samedi, juillet 19, 2008

Nabucco : l’Iran s’apprête à lancer le chantier en 2008

Nabucco : l’Iran s’apprête à lancer le chantier en 2008

Armenews, 8 juin 2008

L’Iran doit lancer en 2008 la construction du gazoduc Nabucco destiné à canaliser ses hydrocarbures vers l’Europe, a déclaré lundi le vice-ministre iranien du Pétrole et président de la Compagnie nationale iranienne du gaz (NIGC), Seyed Reza Kasaizadeh.

"L’étude des possibilités de l’Iran dans ce projet touche à sa fin. Le tronçon iranien fera partie du projet Nabucco destiné à alimenter l’Europe en gaz en provenance du gisement de South Pars, le plus grand en Iran", a-t-il indiqué à la télévision iranienne. En janvier dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères Manoucher Mottaki a déclaré que la coopération de Téhéran avec les pays européens dans le domaine du pétrole et du gaz n’était dirigée contre aucun pays tiers.

D’après lui, l’Iran est en droit de mener une politique gazière indépendante à l’instar des autres pays exportateurs, dont la Russie et l’Algérie.

La construction du gazoduc Nabucco, qui contournant la Russie doit traverser l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, l’Autriche et éventuellement l’Allemagne, doit débuter fin 2010 pour se terminer en 2013. Initialement évalué à 5 milliards d’euros, le coût du projet se chiffre désormais à 7,9 milliards. Le gazoduc pourra transporter dans un premier temps près de 8 milliards de mètres cubes de gaz par an, mais les concepteurs prévoient d’augmenter sa capacité annuelle à 31 milliards de mètres cubes. Parmi les fournisseurs potentiels du gaz pour le projet Nabucco on cite l’Azerbaïdjan, l’Iran, le Turkménistan et ces derniers temps l’Irak. L’idée des livraisons de gaz irakien vers l’Europe est activement promue par les Etats-Unis.

La Russie considère avec scepticisme la réalisation du projet Nabucco dans les prochaines années, jugeant insuffisantes les réserves de gaz pour remplir le gazoduc. Le consortium Nabucco Gas Pipeline Company, en charge du projet, est détenu par l’autrichien OMV, le hongrois MOL, le bulgare Bulgargaz, le roumain Transgaz, le turc Botas et l’allemand RWE qui possèdent chacun une participation de 16,67%.