vendredi, novembre 30, 2007

L’Iran assistera au sommet des pays du Golfe

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad assistera lundi et mardi au sommet des pays du Golfe (CCG), à Doha, pour lequel l’Iran a pour la première fois fait l’objet d’une invitation officielle, a annoncé hier un proche conseiller du président. Au cours des dernières années, l’Iran, confronté à un isolement croissant – du fait notamment de son programme nucléaire controversé –, s’est efforcé de se rapprocher de ses voisins, de hauts responsables iraniens multipliant les visites dans la région.

Sur le dossier du nucléaire, le président iranien a d’ailleurs miantenu son attitude de défi, déclarant, mercredi soir, qu’« aujourd’hui, l’Iran, guidé par la sagesse du dirigeant suprême (l’ayatollah Ali Khamenei) et sa résistance, est devenu une nation nucléaire ». Ces propos, qui ne laissent pas présager une volonté de l’Iran de faire droit aux exigences de l’Occident, à savoir la suspension de ses activités d’enrichissement d’uranium, interviennent alors que le diplomate en chef de l’Union européenne, Javier Solana, doit s’entretenir aujourd’hui avec le négociateur iranien Saïd Jalili à Londres. Depuis juin 2006, M. Solana rencontre régulièrement les Iraniens pour les convaincre d’accepter de suspendre leurs activités d’enrichissement d’uranium, soupçonnées d’alimenter un programme secret de fabrication de l’arme atomique, en échange d’une vaste offre de coopération économique et politique. La France a par ailleurs confirmé hier la tenue, samedi à Paris, d’une réunion de hauts responsables diplomatiques des six grandes puissances impliquées dans les discussions sur le programme nucléaire iranien (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne).

mercredi, novembre 28, 2007

Armements: l'Iran modernise ses forces navales

TEHERAN, 28 novembre - RIA Novosti

L'Iran vient de mettre en service un nouveau sous-marin, "Ghadir", entièrement conçu par ses propres spécialistes, a annoncé mercredi la télévision iranienne.

La cérémonie solennelle de mise à l'eau du sous-marin, organisée le 28 novembre 2007 à l'occasion de la journée de la marine de guerre iranienne, s'est déroulée en présence du commandement supérieur des forces armées du pays et de la formation paramilitaire d'élite, le Corps des Gardiens de la révolution islamique.

"Ce sous-marin est doté des systèmes électroniques et de combat les plus sophistiqués. Il a été conçu au cours des dix dernières années par les spécialistes de notre complexe militaro-industriel et de nos centres de recherche", a déclaré au cours de la cérémonie l'amiral Habib Sayari, commandant de la marine iranienne.

Selon lui, compte tenu de ses performances techniques et tactiques, le nouveau sous-marin ne cède en rien au matériel analogue de fabrication étrangère.

L'amiral a également évoqué le destroyer Jamaran et le torpilleur de patrouille Peykan conçus eux aussi par des spécialistes iraniens.

"La marine de guerre de la République islamique - à savoir les bâtiments de surface, les sous-marins et les bases navales - sont dotés d'armements modernes, y compris de missiles. Leur rayon d'action suffit à protéger solidement les frontières sud de notre pays (dans le golfe Persique, ndlr)", a souligné M. Sayari.

"La doctrine militaire iranienne revêt un caractère défensif et prévoit une stratégie de dissuasion. Nos forces navales ne menacent pas les pays voisins, mais elles sont prêtes à repousser toute agression", a prévenu le commandant de la marine iranienne.

L'Iran accorde au Sri Lanka 1,5 milliard USD d'aide pour ses infrastructures

COLOMBO - L'Iran a accordé au Sri Lanka une aide de 1,5 milliard de dollars pour des projets d'infrastructures sur l'île, notamment dans l'industrie pétrolière, au terme d'une visite à Téhéran du chef de l'Etat sri-lankais, a annoncé mercredi la présidence à Colombo.

Le chef de l'Etat, Mahinda Rajapakse, a bouclé mardi un voyage de trois jours en Iran en signant avec son homologue Mahmoud Ahmadinejad huit protocoles d'accords, en particulier pour des projets d'expansion d'une raffinerie de pétrole et dans l'irrigation.

"L'Iran a donné une somme énorme de 1,5 milliard de dollars d'assistance financière", s'est félicitée la présidence sri-lankaise dans un communiqué.

Téhéran fournit 70% des besoins en produits raffinés pétroliers du Sri Lanka, une île d'Asie du Sud de 20 millions d'habitants ravagée depuis 35 ans par un conflit entre l'armée gouvernementale et des séparatistes tamouls.

Le Sri Lanka veut tripler la capacité de son unique raffinerie, à 150.000 barils par jour, et l'Iran a alloué 700 millions de dollars rien que pour ce projet.

"La mise en oeuvre de ces accords va contribuer à doper la coopération bilatérale", a assuré le président iranien, cité dans le communiqué de la présidence sri-lankaise.

Source : AFP

mardi, novembre 20, 2007

L'Iran et le Venezuela signent 4 accords de coopération

20 novembre 2007

TEHERAN, 19 novembre (XINHUA) -- L'Iran et le Venezuela ont signé lundi quatre accords de coopération dans divers secteurs lors de la visite à Téhéran du président vénézuélien Hugo Chavez, a rapporté l'agence de presse officielle IRNA.

Ces accords, signés à la fin de la visite d'un jour de M. Chavez, portent sur la coopération dans les domaines de l'éducation, de la production de moules industriels et de la mise en place de banques et d'unités financières conjointes iraniennes et vénézuéliennes, selon l'IRNA.

M. Chavez, arrivé à Téhéran lundi matin, a eu une heure et demie d'entretiens privés avec son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad.

"Des accords importants et constructifs conclus aujourd'hui renforceront l'envergure de notre coopération et développeront nos liens", a déclaré M. Ahmadinejad cité par le média d'Etat iranien IRIB.

"Nous sommes déterminés à élargir au maximum notre relation bilatérale", a indiqué M. Ahmadinejad.

De son côté, le président vénézuelien a jugé l'élargissement des liens avec Téhéran de grande valeur sur les plans ethique, politique, économique, social et géopolitique.

Les accords signés renforceront "l'unité stratégique" entre les deux parties, selon lui.

Il a aussi exprimé son soutien au programme nucléaire iranien soulignant que "tirer profit de la technologie nucléaire pacifique était un droit légitime de l'Iran".

Lundi soir, M. Chavez a quitté Téhéran pour Paris.

Avant l'Iran, le président vénézuélien était en Arabie Saoudite pour le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) le week-end dernier à Ryad. M. Ahmadinejad y était aussi présent.

Il s'agit de la quatrième visite de M. Chavez en Iran depuis l'arrivée au pouvoir de M. Ahmadinejad en 2005.

mercredi, novembre 14, 2007

Les ministres du Pétrole et de l'Industrie confirmés à leurs postes

Le Parlement iranien a confirmé mercredi la nomination à leur poste des ministres en exercice du Pétrole Gholam Hossein Nozari et des Mines et de l'Industrie Ali Akbar Mehrabian.

MM. Nozari et Mehrabian, réputés proches du président Mahmoud Ahmadinejad, avaient été placés à ces postes en août après la démission de MM. Kazem Vaziri-Hamaneh et Ali Reza Tahmasebi.

Ces démissions avaient été interprétées comme le résultat d'un désaccord des deux ministres avec le président, et le souhait de ce dernier d'avoir une plus grande influence sur leurs ministères.

M. Nozari, qui a conservé jusqu'ici ses fonctions de directeur exécutif de la Compagnie nationale du pétrole iranien (NIOC), a été plébiscité par les députés, en recueillant 217 voix, avec 20 contre et neuf abstentions, sur 246 voix exprimées.

M. Mehrabian, qui était jusqu'à cet été le représentant spécial de M. Ahmadinejad à la commission sur la consommation de l'essence, a recueilli 174 votes, avec 49 contre et 18 abstentions.

Le président a défendu ses deux candidats devant les députés avant le vote. Il a souligné que M. Nozari a "passé l'essentiel de sa carrière au ministère du Pétrole et y a le soutien des employés".

M. Ahmadinejad avait eu le plus grand mal à faire accepter son choix d'un candidat pour le ministère du Pétrole en composant son gouvernement à l'été 2005. Deux de ses candidats avaient été rejetés et il avait préféré en retirer un troisième avant de présenter M. Vaziri-Hamaneh.

Ce dernier n'était pas à proprement parler un "pétrolier" et a eu du mal à s'imposer au sein de l'OPEP, où l'Iran occupe le deuxième rang en tant que pays producteur et exportateur.

M. Mehrabian, 38 ans, est une étoile montante au sein de l'équipe de M. Ahmadinejad, qui a démenti des rumeurs de presse selon lesquelles il aurait une relation familiale avec l'intéressé.

Mercredi le président l'a présenté comme "un spécialiste capable et religieux", ainsi qu'un "jeune homme doué qui prouve que la troisième génération de la révolution a quelque chose à dire".

Il a affirmé "le connaître après l'avoir rencontré à l'Université Elm-o-Sanat", où M. Ahmadinejad a étudié avant d'y enseigner lui-même.

En présentant sa démission surprise à la mi-août M. Vaziri-Hamaneh avait averti que l'Iran risquait une crise énergétique majeure d'ici quelques années, du fait de la hausse de la consommation intérieure.

Quant à M. Tahmasebi, il avait sévèrement critiqué la politique du président dans le secteur des mines et de l'industrie.

Il avait notamment pointé du doigt le gel des prix de vente de nombreux produits, le sous-investissement dans le secteur de l'énergie, et des changements de personnel qui lui étaient imposés.

Il avait aussi fait référence à l'influence selon lui indue de M. Mehrabian sur son ministère en dénonçant "l'ingérence de certains comités" dans son activité.

Source : AFP

Le pétrolier italien Eni va poursuivre ses activités en Iran

LONDRES - Le groupe pétrolier italien Eni va poursuivre ses activités en Iran, alors que les Etats-Unis font pression pour bloquer les investissements dans ce pays, a déclaré le patron d'Eni Paolo Scaroni, dans une interview au Financial Times mercredi.

M. Scaroni a déclaré au quotidien économique britannique depuis Rome que le groupe Eni "s'en tiendra à ses contrats", ajoutant qu'il n'était pas "approprié" de forcer Eni à ne pas respecter ces contrats.

Le dirigeant du groupe italien a également déclaré qu'Eni attendait que l'Iran et les pays occidentaux reprennent des relations "sur une base raisonnable".

Les Etats-Unis ont imposé fin octobre de nouvelles sanctions à trois banques et à plusieurs unités de l'armée iranienne pour faire de l'Iran un "paria de la finance" et le forcer ainsi à renoncer à ses ambitions nucléaires.

L'Iran et la Chine veulent développer leurs relations

TEHERAN (Reuters) - L'Iran et la Chine se sont engagés à développer leurs relations, à la faveur de la visite à Téhéran du ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, qui a été reçu par le président Mahmoud Ahmadinejad.

"Les ennemis des deux pays doivent savoir que les dirigeants iraniens et chinois sont déterminés à développer leurs relations bilatérales et que rien ne peut dénaturer ces rapports amicaux", a déclaré à son hôte Ahmadinejad, cité par l'agence de presse iranienne Irna.

La Chine, qui dispose d'un droit de veto aux Nations unies, reçoit 12% de ses importations pétrolières de l'Iran et souhaite augmenter encore cette part.

A Pékin, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que les sanctions n'étaient pas le bon moyen pour sortir de la crise qui oppose l'Iran à l'Occident sur la question du programme nucléaire de Téhéran.

Les Etats-Unis accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, alors que Téhéran assure ne développer son secteur nucléaire qu'à des fins civiles.

A Vienne, des diplomates ont déclaré que l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) devrait conclure cette semaine dans un nouveau rapport que l'Iran a amélioré sa coopération à des demandes concernant certaines activités atomiques.

Des représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne) et d'Allemagne doivent se retrouver le 19 novembre pour se pencher sur le rapport que doit remettre le directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradeï, ainsi que sur celui du porte-parole de la diplomatie de l'Union européenne, Javier Solana.

lundi, novembre 12, 2007

Iran: la police publie une liste des «vices» qu'elle combattra

Iran: la police publie une liste des «vices» qu'elle combattra

Agence France-Presse

Téhéran

La police iranienne a publié une liste des «vices» qu'elle combattra dans le cadre de sa campagne contre les «comportements portant atteinte à la sécurité de la société», et qui comprend notamment des violations du code vestimentaire islamique.

Trafic de drogue (72%)
Police (62%)
Vêtements (61%)

La liste, qui comprend la lutte contre les racketteurs et les trafiquants de drogue, s'étend en détail sur les habitudes vestimentaires jugées indécentes, rapporte lundi le quotidien conservateur Jomhouri Eslami.

Elle est rendue publique une semaine après que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, eut engagé la police à poursuivre sa campagne visant à «élever le niveau de la sécurité dans la société», entamée en avril dernier.

La liste pointe du doigt «les vêtements inappropriés comme les manteaux et pantalons courts, serrés, fendus et transparents».

Elle interdit le port de bottes si elles ne sont pas recouvertes par un bas de pantalon et le port de chapeaux ou voiles «ne couvrant pas totalement les cheveux et le cou», ainsi qu'un «maquillage excessif allant à l'encontre de la chasteté publique».

La liste s'adresse aussi bien aux hommes qu'aux femmes, en interdisant «le port de vêtement de style occidental et d'insignes des groupes déviants», en référence par exemple à la mode rap ou baba-cool.

Les femmes, iraniennes comme étrangères, doivent porter le voile islamique depuis la révolution islamique de 1979. Mais ces dernières années, un relâchement des moeurs a été observé, notamment dans le port du voile.

La campagne actuelle est bien plus longue et plus stricte que les années précédentes. Malgré cela, un nombre significatif de femmes et jeunes filles restent «mal voilées».

dimanche, novembre 11, 2007

Un constructeur de Malaisie réfléchit avec l'Iran et la Turquie à une "voiture islamique"

Un constructeur de Malaisie réfléchit avec l'Iran et la Turquie à une "voiture islamique"
Il y a 12 heures

KUALA LUMPUR - Le constructeur automobile public de Malaisie Proton réfléchit à une collaboration avec des sociétés iraniennes et turques pour produire des "voitures islamiques" destinées au marché mondial, rapporte dimanche l'agence Bernama.

Proposée par l'Iran, cette collaboration prévoirait que soient installés dans les véhicules une boussole pour indiquer la direction de La Mecque lors des prières, ou encore des rangements pour le Coran et le voile, a expliqué le directeur du management de Proton, Syed Zainal Abidin, à l'agence Bernama.

"L'Iran veut la baptiser voiture islamique", a-t-il déclaré, alors qu'il effectuait une visite en Iran. "La voiture possédera tous les éléments islamiques et sera destinée à l'exportation. Nous identifierons une voiture que nous pourrons développer pour être produite en Malaisie, en Iran ou en Turquie".

Aucun autre détail sur cette future voiture n'a été fourni et aucun responsable de Proton n'était joignable dans l'immédiat.

Pour remédier à la baisse de ses ventes sur son marché intérieur, Proton chercher actuellement à relancer ses exportations. Le constructeur est en discussions avec l'Allemand Volkswagen et l'Américain General Motors en vue d'un éventuel partenariat.

samedi, novembre 10, 2007

L'Iran et le Pakistan finalisent un important contrat gazier

L'Iran et le Pakistan ont finalisé un accord de plusieurs milliards de dollars pour l'exportation de gaz qui devrait être signé d'ici un mois et la porte reste ouverte à une participation de l'Inde au projet, a déclaré samedi à Téhéran le ministère du Pétrole.

"Le contenu du contrat du 'Gazoduc de la paix' a été finalisé" et les deux pays se sont mis d'accord sur l'ensemble des principaux points, a déclaré le vice-ministre iranien chargé du dossier, Hojatollah Ghanimifard, cité par l'agence spécialisée Shana.

Selon lui, il ne reste que des questions techniques à régler et "elles doivent être examinées dans un délai d'un mois pour que le contrat puisse être signé" par les dirigeants des deux pays.

Les discussions sur ce projet de 7,4 milliards de dollars visant à fournir également du gaz iranien à l'Inde via le Pakistan grâce à un gazoduc long de 2.600 km ont commencé en 1994.

Le projet a fait les frais des tensions entre l'Inde et le Pakistan, avant d'être remis sur la table début 2004 à la faveur de la relance du processus de paix entre les deux pays. Le gazoduc doit entrer en service d'ici à la fin de 2013.

Mais l'opposition de New Delhi à une révision périodique des prix du gaz a provoqué de nouvelles difficultés et l'Inde s'est retirée pour le moment des discussions. L'Iran et le Pakistan s'étaient mis d'accord le mois dernier sur un système de révision du prix du gaz tous les trois ans.

L'Inde fait aussi l'objet de pressions américaines pour ne pas s'engager dans ce projet, Washington souhaitant punir l'Iran à cause de son refus de suspendre son programme nucléaire.

L'Iran s'est dit décidé à livrer du gaz à l'Inde via le Pakistan mais le projet achoppe aussi sur le prix que New Delhi devrait payer à Islamabad pour le transit du gaz.

M. Ghanimifard a dit que l'Iran était prêt à consentir à l'Inde les mêmes conditions qu'au Pakistan.

"Les conditions d'un contrat avec l'Inde seront exactement les mêmes que celles convenues avec le Pakistan. Si les Indiens ne tardent pas trop, sur la base des conditions actuelles du marché, le prix ne changera pas", a-t-il dit.

Il a souligné que l'Iran n'avait pas reçu de notification officielle de retrait de l'Inde.

Fin septembre, le ministère indien du Pétrole avait dit que l'Inde restait engagée dans le projet même si elle ne participait pas aux discussions entre Téhéran et Islamabad.

L'Inde importe plus de 70% de ses besoins en énergie et est à la recherche de nouvelles sources d'approvisionnement pour son industrie en forte croissance.

Si elle rejoignait finalement le projet, le Pakistan en serait doublement bénéficiaire, car il recevrait lui-même du gaz et percevrait en même temps des droits pour le transport et le transit vers l'Inde.

L'Iran possède les deuxièmes réserves de gaz du monde après la Russie mais reste un exportateur modeste sur le plan international en raison de sa forte consommation intérieure et la non exploitation d'une partie de ses gisements.

(©AFP / 10 novembre 2007 11h58)

vendredi, novembre 09, 2007

Aide de la Banque mondiale "retardée" par les sanctions américaines

AFP 07.11.07

La Banque mondiale a dû suspendre 5,4 millions de dollars de versements prévus dans le cadre de projets d'aide à l'Iran en raison des sanctions financières américaines contre ce pays. "Les déboursements de ces projets sont retardés jusqu'à ce que la Banque mondiale trouve d'autres établissements financiers pour opérer les transactions", a indiqué mercredi un haut responsable de l'organisation, confirmant une information du quotidien New York Times. Ces versements, qui concernent quatre des neuf projets de la Banque mondiale en Iran, devaient se faire par l'intermédiaire de Bank Melli, a-t-il ajouté. Or, depuis le 25 octobre, la plus grande banque iranienne figure sur la liste noire des Etats-Unis pour son rôle supposé dans le financement du terrorisme, ce qui rend illégale toute transaction entre l'établissement et des ressortissants américains. "Toute transaction" impliquant Bank Melli "sera interdite" et "tous les actifs" que celle-ci pourrait avoir sur le sol américain "seront gelés", avait expliqué le département d'Etat américain, en annonçant cette mesure. Les quatre projets dont les versements ont été suspendus concernent l'aide d'urgence après un séisme survenu dans la région de Bam (sud du pays), le traitement de l'eau, la gestion de l'environnement et l'aménagement urbain. La Banque mondiale a octroyé neuf prêts à l'Iran, pour un montant total de 770 millions de dollars, a-t-on précisé de même source.

Tougher enforcement of Iran's moral codes

The chief of Iran’s security forces told worshippers in Tehran to expect tougher enforcement of Iran’s moral codes, particularly on vendors who sell Western movies and music and others who do not adhere to Islamic and national values.

Money Laundering in Iran

The State Inspectorate’s representative at the Central Bank of Iran spoke about the fight against money laundering in Iran. The representative stated that there were currently no legal mechanisms to fight against money laundering. The official also estimated that 11 billion dollars in dirty money was circulating in the economy. Five years ago the previous president of Iran proposed a bill to fight money laundering that was ratified by parliament, but the Guardian Council, the body appointed by the Supreme Leader that must approve all bills passed by parliament, rejected it as being against Islam. Last week an international financial watchdog, Financial Action Task Force, publicly expressed concerns about the problem of money laundering in Iran.
BBC International Reports (Middle East), “Iran Official Deplores Lack of Legal Mechanism to Fight Money Laundering,” BBC Monitoring Service (Oct. 22, 2007);

dimanche, novembre 04, 2007

Iran menace les compagnies étrangères de les remplacer par des iraniennes

Iran menace les compagnies étrangères de les remplacer par des iraniennes

TEHERAN - Le ministre iranien du Pétrole par intérim a de nouveau mis en garde les compagnies énergétiques étrangères qu'elles seront remplacées par des sociétés iraniennes si elles ne mènent pas à bien leurs projets en Iran.

M. Gholam Hossein Nozari a illustré son propos lors de la signature d'un contrat de sous-traitance avec une société iranienne pour la future première usine de liquéfaction de gaz (GNL).

"C'est un avertissement à toutes les sociétés étrangères", a dit le ministre, alors que les principaux acteurs étrangers du secteur ont mis en suspens tous leurs projets sur l'Iran.

Les Etats-Unis et certains pays européens comme la France ont engagé ces sociétés à ne pas s'engager dans de nouveaux projets en Iran, afin de pousser Téhéran à suspendre son programme nucléaire.

"La réalisation du projet (de l'usine de liquéfaction de gaz par des sociétés iraniennes) adresse un message" aux sociétés étrangères, a dit le ministre. "Si nous ne parvenons pas à un accord avec ces sociétés, nous irons dans cette direction" consistant à signer avec des sociétés iraniennes.

M. Nozari, qui n'a pas précisé le montant du contrat signé dimanche, n'a pas expliqué dans quelle mesure ces entreprises iraniennes étaient capables de prendre en charge techniquement et financièrement de tels projets.

Les Iraniens sont en discussion depuis des années avec le groupe pétrolier français Total pour le projet d'usine de GNL à Assalouyeh. M. Nozari a averti le groupe à la fin septembre que s'il ne s'engageait pas plus avant, ce projet serait confié à des sociétés iraniennes.

L'heure des gardiens de la révolution en Iran

Iran L'heure des gardiens de la révolution

Le Monde du 24.10.07

Le président Mahmoud Ahmadinejad était l'un des leurs. Sous son pouvoir, les pasdarans, armée idéologique créée en 1979 par l'ayatollah Khomeiny, ont pris les commandes de la République islamique.

Un sentier balisé de spots mène, à travers le parc, jusqu'à un restaurant cossu au nom prédestiné, le Talaie, le « doré ». Jets d'eau, fond musical et salon de thé en plein air : on se croirait dans quelque country club à l'américaine, n'était la clientèle triée sur le volet, quelques mollahs, de rares femmes voilées jusqu'aux pieds et une majorité de militaires en civil qui évoluent entre les buffets. Ce havre de paix sur les hauteurs de Téhéran est un restaurant réservé aux gardiens de la révolution, ces pasdarans devenus l'élite et la bourgeoisie d'affaires de la République islamique.

« Accès interdit aux femmes sans tchador » : un petit panneau et un garde musclé rappellent les consignes islamiques. Au cas, sans doute, où certains auraient oublié que, créés le 5 mai 1979, au sortir de la révolution, par un décret de l'ayatollah Khomeiny, méfiant envers les anciennes troupes du chah, les pasdarans ont eu pour première mission d'être l'armée idéologique du régime, « ses yeux et ses oreilles » contre les « ennemis de l'intérieur », Kurdes, Arabes du Khouzistan, militants des moudjahidines du peuple.

La longue descente vers Téhéran est à elle seule un rappel du passé. Pas un quartier qui n'affiche les portraits géants de ses « martyrs » de la guerre Iran-Irak qui, entre 1980 et 1988, a fait 1 million de morts. Pasdarans et bassidji, ces jeunes miliciens placés sous leur contrôle, jadis volontaires pour monter au front, fournissent l'essentiel des portraits.

Aujourd'hui la guerre est loin. Les soldats de la révolution ont la cinquantaine et occupent des postes-clés. Surtout depuis l'élection, en 2005, de Mahmoud Ahmadinejad. Le président conservateur, lui-même ex-pasdaran, leur a facilité la tâche en tentant de « revivifier » les idéaux du début de la révolution. Les deux tiers des députés du Majlis, le Parlement, sont d'anciens gardiens. Le gouvernement en compte une vingtaine, notamment au ministère de l'intérieur. Au point que, dans le cadre des sanctions (gel des avoirs, restrictions de déplacements) adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies contre l'Iran, neuf hauts responsables pasdarans, dont cinq généraux, sont visés pour leur rôle dans le programme nucléaire et celui des missiles iraniens. Les Etats-Unis les accusent d'armer des insurgés en Irak et en Afghanistan et envisagent de les inscrire sur leur liste d'organisations terroristes.

Comment expliquer cette montée en puissance des gardiens de la révolution ? « C'est le produit de trois déviations de leur mission originelle », répond sans hésiter Mohsen Sazegara. Ce petit homme tranquille, réfugié aux Etats-Unis, où il préside le Research Institute for Contemporary Iran, est l'un des fondateurs des « gardiens ». « Après la révolution, explique-t-il, on craignait un coup d'Etat militaire ou une attaque américaine. Notre idée, c'était de mobiliser les gens dans une armée populaire, comme en Israël ou aux Etats-Unis, avec la garde nationale. Mais la guerre contre l'Irak a créé une première déviation, en convertissant les pasdarans en une armée parallèle classique. »

Blindés, chars, missiles : fin septembre, pour commémorer « l'agression irakienne », Téhéran a organisé un défilé militaire conçu comme une démonstration de force face aux rumeurs d'une possible frappe américaine. Mais quel est le potentiel réel des pasdarans ? De sources occidentales, ils seraient 130 000, répartis entre les forces terrestres (105 000 hommes, quatre divisions blindées, seize divisions mécanisées, une brigade de marines), l'aviation (5 000 hommes) et la marine (20 000 hommes, des vedettes armées de missiles antinavires et des dizaines de patrouilleurs). Les gardiens de la révolution ont aussi la responsabilité de trois unités équipées de missiles Shahab-3, d'une portée de 1 500 km, « allonge » suffisante pour frapper Israël. Une version modernisée, le Shahab-4, aurait une portée de près de 2 000 km.

Secrètes, les unités Qods (5 000 à 15 000 hommes) mènent missions de renseignement et opérations clandestines, comme l'aide apportée au début des années 1980 à la formation du Hezbollah au Liban et à l'entraînement des brigades chiites irakiennes Badr. Elles auraient quatre bases discrètes à Téhéran, d'autres à Tabriz, Qom et Mashad, et, plus ou moins ouvertement, une base dans l'est du Liban. Ce sont ces brigades qui sont dénoncées par les Etats-Unis. En janvier, des soldats américains ont enlevé à Erbil, au Kurdistan irakien, cinq Iraniens qui se disaient « diplomates », les accusant d'appartenir aux brigades Qods et d'armer les insurgés. Plusieurs experts estiment que les pasdarans ont fourni au Hezbollah les missiles guidés antichars et les roquettes qui lui ont permis de résister à l'armée israélienne au cours de l'été 2006.

L'autre « force d'appoint » des gardiens de la Révolution, ce sont les bassidji, devenus une milice antiémeute, dénoncés comme « les SA du régime » par les étudiants, durement réprimés ces derniers mois. Ils seraient 90 000, mais pourraient mobiliser jusqu'à 2 millions de personnes. « Ils peuvent bloquer la capitale en un quart d'heure en cas de crise ; leurs bases sont à l'entrée de tous les grands axes », affirme, à Téhéran, l'essayiste Said Leylaz.

Dans les quartiers résidentiels du nord de Téhéran s'élèvent plusieurs immeubles imposants, sous haute surveillance, ceux des fondations révolutionnaires. Elles ne sont pas imposables, leur budget ne relève que du Guide suprême, l'ayatollah Khamenei. Beaucoup, dont la puissante Fondation des déshérités, ne sont pas étrangères à l'essor économique des pasdarans, présents dans plusieurs de leurs directions. « Les «gardiens» ont tout un réseau de pouvoir, explique Hashem Pesaran, professeur à l'université britannique de Cambridge et ex-dirigeant de la Banque centrale d'Iran. Ils s'appuient sur ces riches fondations qui contrôlent des compagnies publiques ou privées et se font financer par leurs propres circuits au sein de la Banque centrale. Ils ont aussi des facilités de crédit auprès des banques nationalisées ou se livrent au marché noir des devises. »

Cette prise de contrôle de pans entiers de l'économie iranienne, c'est la deuxième « déviation » évoquée par Mohsen Sazegara. « Tout a commencé à la fin de la guerre, en 1988, raconte-t-il. Sur la base militaire du génie de Khatamolanbia, contrôlée par les pasdarans dans le Sud-Ouest, il y avait beaucoup de matériel de construction. Les «gardiens» ont obtenu de l'ayatollah Khomeiny l'autorisation d'utiliser ces équipements en temps de paix pour des projets de construction d'habitations. Hachemi Rafsandjani, alors président de la République, a autorisé les pasdarans à se lancer dans des activités économiques. » Et, ajoute-t-il, ironique : « Pour discuter les contrats, ils brandissaient armes et menottes ; ces arguments ont eu raison de n'importe quelle concurrence ! »

Les années 1990, celles de la reconstruction de l'Iran, seront un « tremplin » idéal. Les pasdarans possèdent aujourd'hui une centaine d'entreprises. Ils ont des intérêts dans le pétrole et le gaz de South-Pars, la réfection d'hôtels de luxe, la construction de routes et de barrages, les télécommunications, la construction automobile (l'assemblage des voitures Mazda). En mai 2004, ils avaient même fait fermer l'aéroport Imam-Khomeiny à Téhéran, à peine inauguré, pour faire casser à leur profit, « au nom de la sécurité nationale », le contrat d'exploitation obtenu par une société turque.

Accusés par l'opposition de se livrer, entre autres, au trafic du pétrole avec l'Irak et à celui de l'opium afghan, les pasdarans sont régulièrement critiqués. Le journal réformateur Sharg s'était insurgé de ce que des biens expropriés durant la révolution leur aient été vendus ou remis pour rien. L'ancien président du Parlement, Mehdi Karroubi, avait déclenché leur colère en affirmant publiquement que « treize ports clandestins restent sans contrôle douanier, laissés aux mains des gardiens de la révolution ». « C'est un conglomérat industrialo-militaire semblable à celui qu'a connu l'URSS, et tout aussi opaque, commente un ancien responsable du ministère de l'intérieur. En 2006, ils ont décroché pour 12 milliards de dollars de contrats » - dont la construction d'un pipeline de 6 milliards et les travaux du métro de Téhéran.

La « troisième dérive » décrite par le fondateur des pasdarans, la dérive politique, interviendra sous la présidence réformatrice de Mohammed Khatami. « Le Guide Khamenei n'était guère favorable au mouvement réformateur. J'avais lancé un journal, Société, raconte Mohsen Sazegara. Les pasdarans de la révolution ont dit publiquement qu'ils me couperaient la langue. Le journal a été fermé et moi emprisonné. » Et il ajoute : « L'erreur de Khamenei a été de se servir des pasdarans à des fins politiques. Il a préparé le terrain pour les plus ambitieux. A présent, ils ont tout : le pouvoir, les armes, l'argent. »

Les pasdarans sont-ils pour autant « soudés » autour de Mahmoud Ahmadinejad, élu sous la pression des milices bassidji et de leur mentor, le Guide Khamenei ? Rien n'est moins sûr. « Entre le Guide et les pasdarans, tout est si lié qu'on ne sait plus qui va contrôler qui au final », nous avait dit le grand intellectuel religieux Mohsen Kadivar. La ligne de fracture entre fondamentalistes et « réalistes », plus ouverts sur le nucléaire ou inquiets pour leurs intérêts économiques en cas de nouvelles sanctions, se fait jour parmi les « gardiens ».

Au cimetière de Behecht Zarah, au sud de Téhéran, parmi les chants révolutionnaires et l'odeur d'eau de rose avec laquelle on lave les tombes des martyrs, de jeunes bassidji cultivent le souvenir d'un drame qu'ils n'ont pas connu. « Je suis un soldat de Dieu, la société m'ennuie, il n'y a qu'ici que je suis bien », nous avait confié l'un d'eux, Nariman Panahi, 22 ans.

Qu'ont en commun ces jeunes exaltés et les technocrates de la bourgeoisie militaire ? Croyant lui aussi - la marque sombre de la pierre de prière, sur son front, en attestait -, Mehdi Alizadeh, conseiller de haut rang des bassidji, avait accepté de nous rencontrer à Téhéran. Un discours du troisième type : « A 14 ans, amoureux de la révolution, je suis devenu bassidj, mais j'ai changé. Du temps de la guerre, on était bassidj pour se battre, puis pour reconstruire le pays. A présent, notre devoir, c'est de préparer l'avenir dans la technologie et le nucléaire. L'uranium, c'est aussi une avancée dans la recherche médicale. Les extrémistes, pris au piège de la nostalgie de la guerre, ne croient pas au progrès. Ils ont voté Ahmadinejad. Certains d'entre nous sont différents. » Et il concluait avec un sourire un peu gêné : « Mais nous sommes une minorité. »

Marie-Claude Decamps Avec Philippe Bolopion et Laurent Zecchini

Riche en hydrocarbures, la mer Caspienne suscite toutes les convoitises

Riche en hydrocarbures, la mer Caspienne suscite toutes les convoitises

RÉGIS GENTÉ. Le Figaro, 03 novembre 2007

Cinq États cernent le troisième bassin d'hydrocarbures du monde, convoité aussi par l'Europe et les États-Unis.

Ses rivages sont arides, pollués, parsemés de ruines en béton. Le bassin de la Caspienne est une morne plaine où se déroule pourtant une des batailles les plus épiques de notre époque. Une mêlée géopolitique où les diplomates des grandes puissances défilent dans les palais de marbre, sentant le frais pétrodollar des ex-républiques soviétiques du bassin caspien.

Le 16 octobre dernier, Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, a organisé une conférence à Téhéran avec ses homologues russe, kazakh, turkmène et azéri, venus du pourtour de ce que les uns considèrent comme une « mer », les autres un « lac ». Un débat moins sémantique qu'affaire de très gros sous et de géopolitique. Selon le statut accordé à la Caspienne, le partage de ses eaux et le mode d'exploitation de ses hydrocarbures ou de son caviar ne sont pas les mêmes. « Cette conférence ne pouvait rien donner tant le problème est complexe. Ce n'était que de la gesticulation de la part de l'Iran pour rompre son isolement », estime Mohamed Reza-Djalili, spécialiste des relations internationales de l'Asie centrale.


Avec l'éclatement de l'URSS, en 1991, ce ne sont plus deux mais cinq États qui se partagent cette mer intérieure qui coulait des jours tranquilles depuis le traité de 1921, signé entre Téhéran et Moscou la rouge. À présent, en l'absence de statut, les disputes entre riverains ne manquent pas. Les gisements d'hydrocarbures demeurent inexplorés, sauf lorsque des accords bilatéraux ont été passés, comme entre la Russie et le Kazakhstan ou l'Azerbaïdjan. 3 à 6 % des réserves mondiales de pétrole et 6 à 10 % de celles de gaz reposent dans le sous-sol du troisième bassin d'hydrocarbures du monde.

Isoler l'Iran

La Caspienne pèse dans l'établissement des cours mondiaux, d'où l'implication américaine dans la région pour qu'or noir et gris caspiens contribuent à l'équilibre offre/demande au plan mondial. Washington soutient par ailleurs des projets de pipelines dans la zone pour mieux isoler l'Iran et décrocher de la sphère d'influence russe les ex-républiques soviétiques. De son côté, la Chine achète des gisements de pétrole et de gaz à tour de bras en Asie centrale. L'Europe, quant à elle, depuis la guerre du gaz entre la Russie et l'Ukraine, en janvier 2006, lorgne vers la Caspienne pour réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.


Du 5 au 7 novembre, Gourbangouly Berdymoukhamedov, le président du Turkménistan, sera accueilli à Bruxelles où les Européens tenteront de le convaincre d'ouvrir un « corridor » transcaspien, permettant par exemple de transporter du gaz liquéfié par barges de l'autre côté de la mer. « Les Turkmènes ne diront pas oui à la construction d'un gazoduc, faute de statut de la mer. Ils ne voudront pas irriter la Russie », pense Roland Götz, spécialiste allemand des questions énergétiques de l'ex-URSS.

Ce sont aussi des barges qui devraient être utilisées pour évacuer une partie des 1,2 à 1,5 million de barils de brut par jour extraits de Kashagan, un gisement kazakh situé en Caspienne, le plus gros découvert dans le monde depuis 1968, exploité par un consortium de sociétés principalement occidentales.

Le groupe Total, qui détient 18,52 % du gisement, mène les études pour mettre en place le Kazakhstan Caspian Transportation System, projet de 3 milliards d'euros pour créer une flotte de tankers, bâtir un port et un terminal pétrolier afin d'acheminer le brut côté azéri. Projet que le président de la République Nicolas Sarkozy pourrait défendre l'an prochain au Kazakhstan, lors de sa visite.