samedi, décembre 24, 2011

L'Iran rapatrie ses sites Internet officiels pour des raisons de sécurité

L'Iran rapatrie ses sites Internet officiels pour des raisons de sécurité

Par LeMonde.fr avec AFP

L'Iran a décidé d'héberger 90 % de ses sites officiels. Ce rapatriement révélé jeudi 22 décembre par le vice-ministre des télécommunications et des technologies de l'information, Ali Hakim Javadi, s'explique, selon lui, par des raisons de sécurité. 'Plus de 90 % des sites internet officiels ont été rapatriés vers divers centres informatiques en Iran'.

Quelque 30 000 sites officiels iraniens, dont ceux de plusieurs ministères, étaient auparavant hébergés chez des prestataires étrangers, essentiellement en Amérique du Nord, a précisé ce responsable. 'Ils étaient menacés en permanence par des attaques informatiques, et leur rapatriement a été décidé pour améliorer la sécurité de l'information gouvernementale sur internet', a souligné M. Hakim Javadi en suggérant aux entreprises ou institutions non gouvernementales iraniennes d'en faire autant.

'GUERRE INFORMATIQUE'

L'Iran a été la cible en 2010 d'une attaque massive par le virus Stuxnet qui a infecté au moins 30 000 ordinateurs d'organismes officiels dans tout le pays. De nombreux experts internationaux ont estimé que ce virus, qui visait apparemment à désorganiser le programme nucléaire iranien, avait été élaboré par les Etats-Unis et Israël. Après Stuxnet, l'Iran avait visé par un autre virus baptisé 'Stars' s'attaquant lui aussi certains de ses systèmes informatiques.

Les sites officiels iraniens sont régulièrement attaqués et Téhéran accuse Washington de mener une 'guerre informatique' non déclarée contre la République islamique, incluant également la création de centaines de sites hostiles au régime de Téhéran. En réponse, l'Iran a annoncé au printemps la création d'une 'cyber-armée' formée d'experts basidjis (miliciens islamistes) pour 'attaquer les sites des ennemis en réponse à leurs attaques'.

'CYBER-POLICE'

Les dirigeants iraniens n'ont donné aucune indication sur la nature des attaques envisagées ni sur leurs cibles, mais des sites proches de la ligne dure du régime ont fait état d'attaques visant des médias étrangers en persan. Le contrôle de l'internet est un enjeu essentiel pour le régime comme pour ses adversaires. Avec plus de 36 millions d'internautes, pour 75 millions d'habitants, l'Iran est le pays du Moyen-Orient le plus branché sur le web. Un outil qui a joué un grand rôle dans la vague de manifestations qui a secoué le pays après la réélection du président Ahmadinejad en 2009.

Nouveaau train de sanctions de l'UE contre l'Iran ?

Les Vingt-Sept durcissent leurs sanctions contre Téhéran.

Le Figaro

Le compte à rebours est lancé pour frapper Téhéran là où ça fait mal. L'Union européenne a décidé d'adopter, en janvier au plus tard, un train de sanctions présentées comme sévères contre la finance, le transport et l'énergie - en clair le pétrole iranien dans toutes ses dimensions.

Après le cri d'alarme de l'AIEA sur le nucléaire militaire, la mise à sac de l'ambassade britannique à Téhéran a balayé les réticences. «Nous avons décidé de travailler sur des sanctions plus dures et sans précédent», assure jeudi Alain Juppé, dans une allusion transparente à un éventuel embargo sur le pétrole. Le texte arrêté, jeudi à Bruxelles, vise aussi les Gardiens de la révolution, branche de l'armée chargée de réprimer toute dissidence interne.

Rappel des ambassadeurs

La formulation retenue est assez diplomatique pour couvrir les pays en pointe - la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne - et ceux qui ont émis des réserves - l'Italie, l'Espagne et la Grèce. Il s'agit «d'atteindre sévèrement le système financier iranien, celui des transports et celui de l'énergie». L'embargo, soutenu par Paris et Berlin, n'est plus à exclure. Londres milite aussi pour isoler financièrement Téhéran. Les États-Unis l'on fait en novembre, paralysant de fait une partie des rentrées pétrolières.

À ce jour, les Vingt-Sept ont déjà frappé les actifs de centaines d'entreprises iraniennes. L'UE applique depuis juillet 2010 une interdiction des nouveaux investissements dans le pétrole et le gaz. Jeudi, elle a ajouté à sa liste noire les noms de 143 sociétés et 37 personnes, visées par des gels d'avoirs et des interdictions de visa. Elle a aussi marqué son «indignation» face à l'attaque contre la représentation britannique et prévoit de coordonner les rappels d'ambassadeurs. Pour d'éventuelles sanctions pétrolières, la difficulté à surmonter est l'inégale répartition du fardeau entre le sud et le nord de l'Europe. L'UE a importé 5,8% de son brut d'Iran l'an dernier. Mais le sacrifice serait plus rude pour l'Espagne (15% de ses approvisionnements), la Grèce (14%) ou l'Italie. S'ajoute dans ces trois capitales une fatigue avouée de devoir assumer, après la Libye et la Syrie, le contrecoup des sanctions à chaque rebondissement politique dans le monde musulman.

Cette fois, c'est Athènes qui appelle à l'aide. Ses finances à sec, la Grèce a trouvé à Téhéran un fournisseur très obligeant qui lui fournit le pétrole à crédit. «Il faut en tenir compte et veiller à ce que l'interruption des livraisons de l'Iran puisse être compensée par une hausse de production ailleurs», explique Alain Juppé. À ses yeux, c'est tout à fait possible.

Les réticences de la Grèce et les réserves de l'Italie expliquent le délai que s'accorde l'UE, comme ce fut le cas avec la Libye au début de l'année. Des contacts vont donc être noués avec d'autres puissances pétrolières de la région. Il s'agit aussi d'éviter un effet pervers bien connu des professionnels: tout embargo risque de provoquer un effet temporaire de rareté qui, par le biais d'une hausse des cours, bénéficie au producteur sanctionné s'il trouve d'autres clients…

L'Iran lance une chaîne d'information

L'Iran lance une chaîne d'information

AFP Mis à jour 

L'Iran lance aujourd'hui une nouvelle chaîne d'information internationale en espagnol, qui diffusera également des émissions de divertissement et des documentaires, selon ses responsables.

Financée par le gouvernement iranien et diffusée depuis Téhéran, HispanTVespère "toucher des millions de personnes en Amérique latine, aux Etats-Unis et en Europe", explique un communiqué publié sur son site. "Le lancement est prévu aujourd'hui à environ 15 heures, heure française", a déclaré une porte-parole de la chaîne en Espagne.

HispanTV 
compte sur une équipe de trois personnes à Madrid, plusieurs journalistes espagnols et latino-américains qui travaillent depuis le siège à Téhéran, ainsi que sur "des correspondants dans le monde entier", a-t-elle précisé. "Ils ne vont pas diffuser des informations religieuses. Juste du divertissement et des informations", a-t-elle ajouté.

L'affaire de l'Américain d'origine iranienne soupçonné d'espionnage, la crise
économique internationale ou encore l'actualité du dirigeant vénézuélien Hugo Chavez sont quelques uns des grands sujets internationaux que couvre le site internet d'HispanTV, lancé il y a un an. "HispanTV naît avec une grande vocation sociale, visant principalement à construire des ponts entre les peuples d'Iran, d'Amérique latine et du Moyen-Orient en diffusant des contenus souvent délaissés par les autres médias", assure la chaîne.

Selon le journal espagnol El Pais, l'Arabie saoudite prévoit également de lancer un canal en espagnol, Cordoba Television, en janvier.

L'Iran et l'Arménie renforcent leur coopération énergétique

EREVAN - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et son homologue arménien Serge Sarkissian ont signé vendredi à Erevan des accords bilatéraux renforçant la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine énergétique, a annoncé la présidence arménienne.

Les présidents ont exprimé leur détermination de développer une coopération bilatérale amicale et mutuellement avantageuse, selon un communiqué de la présidence, publié à l'issue de la rencontre entre MM. Ahmadinejad et Sarkissian.

Les deux dirigeants ont souligné le droit de tous les pays, y compris l'Arménie et l'Iran, d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, indique le communiqué.

Au total, six accords ont été signés dans le cadre de la visite de M. Ahmadinejad en Arménie, parmi lesquels un accord sur la coopération énergétique.

Les présidents se sont également mis d'accord sur les délais de réalisation du projet prévoyant la construction par des sociétés iraniennes de deux barrages hydroélectriques de 180 mégawatts chacun sur la rivière Araxe, frontalière entre les deux pays, selon le communiqué.

En février, le ministre arménien de l'Energie, Armen Movsissian avait déjà annoncé la construction d'un oléoduc de 365 km reliant Tabriz (nord-ouest de l'Iran) à Erakhsh, en Arménie. Cet oléoduc doit permettre à l'ancienne république soviétique de diversifier ses fournisseurs d'énergie, en particulier après la guerre russo-géorgienne d'août 2008 qui a perturbé son approvisionnement en hydrocarbures.

En 2007, l'Arménie et l'Iran avaient inauguré un gazoduc destiné à acheminer 36 millions de mètres cubes/jour de gaz iranien en Arménie pendant 20 ans.


(©AFP / 23 décembre 2011 18h58)