vendredi, août 15, 2008

L'UE renforce ses sanctions contre l'Iran

L'UE renforce ses sanctions contre l'Iran

L'Union européenne a renforcé les sanctions commerciales contre l'Iran vendredi pour punir Téhéran de ne pas avoir accepté les propositions de coopération des Six, en échange de la suspension des activités d'enrichissement d'uranium.

Les nouvelles sanctions de l'UE vont un peu au-delà de celles déjà imposées par l'ONU et sont destinées à refuser des prêts publics ou des crédits à l'exportation pour les entreprises faisant du commerce avec l'Iran.

La France, qui occupe la présidence tournante de l'Union européenne, a annoncé que les gouvernements européens observeraient aussi étroitement les groupes financiers faisant du commerce avec les banques iraniennes, et augmenteraient les contrôles des bateaux et des avions se rendant en Iran.

"Cette résolution accroît la portée des mesures de restriction adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU" en décembre 2006 et mars 2007, précise l'UE dans un communiqué.

L'UE appelle les pays-membres à "faire preuve de retenue quand ils accordent de nouveaux prêts publics pour faire du commerce avec l'Iran (...) et à être aussi vigilants sur les activités des institutions financières avec les banques basées en Iran".

Plus tôt cette semaine, Paris et Washington avaient affirmé que la réponse de l'Iran à la dernière offre de coopération présentée par les six pays engagés dans le dossier nucléaire iranien (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Russie, Chine) était insuffisante. AP

Relations Iran-Algérie : les nouvelles priorités

L'Algérie et l'Iran ont affiché clairement leurs volontés d'aller de l'avant en matière de coopération économique et politique lors de la visite du Président Algérien Abdelaziz Bouteflika en Iran.

Les deux pays ont signés conjointement un communiqué qui exprime le souci des deux partis «d'asseoir des relations durables et mutuellement bénéfiques»

Les deux parties ont défini clairement les domaines de coopération. Il s'agit de développer la coopération dans divers domaines, à savoir la construction de logements et d'infrastructures de base, de l'industrie pharmaceutique, de l'industrie du ciment, du montage de véhicules, des pièces de rechange et des industries pétrolière et gazière ainsi que l'établissement d'un terrain d'échange d'expertise et de concertation continue dans ces domaines.

Le communiqué fait état d'un accord sur la non double imposition et un autre sur la coopération douanière.

Par ailleurs, concernant les questions régionales et internationales, les deux pays ont exprimé leur préoccupation quant à la situation sécuritaire, sociale, économique et humanitaire, notamment dans les territoires occupés.

Concernant le Soudan, l'Algérie et l'Iran ont affiché une position commune, qui est celle du rejet de la demande du procureur général du tribunal pénal international appelant à l'arrestation du président soudanais Omar El Bachir pour «crimes contre l'humanité» au Darfour.

En ce qui concerne le volet du nucléaire civil, la position des deux pays ne souffre d'aucune ambiguïté.«Les deux parties ont réitéré leur ferme engagement quant à l'établissement d'une région exempte d'armement nucléaire qui permette au Proche-Orient, à l'instar de l'Afrique et de l'Amérique latine, de consacrer son énergie et ses ressources au développement durable», indique-t-on dans le communiqué.

Pour ce qui est du programme nucléaire iranien qui préoccupe l'Occident et les Etats-Unis en particulier, l'Algérie et l'Iran ont affirmé dans le communiqué que «les pays membres du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ont le droit légitime et consacré, en vertu du traité, d'accéder à la technologie nucléaire à des fins civiles et pacifiques et pour des objectifs de développement».

Enfin, arrivant au terrorisme, les deux pays le condamnent sous «toutes ses formes» et ont réaffirmé la responsabilité des Nations unies à lutter activement contre ce phénomène par l'élaboration d'une convention internationale dans le but de régir la lutte antiterroriste et définir avec précision, ce phénomène « loin de tout amalgame avec les luttes légitimes des peuples contre l'occupant étranger», comme c'est le cas en Irak.