jeudi, janvier 18, 2007

Américains et Européens s’opposent sur la mise en oeuvre des sanctions

Source : Le Monde du 18.01.2007

De fortes tensions opposent les Etats-Unis aux Européens, notamment la France, sur la question de la mise en oeuvre de la résolution 1737 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a été votée le 23 décembre 2006 et impose, pour la première fois, des sanctions contre l’Iran en raison de la poursuite de ses activités nucléaires.

L’administration américaine entend donner l’interprétation la plus large possible à ce texte, dans le but d’accroître la pression sur le régime iranien, notamment concernant les transactions financières avec l’Iran, tandis que les Européens favorisent une approche plus restrictive dans le but de préserver des chances de règlement diplomatique de la crise avec Téhéran.

Ces désaccords sur la mise en oeuvre d’un texte de l’ONU s’ajoutent à un profond mécontentement américain concernant la façon même dont la résolution 1737 a été négociée en décembre. Washington considère que les Européens sont allés trop loin dans leur souci de s’assurer du soutien de la Russie et de la Chine, qui s’opposaient à des mesures sévères contre l’Iran et voulaient préserver leurs intérêts économiques dans ce pays.

| COALITION DES VOLONTAIRES | La résolution 1737 a été votée à l’unanimité du Conseil de sécurité, c’est-à-dire avec l’appui des Russes et des Chinois, ce qui est décrit, dans l’entourage du président français, comme une « prouesse diplomatique » ; tandis que, pour Washington, le prix à payer a été trop élevé : une dilution des sanctions.

Les Etats-Unis ont fait passer le message aux diplomates européens que cet état de fait pouvait menacer l’ensemble du processus engagé depuis février 2006 au Conseil de sécurité sur le dossier iranien.

Washington a fait savoir que, pour la suite des événements, la diplomatie américaine envisageait de ne négocier qu’au sein du groupe « P3 », c’est-à-dire les trois membres permanents occidentaux du Conseil de Sécurité (Etats-Unis, Royaume-Uni et France), en se passant donc du consentement russe. La question est de savoir si, dans ces conditions, une deuxième résolution pourra être votée en cas de poursuite des activités nucléaires iraniennes. Les diplomates entretiennent de forts doutes à ce sujet.

Les Etats-Unis ont parallèlement accru leur pression pour que les Européens acceptent d’entrer dans une logique de « coalition des volontaires » décidant de sanctions contre l’Iran hors du cadre de l’ONU. C’est là un processus dans lequel Jacques Chirac et son entourage refusent de s’engager. De même, la présidence française s’oppose-t-elle à l’interprétation que les Etats-Unis font de la résolution 1737.

On estime, dans l’entourage du président de la République, que les « Etats-Unis veulent faire prendre des dispositions qui ne figurent pas dans la résolution », notamment sur la question des transactions financières. La 1737 prévoit une interdiction de transactions financières vers une série d’entités iraniennes liées au nucléaire et à la balistique, ainsi que des gels d’avoirs bancaires, et elle autorise des mesures d’interdictions de visas.

Les Etats-Unis ont récemment frappé de sanctions l’une des principales institutions financières iraniennes, la banque Sepah, et ils tentent activement de convaincre les gouvernements européens d’exercer des pressions sur les banques traitant avec l’Iran. Les diplomates français ont fait valoir auprès des Américains que toute notion de « coalition des volontaires » mettrait encore plus en péril le vote d’une deuxième résolution à l’ONU sur l’Iran..

Un délai de soixante jours, c’est-à-dire jusqu’à fin février, a été accordé par l’ONU à l’Iran pour qu’il suspende ses activités d’enrichissement d’uranium, faute de quoi le Conseil de sécurité adoptera « tout autre mesure » basée sur l’article 41 du chapitre VII de la Charte de l’ONU, qui autorise des sanctions mais pas d’action militaire.

« Les Américains sont furieux. Ils reprochent aux Européens d’avoir trop joué les intermédiaires auprès des Russes » lors de la négociation de la 1737, constate-t-on à Paris. Des échanges téléphoniques tendus ont eu lieu en décembre, entre, d’un côté, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, et le sous-secrétaire d’Etat américain pour les affaires politiques, Nicholas Burns, de l’autre, les interlocuteurs européens.

Emmissaire français à Téhéran pour bientôt ?

PARIS, 16 janvier (XINHUA) -- Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé que la France était en train d'étudier l'envoi d'un émissaire en Iran pour discuter des questions régionales.

"Une réflexion est en cours" sur l'envoi d'un émissaire, mais "aucune décision définitive n'a été prise", a déclaré le porte- parole du ministère Jean-Baptiste Mattéi, lors d'un point de presse.

"La réflexion en cours tient compte notamment des engagements tangibles qui pourraient être obtenus de la parti de l'Iran à l'occasion de cette visite", a-t-il affirmé.

"L'objet d'un éventuel dialogue avec l'Iran serait de réaffirmer nos positions sur les questions régionales", a-t-il indiqué, espérant que l'Iran "contribue à la stabilité de la région".

"Nous considérons qu'il peut être utile d'avoir un dialogue avec ce pays sur ces questions, sous certaines conditions", a-t-il dit.

Quant au dossier nucléaire iranien, M. Mattéi a noté que la France était pleinement solidaire de la communauté internationale et qu'elle était très attachéee à la mise en oeuvre des résolutions de l'AIEA et du Conseil de sécurité.

"Notre souhait n'est pas de déboucher sur une confrontation mais de travailler à un dialogue avec les Iraniens", a-t-il indiqué.

jeudi, janvier 11, 2007

Sanction contre la banque iranienne « Sepah »

Source : La Tribune du 10.01.2007

Washington a annoncé geler les avoirs de la banque aux Etats-Unis et interdire tout contact avec l’établissement, accusé de financer des transactions d’armes. C’est la deuxième banque iranienne dans le collimateur américain. Les Etats-Unis s’inquiètent aussi des liens entre l’Iran et la Corée du Nord en matière de prolifération d’armes de destruction massive.

Le département américain au Trésor a annoncé ce mardi qu’il gelait les avoirs de la banque publique iranienne Sepah aux Etats-Unis et interdisait toute transaction entre des entités américaine et cet établissement, accusé de soutenir des achats militaires. « La banque Sepah est la cheville ouvrière du réseau d’approvisionnement iranien en missiles et a aidé activement l’Iran à se doter de missiles capables de projeter des armes de destruction massive », a expliqué Stuart Levey, sous-secrétaire au Trésor chargé de la lutte contre le terrorisme et du renseignement financier.

Le Trésor avait annoncé début septembre avoir coupé toute relation entre le système financier américain et un autre établissement iranien, la banque Saderate, accusée de soutenir des activités terroristes, notamment le Hezbollah.

« Alors que les preuves contre les pratiques financières répréhensibles de l’Iran s’accumulent, les institutions financières et les entreprises dans le monde entier ont commencé à réévaluer leurs relations commerciales avec l’Iran », a estimé Stuart Levey.

« De nombreuses institutions financières ont considérablement réduit, voire interrompu, leurs relations commerciales avec l’Iran », a-t-il ajouté, estimant que ces décisions faisaient suite aux mesures prises par les Etats-Unis.

Selon le Trésor américain, la banque Sepah apporte notamment une aide financière aux groupes industriels Shahid Hemmat (SHIG) et Shahid Bakeri (SBIG), « deux entreprises de fabrication de missiles inscrites à l’annexe de la résolution 1737 pour leur implication directe dans le programme de missiles balistiques iranien ». La résolution 1737, votée par le Conseil de sécurité de l’ONU fin décembre, impose des sanctions contre les programmes nucléaire et de missiles balistiques de l’Iran après son refus de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium.

« Les Etats-Unis demandent instamment à tous les gouvernements de répondre aux obligations que leur impose la résolution 1737, en prenant les mesures appropriées contre toutes les entités impliquées dans les programmes nucléaire et de missiles iraniens », a souligné Stuart Levey. Il a indiqué que l’initiative prise par le Trésor s’appliquait à toutes les agences de la banque Sepah à l’étranger, notamment celles de Rome, Paris et Francfort.

Le Trésor américain a également établi un lien entre la banque Sepah et la collaboration entre l’Iran et la Corée du nord en matière de prolifération d’armes de destruction massive (ADM). « La banque a facilité les transactions entre l’Organisation iranienne des industries aérospatiales (AIO) et KOMID, principale entité nord-coréenne exportant des missiles balistiques. Déjà visée par le Trésor, KOMID a fourni à l’Iran de la technologie balistique », a souligné le sous-secrétaire au Trésor. Il a affirmé que les Etats-Unis étaient « gravement préoccupés » par ces liens entre Téhéran et Pyongyang.

jeudi, janvier 04, 2007

Le dollar a boycotté l’Iran

Le dollar a boycotté l’Iran
02.01.2007

Les discussions diplomatiques avec la république islamique d’Iran et la Corée du Nord traînant en longueur, les USA ont trouvé dans leur stratégie de secours une solution simple qui semble porter quelques fruits : des sanctions bancaires.

Par Anne Gearan de l’Associated Press dans le Kentucky.com

Au cours de l’an passé, l’administration de Bush a persuadé des banquiers Européens et Asiatiques de mettre un terme à l’accès iranien et nord-coréen au système financier mondial. Les raisons invoquées par les Etats-Unis ont été le financement du terrorisme et la corruption. Washington accuse les deux nations de se comporter en escroc, mais également de contrefaire l’argent des États-Unis à Pyong-Yang et de cacher un programme d’armes nucléaires à Téhéran. Henry Paulson, le Secrétaire du Trésor, et d’autres, ont démarché les banquiers et fonctionnaires à travers le monde au cours de réunions discrètes mais suivies.

Leur succès doit jusqu’ici plus à l’intérêt des banques qu’aux objectifs de politique étrangère de Washington. Les fonctionnaires des États-Unis sont persuadés que les banques démarchées craignent d’avoir des relations avec des banques étrangères, des sociétés de commerce ou des gouvernements liés au terrorisme.

Seuls, les USA ne pouvaient pas empêcher une entité étrangère de faire des affaires avec des institutions suspectes. C’est pourquoi les Etats-Unis ont décidé de d’y remédier en prenant des mesures (relativement faibles) contre seulement 2 banques liées à Téhéran et à Pyong-Yang. L’administration Bush a ainsi créé une psychose de scandale pour toutes les autres banques qui font des transactions avec l’Iran et la Corée du Nord.

Message subliminal

Il y a un puissant message subliminal dans cette approche bancaire. En effet, on a averti les banques étrangères que leur accès au vaste système bancaire des États-Unis pourrait être bloqué si les Etats-Unis découvraient que ces banques ont continué leurs transactions avec des groupes financiers liés au terrorisme.

La stratégie financière en solo des États-Unis est plus flexible que la diplomatie internationale, cette stratégie n’exige aucune approbation du Congrès ou d’autres pays. Il y a des risques, en particulier dans le cas de l’Iran, mais la stratégie a fonctionné bien mieux que ses concepteurs ne l’avaient espéré, et ce alors que les mesures prises aux Nations Unies sont trop molles, trop lentes et sûrement encore trop longues dans la mise en place et surtout difficiles à vérifier.

Suite aux démarchages des haut fonctionnaires américains, près d’une vingtaine d’institutions financières ont volontairement réduit ou stoppé leurs affaires avec la Corée du Nord, surtout après que les Etats-Unis s’en soient pris à une banque basée à Macao.

Le département du Trésor a annoncé que la Banco Delta Asia était complice des dirigeants nord-coréens pour le détournement de plusieurs millions de dollar en espèces. La Corée du Nord a protesté, rompu les négociations internationales de désarmement et cherché à trouver d’autres places à devise forte pour son économie d’isolement.

En décembre, la Corée du Nord a accepté de revenir à la table des négociations à condition que les États-Unis acceptent de revoir leur politique de restriction bancaire, mais les Nord-Coréens sont repartis après cinq jours. Les délégués ont dit que les Nord-Coréens refusaient de discuter des armes nucléaires, n’exigeant qu’une chose : que Washington retire de sa liste noire la Banco Delta Asia.

Dans le cas de l’Iran, le pétrole étant traditionnellement négocié en dollars, les États-Unis ont interdit aux banques américaines d’exécuter une seule manœuvre électronique secondaire qui permettait à « une banque iranienne » de vendre du pétrole ou d’autres exportations en dollars et le tour était joué.

Une Banque iranienne visée

Après l’exemple Nord Coréen et l’action contre Banco Delta Asia, les États-Unis ont décidé de viser la Banque Saderate basée à Téhéran. Lors de cette annonce en septembre, Stuart Levey, le sous secrétaire d’état américain du Trésor en charge du terrorisme et de la délinquance financière, a énuméré quatre groupes terroristes du Moyen-Orient que la banque Saderate est accusée de financer.

La république islamique d’Iran a nié ces allégations, mais sans en apporter la preuve. Pendant des mois, des fonctionnaires des États-Unis ont apporté aux banquiers Européens les preuves dont ils disposaient et ont établi que la Banque Centrale d’Iran utilisait le système financier international pour envoyer des fonds aux terroristes et ce partout dans le monde .

Déjà avant l’affaire de la banque Saderate, la banque suisse UBS avait coupé toutes ses transactions d’affaires avec l’Iran, et les banques HSBC et Crédit Suisse ont suivi ce mouvement. Stuart Levey a par la suite révélé comment lui et d’autres ont expliqué le dossier iranien à une douzaine d’institutions financières Européennes majeures, et que toutes ont donné leur accord pour reconsidérer leurs relations avec la république Islamique d’Iran.

Stuart Levey a par contre refusé de nommer ces établissements. Levey a également indiqué qu’il ne dirait pas si les États-Unis projettent une quelconque action contre les cinq grandes banques d’état de la république islamique d’Iran. Mais les milieux bancaires supposent que c’est d’autant plus probable si Téhéran refuse de faire marche arrière dans son programme nucléaire.

Cette stratégie bancaire pourrait s’effriter si les banques internationales reconsidéraient leurs positions nouvelles, probablement sous la pression iranienne ou alléchées par des perspectives lucratives proposées par Téhéran.

Mais Charles Calomiris, professeur à Columbia Business School, pense que la tendance est toujours dans l’autre sens. Selon Calomiris, « les banques internationales ne tiennent pas à être connues comme des institutions faisant des affaires avec la république islamique d’Iran tandis que cette dernière poursuit sa course aux armes nucléaires ». Et d’ajouter qu’ il n’est pas possible, pour certaines banques de continuer à faire discrètement des affaires avec les mollahs , les banques concurrentes se chargeraient de les dénoncer !

lundi, janvier 01, 2007

Iran-Cuba to develop commercial ties

Iran-Cuba to develop commercial ties

Sunday, December 17, 2006 - IranMania.com

LONDON, December 17 (IranMania) - Iran's ambassador to Cuba discussed expansion of economic and trade ties with Cuban deputy foreign trade minister.

According to Iranian Embassy in Havana, Iran's Ambassador to Cuba Ahmad Edrisyan in a meeting with Deputy Minister of Foreign Trade Pedro Louise Padroon stressed the necessity of strengthening and expanding economic cooperation in different fields and said, "Iranian companies are ready to attend in Cuba and participate in executing industrial plans there."

The Cuban official, for his part, referred to the friendly relations between the two countries in recent years and called for enhancing the level of cooperation.

He pointed out the economic and commercial ties between Iran and Cuba should be promoted further.

British honor for Iranian businessman

British honor for Iranian businessman

Monday, January 01, 2007 - IranMania.com

LONDON, January 1 (IranMania) - Iranian businessman Yousef Daneshvar was awarded for exceptional achievement in Britain’s annual New Year honors list, Iran Daily reported.

Daneshvar, who is deputy chair of the British Iranian Chamber of Commerce (BICC), was bestowed with the title of Officer of the British Empire (OBE) “for services to British business interests in Iran“.

According to IRNA, he was among some 109 recipients on the Diplomatic Service and Overseas List drawn up by the Foreign Office and chosen by the British monarch on the advice of Prime Minister Tony Blair.

The highest honors of a knighthood were awarded to the recent UN Deputy Secretary-General Mark Malloch Brown and Director of Royal Institute of International Affairs Prof. Victor Gerald Bulmer-Thomas.

Daneshvar, who has lived in the UK for 37 years, became a member of BICC in 1998, a year after it was founded with its counterpart in Tehran, the Irano-British Chamber of Commerce, Industries and Mines.

He is also chairman of Danlesco Group with operations in 14 Middle East countries in the fields of electronic-measuring systems, power and water plants and Lemax Engineering, which exports power generating machinery, welding equipment and desalination plants.

BICC, which was created to develop trade, investment and business between the UK and Iran, is currently chaired by former British Chancellor of the Exchequer Norman Lamont.

The New Year honors lists include awards for entertainers, sports personality, the police and military as well as people from all walks of life.

"Iran-Thailand trade exchange up by 57%"

"Iran-Thailand trade exchange up by 57%"

Sunday, December 31, 2006 - ©2005 IranMania.com

LONDON, December 31 (IranMania) - Iranian Ambassador to Thailand Mohsen Pakayeen said that a 57,85% growth was observed in the volume of trade exchange between Iran and Thailand over the first 10 months of 2006.

He told IRNA that based on the statistics released by the Thai Ministry of Commerce, the amount of the mutual trade exchange over the period stood at $488.5 mln, which shows a boost of 57.85% compared to last year's similar period.

"Out of the specified amount, $438.7 mln account for Thai goods exported to Iran, which shows a 59.56% increase over last year's similar period.

"This is while the Iranian products exported to Thailand over the period were worth 49.8 mln dollars showing a 44.22% increase over last year's similar period," he said.

"Ten major Thai products exported to Iran over the 10-month period included rice, radio and television sets, air conditioners and the relevant parts, synthetic fibers, rubber, iron and steel products, color television tubes, paper, rubber products, microwave and electronic devices.

"The five Iranian products exported to Thailand over the period included chemicals, iron and steel, stones, fresh and frozen processed aquatics as well as machinery and the relevant spare parts," said the Iranian diplomat.

Pakayeen said that given the country's trade capacities, the value of Iran-Thailand trade exchange is expected to exceed $600 mln by the end of the current year.