vendredi, décembre 17, 2010

L'action suisse en Iran a embarrassé Washington

Source : http://www.tsr.ch

La visite de Micheline Calmy-Rey (conseillère fédérale suisse au département des affaires étrangères) en Iran pour la signature d'un contrat gazier a été suivie avec attention à Washington.

La Suisse pratique depuis 2006 une politique active de médiation dans le différend qui oppose Téhéran à Washington, ainsi que dans le dossier nucléaire. Le rôle que remplit la Suisse dans les bons offices a parfois été perçu comme embarrassant par les Etats-Unis, selon des câbles diplomatiques diffusés par WikiLeaks.

Les documents, publiés par le quotidien allemand Der Spiegel, montrent que le gouvernement néo-conservateur du président George W.Bush n'était en aucun cas intéressé par des négociations avec la république islamique concernant le dossier nucléaire. Washington jugeait le zèle de Berne embarrassant. La cheffe de la diplomatie suisse Micheline Calmy-Rey n'a pas relâché ses efforts, comme l'indiquent des rapports de l'ambassade américaine à Berne, cités par Der Spiegel.
Inquiétudes américaines

La visite en 2007 de Michael Ambühl à Téhéran n'a guère plu à Washington. Après l'adoption de la résolution 1737 de l'ONU sur les sanctions contre l'Iran en décembre 2006, il y a eu plusieurs contacts aussi bien avec Téhéran qu'avec la diplomatie américaine. Michael Ambühl, qui était alors secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, s'est rendu en janvier 2007 à Téhéran, pour proposer ses services comme médiateur.

L'ambassadeur américain à Berne Peter Coneway avait ensuite écrit à Washington: "Nous ne doutons pas que Michael Ambühl connaisse le point de vue du gouvernement américain sur une telle 'serviabilité'." L'administration Bush craignait en effet que l'initiative suisse à Téhéran donne l'impression d'une volonté de négocier de la part de Washington.

Les câbles indiquent clairement que Michael Ambühl a dû exécuter les directives de Micheline Calmy-Rey, lorsqu'il s'est rendu à Téhéran. L'ambassadeur américain a ainsi commenté: "Il était perceptible que, pour Michael Ambühl, agir contre l'avis des Etats-Unis était désagréable. Mais sa décision de maintenir ce voyage a peu surpris, étant donné le mandat clair qu'il a reçu de la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey".

Signature d'un contrat gazier

Micheline Calmy-Rey et Michael Ambühl se sont rendus à Téhéran en mars 2008 afin d'assister la signature d'un contrat de fourniture de gaz iranien à la compagnie d'électricité de Laufenburg (EGL) et s'entretenir avec le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki.

Le contrat de gaz n'a pas été explicitement pointé du doigt par Washington ou d'autres capitales occidentales, mais il contrevenait à la politique de sanctions à l'encontre de l'Iran.

La Suisse remplit les bons offices entre Téhéran et Washington depuis l'occupation de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979. Une situation qui l'a d'ailleurs amenée à traiter d'autres dossiers en lien avec les Etats-Unis. La mission suisse a par exemple été en contact, selon WikiLeaks, avec un ressortissant américain d'origine iranienne retenu 7 mois en Iran où il était venu en visite.

Rappel des principales révélations de WikiLeaks concernant la Suisse :

1er décembre - Ressortissant américain retenu en Iran
WikiLeaks publie une page dans laquelle on apprend que l'ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran, a été en contact avec un ressortissant américain d'origine iranienne venu en visite en Iran en 2008 et retenu 7 mois avant de fuir en Turquie.


30 novembre - Les relations avec Téhéran
Les relations helvético-iraniennes ont été l'un des thèmes principaux des deux dernières années. La plus grande tension est née en 2008 de la conclusion d’un contrat de livraison de gaz. La conseillère fédérale en charge des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey était présente à Téhéran lors de la signature de cet accord.

Le Conseil libano-iranien des hommes d'affaires discute de l'application des accords de coopération

Source : http://www.iloubnan.info/economie
NNA - Le 17 décembre 2010

BEYROUTH - Le Conseil liban-iranien des hommes d'affaires a tenu une réunion à la Chambre de Commerce et d'Industrie à Beyrouth sous la présidence de Abbas Fawaz. Le Conseil a approuvé un plan de travail pour l'année prochaine.

A l'issue de la réunion les participants ont publié un communiqué dans lequel ils ont insisté sur la nécessité d'établir "les meilleures relations entre le conseil et les institutions économiques et commerciales, les associations et les départements officiels au Liban et en Iran, soulignant l'importance de profiter des accords signés entre les deux pays notamment au niveau de l'exportation des marchandises libanaises pour l'Iran.

Le communiqué a mis l'accent sur les dégâts ayant frappé le secteur agricole au Liban cette année à cause de la baisse incomparable des prix.

Il a salué l'évolution des relations entre le Liban et l'Iran qui se concrétisent par les visites mutuelles entre les responsables des deux pays.

A la fin du communiqué, le conseil a affirmé qu'il "déploiera tous les efforts possibles pour profiter des bonnes relations entre le Liban et l'Iran afin d'activer son travail et d'augmenter sa productivité. "

Désamour Iran-Sénégal ?

Senegal - Iran : Les armes du désamour
Par Africanglobalnews.info

Seneweb NewsLetter

Les relations entre le Sénégal et l’Iran sont devenues tendues et pour cause. L’affaire des armes saisies par le Nigeria a fait que notre pays a rappelé son ambassadeur au pays d’Ahmadinejade. Le ministre d’Etat, ministres des affaires étrangères, Madické Niang qui a fait hier face à la presse a indiqué que pour le moment a indiqué que le Sénégal n’exclut rien du tout. Le divorce sera-t-il consommé ou pas, notre pays est prêt à toutes les éventualités et peut même prendre d’autres décisions si nécessaire. Pour le moment seul son ambassadeur est rappelé pour consultations. En tout cas, ce problème semble sérieux aux yeux des sénégalais.

Pourtant, jusqu’à un passé très récent, les relations entre les deux pays étaient au beau fixe pour parler comme les diplomates. Mais, c’était sans compter avec l’histoire des armes saisies dont le connaissement porte l’adresse "Kanilay" en Gambie. En effet, les armes saisies par la Douane Nigériane a fait tiquer les autorités sénégalaises qui, d’ailleurs ont voulu en savoir plus.

Pas d’explication qui tienne de la part des Iraniens


D’après le ministre des affaires étrangères, après vérification, il s’est trouvé que les autorités iraniennes n’ont fourni aucune explication qui tient debout. Selon lui, le Sénégal s’est adressé au Nigeria qui a confirmé avoir saisi 13 conteneurs d’armes alors que l’Iran parle de produit de verre, de laine et autres et que ça appartiendrait à un privé Iranien. Mais comme l’adresse du connaissement est bien connue maintenant, les autorités sénégalaises ont pris peur pour la paix dans la sous région. Ainsi, selon Madické Niang qui dit l’adresse du connaissement ne rassure pas sur la destination exacte des armes « le président de la République a demandé de suivre de très près cette affaire parce que les armes sont en Afrique de l’Ouest, elles peuvent atterrir partout dans la sous région ».

Le Sénégal inquiet de la paix dans la sous-région saisi le conseil de sécurité

Devant cette situation, le Sénégal ne pouvait rester indifférent, il fallait réagir, faire quelque chose. M. Niang d’ajouter « nous ne pouvions pas restés indifférents face à quelque chose qui peut nuire à la paix dans la sous région ». C’est ainsi qu’une lettre a été adressée au président du conseil de sécurité, le président américain, Barack Obama pour lui faire part de la situation.

Pour le ministre, le Sénégal a adopté une position d’attentiste. « Nous avons attendu que nos amis iraniens viennent vers nous ce qu’ils ont fait ». Mais l’autre hic dans cette affaire, c’est que celui qui était à Dakar est limogé en pleine mission alors que « nous n’avons reçu aucune explication claire ». C’est d’ailleurs, la raison pour la quelle l’ambassadeur de notre pays a été rappelé pour consultations ». Ainsi, averti le ministre des affaires étrangères, « n’ayant pas et des réponses satisfaisantes de la part des Iraniens, nous avons décidé de rappeler notre ambassadeur » et poursuit que « si l’Iran persiste dans ses réponses vagues, le président de la République prendra la décision qui s’impose » non sans rappeler que « le Sénégal est un pays souverain ». « Le Sénégal ne s’est pas engagé à la légère, notre sécurité vaut tout » a indiqué Madické Niang. Les autorités comptent coûte que coûte à voir une confirmation de la part des Iraniens ce qui d’après le ministre tarde jusqu’à présent. Mais apparemment, le ministre semble inquiet quant à la destination de ces munitions car, pour lui, « le plus important est d’avoir la confirmation de l’appartenance de ces armes ». Pour lui rien ne doit saper la paix de la sous région qui a connu des moments trouble.

La Gambie accuse le Sénégal d’être jaloux

Malgré tout le tollé autour de cette question, le Sénégal n’y a pas engagé la Gambie espérant que les deux pays ne représentent qu’un seul Etat. Mais un communiqué qu’auraient publié les autorités gambiennes accuse le Sénégal d’être jaloux raison pour laquelle il active le dossier. Mais le ministre des affaires étrangères précise que le Sénégal ne va pas suivre la Gambie dans cette lancée. Seulement, rappelle t-il « le Sénégal et la Gambie ne forment qu’un même peuple et deux pays ». Il appel à l’entente, à la coexistence pour que la diplomatie aboutisse dans d’excellentes relations entre les deux pays.


Les pays n’ont pas d’amis, mais des intérêts à défendre


Ce qui se passe entre le Sénégal et l’Iran montre effectivement que les pays n’ont pas d’amis mais des intérêts à défendre. Il y a quelques années seulement, maître Abdoulaye disait à qui voulait l’entendre que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejade est son ami. Aujourd’hui que cette affaire a éclaté, c’est le divorce qui semble le mot le mieux partagé.

Quand les autorités sénégalaises ont voulu avoir des explications claires entres et précises de la part de leurs amis, ils ont versé dans le jeu de cache-cache en parlant de matériel de verre, de laine et autres. La bonne réponse est venue du Nigeria. Quand l’un veut sauver sa peau, l’autre souhaite avoir des éclaircissements sur une affaire qui éclabousse sa relation d’avec son voisin direct. Et celui là aussi qui parle de jaloux et de haine semble ne rien comprendre.

Est il en train de trouver une issue quand on sait que Kanilay est bien connu des sénégalais pour être la destination de la cargaison ? En tout cas, pas d’histoire parce que ce qui se passe en Cote d’ivoire est largement suffisant pour en rajouter un autre foyer de tension. L’Afrique n’a pas besoin de ça.

jeudi, décembre 09, 2010

Trois navires iraniens saisis à Singapour

Source : AFP

Les autorités singapouriennes ont saisi trois navires appartenant à un groupe iranien qu'une banque française accuse de défaut de paiement.

Les cargos Tuchal, Sahand et Sabalan, immatriculés en Allemagne, sont proposés aux enchères sur le site internet de la Haute cour de Singapour.
Le plaignant est identifié comme étant la Credit Agricole Corporate and Investment Bank, branche du Crédit Agricole. Ni les bureaux de la banque à Singapour ni ses avocats n'ont communiqué jeudi sur cette affaire.
Les navires, dont les cales ont été vidées, sont actuellement à l'ancre au large des côtes de la ville-Etat.

Le patron de la compagnie iranienne (Islamic Republic of Iran Shipping Lines), Mohammad Dajmar a affirmé à la télévision d'Etat Press TV que la saisie des bateaux n'était "pas liée à un problème de dette". "Nous avions un prêt et elle (la banque) l'a transformé en arriérés en raison des sanctions" imposées par l'ONU contre l'Iran. "Elle a violé (le contrat). Car le prêt avait été signé avant les sanctions", a-t-il assuré.
M. Dajmar a indiqué que son groupe essayait "d'éviter la vente aux enchères". "Nous négocions pour payer (la banque) et résoudre le différend".

Le programme nucléaire iranien, dont une partie de la communauté internationale craint qu'il ne dissimule des visées militaires en dépit des dénégations de Téhéran, a été condamné par six résolutions du Conseil de sécurité, dont quatre assorties de sanctions économiques et politiques.