conçus pour des travaux de développement et de redéveloppement de champs et pas pour l’exploration. Nous avons remédié à ce manque, indique le ministère du Pétrole

mercredi, novembre 25, 2015

Une ligne grande vitesse entre la Chine et l'Iran

Pékin se rapproche de Téhéran. La Chine a annoncé qu’elle allait mettre en place une liaison ferroviaire à grande vitesse avec l’Iran.

ChinaRailways, la compagnie nationale de chemin de fer chinoise, a annoncé qu’elle allait instaurer une liaison à grande vitesse avec l’Iran. La ligne, qui assurera à la fois le transport des personnes et celui des marchandises, pourra circuler jusqu’à plus de 300 km/h.

D’importants débouchés économiques

Le projet s’inscrit dans la stratégie de Xi Jinping, le dirigeant chinois, de mettre en place un important réseau d’infrastructures avec ses alliés commerciaux.

En se rapprochant de Téhéran, Pékin espère donc profiter de la prochaine ouverture économique de la puissance perse, après l’assouplissement des sanctions qui la visait.

Relations commerciales entre Iran et Algérie

«Le peuple iranien porte toujours un regard positif à l’Algérie et sa nation, vu tous les combats courageux et dévoués de ce peuple contre le colonialisme lors de la révolution algérienne. », a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique.

Lors de l’audience accordée, mardi, au Premier ministre algérien et la délégation qui l’accompagnait, l’honorable Ayatollah Khamenei, le Guide suprême de la Révolution islamique a rappelé les visions et positions politiques similaires que partagent la RII et l’Algérie vis-à-vis d’un grand nombre d’affaires régionales et internationales avant de souhaiter la promotion des relations économiques bilatérales, dans un proche avenir, avec la commission conjointe irano-algérienne. Le Guide suprême de la Révolution islamique s’est ensuite exprimé sur les propos du Premier ministre algérien au sujet de Daech et de la nécessité d’une lutte sérieuse des pays de la région contre les terroristes qui détruisent l’image de l’Islam : «L’affaire de Daech et des autres terroristes qui se sont répandus sous le nom de l’Islam, partout dans la région, n’est ni ordinaire ni naturel ; ces terroristes ont été créés et sont soutenus. » L’honorable Ayatollah Khamenei a ainsi regretté le soutien qu’apportent quelques pays islamiques de la région, les Etats-Unis et les autres ennemis de l’Islam aux daechistes pour dire que les pays islamiques qui se sentent solidaires les uns avec les autres et qui s’entendent plus qu’avec les autres, peuvent procéder au dialogue et coopération afin de parvenir à une solution pratique censée lutter contre les terroristes. Le Guide suprême de la Révolution islamique a parlé, ensuite, du Front de la résistance regroupant l’Algérie, l’Iran, la Syrie et quelques autres pays, front qui a pris forme au début de l’avènement de la Révolution islamique et dont des pays inféodés aux Etats-Unis, ont empêché la poursuite des activités. « Il semble pourtant que le terrain a été aplani à l’heure actuelle pour la formation de tels ensembles regroupant les pays islamiques animés par des visions identiques. », a rappelé le Guide suprême de la Révolution islamique.

Pour sa part, le Premier ministre algérien a qualifié de réussi le Sommet des pays exportateurs de Gaz, tenu à Téhéran affirmant le rapprochement considérable des visions et points de vue de l’Iran et de l’Algérie au sujet des affaires politiques dont et surtout la lutte contre Daech et les terroristes dans la région.

Rohani prône l’essor des coopérations Iran/Algérie

Le président Hassan Rohani a souhaité l’essor des coopérations irano-algériennes dans tous les domaines notamment l’économie.

Le président Hassan Rohani a émis l’espoir, mardi lors de la rencontre avec le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, que les secteurs privés et gouvernementaux des deux pays travaillent davantage à l’époque post-sanction pour rehausser le niveau des relations économiques Téhéran/Alger.

Rappelant que le nom de l’Algérie a été gravé dans la mémoire du peuple iranien, en tant que peuple courageux et combattant dans la lutte contre le colonialisme, le président Hassan Rohani a dit : « l’Iran et l’Algérie partagent les mêmes points de vue dans divers domaines culturel, économique et politique, ce qui peut favoriser la promotion des interactions et coopérations des deux pays. »

Le président Hassan Rohani a qualifié de “proches” les positions de Téhéran et d’Alger vis-à-vis des questions de la région, entre autres celles concernant l’Irak, la Syrie, le Yémen ainsi qu’en Afrique du Nord pour soutenir que toutes les problèmes de la région peuvent être réglés via la diplomatie et le dialogue et que l’Iran et l’Algérie, vu leurs antécédents, y peuvent contribuer efficacement.

De son côté, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a tenu à remercier l’Iran pour la tenue réussie du Sommet des pays exportateurs de gaz à Téhéran, rappelant : « L’Iran est un pouvoir indéniable dans la région, qui vivra avec la levée des sanctions plus d’occasions et opportunités pour aider à l’établissement de la stabilité dans la région. »

Source : http://iranfr.com